Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 6 J'aime
  • 0 Commentaire

Anne-Pierre et Olivier

Chapitre 2

Voyeur / Exhibition
Olivier faisait des photos d’Anne-Pierre depuis au moins un an. Les photos intimes disparaissaient dans l’appareil et elle ne voulait voir que les plus banales. Elle regardait les clichés, familiaux et ordinaires, de plus près et commentait, à la plus grande surprise d’Olivier, derrière lequel elle se cachait pour se voir.
Il s’agissait là des clichés imprimés rangés dans un album. Habituée à celles-ci, elle lui demanda, discrètement, à voir les photos où elle était nue. Elle s’était rendue compte qu’il les gardait sur l’ordinateur et elle se vit nue sur l’écran. C’était de plus en plus à celles-ci qu’elle s’intéressait. Son mari regrettait sa timidité mais sa volonté artistique était bel et bien intacte et sincère, ce que sa femme, pourtant objet des prises de vue, ne doutait pas. Anne-Pierre, confiante des intentions de son mari, était donc de moins en moins réservée. Olivier choisissait quelles photos il ne garderait pas, à hauteur de une ou deux sur dix, mais elles étaient toutes de plus en plus belles, et son épouse participait au tri.
Durant des semaines, elle s’intéressa à la photographie, sur un plan artistique bien sûr, en faisant même un lien avec son domaine professionnel. Elle apprit donc à faire des retouches, des corrections, à appliquer des effets, etc. Un jour, Anne-Pierre ironisa à propos de la possibilités de faire imprimer des photos de nue, des prise de vue de son propre corps, par le prestataire qui se chargeait d’habitude des clichés les plus classiques. Quand Olivier fit des prises de vue de sa femme, particulièrement inspirée, ce fut très réfléchi : noir et blanc, grain, corrections, etc. Ils commandèrent le tirage de ces photos à la société, sur l’internet, le plus compétent, d’après le photographe amateur avisé. Les Bourseiller firent encadrer, même si l’expression peut paraître étrange, les clichés dans un album de grande valeur, au faible nombre de pages, les vues en noir blanc. On y voyait Anne-Pierre, debout, accroupie ou agenouillé, lascive et hautaine, croiser les membres allongés, bomber le torse ou arrondir les hanches.
Elle savait, peu ou prou, reconnaître la valeur d’une photo et qu’elle impression elle pouvait donner. A force de voir, depuis peu, beau nombre de prises de vue, sur un écran, elle songeait à l’inconnu qui lui avait offert l’occasion de voir une femme nue, qui plus est, avait posé pour eux : «Anne-Pierre et Olivier» et avait pris du plaisir. La blonde imaginait, contre elle-même, comme elle réagirait, ou aurait réagi avec l’innocence quelle avait, s’il s’agissait de photos comme les siennes, ou plutôt celles d’Olivier. L’homme aurait été probablement, d’abord, surpris par la qualité artistique, puis répondrait avec le respect à part égal. Anne-Pierre se souvenait du ton courtois du mari et de l’apparente amabilité de l’épouse. Elle avait fini, presque, par trouver cela assez touchant. Pour en avoir le cœur net et assurer le coup, également pour se faire pardonner du retard de la réponse, Anne-Pierre glissa cinq photos, des dernières, en noir et blanc, sur la surface blanche, sous les quelques mots très neutres tapés sans trop réfléchir, et cliquer sur «Envoyer» en ne mesurant pas, volontairement, les actes effectués. Il devrait largement excuser les Bourseiller et même s’expliquer le délai par la rigueur apparente du travail.
Les jours suivants, la blonde se débrouillait pour être la première sur l’ordinateur et consulter ses messages reçus, notamment, éventuellement, celui de l’inconnu, qui s’entremêlerait à ceux tout à fait sérieux et professionnels qu’elle reçoit tous les dix ou vingt heures.
Il y a un chemin derrière chez-eux qui n’est pas fréquenté vu qu’il commence et se termine dans une seule et même ancienne zone industrielle désaffectée. Olivier y allait pour s’inspirer, avec Anne-Pierre pour se promener. Il y avait des herbes folles, des restes de fer rouillé, des pierres énormes, des fabriques et des ateliers désertés.
Un beau dimanche matin, Olivier prépara son appareil photo et Anne-Pierre s’habilla de façon légère : une robe simple et courte, imprimée de feuilles mortes et de cerises rouges. La blonde se chaussa de talons plats. Elle ne portait pas de soutien-gorge. Les Bourseiller descendirent par l’escalier de pierres puis traversa la coure avant de passer la porte-cochère. Ils dévalèrent la ruelle, à l’opposée de la petite place, puis tournèrent sur le coté de leur immeuble. Derrière, un chemin herbeux s’enfonçait dans une ancienne zone industrielle. Ils avaient conclu un accord disant que Anne-Pierre se déshabillerait dans un des locaux vides et qu’elle irait aussi loin qu’elle voudrait, là où elle désirerait. Olivier aurait parié qu’elle n’irait ni loin ni longtemps, mais cela lui suffirait. Au milieu des pierres, de la ferraille rouillées et des herbes mortes, peut être aussi de quelques immeubles lointains qui rappelleraient la ville, des prises de vue en noir et blanc, un peu rudes, conviendraient particulièrement. Anne-Pierre, envisageait-il, regarderait à deux fois ces témoins de la ville, et ses fenêtres, avant de passer ici où là, et y ne s’y aventurerait probablement pas.
Anne-Pierre roula son peu de vêtements : la courte robe automnale, ses chaussures et son soutien-gorge, dans le sac que son époux prendrait à l’épaule avant de préparer son boîtier. Sa femme était désormais nue, inquiète au milieu de l’ancienne fabrique au verres cassés qui faisait une bande tout autour du sommet des hauts murs. Olivier souriait avec un air un brin moqueur, tout en s’approchant de la vieille et énorme porte rouillée. Anne-Pierre avait jugé de mauvais goût de garder ses chaussures, Olivier aussi. Tous les deux piétinaient, le photographe se retournait sans cesse. La blonde se pencha pour regarder dehors, ce qui avait suffisamment de théâtralité pour que son époux prenne un cliché. Rassurée, autant qu’elle puisse l’être, elle s’avança, jusqu’à se retrouvée entièrement dehors. Elle se retrouva au milieu d’un chemin bordé de murs plus ou moins dégradés et tagués, de touffes jaunes et d’accumulations.
La blonde capiteuse s’assit sur un fût éventré rouge, la taule perforée et coupante, penchée vers l’avant, les mains sagement posées sur la surface rouillée. Plus loin, elle fit mine de grimper un tas de pavés coiffé d’herbes hautes et maladives. Quelques minutes après, Anne-Pierre, debout dans la triste végétation, caresserait le sommet de celle-ci. L’espace était un peu plus dégagée qu’avant, quelques bâtiments autour. Quelques pas, et l’épouse d’Olivier qui photographiait sa femme, s’offrait au ciel bleu, en plein terrain vague : ancienne marre craquelée, petit détritus, cadavres de mauvaises herbes, et terre battue.
Plus tard, on observerait des photos en noir et blanc et granuleuse de chemins de pavés, d’herbes pathétiques, de façades minérales effrités et des carcasses acérées, affirmer la nudité et l’impudeur d’un corps fragile d’une femme livrée au cœur d’une ville suggérée. Anne-Pierre s’y était essaiera pendant des mois : se déshabiller dans le chemin vert avant la zone industrielle, puis plus près de la ruelle qui y conduit, vers le début de la nuit, puis au milieu de celle-ci, la blonde pulpeuse entièrement nue depuis l’appartement. Olivier la photographiait et tous deux envisageaient un site sur l’internet au lieu de poster, ici ou là, les exploits de la blonde épanouie. Des courriers électroniques s’échangeraient parlant de partage, d’échange, de rencontre, d’endroits, de dates, de circonstances, de plus d’audace.
Tous sortirent de l’impasse, nue. Elle tourna dans une rue plus vaste mais aussi peu fréquentée. C’était aussi excitant qu’elle le supposait, elle aimait fracasser les barrières qu’elle avait devant elle. Elle se prit au jeu et continua sa marche jusqu’à un virage après lequel, fatalement, la rue s’alignerait avec une autre avec deux ou trois personnes au loin. Ils connaissait l’endroit. Olivier photographiait sa femme en reculant et en regardant si effectivement quelqu’un se trouvait quelque part. Il fit un geste pour dire que c’était le cas mais Anne-Pierre voulait au moins voir à quoi ou à qui cela ressemblait.
Elle continuait donc au-delà du virage. Il y avait un homme, la cinquantaine, sur le trottoir de droite, et une femme, deux mètres plus loin, à gauche, la trentaine. Plus loin, un couple qu’on ne pouvait remarquer qu’au bout d’une poignée de secondes. La fille avait une jupe courte bleue-marine et un corsage blanc. Le garçon, un jean et une chemise vert-foncé. Anne-Pierre était décidée à ne pas voir le quinquagénaire, et elle avait ainsi l’impression qu’il ne la verrait pas. Tout juste était une forte impression, comme la fois où elle vit la femme dans son e-mail. Olivier était à la hauteur de la femme sur son trottoir. Lui aussi était comme invisible. Il continua à prendre sa femme en photo. Le couple qui marchait au milieu de la ruelle se heurterait bientôt au photographe amateur. Elle est lui, surpris, sourirent, avec quelque chose d’agréable en plus. Anne Pierre les saluèrent presque lorsqu’elle arriva à leur hauteur. La blonde avait le choix entre continuer tout droit ou tourner dans la rue commerçante, à droite, là où on ne la verrai que brièvement si elle continuait dans sa rue.
Elle tourna. Olivier en fut terrorisé et se fondit parmi les groupes de promeneurs. Il n’en croyait pas ses yeux, et prit des photos par réflexe : sa femme, nue comme un verre passait devant et derrière un publique stupéfait, mais par individu seulement, certains amusés, ce qui surprit le mari de l’exhibitionniste.
De plus en plus de gens circulaient, sortant et s’engouffrant dans les boutiques. A droite, des articles de sport exposés sur une poignée de présentoirs à roulette ; a gauche, des chaussures que des femmes, principalement, observaient, attirées par des étiquettes fluorescentes. L’entrée d’un cinéma abritait un attroupement de promeneurs un peu plus jeunes. Un quart d’entre eux remarquèrent Anne-Pierre, toute nue, marchant avec un air détaché, droit devant elle, au milieu d’hommes et de femmes, seuls ou non, de tous âge, pétrifiés ou distraits.
La blonde regardait les visages et quelque fois son innocence affirmée lui était renvoyée, parfois même avec un sourire, par ailleurs fréquent pour prendre en compte la gène des badauds. Des personnes maintenant la suivaient et la rue se firent plus large, bien ensoleillée, jusqu’à devenir presque une place où des tables rondes sous des parasols s’étalaient en guise de terrasse d’un café. Des hommes et des femmes, les yeux masqués derrières des lunettes noires, buvaient bières ou autres boissons. Le tissus flottaient mollement au vent et les têtes tournaient dans la direction de la blonde charnue, totalement nue, qui remontait tranquillement la rue.
Diffuse en direct !
Regarder son live