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Arnaud

Chapitre 10

Travesti / Trans
10- ReconversionLe recrutement du remplaçant d’Arnaud fut plus rapide que prévu. Elle, puisque c’était une femme, prit ses fonctions le premier octobre. Fonctions que quitta Thierry ce même jour. Arnaud avait réussit à négocier un départ à l’amiable et Thierry obtint une petite prime de licenciement. Elle servit à payer son inscription à la formation de décoratrice à laquelle elle se présenta en tant qu’Hélène.
En deux mois, les choses étaient allées très vite. Marysa les invita un soir pour dîner. — j’ai quelque chose pour toi, dit Marysa à HélèneElle lui tendit une enveloppe kraft assez épaisse. Hélène y découvrit une carte d’identité au nom d’Hélène et un passeport assortit. — comment tu as fais pour les avoir ? Ils sont faux ? — non ils ne sont pas faux. Disons que les documents pour les obtenir n’étaient pas tout à fait vrais. Mais comme quoi, avoir de bonnes relations, ça aide. — merci beaucoup Marysa. Je ne sais pas comment je pourrai te remercier un jour. — ne t’inquiète pas pour ça. Commence par réussir ton diplôme. Après on verra. La soirée continua gentiment et se termina en trio coquin.
Arnaud et Hélène firent des tests de dépistage du VIH. Si Arnaud était volage, Hélène n’avait connu qu’Arnaud et Marysa en tant que partenaire. Le résultat les rassura. De fait, le couple put se dispenser de protections dans leurs ébats. Hélène découvrit la chaleur de la semence qui inondait son conduit rectal.
L’appartement d’Hélène à Chatou retrouva très vite un nouveau locataire. Elle put enfin emménager avec Arnaud fin novembre. Depuis son licenciement, elle s’était débarrassée de tous ses vêtements d’homme qu’elle avait donné à Emmaüs. Thierry n’était plus et Hélène avait pris sa place. La générosité d’Arnaud avait remplit sa garde robe. Les tiroirs regorgeaient de dessous en dentelles. Les chaussures s’alignaient le long du mur de la chambre. Hélène commença donc à mettre en pratique ses cours et transforma une chambre en dressing. Enfin, une pièce à son usage strictement personnel. Arnaud retrouva son armoire pour lui tout seul. Avec l’arrivée des premières fraîcheurs matinale, Hélène découvrit le plaisir de porter des bas nylon. Jusqu’à présent, elle n’en avait mis qu’une fois, lors d’une soirée sexe chez Marysa. La chaleur estivale n’était pas propice au port de cet accessoire et Hélène n’en avait pas remis depuis. Rapidement, elle préféra les bas aux collants. Pour le plus grand plaisir d’Arnaud qui appréciait aussi cet atour. C’était aussi Hélène qui continuait de courir régulièrement en compagnie d’Arnaud.
Les fêtes de Noël approchaient. Arnaud et Hélène n’avaient rien prévu de spécial. Réveillon de Noël en tête-à-tête et Nouvel An entre amis. Une vie normale d’un couple presque normal.
Un soir pourtant, cette vie normale prit un tournant inattendu. Le téléphone portable d’Hélène vibra sur le buffet du salon. Arnaud décrocha et, après avoir échangé quelques mots avec son interlocutrice, passa l’appareil à Hélène. — oui allo ?— Thierry ? C’est moi maman
Hélène faillit laisser tomber son IPhone. — bonsoir maman, finit-elle par articuler. Comment tu vas ? — ça va, et toi. C’est ton ami que j’ai eu ?— oui c’est Arnaud. J’ai emménagé chez lui le mois dernier. — ça veut dire que tu es … que tu vis en … femme ? Hélène sentait que les mots avaient du mal à sortir et que Sylvie faisait un effort presque surhumain pour poursuivre cette conversation.— oui maman. Depuis que je vis avec Arnaud, je vis comme une femme. Désolée de te faire de la peine, mais je suis vraiment amoureuse de lui et je ne me vois pas vivre sans lui. — on a parlé avec ton père. En fait, c’est Carole qui nous a parlé. Elle nous a expliqué beaucoup de choses. On a eu du mal à accepter ton choix et ta nouvelle vie. Et on aura encore beaucoup de mal. Mais c’est la vie et on n’y peut rien. Ce n’est pas une fatalité nous a dit Carole. Et je n’ai pas le droit, on n’a pas le droit de te refuser ton bonheur parce que …
Sylvie éclata en sanglot. Hélène pleurait elle aussi. Sans vraiment le dire, ses parents acceptaient son homosexualité, son changement d’état civil. — Thierry … — c’est Hélène maintenant maman. — Hélène, est-ce que tu veux venir passer Noël avec nous ? — si je viens c’est avec Arnaud et en femme. — bien sur, bien sur. — bon d’accord, répondit Hélène en essayant de masquer les trémolos dans sa voix. Quand est-ce qu’on peut arriver ?— je pensais le vingt-trois. On aura le temps d’apprendre à se connaitre. Hélène discuta rapidement avec Arnaud qui accepta la proposition sans réserve. — c’est d’accord. Merci maman. Au vingt-trois alors. Hélène raccrocha. C’était le plus beau cadeau qu’on pouvait lui faire. Surtout en cette période de fête.
Ils arrivèrent difficilement chez ses parents. La neige tombée la veille n’aidait pas la circulation et le 4x4 d’Arnaud eut enfin son utilité. Arnaud, qui déjà n’aimait pas le froid, détesta la neige, et ce fut Hélène qui conduisit sur les cents derniers kilomètres. Jacques et Sylvie eurent un choc en voyant arriver leur fils habillé en femme. Même s’ils s’y étaient préparé en imaginant Thierry avec une jupe et du rouge à lèvres. Depuis l’été il avait vraiment changé. Le visage, la coupe, tout était résolument féminin. Et la tenue, des bottes à talons hauts bien sûr, une jupe longues et un pull à col roulé achevait la transformation. Ce n’était plus Thierry mais une autre personne qui n’avait rien à voir avec la chair de leur chair. Et paradoxalement, cette métamorphose fut plus facile à accepter que si c’était Thierry simplement grimé qui s’était présenté à eux. Hélène donc fit les présentations. Arnaud discrètement se dirigea vers la cheminée où un grand feu crépitait. Ce qui fit rire Jacques. Puis après quelques hésitations, Sylvie prit Hélène dans le bras et l’embrassa chaleureusement. Jacques fit de même mais avec plus de pudeur.
Le silence s’installa. Personne n’osait parler. Ce fut Arnaud qui brisa la glace en parlant de météo, du froid qu’il détestait et de son île qu’il adorait. Et chose étonnante, Arnaud parla de pêche au gros qu’il pratiquait avec son oncle. La pêche était la passion de Jacques. Pas de gros marlins, seulement des truites et des brochets, mais tout aussi sportif à traquer et sortir de l’eau.
Sylvie resta donc seule avec Hélène. Leurs discussions tournèrent essentiellement autour de sa transformation, d’une éventuelle opération mais qui n’était pas à l’ordre du jour, de son avenir. Sylvie craignit que son nouveau métier soit sans avenir. Hélène la rassura en lui disant que cette activité et surtout le carnet d’adresse de Marysa lui garantissait un avenir radieux.
Ils passèrent à table. Hélène à coté de son père, Arnaud près de Sylvie. Le repas se déroula tranquillement, bercé par le crépitement de la cheminée. Jacques et Sylvie eurent un pincement au cœur en voyant Hélène entraîner par la main Arnaud dans leur chambre. Mais malgré tout ils étaient contents que leur fils soit heureux, même si c’était dans les bras d’un homme et si lui-même était devenu une femme.
Le lendemain, Jacques réussit à traîner Arnaud pour une ballade dans la campagne. Le 4X4 rustique de Jacques fit des merveilles rue les routes couvertes d’une épaisse poudreuse. Et si Arnaud détestait la neige, il devait bien admettre que les paysages éclairés d’un soleil blafard étaient magnifiques.
Fabrice et Carole arrivèrent en fin d’après-midi. — waouh, tu es superbe, dit Carole en voyant Hélène. — Merci Carole, répondit Hélène en lui faisant la bise. Et merci pour ce que tu as fait pour moi. — oh, c’est rien. — eh bien frangin, ou plutôt frangine, dit Fabrice lui donnant une tape sur l’épaule. Je ne m’attendais pas à ça. C’est … surprenant. — eh bé, dit Carole en voyant Arnaud. Je comprends maintenant pourquoi tu lui as couru après. Le jour où tu en veux plus tu me le dis. — eh oh, ça va pas non ? protesta Fabrice.
Le réveillon de déroula merveilleusement bien, comme une parenthèse enchantée. Ils échangèrent les cadeaux après minuit. Fabrice annonça qu’il allait être papa dans cinq mois, annonce qui ne pouvait pas faire plus plaisir à Jacques et Sylvie. Puis après avoir longuement discuté bébé, tout le monde alla se coucher. Malgré la promesse qu’elle s’était faite, Hélène ne put s’empêcher de faire une fellation à Arnaud et de tout avaler pour ne pas laisser de traces compromettantes.
Le retour sur Paris se passa sans problème excepté peut-être le trajet sur les routes secondaires à peine praticables. Malgré son angoisse, les retrouvailles familiales s’étaient terminées sur une note plus qu’optimiste car Jacques et Sylvie avaient promis de venir passer quelques jours à Paris au printemps, signe que le changement de vie de leur fils et le couple qu’il formait avec Arnaud était accepté. Hélène était maintenant libérée d’un poids, liberté qui lui permettait de voir l’avenir avec sérénité.
Le réveillon du nouvel an se fit au restaurant antillais. Puis après un passage en boite, Arnaud et Hélène rentrèrent chez eux accompagnés de Cathy et David. Cathy avait beaucoup dansé avec Hélène et s’était montré très tactile. Pendant qu’Arnaud allait chercher une bouteille de champagne, Cathy se colla à Hélène. — je ne me suis jamais tapé un trav’, dit-elle un peu éméchée mais encore lucide.— et ?— et j’ai très envie de toi. — montre-moi comment tu as envie. — mais tu es une cochonne toi, dit Cathy en se couchant littéralement sur elle et l’embrasser sur la bouche et passer sa main sous sa jupe. Hélène se laissa faire et rendit la caresse à son amie. — des bas, humm, tu es une vraie coquine. Montre-moi tes trésors. — je ne vais pas tout faire. Cherche les toi-même. Cathy se mit entre les genoux d’Hélène, remonta sa jupe et dégagea son sexe qu’elle mit en bouche. Très vite, il prit sa taille et Cathy se délectait du membre court et épais. Les hommes arrivèrent à ce moment là. — si on vous dérange, vous nous le dites, dit David en posant les flûtes sur la table basse— humm, grommela Cathy.— bon, je crois qu’on plus qu’à profiter du spectacle dit Arnaud.
Ils prirent place dans l’autre canapé et regardèrent les deux femmes se faire du bien. — et tu sais lécher aussi ? demanda Cathy — montre-moi ta chatte et tu sauras. Cathy fit tomber sa jupe et s’allongea dans le canapé. Hélène déchira le collant qu’elle portait à même la peau et dégagea le sexe à la toison taillée en fin triangle. Cathy était très excitée et les lèvres intimes brillaient de cyprine.Hélène lapa le jus avant de darder sa langue dans l’intimité de l’antillaise. Le bouton rose sortit de sa cachette et Hélène en prit possession et le tortura jusqu’à ce que jouissance s’en suive
Arnaud et David étaient nus et se masturbaient en regardant Cathy atteindre l’orgasme. — tu sais, dit David, j’ai toujours eu envie de sucer ta queue. Je peux ? Arnaud le regarda avec de grands yeux. C’est une facette de son ami qu’il ne connaissait pas. — bah pourquoi pas, après tout. David ne se le fit pas dire deux fois et prit son sexe dans sa bouche. — hum. Merveilleux. Hélène a vraiment de la chance. — je ne savais pas que tu aimais les mecs.— autant que les femmes. Mais ce n’est pas facile de trouver de bons partenaires. David suçait bien, pas aussi bien qu’Hélène, mais sa technique n’était pas mauvaise. Hélène et Cathy s’étaient mises en soixante-neuf.
Ils firent une pause pour boire un peu de champagne. Puis ils reprirent là où ils en étaient restés. Hélène prit Cathy en levrette pendant qu’Arnaud faisait de même avec David. Ils se couchèrent aux aurores, épuisés.
-oOo-La routine métro-boulot-dodo reprit son cours. Hélène entama un traitement hormonal et les changements étaient plus psychologiques que physiques. Arnaud modifia ses habitudes et ne partit que trois semaines en Martinique, emmenant cette fois Hélène avec lui. Elle fit donc connaissance des parents d’Arnaud qui l’acceptèrent comme elle l’était. Pour la première fois, elle mit un bikini ultra sexy qui mettait en valeur son corps fin.
Hélène avait définitivement abandonné son passé masculin, autant physiquement que psychiquement. Depuis qu’il vivait ensemble, sa voix, ses manières, sa façon de penser, tout était féminin chez elle. Elle suçait comme une femme, mieux même. Arnaud l’aimait de plus en plus. Certes, elle n’avait pas de vagin, juste un sexe d’homme, sexe que lui aussi avait appris à sucer. Mais Hélène l’aimait comme personne. Un amour passionné, sans borne. Elle avait tout accepté pour lui, fait tous les sacrifices. Comment ne pas aimer quelqu’un qui vous donne tout par amour, sans concession ?
Fin
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