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Bal masqué

Chapitre 12

Travesti / Trans
25-Anaïs arriva en furie chez son père. Mais elle s’arrêta net en voyant Fabien, un ami de Jérôme, assis sur le canapé, collé contre son père. Les deux hommes se levèrent d’un bond, visiblement gênés d’avoir été surpris dans un tel moment.— Je ne t’attendais pas sitôt, dit Jérôme en la prenant dans ses bras. Ça n’a pas l’air d’aller. Ça s’est mal passé avec ta mère ? — Non pas avec Maman. Une de ses amies qu’elle m’a présentée et avec qui je suis sortie. Cette pétasse m’a pris la tête sur mes histoires de cul. Comme si je ne pensais qu’à ça ! Elle m’a pourri le week-end cette conne. — C’est rien ma puce. C’est rien. Laisse-tomber. Tu veux quelque chose ? — Un verre d’eau. Après je vais prendre une douche et réviser.
Anaïs regagna sa chambre, ignorant superbement Fabien. Les deux hommes poussèrent un ouf de soulagement. Lorsqu’elle revint pour dîner, Fabien n’était plus là.
— Ça va mieux ? demanda Jérôme — Oui, on va dire ça. Le repas se déroula dans une ambiance austère. — Papa, je peux te demander quelque chose ? — Oui, bien sûr — Est-ce que je suis anormale si je dis que le sexe ne m’intéresse pas ?— Mais bien sûr que non ! Tout le monde n’est pas comme ta mère ! Heureusement d’ailleurs. Anaïs ouvrit des yeux comme des soucoupes. — Ne me dis pas que tu ne sais rien des envies et besoins de Joëlle ?Anaïs fit non de la tête.— Aïe. J’en ai peut-être trop dit alors. Bon, je te raconterai tout après, quand on aura rangé.
— J’ai connu ta mère dans une discothèque, commença Jérôme. On avait une vingtaine d’années. Ça n’a pas été un coup de foudre mais presque. Au début, c’était royal. J’étais aux anges car ta mère était plutôt gourmande et pas farouche. Mais au bout de quelques mois de cette vie idyllique pour moi, ta mère a commencé à émettre l’idée de faire ça à plusieurs ou avec des femmes. Au début, je n’étais pas contre. Enfin si, tout contre elle. Mais cette pluralité est devenue la norme et je lui ai dit. Bien sûr, elle a râlé, me traitant de chochotte et autre grenouille de bénitier. Puis elle est tombée enceinte. Et ça a été la goutte qui a fait déborder le vase. Tout simplement parce qu’elle avait oublié de prendre la pilule. J’ai craqué et je suis parti.
Anaïs était silencieuse, oscillant entre colère et résignation.
— Mais rassures-toi, je suis bien ton père. J’étais le seul à avoir le privilège de lui faire l’amour sans préservatif. Bon d’accord, j’ai été lâche de l’abandonner alors qu’elle était enceinte. Mais je ne la supportais plus, elle et ses frasques. Avec le temps, je me suis rendu compte de ma connerie et de mon égoïsme. Alors j’ai repris contact. On s’est revu. Et étonnamment, c’est elle qui s’est excusée en premier. On a parlé beaucoup. De toi surtout. Avec son accord, j’ai fait les démarches pour te reconnaître et on a décidé de faire une garde partagée. Même si ta mère n’a pas trop changé côté sexe, tu restais sa priorité et la mienne— Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé ? demanda Anaïs après un long silence. — Une volonté de ta mère. Te protéger de ses démons et ne pas te faire revivre ce qu’elle m’a fait vivre. — Et toi, tu n’as jamais voulu refaire ta vie ? — Si bien sûr, j’ai essayé. Il y a eu Carole puis Valérie. Mais ça n’a jamais vraiment duré. — Pas à cause de moi ? — Mais non.
Malgré tout, Jérôme prit un air gêné. Comme s’il voulait dire quelque chose, sans oser le faire.— Papa ? Ça ne va pas ? — Si, si. Jérôme resta dans son silence. — Pourquoi j’ai l’impression que tu me caches quelque chose. Tu me fais flipper, là.— Bon, j’ai longtemps hésité à t’en parler. J’avais peur de te choquer. Je voulais attendre le bon moment. Mais finalement, il n’y a jamais de bon moment.Il prit une grande inspiration. — Fabien et moi sommes ensemble. Depuis quatre ans maintenant.
Anaïs resta figée, totalement incrédule. — Tu plaisantes, c’est ça ? réussit à dire Anaïs. — Non malheureusement. Je suis sérieux. Mais si ça peut te rassurer, je ne suis pas homo. — Euh, excuse-moi. Mais un homme qui aime un homme, c’est de l’homosexualité. — Oui bien sûr. Ce que je voulais dire, c’est que je ne suis pas homo à la base. C’est venu par hasard, par accident presque.— C’est possible ? — Faut croire. En fait, c’est Fabien qui m’a fait des avances. Pas directes, bien sûr. Tu sais que c’est lui qui me coupe les cheveux. Déjà, à chaque fois que j’arrivais au salon, il avait un grand sourire aux lèvres. Mais je me suis pas inquiété, me disant qu’il faisant ça avec tous ses clients. Et puis avec son côté androgyne, je me doutais bien qu’il était de la jaquette. Mais je ne me sentais pas concerné. Puis je trouvais que ses mains se faisaient caressantes. Mais là encore, je me disais que je me faisais des idées.
Puis un jour il m’appela directement, pour me demander mon adresse pour que le salon envoie une carte de vœux pour la nouvelle année. Trois jours plus tard, je recevais une lettre de sa main, une lettre de plusieurs pages. J’ai commencé à la lire et j’ai très vite compris que c’était une déclaration. Je ne suis pas allé jusqu’au bout et je l’ai déchirée. Je n’ai pas dormi de la nuit. Au matin, je ne sais pas pourquoi, j’ai récupéré sa lettre et l’ai rangé dans un coin. Et j’ai changé de salon de coiffure.
Quelques temps plus tard, je recevais un sms où il s’excusait de m’avoir offensé, blessé, mais que j’étais toujours le bienvenu au salon. Je ne répondis pas. Fabien continua de m’envoyer des sms, neutre, auquel je n’étais pas obligé de répondre. Un jour, il me demanda de passer un moment avec lui. Juste comme ça, pour parler, en tout bien tout honneur. Je savais que ce n’était pas une bonne idée mais j’ai accepté. Et comme promis, on passa un moment entre amis. En rentrant, je cherchai sa lettre et je reconstituai le puzzle. Je lus sa lettre, en intégralité. Plusieurs fois. C’était une vraie déclaration, toute en romantisme, pleine d’amour. Une lettre qu’une femme aurait pu écrire. Une lettre touchante.
J’attendis que Fabien me recontacte. On se retrouva une deuxième fois, puis une troisième, puis une dixième. A chaque fois, c’était des moments neutres, sans séduction. Mais ce soir-là, lorsque je le ramenai chez lui, il me demanda si je ne voulais pas monter prendre un café. Compte tenu de nos rencontres, je ne me suis pas méfié. J’étais certain qu’il avait laissé tomber. Mais alors que j’allais partir, il s’approcha et m’embrassa. Juste un smack. Je suis resté pétrifié. Il s’excusa, justifiant son geste par le fait que je n’aurai jamais voulu s’il me l’avait demandé et que ce serait surement le seul et unique baiser.
Je repartis sans rien dire. Malgré tout, je ne savais pas quoi penser. Fabien était d’agréable compagnie, on avait pas mal de points communs même avec dix ans de différence d’âge. En fait, je me rendais compte que j’aimais bien passer du temps avec lui, même si son côté androgyne était assez déroutant.
Je le rappelais le lendemain pour aller prendre un verre. Et parler. Je lui avouais que son baiser m’avait troublé, mais que je n’étais pas homo. Il me répondit qu’on pouvait essayer d’aller plus loin tout doucement, qu’on n’était pas obligé de faire l’amour de suite, qu’il pouvait attendre que je sois prêt. On revint chez lui. Il se colla contre moi. Il me dit de fermer les yeux, d’imaginer qu’il était une autre personne. Il m’a embrassé, une fois, une deuxième fois. Je me suis laissé aller. J’ai répondu à son baiser. Il m’a caressé, presque comme une femme. Sa main s’est posée sur mon sexe. Je me suis raidi. Mais il a quand même continué. Bon, je te passe les détails. Ça a commencé comme ça. On a pris l’habitude de se voir régulièrement et de coucher ensemble quand tu étais chez ta mère. Maintenant, on passe la semaine ensemble quand tu n’es pas là.
Jérôme se leva et fouilla dans sa pochette. — Une dernière chose. Fabien et moi, nous nous sommes mariés il y a un an maintenant, dis Jérôme en glissant une alliance à son doigt. Tu sais tout maintenant. Désolé de t’avoir caché tout ça.
Anaïs se leva, sans un mot et partit se coucher.
Le lendemain fut maussade. Anaïs faisait la tête. — Maman est au courant ? — Oui, bien sûr. Elle m’a donné sa bénédiction.
Anaïs resta boudeuse pendant quelques jours. Le temps de digérer toutes ses nouvelles. Son père était gay, sa mère était libertine, pour ne pas dire autre chose. Tous ses repères disparaissaient. Le samedi arriva et elle se prépara à passer la semaine chez sa mère, sans grand enthousiasme. 

26-— Qu’est-ce qui ne va pas, ma chérie ? demanda Joëlle à sa fille. Tu as des soucis ? — Non, non, tout va bien, répondit Anaïs, sur un ton qui en disait long sur son désir de ne pas s’étendre sur le sujet.La famille était à table et Joëlle n’insista pas. Mais elle n’avait pas l’intention d’en rester là pour autant.
Elle revint à la charge le lendemain soir. Patrick était en déplacement. La mère et la fille allaient pouvoir discuter. — Bon, tu vas me dire ce qui ne va pas ? Je vois bien que depuis que depuis que tu es arrivée, tu es ailleurs. — Mais non, tout va bien, t’inquiète. — Ben justement, oui, je m’inquiète. Tu n’es pas aussi renfermée d’habitude. Ça ne te ressemble pas. — C’est rien, ça va passer. — C’est ton père ? insista Joëlle — Mais non, tout va bien. Enfin … — Enfin quoi ?Anaïs se leva et gagna sa chambre. Sa mère la suivit. — Je ne te lâcherai pas tant que tu ne m’auras pas tout dit. Anaïs souffla. — Papa m’a tout dit. Sur moi, toi, lui, vous deux, votre séparation, son remariage. Putain, tu imagines quoi ? J’apprends que mon père est devenu gay, que ma mère est une … — Salope ? termina Joëlle. Oui, j’en suis une. Et j’assume. — Et comment veux-tu que j’aille bien avec tout ça ? Et en plus vous m’avez laissé dans l’ignorance la plus totale. Je ne suis plus une petite fille. — On le sait. Si on ne t’a rien dit, c’était pour que tu ne sois pas influencée par notre mode de vie. On tenait à ce que tu fasses toi-même ta propre expérience. Et visiblement, j’ai l’impression le fait de ne pas voir de modèle t’a quand même influencé. Tu as une vie amoureuse ? Sexuelle ? — Maman ! Qu’est-ce que ça peut te faire ? — Ça me fait que ça me gênerait que ma fille ne soit pas intéressée par le sexe, qu’elle ne pense qu’à sa carrière, qu’elle arrive à trente ans et se demande, c’est quoi le sexe, qu’à quarante ans, elle s’inquiète de ne pas avoir d’enfant, et qu’à cinquante, elle se dise, j’ai raté ma vie.— J’ai le temps de penser au cul. Je n’ai pas envie de devenir comme toi. — Ce n’est pas ce que je te demande. Je veux juste que tu trouves un équilibre entre le travail et le plaisir. Sois amoureuse, d’un garçon ou d’une fille, je m’en fous. Tu verras, ça défoule et tu ne pourras que te sentir mieux après. — Et tomber enceinte pas accident ? Non merci !Joëlle accusa le coup. — Oui tu es arrivée par accident. Mais ce ne m’a pas empêché de t’aimer pour autant. — C’est ce que tu dis, cracha Anaïs. La preuve tu n’as pas eu d’autre enfant ensuite.
Joëlle baissa la tête. — Ta naissance s’est bien passée. Quand tu es arrivée, j’ai découvert des sentiments que je n’avais jamais connus. Ton père m’avait quitté. Mais ce n’était pas de sa faute. Entièrement de la mienne. Je n’ai pas su l’écouter. Je n’ai pensé qu’à moi. Pendant deux ans, je me suis occupé de toi. J’ai mis en pulsions et mes envies de sexe en veilleuse, pour toi et mon diplôme d’esthéticienne. Puis j’ai rencontré Patrick, dans un club échangiste. Ça a été le coup de foudre. Je suis tombé enceinte mais j’ai fait une fausse couche. J’ai subi des tonnes d’examens et deux ans plus tard, les toubibs ont dit que je pouvais retomber enceinte. Mais ça n’a pas marché. Alors, avec Patrick, on a décidé de ne pas insister. Alors pour ne pas y repenser, et ne pas sombrer dans le désespoir, j’ai recommencé à faire ce que je savais mieux faire : le sexe, sous toutes ses formes, avec des hommes, des femmes, à plusieurs, avec des jeunes et des moins jeunes.
Anaïs resta silencieuse. — Je suis désolée Maman. Je ne savais pas. — Ce que je veux que tu comprennes, c’est que la vie n’attend pas après toi. Hier, c’est le passé, aujourd’hui, c’est aujourd’hui, demain c’est demain. Et tu ne sais pas s’il y aura un demain. Juste profite. Voilà ce que je voulais te dire. — Bon d’accord. Je comprends. N’empêche que je n’ai pas la tête à ça. — C’est que Sarah m’a dit aussi. — Ne me parles pas de cette salope, s’emporta Anaïs.  Elle s’est bien foutue de ma gueule, celle-là. Qu’est-ce qu’elle croyait cette gouine ? Que j’allais lui tomber dans les bras, comme ça ? Je ne suis pas lesbienne !— Oh, mais elle non plus. — Je m’en fous. Je ne suis pas attirée par les femmes. — Si Sarah s’est comportée de la sorte, c’est parce que je le lui ai demandé. Je voulais absolument savoir où tu en étais côté sexe, sans te le demander directement. Sarah n’est pas une fille, mais un garçon. Un garçon qui s’habille en fille et vit comme une fille. Et crois-moi, au lit, il –elle est pas mal du tout. — Pourquoi ? Tu as couché avec elle ?— Oui. A l’époque où elle était encore garçon. C’est même avec moi qu’il a perdu sa virginité. Et depuis, elle a pris gout au sexe. Avec moi et Patrick. Elle a même eu un amant pendant quelques mois. Mais cela ne l’empêche pas de suivre une prépa. — C’est bon, j’ai compris. Cette fois, Joëlle avait les réponses à ses questions. Elle espérait maintenant que cette conversation réveillerait sa libido.
— Maman, je peux te poser une question indiscrète ? Très indiscrète ? — Oui bien sûr. Tout ce que tu veux. Joëlle buvait du petit lait. Sa fille commençait à se poser des questions. C’était bon signe. — C’est quel genre de plaisir que tu ressens ? Je veux dire quand tu es avec des hommes, ou même des femmes.Ce n’était pas la question à laquelle elle s’attendait. — En gros, le même que celui que tu peux ressentir quand tu te masturbes. Mais avec le contact d’une autre personne, les caresses, les baisers. — Ah … — Attends, ne me dis pas que tu ne t’es jamais touchée ! Anaïs regarda le sol et fit non de la tête. — Tu n’as jamais regardé un film porno ? — Beurk ! — On part de loin ! Tu devrais demander à Sarah. Elle te fera découvrir ton corps. — Je … — Réfléchis-y. C’est tout.
— Maman, ça ne t’a rien fait quand Papa t’a annoncé qu’il était gay ? — En fait, ton père n’est pas gay. Il est juste amoureux d’un homme. Et un seul. C’est juste une question de sentiments entre deux personnes. Et il se trouve que ces deux personnes sont deux hommes. C’est tout. En fait, c’est moi qui lui ai dit d’écouter son cœur et non pas le regard des autres. Et puis Fabien a su trouver les mots pour le convaincre. Fabien est quelqu’un de très gentil et qui a la tête sur les épaules, même si son look et ses manières laissent penser le contraire. — Tu savais qu’ils s’étaient mariés ? — Bien sûr ! Je suis même son témoin. Le jour du mariage, tu étais chez ta grand-mère. — Ce fameux week-end où tu avais la gastro. Je comprends mieux maintenant. Mais pourquoi vous ne me l’avez pas dit. — Pour ne pas te choquer. — Et depuis, ils vivent séparément ? A cause de moi ? — Oui. Mais pas à cause de toi. Pour toi. Pour que tu ne sois pas chamboulée émotionnellement. — Mais maintenant, je peux encaisser, c’est ça ?— Non, pas plus qu’il y a deux ans. Mais les circonstances ont fait que les choses se sont précipitées.
Anaïs attrapa son téléphone.— Papa ? C’est moi. Je viens de parler avec Maman. Je crois qu’il est temps que Fabien vienne vire à la maison.
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