Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 4 J'aime
  • 2 Commentaires

Anne-Pierre et Olivier

Chapitre 1

Voyeur / Exhibition
Anne-Pierre et Olivier Bourseiller venaient de se marier. C’était à l’église de la région lyonnaise où ils habiteraient. Elle est responsable dans une agence de publicité, lui est conseiller juridique en entreprise. Ils se fréquentaient déjà lors d’une partie de leurs études à Lyon. Ils avaient ensuite gardé le contact jusqu’à décrocher leur premier emploi. Les tourtereaux allaient s’unir dans l’année.
L’édifice religieux était coincé au milieu de vieux immeubles, partageant ainsi le sommet d’une colline dominant le village. Anne-Pierre avait une longue traîne et un bouquet à la main. Olivier portait un gilet gris sous sa veste, du même noir que son pantalon. Les deux familles étaient là, complètes et enthousiastes, applaudissant et riant sous le soleil de la place descendante.
Anne-Pierre Bourseiller est une solide blonde d’une taille moyenne, regard noir et brillant, beau sourire et pommettes saillantes. Elle avait dit oui à l’âge de vingt-deux ans à celui qui en avait vingt-cinq. Olivier est plus élancé et grand, les cheveux courts et bruns, les yeux noisettes vissés dans un visage plutôt fermé et osseux. Son épouse était plus réservée et peu sûre d’elle-même. Le jeune-homme a un caractère plus irrégulier.
Ils emménageaient dans l’appartement que possédait la tante du garçon jusqu’à une donation qui venait d’être conclue. Il avait été refait à neuf et sa configuration, comme sa situation, était agréable et pratique. Le plafond n’est pas trop haut, mais élégant avec ses moulures discrètes. La finition parfaite en blanc autoriserait des couleurs futures bien réfléchies. La cuisine était lumineuse et moderne, les chambre colorées de tons rafraîchissants et subtils. Anne-Pierre cuisinerait moins que sa mère le faisait, mais aussi bien que possible. Olivier profiterait des ses vinyles qui venaient de son père, alignés sur les étagères du salon, utilisant une chaîne haute fidélité de collection de marque américaine. Les meubles étaient tout juste suffisants, de bois assez rares, laqués ou vernis, d’un style modéré, entre les années cinquante, zen ou scandinave.
L’appartement est à l’étage et il y en n’a qu’un au-dessus. Pour y aller comme pour en descendre, un escalier tombe dans une coure carrée et pavée, ouverte par une porte cochère sur une ruelle étroite. La porte d’entrée donne sur un salon précédée d’une discrète porte à gauche qui accède à un petit couloir vers la cuisine, assez grande, puis les chambres, dont une seule est utilisée. A droite, il y a une bibliothèque où règnent la télévision, la chaîne haute fidélité d’Olivier, et deux fauteuils de style fumoir anglais.
Avec l’argent que leur avait donné leurs parents, les Bourseiller avaient renouvelé le matériel informatique de Marie-Pierre, qui ne lui servait, jusque-là, qu’à de la bureautique liée à ses études, alors qu’il lui fallait une configuration plus professionnelle pour préparer ou terminer son travail d’employée d’agent publicitaire. Tout cela prendrait place dans la bibliothèque. Studieuse et professionnelle jusqu’au bout, elle regardait d’un air désabusée le matériel d’Olivier qui pourrait s’adonner à son vieux rêve qu’était la photographie. Comme un enfant avec ses jouets, il démontait et contrôlait son boîtier, son objectif ainsi que quelques accessoires. Naturellement, une grande partie était destinée à des besoins plus élémentaires comme l’achat d’accessoires de rangement, d’ustensiles de cuisines, de parures et de couverts.
Derrière eux s’étaient écoulées quelques années de mariage. La blonde avait maintenant vingt-cinq ans, et lui vingt-huit. Son travail était nerveusement assez éprouvant et elle était tout autant réservée qu’au début de leur rencontre. Il prenait des clichés d’elle et lui montrait. Il ne mettait jamais de côté la part artistique de son travail et l’intérêt pour le corps de Marie-Pierre avait été progressif, négocié et était maintenant optionnel. Au hasard de leurs navigations sur l’internet, tout à fait professionnelle et aléatoire, il tombèrent sur un homme qui promettait de montrer une photo de sa femme, nue, faut-il le préciser. Il avait oublié de demander quelque chose en retour, Olivier et Anne-Pierre n’y songeaient pas. Lorsque les Bourseiller reçurent la photo de la femme, ils eurent comme un sentiment aussi fort que particulier. La femme, mûre, souriante, portait un carton nommant les voyeurs accidentels. Ils se rendaient compte, à la fois, que ça pouvait être faux et que c’était vrai. Ils trouvaient la femme particulièrement belle alors qu’elle ne devrait pas l’être spécialement en temps normal. Comme on peut l’imaginer, Anne-Pierre se cachait derrière Olivier, lui seul assis devant l’ordinateur qui devait être celui de sa femme. Le courrier électronique contenait une photo lourde en octets et grande en pixels. Les époux étaient captivés mais la blonde avait le sentiment que celle qui avait vingt ou trente ans de plus les observait.
Quelques jours plus tard, les Bourseiller reçurent un nouvel e-mail de l’homme qui avait montré sa femme. A le lire, il n’était pas très content, semble t-il, entre les lignes, de ne pas avoir obtenu en retour un cliché de la femme dont il savait qu’elle s’appelle Anne-Pierre. Il écrivait bien et avait un ton courtois.
La blonde avait demandé à Olivier d’éteindre l’ordinateur, ce qu’il fit, mais ils étaient troublés. Ils étaient des voyeurs, qui plus est, pris pour des malhonnêtes, même s’ils avaient naturellement pris à la légère cette aventure, sourire sarcastique au coin des lèvres. Ils auraient dû comprendre et ne pas répondre. Il n’y avait rien d’amorale et donc ne restait que leur pudeur ou mensonge. Anne-Pierre et Olivier imaginaient l’homme rire à son tour. Les époux n’étaient cependant pas sur le même pieds d’égalité, ne serait-ce parce que l’un était susceptible d’être l’auteur d’une photo, l’autre, son sujet.
Les Bourseiller vaquèrent à leurs occupations et professions pendant quelques jours. L’un sans l’autre, ils avaient imaginé répondre à l’inconnu en lui expliquant qu’il y avait eu méprise de leur part, pas de mauvaise intention, etc. Il n’empêche qu’ils avaient reçu et vue photo d’une femme nue, celle-ci ne sachant pas ce qu’elle deviendrait. Anne-Pierre et Olivier, indépendamment donc, à leurs corps défendant, testaient les vertus insoupçonnées de l’inconnu.
Diffuse en direct !
Regarder son live