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Anna ou la tentation professorale

Chapitre 1

Erotique
Dimanche soir.
La nuit déjà bien avancée, à la lueur d’une humble lampe de chevet, Anna achevait de corriger les dernières copies de la classe de terminale dont elle avait la fonction de professeur principal. Elle était déçue des piètres performances de ses élèves ; presque les trois quarts des notes étaient en dessous de la moyenne, à l’exception de quelques étudiants dont les évaluations étaient, par contraste, plutôt excellentes. La loupiote éclairait par teintes malicieuses son visage aux traits fins, cerclé de ses cheveux mi-longs châtains s’arrêtant à la nuque, et ses yeux bruns, en amande, scrutaient la dernière copie du tas. Celle ci s’avérait être de loin la meilleure ; cela lui donnait un certain baume au cœur, après toutes ces corrections, de tomber sur un devoir presque parfait. Cela ne l’étonnait pas de la part de cet élève ; Anthony était le meilleur élève de la classe, une caractéristique qu’il ne partageait pas avec les autres matières, comme son professeur d’histoire pouvait en témoigner. Mais en français, nul n’avait à se plaindre ; il était doté d’un sens de la rédaction très mature, et d’une expression irréprochable, ce qui ravissait Anna à chacune des lectures de ses copies. En plus, en sa qualité de femme de 32 ans, célibataire depuis plus de 7 mois après un divorce désastreux, et n’ayant connu aucune aventure dès lors, il faut dire qu’elle portait un certain intérêt aux jeunes hommes, à la « viande fraîche », comme elle aimait les appeler sur le ton de l’humour. Anthony correspondait à cette catégorie, c’était un beau jeune homme élancé fraîchement majeur. Cela faisait déjà 2 ans qu’il était l’élève d’Anna, et une certaine complicité s’était installée entre l’étudiant et la professeure, même si cette dernière ne le voyait que plus récemment comme un homme, et non un élève. Elle finissait donc de corriger sa copie, excellente comme à son habitude. Elle avait déjà hâte de lui rendre, avec toujours cette petite malice réservée au meilleur élève. Elle rangea, un sourire aux lèvres, la copie en question dans le tas où siégeait déjà la vingtaine d’autres devoirs. Elle se leva nonchalamment de son bureau, remettant délicatement en place son shorty, rehaussant divinement ses fesses opulentes. Elle se dirigea vers la chambre, d’un pas ensommeillé, frottant ses yeux embués par des petites larmes de fatigue provoquées par des bâillements successifs. Jetant un coup d’œil au réveil, elle s’affola de voir que ce dernier affichait 2h36. Anna devait se lever à 6h30 demain, pour cause de cours dès 8h.. La nuit allait être courte. Elle glissa son corps voluptueux sous sa couette, seulement vêtue d’un débardeur sans soutien-gorge, et d’un petit shorty terminant tout juste au ras de ses fesses. Malgré le confort de son matelas et sa fatigue omniprésente, elle eut un peu de mal à trouver le sommeil, perdue dans ses songes. Elle repensait à ses cours, à la longue journée qui l’attendait. Elle se rappela également de la dernière copie qu’elle avait corrigée, celle d’Anthony, et elle eut la vision de son corps en tête, puis se ressaisit, prise d’une bouffée de chaleur à la pensée de l’anatomie d’un jeune homme.. Les joues rouges, elle s’endormit après quelques minutes d’effort sur elle même afin de chasser de sa tête les images fantasmatiques du corps musclé et vigoureux tant désiré.
Lundi.
6h15. Anna, en étoile par dessus sa couette, regarde fixement le plafond. Trop fatiguée pour y penser la veille, elle avait omis d’éteindre le chauffage, et de ce fait sa nuit, enfin si l’on pouvait appeler ainsi le peu de sommeil qu’il lui a été accordé, fut absolument apocalyptique. Elle remua afin d’apercevoir le réveil, affichant désormais 6h16. Déjà, soupira-t-elle. Anna toucha son débardeur, mouillé de sa sueur provoquée par l’étouffante chaleur. Elle remonta doucement ses mains, qui entrèrent en contact avec ses seins, parfaitement fermes et d’une taille plutôt généreuse. D’un coup, ses pensées se perdirent dans la luxure de ses obsessions d’hier soir.. Ses mains se faisant soudain plus ardentes glissèrent lentement vers son ventre, puis, enhardie par les picotements insistants qui la grattouillaient en son bas ventre, Anna se laissa aller à descendre délicatement une main vers son entre-jambe.. Ses doigts fins entrèrent en contact avec son entrecuisse brûlante à travers le tissu de son dessous déjà fort mouillé par son excitation pressante. Prise de folie, sa douce main passa sous son shorty, et le simple fait de poser cette dernière sur son clitoris déclencha un long frisson qui parcourut tout son corps.Parcourue de spasmes d’excitation nerveux, elle caressait tendrement son sexe moite et brûlant d’émoi. Anna s’affola, conjecturant dans toutes les formes et les dimensions le corps robuste constituant son fantasme de la veille. Dans son esprit, elle se figura les muscles saillants d’un jeune homme qui lui appartiendrait, qui satisferait toutes ses envies et ses convoitises.. Ses pensées s’embrasèrent encore un peu plus quand elle osa imaginer ouvertement l’objet caché de son désir, elle mit un nom sur SON jeune homme. Anna vit dans sa tête Anthony, nu, son sexe turgescent et massif, tendu vers le haut. Dans un élan de démence, elle se masturba brutalement pour se sentir prise par ce sexe qui l’excitait tant. Ses doigts filaient à vive allure dans son antre dont la cyprine dégoulinait amplement. Elle jouit plusieurs fois en songeant à son bel éphèbe, mais cela lui semblait intemporel tant son plaisir était incommensurable. Elle essayait désormais comme elle pouvait d’atténuer le feu qui la consumait de l’intérieur. Elle reprit lentement conscience, encore toute mouillée et la main entre les cuisses. Repue, Anna souriait faiblement, dans une sorte de béatitude qu’elle savait malsaine. Soupirant, elle ouvrit les yeux pour jeter un coup d’œil désabusé au réveil. 6H45. Elle se leva brusquement et prit conscience de ses actes ; elle s’était furieusement doigtée durant presque une demi-heure, multipliant les orgasmes, et tout cela par la simple pensée du corps de son élève. Un brin de culpabilité commença à l’envahir..puis elle s’innocenta après une vive réflexion ; pourquoi diable culpabiliserai-t-elle, c’était un beau jeune homme majeur et libre de faire ce qu’il veut, et elle n’était qu’une pauvre femme en manque.. « Qui pouvait être assez cruel pour me le reprocher ? » pensa-t-elle tout haut, un sourire narquois aux lèvres. Sortant de son lit encore dégoulinante de sueur et de mouille, elle se dirigea vers sa salle de bain, dandinant son divin postérieur. Elle prit une douche, le temps de remettre ses idées en place, puis se dirigea d’un pas rapide vers le salon, se maquillant et enfilant à la hâte quelques habits, un tout qui fera bien l’affaire pour sa journée de cours. Elle déjeuna rapidement, puis prit son sac à main et ses clés, avant de se rendre à sa voiture et de prendre la route du lycée. Anna arriva avec un léger retard à son premier cours de la journée, ses illusions du matin et de la veille déjà envolées au profit de son esprit professionnel imperturbable. Ce cours se passa sans embûches, même si la fatigue de la professeure se sentait très fortement, doublée de plus par son excitation sexuelle matinale retombée. La sonnerie retentit, enfin pensa-t-elle intérieurement. Alors que la classe se vidait, elle prit son visage dans ses mains, se frottant les yeux avec les paumes de ces dernières. Elle jeta ensuite un coup d’œil rapide à l’emploi du temps de sa journée. Lundi, 9h, quel cours suivait.. soudain ses yeux se posèrent sur la case correspondante. Terminale L. La terminale dont elle était professeure principal. Et donc, bien évidemment, la classe d’Anthony. Sa gorge se serra, elle avala lentement sa salive. Cela se passerait bien. Ce n’était qu’un fantasme, il ne se passera rien de plus, alors il était inutile de bloquer là dessus. Les idées sereines, Anna accueillit donc sa terminale, élève par élève. Lorsque son favori rentra, elle lui adressa un radieux sourire qu’il lui rendit, un sourire d’élève à professeure et vice-versa. Le cours se déroula merveilleusement bien, cette terminale étant la plus studieuse. Le cours touchant à sa fin, elle venait de terminer de donner les tâches à faire pour le prochain cours et se rassit. Elle feuilleta rapidement ses fiches de cours et promit à ses élèves de les faire partir un peu plus tôt en récompense de leur grande sagesse durant cette heure. Ils firent un sorte de cri de foule dont il ressortait un air d’approbation, et se donnèrent à cœur joie de bavarder en attendant la sortie. Anna se perdit dans ses pensées, puis Anthony lui revint en mémoire ; elle ne l’avait pas regardé de l’heure. Elle se sentit soignée, soulagée, et arbora un large sourire en décidant de poser ses yeux sur lui, pour fêter cela. Ce qu’elle vit ne la ravit pas ; le jeune homme était rivé sur son téléphone portable, visiblement plongé dans un sms. Elle se leva brusquement, légèrement emportée, et dit d’une voix claire : « Anthony ! Votre portable. Donnez le moi. Vous viendrez récupérer la puce en fin d’heure au lieu de partir en avance comme vos camarades. » L’adolescent lui tendit le portable d’un air dégoûté, sous les railleries de ses amis. Anna se dirigea vers le bureau, et posa avec énervement le mobile sur ce dernier. Pourquoi était-elle si énervée ? C’était un ado, il était loin d’être le seul à envoyer des messages sur son portable en cours, et c’était la fin du cours, alors pourquoi se sentait-elle aussi révoltée.. ? Était-elle jalouse, de ne pas avoir su attirer son regard, jalouse qu’il préfère regarder son portable plutôt qu’elle ? La professeure se ressaisit et relâcha les élèves, la sonnerie retentit et la classe se trouva vite vide.Il ne resterait plus que lui, penaud, l’air un peu contrarié mais surtout gêné. Malgré son énervement, Anna ne pouvait s’empêcher de repenser à ses visions fantasmatiques. Elle essaya de passer outre, et d’une voix plus ou moins stable, lui dit :« Vous savez très bien que c’est inadmissible ! Je vais devoir donner votre portable au proviseur, vous irez le récupérer avec vos parents. »D’un côté, sa tension lui dictait d’appliquer comme elle venait de le dire le règlement à la lettre, mais de l’autre côté, elle s’en voulait, de lui faire ça, elle le regardait, alors qu’il acquiesçait faiblement, et elle culpabilisait d’un instinct presque maternel de faire cela. Alors qu’elle pensait que c’était clair, elle entendit la voix suave et suppliante de l’élève.« S’il vous plaît, madame, j’en ai besoin.. »Cette marque de politesse, ce vouvoiement, sortant de la bouche de celui avec qui elle avait imaginé faire l’amour sauvagement, l’embrasa totalement. Comment pouvait-elle résister..?« Vous me promettez que vous ne recommencerez plus ? » souffla-t-elle, encore émoustillée.« Je vous le promet. » dit-il d’un aplomb formidable.Elle tendit le portable, et d’un regard complice, lui fit comprendre qu’il pouvait y aller. Il la remercia chaudement, et, regardant d’un coup anxieusement son portable, sortit de la classe et se mit à courir vers l’escalier. À l’entrée de la classe, elle le voyait partir, appréciant la vue qu’il lui était offerte, et se demanda bien ce qui pouvait autant presser le jeune homme. Elle put à peine y penser qu’elle le vit s’engouffrer dans les escaliers vers le troisième étage, dernier de ce bâtiment. Sa curiosité la titillait tellement qu’elle décida de jouer à l’enquêteuse. Elle prit ses clés et prit soin de fermer sa classe, puis se dirigea d’un pas rapide vers les escaliers avant de suivre son bel éphèbe. Le fait qu’il soit allé au troisième étage était plutôt singulier ; ce dernier ne comportait que très peu de salles, toutes dédiées au travail et à l’étude, et donc très logiquement, désertes la quasi-totalité du temps. Anna, toute excitée d’espionner son fantasme ambulant, arriva au troisième étage, regardant discrètement le couloir ; vide. Quand soudain, elle vit une porte bouger, en effet elle venait de se fermer. L’excitation montait encore chez la jeune femme qui ne savait à quoi s’attendre, mais qui était dévorée par la curiosité. Anthony y était, c’est certain, mais que faisait-il ici ? À pas de loups, elle se dirigea vers la fameuse salle, et à l’approche de cette dernière se rendit compte qu’elle n’était pas tout à fait fermée, et qu’un entrebâillement lui laissait une certaine visibilité. S’approchant encore, elle arrivait désormais à la porte. Son cœur battait la chamade. Elle poussa légèrement la porte afin de voir son intérieur, et ce qu’elle y vit ne la laissa pas de marbre...

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