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brother'n sister

Chapitre 7

Divers
Antoine semblait furieux. Son couteau ensanglanté pendant dans sa main, il s’avançait vers moi, ses yeux braqués vers les miens. J’étais allongée sur le bureau de l’ancien agent de police, incapable de bouger. La peur, peut-être. Ou bien le dégoût de voir un cadavre juste à quelques centimètres de moi.
-Alors, sœurette, dit Antoine avec un air on ne pouvait plus menaçant. On avait l’intention de me jouer un sale tour ? Je croyais pourtant que nous faisions équipe, toi et moi.
Lorsqu’il fut à quelques centimètres de moi, je fermai les yeux, refusant de voir ce qui m’attendait.
-Tu comptes me tuer ? demandai-je dans un ultime effort.-C’est ça qui t’effraie ? Mourir ? Tu ne sais donc pas qu’il existe des sanctions plus cruelles encore ?
Il s’approcha à nouveau de moi. J’entendis alors des bruits de succion à intervalle régulier ; il marchait sans hésitation dans le sang de sa victime. Antoine n’était pas un génie, me dis-je alors. C’était bien pire : un psychopathe. Mais pas un psychopathe dans le sens où les gens l’entendent, non. Un vrai psychopathe. Ces personnes incapables de ressentir la moindre émotion, et tellement ingénieux que la police elle-même ne peut que prier pour avoir la chance de peut-être avoir l’opportunité d’en arrêter un.
-Non, je ne vais pas te tuer, dit-il simplement après s’être arrêté quelques centimètres devant moi.
Je le regardais alors sans savoir ce qu’il comptait faire de moi.
-Alors relâche-moi ! hurlai-je.-Pour que tu me dénonces ? Hors de question.
Là, il me tendit sa main gauche, celle qui ne portait pas le couteau, afin que je l’attrapasse. J’hésitai beaucoup. Après tout, il serait facile pour lui de me transpercer de son couteau si je me tenais à lui.
-Je t’ai dit que je ne vais pas te tuer, sœurette. Tu n’as pas à avoir peur.
Avais-je réellement le choix ? Non, bien sûr que non. Je tendis alors ma main et me relevai en m’aidant de la sienne. Et évidemment, il m’attrapa par les cheveux, colla mon dos contre son torse et braqua son couteau contre ma gorge.
-Je ne vais pas te tuer, mais tu vas devoir m’aider à sortir de la merde dans laquelle tu nous as emmenés, ajouta-t-il. Voilà ce que tu vas faire.

Il me chuchota alors diverses instructions, et le seul fait de réaliser qu’il ne plaisantait pas me donna des frissons.

Je me trouvais actuellement dans un hôtel abandonné proche du commissariat de police. Dans le hall d’entrée, pour être précise. Les murs délabrés et le sol recouvert de poussière me poussèrent à croire que son état ne datait pas d’hier. Il n’y avait aucun meuble dans la pièce, sans doute les propriétaires avaient-ils tout fait déménager avant de quitter les lieux. J’étais toujours nue ; mon frère avait refusé que nous repassassions par la maison pour que je pusse me changer. Le plan de mon frère était en place, mais j’ignorais totalement de quoi il s’agissait : il ne m’avait parlé que de ma partie. De son côté, Antoine se baladait à travers les pièces de l’hôtel, vérifiant que tout était en place.
-Tu sais, je suis désolé de t’avoir menacée, tout à l’heure, s’excusa alors mon frère.
Je me retournai, surprise par ces mots.
-Tu es … désolé ? Je te rappelle que tu as collé ton couteau sur mon cou, dis-je d’un ton calme malgré la situation présente.
Antoine arrêta sa marche et me rejoignit avec sérénité.
-Je sais que tu as peur de moi. J’ai tué un gosse, et maintenant tu me prends pour un psychopathe.-Et tu vas me dire que j’ai tort, répliquai-je.-Non, sur ce point tu as raison. Mais si je l’ai fait, c’est pour toi. Pour nous. Ce gamin aurait raconté ce qu’il avait vu, et ç’aurait été la fin pour nous. Plus personne ne nous aurait regardés comme avant, parce que cette société n’hésite pas à exclure tous ceux qui s’écartent un peu de leurs règles et de leurs mœurs.-Et tu vas me dire que tu as tué ce policier pour me défendre ?-Je réparais ton erreur, répondit-il aussitôt. En me dénonçant, tu aurais été obligée de lui avouer notre aventure au gymnase, et le résultat serait revenu au même. Tu me comprends, maintenant ?-Non, dis-je d’un ton froid. Je ne pourrais jamais cautionner un meurtre, même venant de mon frère.-Tu dis ça à cause de la colère, mais quand tu y réfléchiras de nouveau, tu comprendras.-Tu te trompes, je ne pourrais jamais te comprendre.
Antoine fit alors une moue déçu. Il voulut répondre, mais une sirène de police retentit au loin. Nous en conclûmes que le capitaine avait eu vent de la mort de l’officier dans le commissariat.
-À toi de jouer, sœurette, me sourit-il en me tendant un smartphone.
Je l’attrapai et l’allumai. Je le déverrouillai en faisant coulissant le bouton numérique vers la droite, et aussitôt j’appelai le commissariat. Je n’eus qu’à attendre deux bips sonores avant que quelqu’un ne répondît.
-Ici le commissariat de police, entendis-je à travers le combiné. Je suis désolé, mais nous sommes indisponibles pour le moment. Il va falloir rappeler plus tard.-Je suis salomé, la sœur d’Antoine. -J’ai dit que je n’avais pas de temps à t’accorder !-Antoine est celui qui a tué William Beauregard et l’officier de police que vous voyez sur le sol, juste devant vous.
Le capitaine ne répondit pas. Incapable de garder mon sang-froid, j’étais sur le point de hurler, mais il reprit la parole juste à temps.
-Où es-tu, Salomé ?-L’hôtel abandonné à deux rues d’ici. Je vous attends, mon frère aussi.
La seule réponse que j’obtins fut un bip sonore continu : le capitaine avait raccroché.
-Tu as été parfaite, Salomé, me congratula-t-il.-Et à quoi ça va servir ? Tu ne pourras pas tuer tous ces hommes, et même si tu le faisais, tu peux être certain que tu aurais de gros ennuis.-Je ne compte pas les tuer, ricana-t-il. Comme tu l’as dit, j’en serais incapable, surtout avec un couteau comme seule arme.
Il se caressa le crâne, sans doute pour cacher son anxiété.
-Non, poursuivit-il, c’est nous qui allons mourir, et sous leurs yeux.
Mon visage se figea. Avais-je bien entendu ? Il voulait que l’on se tuât ? Je comptais le faire répéter,  mais une sirène de police capta mon attention : le capitaine et son équipe étaient arrivés. Aussitôt, Antoine m’attrapa par les cheveux et, comme tout à l’heure, il glissa le couteau sous ma gorge.
-Qu’est-ce que tu fais ?! criai-je.-Tu es certaine de ne pas vouloir me pardonner ?-Vas te faire foutre ! hurlai-je de plus belle.
Portant alors mon regard vers l’extérieur, je reconnus l’homme qui m’avait interrogée. Il sortit de sa voiture et brandit un mégaphone tandis qu’il pouvait tous les deux nous voir à travers la porte en verre de l’hôtel abandonné.
-Lâche la fille ! cria-t-il à travers son appareil. -Je ne suis pas si bête, cria-t-il à l’attention du capitaine. Si je le faisais, vous m’arrêteriez sur le champ. Non, je pense plutôt que je vais m’enfuir par là.
Il se dirigea alors vers une porte à l’arrière de la salle. Il me tirait par les cheveux afin que je le suivisse. Lorsque nous passâmes la porte, j’entendis le capitaine ordonner à ses hommes de nous prendre en chasse. Ce fut alors que, pendant notre course, je remarquai deux sans-abris allongés sur le sol, assommés. Je n’y fis pas plus attention et suivis mon frère jusqu’à ce que nous fussions arrivés devant une sortie de secours. Je comptai m’échapper, mais Antoine me planta son couteau dans la cuisse. La surprise m’empêcha d’esquiver, et bientôt un écoulement de sang s’échappa de la plaie.
-Si tu ne veux pas me pardonner, tu deviens un danger pour moi, Salomé. J’en suis navré, mais parce que tu es devenue une gêne, je dois te tuer.
Là, Antoine sortit en me laissant là, allongée sur le sol, incapable de me relever. Dans la pièce adjacente, j’entendis les policiers fracasser les vitres et se diriger dans ma direction. J’entendis ensuite un coup brutal dans mon dos : les policiers avaient enfoncé la porte. Aussitôt après, une explosion titanesque balaya la pièce, nous noyons dans des flammes infernales.

Le lendemain, une cérémonie eut lieu en l’honneur des policiers tués dans l’explosion. Parmi eux figurait le capitaine. Une photo de moi encadrée reposait également à côté des membres des forces de l’ordre décédés. Dans le cimetière, les gens pleuraient. Parmi eux, mon père, inconsolable. D’une part parce que j’étais morte, d’autre part parce que mon frère, Antoine, était le poseur de bombe. Mon frère, disais-je, était supposé mort. Les corps, dans l’hôtel, avaient été retrouvés calcinés, si bien qu’il avait fallu se servir de leurs mâchoires pour les identifier. Par un nouveau coup de génie, Antoine avait réussi à intervertir les dossiers médicaux d’un des deux sans-abris avec le sien. Pourtant, Antoine était vivant, bien vivant, même si pour y arriver il avait dû m’assassiner, moi, sa propre sœur. Comme quoi, la vie n’est pas comme un compte de fée : les méchants sont parfois les seuls à s’en tirer.

FIN
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