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L'Auberge de la Melisse ...

Chapitre 1

Gay
Cela faisait un peu plus de six mois que j’avais une relation suivie avec Pierre …
Nous nous étions rencontrés sur un site par le biais d’une petite annonce. Il recherchait « un passif mature en dessous féminin ». Son annonce était écrite dans un français impeccable, ce qui laissait présager d’une certaine éducation et par la même d’une sensibilité qui pourrait me séduire, moi qui me sentais si féminin, soumise et en quête d’une aventure suivie, de qualité, pour m’abandonner à tous mes fantasmes. J’avais tellement été déçue par mes vaines tentatives précédentes où seule la vulgarité était au rendez vous...
Nous avions échangé quelques mails torrides et nous avions peu à peu développé l’envie de nous voir, de nous explorer et moi de me livrer à lui comme la femelle qu’il désirait et que je voulais être au plus profond de moi …
Notre première rencontre avait été au-delà de toutes mes espérances … La séduction avait opéré à merveille … J’avais pour ma part fait tout ce qu’il fallait pour lui plaire et le faire fondre … Grande et belle, avec des trais fins, j’avais naturellement un port féminin et une étrange cambrure de reins qui produisait lorsque je le souhaitais, les effets escomptés...
Peu de temps avant ce premier rendez vous j’avais fait des emplettes secrètes … J’étais vêtue pour l’occasion d’escarpins à talons hauts, d’une petite jupette stricte avec un petit chemisier noir. Et dessous … un collant résille fendu … et une jolie culotte-string comprimaient bien mon sexe d’homme était de moins en moins d’actualité et que je ne voulais pas reconnaître. Pierre n’avait pas résisté longtemps … moi non plus du reste, et dès que sa main s’était posée sur mon genou, je savais que c’était le point de départ d’une belle histoire, rythmée de nos étreintes passionnées, de plus en plus fréquentes ...
Peu a peu, il m’avait transformée, en me féminisant comme il le souhaitait et comme je l’y encourageais à chacune de nos rencontres trop brèves. Il savait me combler, me rassasier ; je rêvais souvent de ses pénétrations, de ses caresses, des longs et puissants jets de sa semence dans mes entrailles qui étaient le summum de ma jouissance de femme, de la femme que j’étais devenue avec lui et pour lui … Mes organes sexuels, mon corps et mon plaisir s’étaient peu à peu modifiés selon ses souhaits. Mes seins étaient devenus très sensibles et il n’avait pas son pareil pour me faire jouir par mon petit trou que lui seul savait profaner avec tendresse, vigueur et passion. Mon transformisme s’arrêtait là cependant (pour l’instant): pas de perruque ni de maquillage outrancier. Juste un genre androgyne et féminin, et encore, lors de nos moments "rien qu’à nous" uniquement. J’enviais les travestis tout en redoutant leur quotidien difficile. Nous en avions parlé avec Pierre : si notre idylle se poursuivait à ce rythme, alors la seule voie qui me serait offerte serait beaucoup plus radicale et je deviendrai transsexuelle avec les traitements adéquats et les interventions qui vont avec. Mais le moment n’était pas encore venu, le temps dirait ...
Il me dorlotait beaucoup et pas un jour ne passait sans que l’on ne se parle en s’échauffant au téléphone ou que nous nous rencontrions avec toujours la même émotion et une envie intacte et toujours renouvelée.
Je le gâtais aussi de mon mieux et lorsque, par faute de temps, nous nous rencontrions en voiture dans un endroit discret, ma bouche et mes lèvres se rassasiaient de leur mieux de sa verge puissante et dardée. Je ne perdais pas une goutte de son nectar liquoreux. C’était mieux que rien et la femme que j’étais se devait de donner du plaisir a son homme, tout en partageant au maximum les maigres instants de plaisir que nous pouvions avoir. Il m’avait avoué que je suçais "comme une reine" et c’est vrai que je mettais beaucoup d’application à le gober, à lui avaler jusqu’en fond de gorge son sexe de bonne taille, en léchant ses bourses et en donnant des petits coups de langue sur son gland. Ho, je n’étais pas en reste quand même dans ses moments la et ses doigts furetaient mon intimité toute moite et livrée. Mais bon, je sortais de ces rencontres furtives en restant sur ma faim, et ce n’était qu’un pis aller.
Au fil de nos rencontres, notre relation se densifiait, notre complicité devenait toute naturelle. J’étais un peu jalouse aussi, car je savais que de loin en loin il donnait le change en ayant un rapport avec son épouse : ma rivale. Il avait beau m’assurer qu’il ne pensait qu’à moi à ces instants là … cela ne m’empêchait pas de songer que j’aurai préféré être à la place de "l’autre" pour l’accueillir entre mes cuisses et lui offrir mon corps de tous ses pores, croupe cambrée, pour qu’il s’en repaisse à loisir …
Un soir de rendez vous prévu et attendu avec impatience, j’étais mélancolique en l’attendant devant mes deux coupes de Champagne tristement vides. Je me demandais quelle serait l’issue de cette merveilleuse relation ? Jusqu’où nous mènerait elle ... ? Pressentant sans doute au téléphone mon vague à l’âme, il m’avait dit pourtant dit « Je te ferais une surprise ».
Quelle surprise ?
Ho … moi aussi j’avais une surprise pour lui : un body qui se dégrafait à l’entre jambe pour lui livrer mes plus intimes replis qu’il adorait, une paire de bas avec un fin motif et un soutien gorge transparent qui mettait en valeur ma poitrine et mes petits mamelons érectiles qu’il savait me téter savamment. Oui, je faisais une jolie coquine dessous … mais chastement dissimulée par une tenue stricte et classe dont j’avais le secret.
Le timbre de la sonnerie retenti pour me sortir de mes rêves tristes.

Dès que je lui ouvris la porte, il me fit chavirer comme à son habitude. Nos langues impatientes se mêlaient avec fièvre comme à la recherche du temps perdu. Je fondais, et immédiatement une sensation de douce chaleur inondait mon bas ventre …
Il me repoussa tendrement en me disant : « attends, j’ai une surprise pour toi, enfin deux … ». Il déposa délicatement un petit paquet et une enveloppe sur la table du salon et s’afféra à déboucher le Champagne avec minutie. Le bruit festif du bouchon accompagna ses paroles que je buvais : « et bien Camille, ouvre les, ce sont des cadeaux pour toi ma chérie … et commence par le paquet si tu veux bien ».
Le petit paquet était très soigneusement emballé d’un papier noir mat chic et d’un ruban carmin. Il avait la taille d’un emballage de montre. Dans ma tête je pensais qu’il pouvait s’agir en effet d’une montre puisque j’en faisais la collection.
J’ouvris le paquet avec une délicate émotion et pleine d’impatience. A part quelques dessous c’était le vrai premier cadeau qu’il me faisait … Une montre ?? J’ouvris la jolie boite pour découvrir un joli objet métallique argenté et lisse, de la taille d’un gros bouchon de champagne, mais oblong et conique et avec à l’une de ses extrémités une fine chaînette argentée. Je ne saisis pas immédiatement l’usage de l’objet ? Un pendentif ?
— C’est un « plug » chérie, me dit Pierre : je sais que tu rêve souvent à moi lorsque je te pénètre et que je suis en toi, alors je t’offre ce plug. Tu pourras le porter la journée et lorsque tu penses à moi. Que tu es loin de moi. Je l’ai choisi de telle manière qu’il soit à peu près de la taille de ma verge ma douce coquine …
Comme une bouffée de chaleur s’empara de moi en me faisant presque frémir de bonheur : Pierre pense donc à moi comme je pense à lui ? Je me retournais vers mon homme viril au puissant gabarit en lui offrant mes lèvres dont il s’empara goulûment. Sa main s’était aventurée sous ma jupe fendue et remontait vers l’interstice de peau qui séparait mes bas de mon nouveau body … un pur bonheur que de le sentir partir à ma conquête …
— Attends, attends … dit il en souriant et en me glissant un baiser plus chaste dans le cou, ce n’est pas tout … Ouvre l’enveloppe …
C’était une enveloppe matelassée qui semblait contenir un DVD … Pas de précipitation … Ne faisons aucune supposition et laissons nous bercer par ces instants de rêve. En fait, je découvris un petit coffret en plastique ou je distinguais la photo d’une belle bâtisse bourgeoise et élégante, au fond d’une allée de platanes majestueux et centenaires, avec une inscription transversale selon une police stylée « Une soirée de rêve à l’Auberge de La Melisse ». Je restais interloquée un instant qui me sembla être une éternité … Cela serait pour nous ? Quel était donc ce plan ???
Pierre interrompit mes pensées …
— Oui Camille : je veux que nous passions toute une nuit ensemble … Je te veux pour femme une nuit entière …
Une nouvelle vague de chaleur failli me faire chavirer et je restais immobile …
Moi, sa femme pour une nuit entière … Une infinie sensation de bonheur m’inonda toute entière à nouveau …
Il m’enlaça plein de fougue …
— Cela te fait plaisir ma belle à moi ??
Je ne savais trop quoi dire tellement j’étais subjuguée par ses attentions …
— Pierre : déjà le "plug" était une idée très délicate qui va me permettre de penser que tu es en moi, tout au fond de moi, même loin … mais passer une nuit entière dans tes bras, je suis abasourdie et la plus heureuse des femmes …
Il eut ce petit sourire que j’aimais tant et se leva en me prenant par la main pour me conduire dans la chambre. Notre chambre ou tout plaisir lui était réservé depuis de longs et doux mois …
Tendrement enlacés en échangeant un profond baiser pendant lequel ses mains parcouraient tout mon corps il m’allongea délicatement sur le lit en écartant les pans de ma jupe pour découvrir mes jambes galbées dans la dentelle. Il glissa délicatement sa main vers mon entrecuisse tandis que ses baisers redoublaient d’intensité et de désir. Je renversais ma tête en arrière en m’abandonnant avec passion.
Je sentis qu’il dégrafait la pression de l’entrejambe du body, puis sa langue experte s’infiltra entre mes cuisses qu’il écarta sans peine tellement je voulais me livrer à lui, en quête de lui, toute prête pour lui. Tour à tour, il me traitait telle la femme que je voulais être en me léchant mon entrecuisse glabre, ou tel l’homme que je refusait d’être en suçant mon clitoris de bonne taille ... J’étais hybride et caméléon ... Je ne pouvais retenir de petits gémissements féminins et je lui guidais tendrement sa tête pour optimiser notre plaisir en l’enserrant de mes deux mains, en totale soumission, conquise et dominante à la fois, telle qu’il m’aimait ... Il connaissait parfaitement le domaine, son domaine, son domaine réservé, qu’il préparait tendrement à une pénétration passionnée et désirée comme rarement …
Oh oui Pierre : viens, prends moi !
Je le senti me pénétrer, naturellement, comme si j’étais son moule, coulisser en moi, enfin... Chaque coup de butoir me faisait gravir une marche de plus sur l’échelle du plaisir, de notre plaisir partagé et ho combien intense.
J’étais sa femme, mieux qu’une femme encore, et lorsqu’il me délivra de ma quête en inondant mes entrailles de puissants jets de sa semence dans un râle viril, je me dis qu’il venait définitivement de féconder ma passion naissante pour lui …
Pierre venait de me faire découvrir le paroxysme de ma jouissance hybride et il continuerait ainsi longtemps …
Camille
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