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L'amour dans les cordes

Chapitre 6

SM / Fétichisme
Enfin ! Le soir du fameux repas d’entreprise était arrivé. Pour l’occasion je m’étais acheté une belle robe et de nouvelles chaussures (avec le fric de mon mec car moi je n’en gagnais pas). Mon fiancé, lui, c’était fait tout beau mais m’avait aussi fait la leçon. « J’ai des collègues qui ont tendance à raconter d’énormes conneries. N’y fais pas attention ». Voilà en gros ce qu’il m’a dit. S’il l’avait fait c’était surtout pour se couvrir. D’après mon visiteur masqué, il se vantait souvent d’être un tombeur. Il allait même jusqu’à montrer des photos de ses conquêtes. Du coup il voulait désamorcer directement une éventuelle révélation.
Durant le trajet, j’étais nerveuse. Je n’arrêtais pas de me récapituler les détails que j’avais remarqués sur mon visiteur : Grand costaud, physique imposant, un peu ventru, une calvitie naissante, yeux verts et surement barbu grâce aux poils qui dépassaient par l’ouverture de sa cagoule au niveau de la bouche. Étant donné qu’il se rasait le corps avant de passer me voir je ne pouvais pas me fier aux poils pubiens. Il me semblait bien que ses poils étaient brun clair proche du roux mais rien n’était sûr. Juste avant notre entrée dans la salle, dans ma tête, je me répétais « grand costaud ventru, grand costaud ventru,... ». Et quand je suis entrée... J’ai été servie. Il n’y avait quasiment que ça. Cette description sommaire correspondait à plus des trois quarts des hommes présents. « Bon bah c’est pas gagné » me suis-je dit sur le moment.
Mon mec était visiblement fier de me présenter à tout le monde et j’ai eu droit à des réactions différentes. Il y avait ceux qui me sifflaient comme le feraient des dragueurs ringards mais surtout des personnes gênées. Ne sachant pas qu’Antoine était casé, ils ne comprenaient pas pourquoi il me montrait maintenant et surtout pourquoi il prenait le risque que j’entende une indiscrétion. Autrement, il y avait les hommes qui se retournaient sur mon passage avec un sourire gourmand. Avec les seins que mon mec m’avait payés, rien d’étonnant vu l’effet qu’ils avaient sur mon visiteur masqué. Il y avait ici et là les lourdingues qui me sortaient du « Eh poulette ! Si jamais t’en a marre de lui je serais ravi de le remplacer ». Pour la plupart, l’assistance était composée des routiers avec leurs femmes, pour ceux qui en avaient. Il y avait quelques femmes travaillant dans la boite qui se sont senties... Ou plutôt qui n’avaient pas l’air à l’aise avec moi et surtout quand mon mec m’a laissé parler avec elle durant un temps. Visiblement elles devaient savoir pour ses frasques extraconjugales (ce qui s’est confirmé plus tard), ou du moins en avaient eu des bribes. L’une d’elles était la DRH et accessoirement la sœur du patron. On a bien sympathisé mais à un moment je suis allé aux toilettes et, une fois dans la cabine, c’est là j’ai entendu ces mêmes filles avec qui je discutais qui me sortaient du « Mais il n’a pas honte de l’amener ici ? Il la trompe toutes les semaines. Franchement je la plains. Elle a l’air sympa en plus, elle ne mérite pas ça ». Elles étaient toutes là et j’en ai eu marre de les entendre s’apitoyer sur mon sort. J’ai fini ce que j’avais à faire et elles ont fini par se taire quand elles m‘ont entendu dire : « Je suis peut-être cocue mais pas stupide » juste avant de sortir.
Devant moi, elles ne savaient plus où se mettre sur le moment. Par contre, quand je leur ai dit que je savais tout et que je préparais une petite vengeance, une sorte de solidarité féminine s’est installée. Je me sentais moins seule tout d’un coup. C’était bizarre comme situation. Mais elles se sont montrées moins coincées par la suite. Elles se sont même mises à me conseiller de me trouver un amant. Elles ont éclaté de rire quand je leur ai dit « ça c’est fait mais il n’en sait rien ». Quand elles étaient entre elles, j’avais l’impression qu’elles me prenaient pour une ingénue un peu nunuche. Là il en était tout autre. C’est alors qu’on continuait à discuter aux toilettes qu’Antoine s’est pointé. Il disait avoir quelqu’un à me présenter : son patron.
Je le voyais de loin et il semblait grand, costaud et un peu ventru. Je voyais une calvitie naissante ainsi qu’un léger bouc, comme nounours. Ses cheveux courts et ses poils étaient un mélange de brun tirant un peu sur le roux, encore une fois comme nounours. Au fur et à mesure que je me rapprochais je me disais en souriant « Je crois que je l’ai trouvé ». Ce type était fringué avec une chemise à carreaux, genre bucheron, un jean noir et une veste en velours bref à la bonne franquette. Quand il m’a aperçu m’approchant de lui j’ai cru voir une hésitation de sa part. Il s’est figé avant de reprendre sa conversation qu’il avait commencée. J’étais contente. J’étais certaine de l’avoir trouvé.
Malheureusement cette joie fut de courte durée. Cet homme semblait radicalement différent de celui que je recherchais. Il était coincé, il détournait le regard et refusait presque de me regarder en face. Sa voix était plus aigüe que celle de mon amant mais j’ai toujours soupçonné qu’il la poussait délibérément dans les graves pour la maquiller. Les détails qui m’ont vraiment fait penser que ce n’était finalement pas lui, c’était ses yeux marron. Je me souviens très bien avoir vu Nounours avec des yeux verts mais le plus flagrant fut quand on s’est tous assis à table. Il a retiré sa veste et j’ai pu voir sur son avant-bras un gros tatouage en forme d’aigle qui semblait dater. Nounours, lui n’en avait aucuns. « Bon bah c’est pas lui..... Merde ! J’y ai presque cru » Me suis-je dit.
Plus tard, au moment du trou normand, de nombreuses personnes se sont levées pour fumer ou juste prendre l’air. C’est à ce moment que mon mec m’a demandé de s’isoler avec moi, il voulait me parler. C’est là qu’il m’a fait une révélation.
— Alors ? Comment tu les trouves mes collègues ?— Sympas ! J’ai bien sympathisé avec la DRH.— Super, parfait même. Et le patron ?— Ça lui arrive de retirer le balai qu’il a dans le cul ? C’est moi qui lui fais peur comme ça ?— T’as remarqué toi aussi ? Oui, il est comme ça avec ceux qu’il ne connait pas, en particulier les femmes. On a fait les paris s’il était homo ou juste terriblement coincé avec les femmes. Dis-moi, que dirais-tu de retravailler ?— Tu... tu veux que je retravaille ? Je croyais que tu me voulais à la maison ?— C’est vrai mais j’ai besoin de toi pour un projet. Je ne t’en ai pas parlé mais je vais monter une boite concurrente. Si je réussis mon coup on sera riche. On sera les leaders du marché et cette petite boite de péquenot coulera. — Euh j’ai loupé un épisode là.— Tu croyais vraiment que j’avais quitté mon précédent boulot pour une boite sans envergure comme celle-là ? Ecoute... ne le dis à personne mais je suis en train de leur piquer des clients pour l’an prochain avec des contrats défiants toute concurrence au niveau prix. Avec toi à mes côtés on sera les rois du pétrole mais avant, j’ai besoin de quelqu’un dans la place.— Comment ça ?— Ils vont embaucher une secrétaire pour le patron. Si tu pouvais te faire embaucher pour me dire s’il soupçonne quelque chose, jouer les espionnes quoi, ce serait extra. Ainsi ça me laissera le champ libre pour agir. Une fois que j’en aurais fini, je te débauche d’ici et on pourra mener la grande vie.

J’étais effarée, presque dégoutée de ce qu’il me proposait. Ces gens ne m’avaient rien fait, je ne voulais pas participer à ça. J’ai hésité et puis j’ai réfléchi. Ça pouvait me servir. Si mon visiteur faisait partie de cette boite ou était en lien avec elle et si, comme je le pensais, il n’était pas présent, ça me ferait une opportunité supplémentaire de découvrir son identité. En plus, qui dit travail, dit aussi salaire donc une possibilité de subvenir à mes besoins et donc de m’émanciper de mon mec qui me faisait cocue chaque semaine. Pas dans l’immédiat bien sûr mais ça représentait une sacrée occasion. J’ai accepté de tenter ma chance. J’avais tout à y gagner. En tout cas une chose était sûre : je n’avais aucune envie de participer à ses manigances. Ça puait la magouille, l’illégalité. J’avais sympathisé avec la DRH et elle m’avait raconté comment son frère avait monté la boite. Il avait fait ses premières armes en France en tant que routier mais sa soif d’aventure l’avait amené à partir pour le Canada afin de parcourir les routes de glaces du Grand Nord canadien. Là-bas, il avait gagné beaucoup d’argent pendant dix ans et était revenu en France où il avait repris et transformé la boite de fret de son père. Il l’avait fait évoluer avec sa sœur. Bref, pour eux, c’était une histoire de famille et ça m’aurait brisé le cœur de leur faire ça. « Si je suis embauché, je ne ferais rien contre eux ». Pour moi c’était clair et net.
Une fois de retour à la maison, j’ai préparé mon CV et je l’ai envoyé avec une lettre de motivation. J’ai rappelé ma copine Valérie pour lui apprendre ce que j’avais appris et ça correspondait avec son enquête. La deuxième société qui semblait inconnue jusqu’alors semblait être celle que mon mec voulait monter. Il n’avait dû que déposer le nom et ouvert une boite postale. Tout ça c’était surement le genre d’info que mon visiteur allait vouloir connaitre.
Plus tard dans la semaine, comme à chaque fois j’ai attendu mon fameux visiteur. Comme à chaque fois j’étais impatiente. Je me demandais ce qu’il allait me faire. Ce soir-là il faisait plus frais. Fini les périodes de chaleur où je pouvais me balader à poil. Comme à chaque fois, je laissais des portes et fenêtres non verrouillées. C’est alors que j’étendais ma lessive que j’ai senti quelque chose dans mon dos accompagné d’une voix familière qui disait « ne bouge pas ». Je me suis retourné et c’était lui qui me visait avec son faux flingue en plastique.
— Alors ? Contente de me revoir ? Allez à poil ! M’a-t-il dit en pointant le canon de son jouet sur le front— S’il vous plait, ne me faites pas de mal. Ai-je simulé en pleurant.— Il ne t’arrivera rien si tu fais ce que je dis. Maintenant tu retires tout. Continua-t-il en haussant le ton.
Il s’est alors assis dans le canapé. Il a saisi son smartphone, a appuyé sur un bouton et là j’ai entendu la chanson de Joe Cocker « you can leave your hat on ». J’ai tout de suite compris qu’il voulait un strip-tease. Je me suis alors mise à l’œuvre et il n’a pas été déçu. Il avait un sourire jusqu’aux oreilles. Je prenais des poses lascives et sexy et ça avait l’air de lui plaire, rien qu’en regardant son entrejambe qui gonflait. A chaque vêtement que je retirais, je le lui envoyais. Il humait mes sous-vêtements en poussant un soupire de satisfaction. Une fois nue, je me suis mise à quatre pattes pour m’avancer vers lui, vers son entrejambe gonflé. D’un signe de la main, il me désigna sa braguette. Je l’ai ouverte et j’ai sucé ce manche fièrement dressé. Au bout d’un moment, il me demanda d’arrêter, de me relever et de me pencher en avant et de prendre appui avec mes mains sur le mur.
Ce n’est que quand j’ai eu les bras tendus et les mains contre le mur qu’il me les a attachées ensemble. Ensuite, il m’a mis autour du cou un collier de cuir orné d’anneaux en métal. Il a alors sorti une cordelette et l’a passé dans les anneaux autour de mon cou. Ça me donnait l’impression d’avoir une laisse autour du cou. Je le voyais, il tenait la corde d’une main. En tirant dessus, ça me faisait relever la tête. Il s’est positionné à côté de moi, a défait complètement son pantalon, baissé son caleçon jusqu’aux chevilles et m’a ordonné d’un ton sec « suce, termine ce que t’as commencé ».
Il n’a pas attendu ma réponse et de sa main sur ma tête, il m’a guidé sur sa queue qui pointait fièrement vers moi. Il m’imposait une cadence soutenue. Il semblait parti dans un trip bestial. Je croyais qu’il ne voulait que s’amuser mais j’ai bien compris qu’il en était tout autre quand il s’est retiré de ma bouche pour se positionner derrière moi.
— Dis-moi, tu foutais quoi au repas de la boite ?— Pardon ?— J’ai dit « tu foutais quoi au repas de la boite ? ». T’étais là-bas pour tenter de savoir qui je suis hein ? T’as pas abandonné cette idée de voir mon visage ? — Je... Je ne savais même pas où on allait ce soir-là. Antoine voulait me faire la surprise. Il m’avait juste parlé d’une soirée sympa. Ai-je dit en mentant ayant peur qu’il m’en conne une.— J’ai du mal à te croire. — De toute façon je ne connais pas ton visage. Je ne pouvais pas t’identifier. Tu étais qui ? Le gros Robert ? Impossible, il est trop poilu. Le patron ? Impossible aussi, rien qu’avec son tatouage sur le bras. Dimitri le chef Mécano ? Trop maigre...— T’as une bonne mémoire dis-moi. Donc si t’as pu retenir tous ces détails c’est que tu cherchais quand même ?— Pas plus que ça.— Je ne te crois pas. Ça sonne faux. De toute façon t’aurais pas pu m’identifier. Je n’étais pas là.
On était parti sur une joute verbale dans laquelle lui m’accusait de tous les maux et moi j’essayais de me justifier, en vain. Il avait, à juste titre, supposé que j’étais allé à cette soirée pour deviner son identité. Au ton de sa voix, il était évident qu’il avait l’intention de me punir pour ça, comme la fois où j’avais tenté de le piéger avec la caméra. Il espérait me punir comme la dernière fois mais j’avais pris mes précautions. N’étant pas stupide, je me doutais que venir par surprise à ce repas n’allait pas lui plaire. Si je m’en tenais à ce qu’il m’avait fait la dernière fois, ça allait finir en sodomie à sec et fellation ensuite pour me faire « gouter ma merde »..... Et c’est ce qu’il s’est passé. Sauf qu’il n’a pas eu ce qu’il voulait.
— Tu mérites que je te punisse, comme pour la caméra. A-t-il dit en se mettant en position— Non s’il te plait. J’ai eu mal la dernière fois.— C’était le but. Allez c’est parti........ Eh mais attend... T’es lubrifiée ? Ça glisse tout seul. A-t-il dit alors qu’il venait de s’introduire et après quelques coups de reins dans mon rectum.— Bah oui évidemment. — Petite futée ! Tu t’es douté que je serais en rogne ? Parfait je vais pouvoir y aller à fond alors.
Et le salaud, il y est allé à fond. Même lubrifiée je l’ai bien senti. J’avais la rondelle qui surchauffait. Il m’a récuré le conduit en tirant sur la corde pour que je relève la tête. J’avais l’impression de me faire chevaucher comme une jument, d’ailleurs ça a été l’expression qu’il a utilisée. C’était tellement fort que je n’ai pas pu me retenir. J’en redemandais et il l’a entendu. Il a continué jusqu’à se vider dans mon rectum. Puis comme la dernière fois, il s’est retiré pour que je lui nettoie son engin.
— Aller... Ne fais pas ta mijaurée et ouvre la bouche.— Non— Ok si tu insistes, je vais t’y obliger..... allez ouvre... ouvre grand..... allez... Voilà ! a-t-il dit en me pinçant le nez pour m’obliger à ouvrir la bouche.— Mmmmh— Maintenant lèche... Allez lèche... Oui c’est bien..... Mais ? il y a quelque chose qui me chiffonne. T’as l’air d’aimer ça. T’es devenu scatophile ou quoi ?— Ou quoi.— Attends un peu.....
C’est là qu’il m’a introduit deux doigts dans le cul et bien à fond. Il a fait plusieurs allers-retours avant de porter ses doigts à son nez puis à sa bouche. Il venait de comprendre que je m’étais lubrifié l’anus à outrance pour que ça glisse bien mais il a aussi remarqué que je m’étais fait un lavement. Oui, j’ai utilisé une poire à lavement. Je me suis nettoyé le conduit jusqu’à ce que l’eau qui en sortait reste claire afin d’éliminer toute trace de matière fécale. Le lubrifiant utilisé étant parfumé au fruit en cas de fellation suivant une sodomie, seul ce gout subsisterait. Je venais de lui flinguer sa punition mais ça ne semblait pas trop le déranger au final.
— Bien joué. T’avais tout prévu.— Eh oui. Tu ne croyais pas que j’allais me faire avoir deux fois par le même piège quand même ?— Malgré tout, même si je ne suis pas parvenu à te punir comme je le voulais, à en juger par les cris que tu as poussés, je t’ai fait jouir comme jamais.— Et alors ?— Et alors ? Mais c’était la condition que tu avais posée en échange des documents de ton mec.— Oui... Mais non.— Ok je vois... En fait t’avais jamais eu l’intention de me les donner ?— Si mais en échange de ta cagoule.— Ok j’ai compris je me suis fait piéger. — Mais tu fais quoi ?— Je me rhabille et je me casse. Inutile que je reste si tu ne comptes pas honorer ta part de marcher. Je te félicite, il est fort probable que d’ici un ou deux ans tu sois responsable de la perte d’emploi de bon nombre de mes collègues.— Mais...— Mais rien du tout. On s’est bien amusé mais moi je ne faisais pas ça que pour le fun. Il y avait un véritable enjeu pour moi et d’autres personnes. Ces papiers étaient importants pour moi et pas mal d’autres. En fait t’es comme ton mec : tu profites, tu prends et au final tu jettes. Et bien le kleenex il se barre et tu ne le reverras plus jamais. Adieu.— Mais attend.....
Trop tard ! Il était parti. Dans sa voix j’ai senti comme des trémolos. Ça avait l’air important pour lui. J’avais péché par orgueil et ça m’a fait perdre le meilleur coup que j’ai pu avoir. « Bon sang mais quelle conne j’ai été » me suis-je dit.
Les semaines suivantes, il n’est jamais revenu. Nounours avait tenu parole. L’automne arrivait et par temps de pluie je me mettais à regarder le ciel, tenant ce dossier que j’avais pu constituer. Je voulais me rattraper mais comment faire ? Je ne savais rien de lui. Ni son visage ni même son nom. Ma seule chance ou du moins ma seule piste était justement ces papiers. C’est lors d’une de ces séances de déprime que j’ai reçu un coup de téléphone : C’était la DRH de la boite de mon mec. Elle voulait me rencontrer au sujet de ma candidature. On a eu un premier entretien puis un deuxième et au final j’ai été retenue. Je m’étais fait embauchée. Pour moi c’était une opportunité pour à la fois aider ces gens, retrouver mon amant mais aussi et surtout avoir un moyen de m’émanciper de mon mec.
J’espérais beaucoup de ce boulot. Toutefois, tout ne s’est pas fait aussi facilement que je le pensais. Tout d’abord, le patron ne voulait pas de moi. C’était sa sœur la DRH qui avait lancé la procédure. C’est surement pour ça qu’à chaque entretien, elle a voulu me voir à l’extérieur. Une fois le contrat signé, Le patron a bien dû se rendre à l’évidence : j’étais là et il allait devoir composer avec moi. Il me regardait à peine et cette situation ne lui plaisait pas. J’ai vite compris que la boite commençait à avoir des difficultés. Mon salaire représentait pour lui une dépense inutile et supplémentaire. Un jour on s’est expliqué lui, moi et la DRH. J’étais surtout là pour le décharger d’une partie de sa charge de travail. Au fur et à mesure du temps, Patrick, mon patron donc, a fini par se rendre à l’évidence : il se bousillait la santé à bosser comme un taré. Du coup, il se montrait plus sociable, toujours coincé mais ça se passait mieux. Ça le soulageait de travailler moins et il était plus amical.
Si pour lui ça se passait mieux, pour moi ce n’était pas le cas. Mon amant me manquait. J’avais envie de le sentir m’attacher, me posséder, me prendre, me lécher... Et ce n’est pas mon futur ex, usant de sa brindille, qui allait me contenter. Comme je l’avais entendu dans une série : « Quand on a gouté au Roquefort, on en peut plus revenir à la vache qui rit ». Je me suis alors acheté un gode d’une bonne taille et, régulièrement, devant une des vidéos de Teddy Bear, je l’utilisais. Il fallait me voir, toute nue allongée sur le canapé, les yeux fermés et les cuisses écartées à user de mon jouet en train de pousser des « Oh oui nounours ! Nounours ! Prends-moi ». Je ne sais pas pourquoi mais, surement à cause de sa ressemblance au niveau de la corpulence, je me suis mise à poser le visage de Patrick sur celui de Nounours. Etait-ce le manque qui provoquait ce phénomène ? Est-ce que je commençais à fantasmer sur lui ? Peut-être.
Étant donné que le dialogue se passait mieux maintenant, je me suis dit que peut-être ne serait-il pas contre flirter avec moi dans un trip patron secrétaire. Eh bien non ! Il ne s’est rien passé, et pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé. « Oups j’ai fait tomber mon dossier » et là, soit je me penche, dos à lui, pour montrer mon postérieur, soit je m’accroupis devant lui et me retrouve à quelques centimètres de sa braguette. Rien ! À chaque fois il s’éloignait et n’en profitait pas. A croire qu’il était vraiment homo comme le disait la rumeur. Moi sans preuve, je tentais ma chance. C’est un soir que j’ai eu ma réponse. On venait de signer un contrat juteux avec une enseigne de grande distribution après d’âpres négociations. On a fêté ça autour d’un verre dans son bureau et je me suis dit : « Aller ma grande, courage passe à l’attaque ».
— Et bien ! ça a été dur. Ai-je commencé— Comme vous dites. M’a-t-il répondu en s’écroulant dans son bureau pour se mettre à l’aise et souffler après cette journée.— Bon bah moi je vais y aller.— Moi aussi et merci de m’avoir assisté m’a-t-il dit avant de me faire la bise.— Ce fut un plaisir lui ai-je répondu avant de lui faire une bise à mon tour et d’enchainer par un baiser sur les lèvres.— Euh... Melinda... Que faites-vous ? demanda-t-il, surpris de ce que je venais de faire.— D’après vous— Euh...— Vous me plaisez et je m’étais dit que peut-être... On pourrait passer un bon moment ensemble. Ai-je dit avec un sourire coquin.— C’est que... Vous êtes fiancé si je ne me trompe pas. Je ne veux paAAHH... a-t-il commencé à dire avant que je ne mette ma main sur son paquet que je sentais grossir.— Ecoutez Patrick, je sais que mon mec me trompe. Et je sais que vous le savez. Je sais que tout le monde le sait d’ailleurs. N’essayez pas de le nier ou de le défendre. Il n’en vaut pas la peine. J’ai envie de lui rendre la monnaie de sa pièce et je m’étais dit que peut-être... Vous pourriez m’y aider. Ai-je dit en lui palpant l’entrejambe.— Je... Non... Ce n’est pas que je ne vous trouve pas attirante c’est que...— Vous êtes gay ? — Ah non absolument pas, non. Mais... Je ne veux pas me mêler de vos histoires. Même si je n’ai pas été tendre avec vous au début, je tiens à rester professionnel, désolé. M’a-t-il dit après avoir retiré ma main de son entrejambe.— Bon... très bien, je n’insiste pas mais c’est dommage. On aurait pu s’amuser tous les deux.
Il m’a raccompagné à la porte quand même et n’a pas semblé m’en tenir rigueur. Je suis quand même rentré chez moi frustrée. Depuis le temps que je bossais dans cette boite, je n’avais trouvé aucun indice sur l’identité de mon visiteur. Inconsciemment, j’avais toujours espéré que ce serait mon patron. Et même si ce n’était pas lui, je n’aurais pas été contre commencer quelque chose avec lui. Durant tout le trajet de retour je me suis demandé pourquoi il refusait. Ça lui aurait fait du bien et à moi aussi. Après tout n’étais-je pas là pour le « décharger » de toute cette tension liée au travail ? J’étais certaine qu’il n’aurait pas été contre une petite pipe.
Une fois chez moi, je me suis changée et démaquillée. C’est quand j’ai voulu retirer mes lunettes qui ne me servent que pour lire que j’ai eu le déclic. Devant moi j’avais, le coton qui m’avait servi à me démaquiller, mes lunettes et, juste à côté, la boite contenant mes lentilles de contact. Aujourd’hui Patrick avait voulu que je mette mes lunettes, ça faisait plus sérieux selon lui devant la clientèle. C’est là que j’ai envisagé l’impensable. Malgré son tatouage et la couleur de ses yeux, nounours pouvait très bien être mon patron. En regardant le coton qui m’avait servi à me démaquiller, je me suis dit que le tatouage, il aurait très bien pu le camoufler avec du maquillage. Pour les yeux, des lentilles de couleur pouvaient faire l’affaire. Ensuite son refus de coucher avec moi ou encore ne serait-ce que se faire sucer pouvait s’expliquer par le fait qu’il ne voulait pas que je le reconnaisse. J’ai si souvent eu la queue de nounours dans la bouche que je l’aurais peut-être reconnu. En plus, ça expliquait le fait qu’il ne voulait pas de moi au départ, l’enjeu des fameux documents pour lui, l’entreprise et les emplois,..... Tout s’imbriquait.
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