Le site de l'histoire érotique
Neopassenger
Super Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
05-03-2014
1030 Messages
Genre : Homme
Age : 32 ans
Lieu: Centre

Je crée ce sujet pour que l'on puisse échanger sur l'effet que peuvent avoir certains mots sur nos lors de la lecture des récits érotiques.
Je pense que c'est un phénomène assez universel, certains mots déclenchent en nous une réaction qui peut être très forte, notamment quand on aborde la sexualité. Freud l'a bien vu quand il a proposé sa première théorie de la sexualité infantile. Même au sein d'un couple, une certaine pudeur se met souvent en place face aux mots qui touche à la sexualité. On aura tendance à remplacer les mots (sexe, pénis, etc) par des surnoms et des expression plus neutre émotionnellement (popol, queue, trou), ou bien à dissimuler notre gêne en se donnant une contenance (notamment via les insultes) ou en faisant de l'humour.

Les réactions émotionnelles sont toujours subjectives, donc on ne peut pas généraliser notre propre sensibilité aux autres; mais comme le dit le mec de la chaine "Bonjour Tristesse", il est des subjectivités parfois très intéressantes. Et il est tout à fait évident que l'esprit ne manque pas sur ce forum.

Alors voilà: Dans les récits érotiques, quels sont les mots qui vous marquent le plus, qui vous font régir, vous excitent? Ou au contraire vous agacent, voir vous insupporte au point de ne plus pouvoir continuer le texte?


Pour ma part, voila ce qui me vient à l'esprit à l'instant:

Vulve: Je crois bien que c'est un mot que je n'ai jamais utilisé de ma vie à l'oral, et guère davantage à l'écrit. Et pourtant c'est un terme qui me fait toujours réagir. Il y a une espèce d'ambiance primitive, bestiale autour de ce mot, comme si la vulve était une entité à part entière, indépendamment du corps de la personne à qui elle appartient. Comme si elle pulsait, qu'elle était vivante, en demande d'attention, et qu'elle n'attentait qu'a exprimer son plaisir. Comme si cette vulve était une entité intermédiaire entre le partenaire qui la stimule, et la femme qui bénéficie de cette stimulation. C'est un terme qui fait réagir en moi des instances archaïques et d'une grande puissance émotionnelle...

Salope : Autant je suis vite agacé par le manque de respect dans les histoires érotiques, autant je découvre une certaine forme de subtilité dans les jeux SM qui ne sont pas pour me déplaire. Et en me mettant à la place d'une femme, je peux très bien comprendre en quoi il peut être excitant d'être chosifiée et entièrement dévouée à son maître, tout en sachant que cela reste un jeu de rôle, et sans que cela ait un impact dans la vie de la personne en dehors de ces moments. D'ailleurs je suis toujours parti du principe que le qualificatif de "salope" pouvait être perçu comme un compliment, et simplement désigner une femme qui aime le sexe et n'a que faire de la morale judéo-chrétienne thanatophile.
Bref, tout dépend de la femme en question, et quand elle aime (qu'elle aime vraiment, pas qu'elle se laisse entraîner malgré elle dans un cercle vicieux, et qu'elle est donc explicitement victime) se faire insulter, alors cela devient très excitant pour moi en tant que lecteur.

Voila, j'espère qu'il y aura des gens pour également partager leur ressenti sur certains mots!


« Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà je crois toute la morale »
Borderline
Compte Supprimé

"Salope" est à la fois un compliment et une insulte. Certaines femme aiment se faire rabaisser pendant l'acte, c'est comme ça, elles prennent plus de plaisir de cette manière, C'est cérébral, mais la douceur avec des "ma puce" "chérie" ou autre, ca passe aussi, tout dépend du contexte et de la femme en question smile

Borderline
Compte Supprimé

Mais un mec qui me sort un truc du genre :

"Allez, prends ça, grosse pute ! Ah, t'aimes ça te faire beurrer le millefeuille, hein, sac à foutre de merde ?"

Je lui retourne une gifle dont il se souviendra !

Neopassenger
Super Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
05-03-2014
1030 Messages
Genre : Homme
Age : 32 ans
Lieu: Centre

borderlineisback2 :

c'est comme ça, elles prennent plus de plaisir de cette manière, C'est cérébral

J'espère que ce n'est pas pour elles une "condition sine qua non", mais juste un moyen d'amplifier le plaisir parmi d'autres. Au même titre que la transgression ou des draps en soie (enfin pour ça j'en sais rien, mais il paraît que c'est vachement mieux)

borderlineisback2 :

"Allez, prends ça, grosse pute ! Ah, t'aimes ça te faire beurrer le millefeuille, hein, sac à foutre de merde ?"

Haha ca peut faire un passage très drôle dans une histoire ça... Se faire beurrer le mille feuille. Mdr. Je l'avais jamais entendu celle là.


« Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà je crois toute la morale »
young-angel
Super Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
19-10-2013
1641 Messages
Genre : Femme
Age : 29 ans
Lieu: Rhone Alpes

Pourquoi associer le langage cru à du SM. Pourquoi "ma petite salope" sortirait forcément de la bouche d'un maître dominateur ou serait simplement dit pour rabaisser ou chercher une forme d’humiliation.

Personnellement je pense que ces mots peuvent être prononcé pendant l'acte, sans forcément une position de dominant / dominé. C'est un jeu, pour exciter l'autre, pour donner à ce moment unique une tournure plus sexuelle, plus sauvage, plus intensive ; sans forcément sortir cagoule, menotte et autre fouet. (J’exagère la chose, pour me faire comprendre).
Je vois ça comme des mots doux "mon bébé, mon cœur etc.." qui serais prononcés pendant un câlin sensuelle.

J'aime beaucoup ces mots cru  dans les histoires. Ces histoires qui les utilisent dans un contexte hors SM ou violence, simplement pour donner une intensité au récit, à l'acte, un ébat plus sauvage partagé par les différents protagonistes. Ces histoires qui savent utiliser ses mots sans pour autant les dire pour rabaisser. Juste pour exciter. Et ça très peu d'auteur savent le faire. C'est pourtant tellement érotique et fort, employé de cette façon !

Après effectivement c'est mon point de vue, nous ne réagissons pas tous et toute de la même façon à ce "pouvoir des mots". Le topic est donc très intéressant pour ça.

Voilà donc mon point de vue sur la question, ce que j'aime ou pas.
Le mot "bite" me procure étrangement quelque frisson, mais là aussi, le contexte est primordial. Donc pour résumer je dirais que les mots seuls, ne suffissent pas.

Je rajouterai que j'aime aussi les descriptions physique des personnages (procédé souvent assassiné sur le forum^^) qui m'aide à imaginer, que j'adore les histoires avec des protagonistes jeune (mais majeur !), qui m'aide à m'identifier, et que ce mélange de tout ça me procure beaucoup de plaisir à la lecture mais aussi à l'écriture. Je dérive un peu mais finalement c'est aussi ça le pouvoir des mots : Réussir à entrainer son lecteur dans sa propre vision du plaisir.

J'espère avoir réussi à me faire comprendre ! ^^

Dernière modification par young-angel (Le 22-11-2014 à 18h49)

Neopassenger
Super Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
05-03-2014
1030 Messages
Genre : Homme
Age : 32 ans
Lieu: Centre

young-angel :

Pourquoi associer le langage cru à du SM. Pourquoi "ma petite salope" sortirait forcément de la bouche d'un maître dominateur ou serait simplement dit pour rabaisser ou chercher une forme d’humiliation.

Personnellement je pense que ces mots peuvent être prononcé pendant l'acte, sans forcément une position de dominant / dominé. C'est un jeu, pour exciter l'autre, pour donner à ce moment unique une tournure plus sexuelle, plus sauvage, plus intensive ; sans forcément sortir cagoule, menotte et autre fouet. (J’exagère la chose, pour me faire comprendre).
Je vois ça comme des mots doux "mon bébé, mon cœur etc.." qui serais prononcés pendant un câlin sensuelle.

J'aime beaucoup ces mots cru  dans les histoires. Ces histoires qui les utilisent dans un contexte hors SM ou violence, simplement pour donner une intensité au récit, à l'acte, un ébat plus sauvage partagé par les différents protagonistes. Ces histoires qui savent utiliser ses mots sans pour autant les dire pour rabaisser. Juste pour exciter. Et ça très peu d'auteur savent le faire. C'est pourtant tellement érotique et fort, employé de cette façon !

Après effectivement c'est mon point de vue, nous ne réagissons pas tous et toute de la même façon à ce "pouvoir des mots". Le topic est donc très intéressant pour ça.

Voilà donc mon point de vue sur la question, ce que j'aime ou pas.
Le mot "bite" me procure étrangement quelque frisson, mais là aussi, le contexte est primordial. Donc pour résumer je dirais que les mots seuls, ne suffissent pas.

Je rajouterai que j'aime aussi les descriptions physique des personnages (procédé souvent assassiné sur le forum^^) qui m'aide à imaginer, que j'adore les histoires avec des protagonistes jeune (mais majeur !), qui m'aide à m'identifier, et que ce mélange de tout ça me procure beaucoup de plaisir à la lecture mais aussi à l'écriture. Je dérive un peu mais finalement c'est aussi ça le pouvoir des mots : Réussir à entrainer son lecteur dans sa propre vision du plaisir.

J'espère avoir réussi à me faire comprendre ! ^^

Je pars en quelques sortes du principe que "ma petite salope", de même que quand on dit "mon petit" ou "petite tête" dans une conversation, c'est un qualificatif qui vise à hiérarchiser la relation, à diminuer l'autre, donc à se grandir (certaines personnes ont du mal à se valoriser autrement qu'en dévalorisant les autres)

Mais en te lisant je ne peux qu'être d'accord avec toi. D'ailleurs je pense même que c'est une forme de complicité érotique qui augmente l'intensité des sensations.  Certes, ce n'est pas compatible avec un moment romantique, mais c'est une autre forme de plaisir. Il faut savoir rester ouvert et curieux.

Je ne sais pas si je serais capable d'écrire une scène de ce genre: utiliser des mots crus en restant poétique. Mais je vais essayer, tiens.


« Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà je crois toute la morale »
young-angel
Super Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
19-10-2013
1641 Messages
Genre : Femme
Age : 29 ans
Lieu: Rhone Alpes

neopassager :

Je pars en quelques sortes du principe que "ma petite salope", de même que quand on dit "mon petit" ou "petite tête" dans une conversation, c'est un qualificatif qui vise à hiérarchiser la relation, à diminuer l'autre, donc à se grandir (certaines personnes ont du mal à se valoriser autrement qu'en dévalorisant les autres)

Mais en te lisant je ne peux qu'être d'accord avec toi. D'ailleurs je pense même que c'est une forme de complicité érotique qui augmente l'intensité des sensations.  Certes, ce n'est pas compatible avec un moment romantique, mais c'est une autre forme de plaisir. Il faut savoir rester ouvert et curieux.

Je ne sais pas si je serais capable d'écrire une scène de ce genre: utiliser des mots crus en restant poétique. Mais je vais essayer, tiens.

Et bien ça sera avec grand plaisir que j'irais découvrir cet "essai".