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Lizzy
Compte Supprimé

Certains poèmes ou récits publiés de ci, de là méritent une vitrine à leur juste valeur...

C'est le but de ce post !

Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, laisser libre court à vos pensées, en prose, en vers (ou à l'endroit)... C'est ici que ça se passe big_smile

Nous avons émis plusieurs fois l'idée d'avoir une section pour des textes hors catégorie, des textes "normaux" (brrr, que je n'aime pas ce mot)... mais en attendant, car je ne désespère pas quand je lis les innombrables talents (Rata, Obsi, PM, etc), ce post est là pour les remercier et les encourager à continuer car j'aime ça et je suis sûre de ne pas être la seule...

Je vais tenter de retrouver tous les poèmes ou textes qui ont été postés sur les différents sujets, si j'en oublie, n'hésitez pas à les rajouter !

Bisous tout plein à ceux qui liront, à ceux qui écriront, à ceux qui apprécieront !

Les autres, tant pis pour vous !

[EDIT] Si un auteur que je vais citer souhaite ne pas voir son (ses) texte(s) sur ce fil, qu'il n'hésite pas à me demander de le retirer wink

Dernière modification par Lizzy (Le 04-11-2013 à 22h51)

Lizzy
Compte Supprimé

pierheim :

Depuis le temps que je nourris cet espoir,
Te décideras-tu enfin à venir ce soir ?
Iras-tu, là bas, sur les quais te promener,
Où, jusqu’au bout du môle te laisseras-tu errer ?

Sans doute, as-tu encore besoin de réfléchir,
De cette fraîcheur nocturne, pour te souvenir ?
Pour te remémorer que j’ai besoin de toi,
Alors je t’en prie, et surtout dépêches toi.

Depuis combien de temps me suis-je préparée,
Peut être une heure, une journée, une année ?
J’ai fait tout cela avec cette espèce de frénésie,
Pour combler, au mieux, tes moindres envies.

Comme convenu, j’ai posé sur le bord de la fenêtre,
Ce signal indiquant que maintenant, je suis fin prête.
J’ai du encore prendre sur moi pour oser le placer,
Mais, pour être tienne, je ne pouvais rien te refuser.

Le corps secoué par mes plus secrets désirs,
Je suis encore là, à t’attendre et à me languir,
Dans cette inconfortable et délicieuse position,
Qui sait faire prendre conscience de sa condition.

Dès que dans la courte venelle un pas résonne,
J’imagine le tien, et malgré moi frissonne,
Car les sens exacerbés par cette longue attente,
Me rendent certainement plus consentante.

Mais maintenant, c’est presque intolérable,
De pouvoir rester aussi longtemps désirable,
Alors, je t’en supplie, approches toi de moi,
Viens vite, mon corps, mon coeur a besoin de toi

Lizzy
Compte Supprimé

Lioubov :

Pourquoi ? C’est la question que je me pose ;
Est-ce le hasard ou bien le destin
Qui a fait que ce soir, dans le noir, j’ose
Tremblant, mais plein d’espoir, prendre ta main ?

Lizzy
Compte Supprimé

Obsidienne2 :

Je serai bien en peine de montrer la première,
voulez-vous que je vous montre mon cœur ?
Si je pouvais, je ne serais la dernière,
mais j'en suis dépourvue, comme mes sœurs.
De l'un et de l'autre, je n'ai point de bite et on me dit sans cœur.

Lizzy
Compte Supprimé

Appâtapouf :

TOP CHEF

J'aime la choune des cochonnes
Bouffer la touffe des bouffonnes
Gouter la croupe des gloutonnes
Des outrées, lassées des hommes
Pour souper, je les assaisonne
Puisqu'il s'agit de la magie de l'homme
De nougat le goujat les badigeonne
Et dans le rhum jouira l'ivrogne

J'aime chatouiller les chattes mouillées
D'embourgeoisées polissonnes
A la politesse si soignée
Qu'elles s'en sont rouillées les guiboles

Alors, je les souille et rigole

Encore,
Le bourgeon prisonnier
D'un mariage arrangé
Pour un nom dit noble
Jadis amourachée
Aujourd'hui cette conne rit jaune
C'est de la brioche
Qu'elle a au petit déjeuner
Et quand elle doit se coucher?
La bidoche de son homme

Je vous ai mis la nausée, certes
Mais ainsi cette recette fonctionne

Lizzy
Compte Supprimé

Obsidienne2 :

Si

Si tu étais un homme ?
Quel homme ?
Un homme d’esprit.
Ils sont souvent aigris.

Oui mais ils ont de l’esprit.
Que faire de l’esprit, si on a des aigreurs ?
C’est là tout le souci.
Alors un homme de géni, bien meilleur.

J’aimerai rester une femme, sans souci.
Une femme n’a pas d’esprit !
Elles ont du géni.
Personne ne le dit.

C’est de la jalousie.
Voit-on le géni ?
On voit l’esprit.
A quoi ? Je te prie.

Aux aigreurs.
Ah! Ça me tire souci.
D’avoir du géni ?
Non, de ne pas avoir d’esprit.

Ça t’évite les aigreurs.
C’est mon malheur
Sans esprit pas d’aigreur
Mais sans géni c’est un malheur.

Si tu restes femme, laquelle aimerais-tu être ?
Celle que je suis, sans souci.
Tu ne voudrais pas mieux être ?
Non, puisque sans souci on a du géni.

On peut être géniale et avoir de l’esprit.
Même une femme ?
Ça, je n’ai rien promis.
Alors je garde mon âme.

Tu n’auras pas de souci.
Encore moins d’aigreur.
C’est le paradis.
Oui, quel bonheur.

Ne pas avoir d’esprit ni de géni
C’est une vie sans souci
Et sans aigreur
Que du bonheur.

Lizzy
Compte Supprimé

Obsidienne2 :

Il pleut

Le ciel pleure

Ses larmes glissent sur la vitre du bureau
C’est beau
Mais c’est triste
Le temps, le temps est un artiste.

Je pense à toi
Je ne sais pas pourquoi
Parce qu’il pleut
Ça me rappelle, nous deux

Mes larmes aussi coulaient
Mais je les cachais
Le ciel lui, les disperse
Il pleut à verse.

Nous étions bien nous deux,
Quand le soleil brillait !
Nous avions nos jeux,
Pas de quoi jubiler

Tu te souviens, au bois ?
La source et mon émoi ?
Il pleuvait ce jour là,
Moi je ne pleurais pas.

J’ai souris sur le banc,
Quand tu m’as dit, je t’aime !
J’ai pleuré en partant,
Me libérant des chaînes.

Je les portais aux pieds,
Il fallait qu’elles cèdent.
Je me suis libérée,
Je me savais sans aide.

Aujourd’hui je me souviens.
Je me souviens de mon chagrin.
Le ciel pleure sur la vitre du bureau
Et je trouve ça beau.

Aussi beau que l’été,
Quand on s’aimait !
Aussi beau qu’un automne,
Quant il tonne.

J’ai vécu un printemps,
Intensément.
Je vivrais un hiver,
En passant au travers.

Lizzy
Compte Supprimé

Anathason de La Baltique :

La nuit est un lac

Cette nuit est un lac
Au fond duquel dorment
Camille et le chaton
Au fond duquel grandissent
Ma puissance et ma joie
Je veille

La rue devant un fleuve
Où s'écoulent des jours
Où nous battons parfois
Les pavés sous les eaux
Nos sourires la parcourent

Tu dors et tu respires
Et moi je te regarde
Peu m'importe dehors
Blottie dans ton sommeil
Tu as les yeux fermés
Et mes poings sont ouverts

Nous sommes la montagne et la neige dessus
Les orages profonds
Il n'est rien d'impossible que nous ne promettons
Nous sommes l'océan et le soleil dedans
Nous sommes les volcans et l'oiseau qui s'endort
Les songes sont un palais où je t'ai aperçue
La force et la gaieté
Sont un peu nos écumes
Maîtres de rien du tout nous commandons pourtant
À nos cœurs parfumés

Chaque matin surpris et chaque soir heureux
Je témoigne pour toi que le dépouillement
Est une vraie victoire
Et le fruit d'une quête
Et l'objet d'une errance

Lorsque l'on goûte
Enfin
À pleine bouche
Aux artères bleues du monde
Que l'on y boit sans crainte
Tant de combats sans fin
Perdent toute vaillance
Redeviennent poussière
Bijoux brillants et vains
Nous nous en dépouillons
Convaincus par tes soins
Et nous nous détournons
De ces chemins d'épines que d'autres appellent vie

Je voudrais le leur dire
J'emprunterais ta voix :
Le bonheur existe !
Mais n'allez pas par là !
D'autres vous ont dit
Que c'était là la vie mais ils se sont trompés
Le bonheur est un lac
Et le lac est la nuit
Mais une nuit étrange qui ne ressemble à rien
De nos désirs connus
Quittez d'elle toute peur !
Détournez de l'ennui vos yeux trop habitués
Car ses berges vaseuses
Pas plus ne sont la vie !
La vie est une gerbe
Une vague un sursaut
Celui d'un étalon terrible et sans colère
Qui reçoit l'oxygène
Et la salue d'un coup de crinière dans le vent
Qui transporte des fleurs
Dans ses secrets courants
La vie est une sagesse
Sa promesse est un don
Mais n'allez pas par là !
Ne suivez pas le sens que d'autres vous ont dit.
Suivez vos intuitions
Car la vie qui commence
La nuit y prend naissance
Usez de vos talents
Oui détournez vos temps
Des routes de l'angoisse
Ayez confiance en vous et le monde y croira
Tant il n'attend que ça

Est-ce que tu crois qu'ils m'entendraient ?
Le chagrin rend si fier
Il porte des œillères

La nuit est un lac où je m'allonge
Mes épaules touchent les galets ronds et lisses
Sur le fond délicat
Je m'étends pour une nuit
Une nuit sans limite
Je croise mes doigts sur ma poitrine blanche
Éblouissante au fond de l'onde sombre
De la nuit
Les pieds contre les pieds
De ma princesse indienne
De ma brune amoureuse
Je regarde le reflet du ciel
Sur la surface
Du fond de la nuit
Du font du lac
Les cygnes viennent
Et tracent de fins sillons
Ourlés de nacre et d'or dans la nuit de mon lac

Demain le chat t'éveillera
D'une alchimie des dieux
Qui ne m'est pas connue
Pour que tu t'attendrisses
Sans que tu me reproches
Que le jour soit levé
Et l'heure venue de te réveiller
Il piétinera ton nez
En ronflant éveillé
On dit en ronronnant
Moi je râlerai
Je serai encore allongé
Contre les galets froids
À refuser le jour
En implorant mes cygnes
De réétendre leurs ailes
Aux revers de ténèbres
Au-dessus de mes yeux
Pour dormir encore un peu

Pour le moment tout est silence
Où j'entends le silence
Et le feulement des oiseaux
Qui échangent en secret des étoiles et des vers

Je me souris :
Je me couche surpris
Et le bonheur demain
Du fond de la nuit
Du fond du lac
Inondera tout
Du tapis aux oreilles du chat
En passant par les toits

Lizzy
Compte Supprimé

Lioubov :

Que de talents se déploient depuis quelques heures,
Tellement surprenants sur un site de cul !
Je souhaite qu’ils enrichissent votre vécu
Afin que tous contribuent à votre bonheur.

Lizzy
Compte Supprimé

pierheim :

Que de vers,
et en plus à pieds,
sont  ce des coupes ?
sont  ce des flutes ?
Alors.... Champagne  smile

Lizzy
Compte Supprimé

pierheim :

Je ne peux résister à l'envie d'ajouter ce poème dont la paternité serait attribuée à Alfred de Musset:


Le pape en chaleur

Le pape, un jour, car le pape est un homme,

Bandait d'une façon à tout foutre dans Rome.

Que faire en pareil cas ? Se branler ? Ma foi non

C'est mesquin pour un pape, et bon pour un couillon.

Le divin successeur de l'illustre Saint Pierre

Se souvint à l'instant qu'une divine altière

Demeure à trois cents pas. Il y vole d'un trait.

" - Que veut sa papauté, dit la belle en extase,

Rouge de volupté, se dressant sur sa base

Vient elle simplement pour vider ses couillons

Ou pour me prodiguer ses bénédictions "

" - Je viens, dit le pape à la belle coquette,

Lui tapotant le cul et ouvrant sa braguette

Je viens guérir mon vit, car il souffre beaucoup

Tiens, tiens, voilà cent sous, je viens tirer un coup "

La belle, à ses propos, enlève sa culotte,

Et fait voir au prélat une superbe motte

Qui d'un galbe parfait, rouge comme le vermeil,

S'entrouvrit aussitôt comme une huître au soleil.

Le pape en voyant cela, saute sur le morceau, qu'il traverse d'outre en outre

Maculant sa chemise d'un joli trait de foutre

La baise en un instant, la retourne, l'encule,

Ne se sentant arrêté que par ses testicules

Et dans sa vive ardeur, lui brise la cloison,

Qui sépare en ces lieux, et le cul et le con.

Il pénètre si loin dans cet endroit merdeux,

Que la gonzesse en pleure et lâche un pet foireux.

" - Tu me flasques dessus dit le pape en démence

Et bien pour te punir et comme pénitence

De me sucer le noeud je t'invite à l'instant

Car il n'est pas permis de chier en baisant. "

" - Mais mon seigneur, il est tout plein de merde. "

" - Qu'importe, il faut sucer, et que rien ne se perde

C'est là mon dernier mot, c'est mon ultimatum "

Et le pape ajouta Dominum Vobiscum.

Lizzy
Compte Supprimé

Obsidienne2 :

POÈME COQUIN

A lire jusqu'à la fin...

La première fois quand je l'ai vue
J'ai tout de suite remarqué son regard
J'en étais complètement hagard

Dans ce jardin du Luxembourg
Je me suis dit : il faut que je l'aborde
Pour voir si tous les deux on s'accorde

J'ai déposé mon baluchon
Alors j'ai vu tes gros yeux doux
J'en suis dev'nu un peu comme fou

Quand je t'ai dit que tu me plaisais
Que j'aimerais bien te revoir
Tu m'as donné rendez-vous le soir

Et je t'ai dit Oh Pénélope
Que tu étais une sacrée belle fille
Que je t'aimerai toute ma vie

Quand dans ce lit de marguerites
Tu m'as caressé doucement la tête
Ma vie entière est une fête

Et sous les regards de la foule
J'ai posé ma main sur ta main
Vous voyez bien que ce n'est pas malsain

A l'ombre des eucalyptus
Je t'ai dit : je veux que tu me suives
Je te sentais d'humeur lascive

Alors comme ça dans les tulipes
Tu m'as fait une petite promesse
Gage d'affection et de tendresse

Si notre amour devait céder
Je n'aurais plus qu'à me faire prêtre
Je ne pourrais jamais m'en remettre

Car si un jour notre amour rouille
Je m'en mordrai très fort les doigts
Chérie vraiment je n'aime que toi

Ce poème naïf est de Paul Adam (Écrivain français 1862 - 1920) ...

Et comme pour les poèmes grivois désormais bien connus de George Sand et d'Alfred de Musset, il recèle lui aussi un second sens caché.
La clé ?
Changez le dernier mot du second vers de chaque strophe, de manière à ce qu'il rime avec le premier vers, plutôt qu'avec le troisième.
Vous allez voir, les mots vous viennent tout naturellement

Pour ceux qui ne comprendraient pas je complète pour vous.

POÈME COQUIN

A lire jusqu'à la fin...

La première fois quand je l'ai vue
J'ai tout de suite remarqué son cul
J'en étais complètement hagard

Dans ce jardin du Luxembourg
Je me suis dit : il faut que je la fourre
Pour voir si tous les deux on s'accorde

J'ai déposé mon baluchon
Alors j'ai vu tes gros nichons
J'en suis dev'nu un peu comme fou

Quand je t'ai dit que tu me plaisais
Que j'aimerais bien te baiser
Tu m'as donné rendez-vous le soir

Et je t'ai dit Oh Pénélope
Que tu étais une sacrée belle salope
Que je t'aimerai toute ma vie

Quand dans ce lit de marguerites
Tu m'as caressé doucement la bite
Ma vie entière est une fête

Et sous les regards de la foule
J'ai posé ma main sur ta moule
Vous voyez bien que ce n'est pas malsain

A l'ombre des eucalyptus
Je t'ai dit : je veux que tu me suces
Je te sentais d'humeur lascive

Alors comme ça dans les tulipes
Tu m'as fait une petite pipe
Gage d'affection et de tendresse

Si notre amour devait céder
Je n'aurais plus qu'à me faire enculer
Je ne pourrais jamais m'en remettre

Car si un jour notre amour rouille
Je m'en mordrai très fort les couilles
Chérie vraiment je n'aime que toi

big_smile

Lizzy
Compte Supprimé

Anathason de La Baltique :

Le Bateau diurne

I

Une nuit que j'étais à me morfondre
Quand je désespérais jamais de fondre,
Faisant de l'aube aunée la porte sombre
Le bateau pénombre en un monde fermé
Une nuit que j'étais dans mes décombres,
Les poèmes du nombre à mes lèvres scellées
À tout rompre.

Une nuit que j'étais aux catacombes
Pour brisant et piller ma propre tombe,
J'entrevis le fardé fardeau des rondes
Le bateau mémoire en guise de fermoir
Une nuit que j'étais aux flammes blonde,
Du brasier un parloir et la bouche entonnoir
À me taire.

Cette nuit que j'étais ivre de monstre
Par la Voix qui m'ôtais la voie des Monstres,
J'entendis le verdict telle semonce
Le bateau squelettique à voile orgueilleuse
Cette nuit de matin l'orbe se fronce,
Le peintre en la baltique en ses périodes creuses
A ses larmes.

II


Et puis alors je l'entendis sanglante
Vive écorchée foultitude riante,
Cela fit rien que vider mon absinthe
Le bateau vert fluorescent aux ténèbres
Et puis alors muse jamais stagnante,
Le soupir d'Orphée descendant lyre funèbre
À damner.

Elle ordonnait l'oraison des hivers
En l'évidence un chancre pour l'enfer,
M'écrasait à coups d'ancienne grandeur
Le bateau d'ivresse noyé sous une vague
Je survivais et jouissais de ma peur
Les rubis pourpres endigués montés en bague
À donner.

Elle me disait Franchis l'aurore brune
Celle où toujours rumine l'infortune,
L'aile embrasée deviendra ton blason
Le bateau des damnés sombre coeur d'abîme
Dehors des plaines dorées ta maison
Le hurlement des fées feront la pantomime
À ton art.

Elle me disait Oublie tes appétits
De renoms, de soleil, de joies finies,
L'aile rompue fait ton pain quotidien
Le bateau fracassant ses poupes et proues
Tu n'as du divin que ton chagrin
Vois ton épavement quand tu es à genoux
À genoux.

III

Un midi que j'étais à me complaire
Dans quelque des nuées au coeur de l'air,
Faisant de mes souliers des héliophores
Le bateau ressurgit au brame des trompes
Une écaille d'amour faisant mon corps
Voyez ô mes enfants le nouveau psychopompe
À l'ennui.

Ce midi que j'étais plein de moi-même
En les ciels chevauchés où l'archer sème,
La chute m'attrapa au creux des reins
Le bateau dix mille ans possédé se brise
En perçant l'épaisseur du soir et du matin
Passez ô mes bourreaux tout le temps des cerises
À me haïr.

Je lui disais Cesse de me poursuivre
Les mutins sont nombreux qui veulent vivre,
Hors de leurs bonheurs, pourvu que la gloire
Le bateau d'Absolu te veut capitaine
La braise froide est enfin mon miroir
Vois dessus l'horizon tu mérites les plaines
À bâtir.

Je lui disais Donne-moi ma fatigue
Offre moi le repos au temps des figues,
Je veux être oublié des belliqueux
Le bateau sans croix pour faire l'auréole
Ni pardon ni bastion j'écrirai mieux
Devient globe des rois pour qui prend son envol
Ah destin !

Elle ne répondit pas depuis muette
Tel Sacré-Coeur sous les bleuets en faîte,
César je n'ai pas le talent des hauts
Le bateau errant en la conque fantôme
Je n'ai que goût sans la force du Beau
Sur le disque tournant cercle et socle du dôme
Fiat Carmen.

IV.

Que serais-je sans toi fragment de foi
D'autre qu'un grincement triste de moi,
Tu me renoues sous les piliers d'amour
Le bateau sombre en l'étoile irisée
La verte mer et le ciel mauve autour
Quand les baisers brûlants ne sont que les baisers
À baptême.

Tu me trouvais brisé l'épaule noire
Et tu m'as demandé naïve moire,
Qu'avez-vous là monsieur, souffrez-vous
Le bateau léchant d'une chasse prochaine
J'ai voilé l'éclat d'or du pauvre fou
Mais frustré du démon qui s'enclave des chaînes
À brimer.

Tu lis dans ma chair l'épine des rimes
Tu entends au martyr les chants infirmes,
Je pense à toi d'amour et je te fuis
Le bateau s'est perché dans le recoin feu
En rampant gris et triste en Paris
Sur méditerranée dont l'enflement heureux
A des rires.

Quand s'ouvrira la route fleurie jaune
Vers les arcs-en-ciels et leurs secrets baumes,
De la vie, quand je descendrais au tombeau
Le bateau des morts banderolé d'encens
Je ferai le palais à l'ouvrage des mots
Avance sans effort poussé par nulle vent
À la rame.

Tu lis et toi tes lèvres restez closes
Recueillies dans mon cou et pour ces choses,
Les cierges creux des orgues immortels
Le bateau des prières accoste si loin
Nous enlaçons deux arbres en chapelle
En ces domaines clos dont nous ne savons rien
À venir.

Tu es la nef canon des cathédrales
Qui me missile aux mailles des étoiles
Lucifer penaud lancé vers Paradis
Le bateau du soleil délesté de l'aurore
Craint mieux les siens que ses vieux ennemis.
Se trouve le collier sans pendentif d'or
À nous deux.

V

L'écrin doux d'un violon pourpre et de cuir
Quand l'instrument de bois est art d'écrire,
L'archet souple et cruel tendu de crins
Le bateau des gitans libérés voyage
T'a pour métamorphose le dandy fin
Et vogue de ville en nation porter ses rages
À ton idée.

Tu as zébré mon art lent et mystique
Des vertes nervures des électriques,
Ta poésie ne sacrifiera pas
Le bateau à vapeur du Mississipi
Sa volage essence aux petits bourgeois
S'embarque à l'océan pour vivre l'inédit
À nouveau.

Je pense à toi l'ami réconcilié
Que j'aimais hors du temps pour aîné,
La Seine, Saint-Michel, Paris sont vides
Le bateau aplati sur le fleuve pourri
Au sacre des pudeurs le fratricide
Poursuivit son amont au mélange des nuits
À verses.

Si je dédie un livre que j'écris sans état
Ses fantasmes venaient dévalant de nos pas,
Compter les pavés tous deux t'écoutant
Le bateau corrompu des lierres enfants
Mes larmes aux boutons de roses vents
L'aurore est dans le ciel un halo verdâtrant
À pâmer.

L'insolente amitié d'un communard
Me touche d'autant qu'elle effare
Et les poncifs et les jeunes puceaux
Le bateau pirate aborde l'Espagnol
Qui t'honorent de leurs pauvres bravos
Contagie les chaînes s'ouvrent et le vin vole
À l'ordre.

Je pense à toi et ta rare élégance
Ta douceur dit ta loi d'une rigueur intense,
Épingle esthète ami que je retrouve
Le bateau bat pavillon bleu des orages
Quand à Trois Soeurs un frisson nous recouvre
Et le crépusculaire suaire des naufrages
A brûlé.

Tu vas partir ailleurs ou Kabylie
Quand je suivrai ma propre poésie,
N'importe demain nos leçons d'hier
Le bateau doucement s'échoue sur la rive
Charpenteront mes traversées des vers
D'un monde renouveau Rousseau et lui y vivent
Arivés.

tartuffedauphinois
Super Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
19-02-2013
2525 Messages
Genre : Homme
Age : 51 ans
Lieu: Isère

Lizzy :

Certains poèmes ou récits publiés de ci, de là méritent une vitrine à leur juste valeur...

C'est le but de ce post !

Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, laisser libre court à vos pensées, en prose, en vers (ou à l'endroit)... C'est ici que ça se passe big_smile

Nous avons émis plusieurs fois l'idée d'avoir une section pour des textes hors catégorie, des textes "normaux" (brrr, que je n'aime pas ce mot)... mais en attendant, car je ne désespère pas quand je lis les innombrables talents (Rata, Obsi, PM, etc), ce post est là pour les remercier et les encourager à continuer car j'aime ça et je suis sûre de ne pas être la seule...

Je vais tenter de retrouver tous les poèmes ou textes qui ont été postés sur les différents sujets, si j'en oublie, n'hésitez pas à les rajouter !

Bisous tout plein à ceux qui liront, à ceux qui écriront, à ceux qui apprécieront !

Les autres, tant pis pour vous !

[EDIT] Si un auteur que je vais citer souhaite ne pas voir son (ses) texte(s) sur ce fil, qu'il n'hésite pas à me demander de le retirer wink

je me permets juste de te féliciter pour cette belle initiative, chère Lizzy...avec celui de PM, ce sont deux airs rafraîchissants sur le forum

Cordialement,

T D


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