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Année de terminale

Chapitre 30

Voyeur / Exhibition
Même si les choses se sont grandement arrangées grâce à mon père et Paul, l’année scolaire n’était pas terminée. J’aimais mon père de tout mon cœur. Je me rendais tout de même compte que ce que j’avais vécu m’avait changée. Était-ce en bien ? En mal ? Je ne sais pas, mais je n’avais plus la même perception de la sexualité. Un rien pouvait me donner envie.
Peu de temps après mon altercation avec Marie-Aude, celle-ci voulu me parler en privé. Nous nous sommes donc isolées et elle commença à dire "Tu sais, j’ai repensé à ce que tu as dit l’autre fois. Enfin, je veux dire que… Tu crois que ça aurait pu arriver à n’importe qui d’autre ?". Je ne l’écoute déjà plus. Une odeur dégage d’elle… Un mélange féminin et masculin à la fois. Elle a un copain, c’est certainement lui que je sens. Je n’arrive pas à décrocher mes yeux de ses lèvres qui bougent en me parlant. J’ai envie de les goûter, j’ai envie d’y insérer ma langue.
Elle s’arrête un instant de parler, me fixe, et d’un petit sourire me demande • Je te donne envie ? • … Je t’écoute juste. • Les cours vont bientôt reprendre. On se revoit après ? Je connais un endroit calme. • Pour quoi faire ? • Je crois que tu sais.
Elle se penche sur moi et me dépose un baiser léger sur mes lèvres. Elle se retire, et me sourit à nouveau. Ma langue lèche mes muqueuses. Oui, nous allons nous revoir après les cours. J’ai bien envie de la connaitre plus intimement.
J’ai passé la fin des cours à me demander où elle allait m’emmener. J’ai fantasmé sur ce que nous allions faire. Les minutes me semblaient durer des heures, mon excitation montait au fur et à mesure que le temps passait. Nos différents échangent de regard n’ont rien aidé à mon état. Et enfin, la sonnerie de fin. Mais, nous sommes encore restées à attendre que la foule quitte l’école.
Je suis Marie-Aude. Elle semble connaitre l’endroit parfait pour nous deux. Elle m’amène derrière la cantine, me fait entrer par la porte de service qui amène aux cuisines. Je ne me demande même pas comment elle connait ce passage, je trouve juste son idée judicieuse puisque plus personne n’est présent dans ces lieux.
Elle s’assoit sur l’établi, je m’approche pour l’embrasser. Elle me bloque en mettant sa main devant et me dit • Je dois t’avouer quelque chose avant… Tu ne peux pas savoir comment j’ai fantasmé sur toi, avec tes habits ultra sexy, lorsque tu te touchais... • C’est vrai ? • J’ai passé des nuits la main entre les cuisses en repensant à toi… Et quelque part, ça me manque de ne plus te voir. Tu voudrais faire ça pour moi ? • Me masturber là ? Juste ça ? J’avais pensé à autre chose. • Ce n’est que le début. Et après, tu verras, tu ne le regretteras pas.
J’hésite, elle s’avance vers moi pour m’embrasser. Quel plaisir de sentir sa langue caresser la mienne. Je me laisse aller, je me laisse faire. Quelques instants après, j’étais totalement nue, assise sur un plan de travail. Elle est en face de moi, à m’observer, et me dit
• Vas-y, montre moi plus. • Tu en parleras ? • Je n’ai aucune envie que mon copain sache ça. • Que veux-tu ? • J’aime trop te voir te toucher.
Je commence à écarter les cuisses. J’ai la tête qui se met à tourner, c’est une sensation étrange, que je ne comprends pas, mais qui n’a rien à voir avec l’excitation. D’ailleurs, celle-ci est entrain de partir, disparaître totalement. Je la vois alors d’une autre manière. Je ne comprends pas ce que je fais comme ça, pourquoi elle me demande ça. Malgré ce qu’elle veut faire paraître, elle est totalement désintéressée, voir dégoûtée. Je descends du plan de travail et récupère mes affaires. Elle m’attrape par le bras en me demandant • Tu fais quoi là ? Je croyais qu’on allait… • Je n’ai plus envie. • Plus envie ?... De toute façon, ça ne change plus rien.
Son visage a changé. Elle a un air hautain. Je comprends que ses intentions n’avaient rien d’amicales. Je remarque alors des têtes se relever, cachées derrière différents meubles. C’était donc un piège ? Il y en a de ma classe, mais pas seulement. Ils doivent être une bonne dizaine, peut-être plus. Je me sens conne, ma tête tourne de plus en plus, je veux fuir. Marie-Aude, se mettant juste devant moi et me bloquant le passage pour sortir, se moque de moi • J’ai toujours dit que t’étais une pute et tu l’as prouvée une fois de plus. Plus personne ne va croire ce que tu racontes. Personne ne t’a jamais forcée. T’es juste une nympho qui ne l’assume pas. • Laisse-moi passer, s’il te plait.
J’ai de plus en plus chaud. Je sens mes jambes commencer à trembler. Mais, elle ne bouge pas. • Allez, montre-nous. Il y a plein de trucs avec quoi tu peux te branler. • Arrête ! Je ne veux pas.
Et je la bouscule, et cours dehors en tenant dans mes mains mes affaires. Je me couvre juste en remettant mon manteau et fuis le plus loin possible. Mais, je n’ai plus de force, et je dois m’arrêter pour reprendre mon souffle, pas suffisamment loin à mon goût. Je pense être seule, je me mets à pleurer, plaquée contre un mur.
• Pauline ? Ca ne va pas ? • … Paul ? Heu… Si, ça va… T’es encore là ? • Ben, j’avais mon entrainement de volley. Je viens de finir. Tu veux que je te raccompagne chez toi ? • … Mon père ne sera pas encore rentré. Je n’ai pas trop envie d’être seule… • Je t’amène chez moi alors ? • Je veux bien, si ça ne te dérange pas. • Pas de problème. Qu’est-ce qu’il y a ? • Rien… Je ne me sens pas très bien, c’est tout. • Ok… Et pourquoi j’ai l’impression que tu ne portes pas grand-chose sous ton manteau ? • … Je… Je n’ai pas envie d’en parler… J’ai juste était conne, c’est tout.
Il me prend dans ses bras, m’embrasse dans le cou. C’est agréable, mais à cet instant, j’ai envie de le repousser. Je prends sur moi jusqu’à ce qu’il me lâche et nous quittons cette école ensemble.
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