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Céline l'esthéticienne

Chapitre 1

SM / Fétichisme
Céline

Au jour de mes cinquante ans, je pouvais dire que j’avais réussi ma vie, même si je n’avais pas de Rolex, bien que j’aurais pu m’en offrir une jolie. Je suis propriétaire d’un salon de beauté, qui me satisfait pleinement, avec plus d’une dizaine d’employées. Côté sexualité, je ne tais pas mon homosexualité, mais je ne l’étale pas non plus en plein jour.
Dans ce domaine, j’ai commencé comme toutes les adolescentes de mon âge, par sortir avec des garçons. Celui qui me prit ma virginité à 18 ans, bien qu’il se soit montré tendre et attentionné, ne me fit pas connaître le grand frisson. Pour être sûre de mes mœurs, je me laissai encore séduire par plusieurs garçons, qui eux non plus, ne me firent pas connaître le septième ciel.
J’étais plutôt troublée par un joli décolleté, par de cuisses bien galbées, ou encore par un agréable fessier mis en valeur par une jupe bien ajustée. C’est dans les bras d’une fille à peine plus âgée que moi, que je compris où je trouverais le plaisir et le bonheur. Depuis ce jour, bien que je ne sois pas du tout anti-mâle, aucun garçon n’a plus jamais posé les mains sur moi. J’ai quelques très bons amis masculins qui connaissent ma vraie nature, et avec lesquels je partage souvent des moments inoubliables d’amitié et de connivence.
Côté travail, lorsque j’ai décidé d’ouvrir un salon, les premiers mois ont été épouvantables. Au début, j’ai eu de nombreuses clientes dont très peu me sont restées fidèles. Après un an d’ouverture, et avoir fait le bilan, j’étais toute prête à mettre la clé sous la porte. C’est grâce à Céline qui m’a ouvert les yeux, et m’a fait comprendre ce que je devais faire, si je ne voulais pas mettre fin à mon rêve.
A cette époque, l’homosexualité n’était pas vraiment tolérée comme de nos jours. En plus, il était hors de question pour moi de mélanger travail et plaisir, l’éthique que je m’étais fixée me l’interdisait.
Céline, une cliente que je n’avais jamais vue au salon, avait prit rendez-vous avec moi pour un massage. Elle s’allongea sur la table uniquement vêtue d’un mini maillot de bain deux pièces. Alors que j’avais commencé mon travail depuis plusieurs minutes, je m’aperçus que la pointe des seins de ma cliente perçait au travers du haut de son maillot. Pourtant je ne lui avais rien fait de très sensuel, uniquement un massage comme je l’avais fait des dizaines de fois à d’autres clientes. Bien malgré moi, cette vision m’excitât tout autant qu’elle, mes seins s’échauffèrent également, ils imitèrent ceux de ma cliente, et pointèrent outrageusement sous ma blouse. Naturellement Céline s’en rendit compte, et m’apostropha directement :
— Je vois que je te fais de l’effet, tu t’es rendu compte que tu m’en faisais également, tu m’en ferais encore davantage en retirant ta blouse.
Son annonce me laissa sur le derrière, je n’osais plus bouger. Elle continua encore :
— Si cela te gêne, regarde je vais ôter mon maillot, comme cela nous serons à égalité.
L’instant d’après, mon regard se posa sur ses seins mis à nu, et qui m’excitaient comme pas possible. J’étais tellement troublée par cette vision, que je ne me rendis même pas compte que Céline avait tiré délicatement sur la ceinture de ma blouse. Comme je ne portais jamais de soutien-gorge, ma cliente pût découvrir le haut de mon anatomie. Nous nous retrouvâmes toutes les deux uniquement vêtues de nos bas de sous-vêtements.
Sa main caressât doucement mes cuisses avant de monter doucement et tendrement vers mes fesses. Je ripostai mollement, en lui faisant valoir que je n’étais pas attirée par les filles. Elle me répondit tendrement :
— Tu es de la même race que moi, de celles qui préfèrent les filles. Laisses-toi aller.
Elle avait su lire en moi, et sans que je ne l’en empêche, ses mains reprirent leur progression. Après avoir à peine effleuré mes fesses, sa main reprit sa lente progression vers mes seins. Une fois qu’elle les eut empalmé, son autre main saisit la mienne et la dirigea alors vers sa poitrine à elle. Oubliant la relation cliente-commerçante qui nous freinait, je me mis alors à lui prodiguer les caresses que je réservais à mes amantes. De son côté, elle fit de même. Je ne sais comment nous nous sommes retrouvées peu après dans une position de 69, qui faillit nous faire basculer de la table, lorsque la jouissance nous atteignit simultanément.
Lorsque nous eûmes repris nos esprits, elle me dit simplement :
— C’est bien ton salon de beauté, mais si la majorité des femmes viennent ici pour être l’espace d’un moment plus désirables, il y en a qui cherchent le plaisir. Tu sais comme moi que les femmes de notre espèce doivent se cacher pour s’aimer. Si elles savent qu’elles peuvent trouver ce qu’elles cherchent ici, et qu’en plus la discrétion est garantie, tu vas gagner beaucoup d’argent.
Sa diatribe m’empêcha de dormir une bonne partie de la nuit. Elle avait raison, moi-même j’avais du mal à trouver des filles qui me donnaient du plaisir.
Céline revint me voir à peine huit jours plus tard :
— J’ai contacté quelques amies qui aimeraient venir se faire masser chez toi. Qu’en penses-tu ? Je peux leur dire de venir ?
Une voix que je ne reconnus pas sortit de ma bouche.
— Pourquoi pas, on verra bien.
C’est ainsi qu’une nouvelle clientèle vint fréquenter mon salon. Mon carnet de rendez-vous s’étoffait de semaines en semaines. De plus, cette clientèle si particulière attira également d’autres femmes qui ignoraient tout de mes massages si spéciaux. Le bouche à oreille aidant, j’en vins à être obligé de prendre une employée pour me seconder. Mais Lydia, cette dernière, ne s’occupait que des soins « ordinaires ». Peu à peu, Myriam, puis Nadège vinrent étoffer le personnel du salon.
Malheureusement les demandes spéciales étaient de plus en plus importantes, seule je n’y arrivais plus, il me fallait donc une employée pour ces extras. Dans l’état actuel des choses, je ne pouvais pas me permettre une nouvelle embauche. Je n’avais que deux solutions : refuser des clientes ou demander à Lydia, Myriam ou Nadège de faire comme moi. Mon choix se porta sur Lydia. D’abord parce qu’elle était la plus ancienne, et parce qu’elle était très intelligente. Dés les premières semaines, elle comprit quelle genre de massage je faisais, et une fois ou deux elle se proposa pour prendre mes clientes.
Je lui demandai de rester un soir après son travail, en lui annonçant que j’avais une proposition à lui faire. Elle ne parut pas choquée par ma demande, d’autant qu’en même temps je lui proposai une augmentation, et je lui fis également comprendre que mes clientes savaient être généreuses si elles étaient satisfaites.
— J’aurais parié que ce que vous faisiez n’étaient pas des simples massages. Me dit-elle.
Elle enchaîna alors :
— J’ai eu une expérience une fois avec une fille, et cela ne m’a pas déplu. Malheureusement, je n’ai jamais pu retenter l’expérience. Je veux bien essayer, mais j’ai peur de les décevoir, de ne pas être à la hauteur.
Lydia était très belle, il ne s’est fallu de rien pour que je la prenne dans mes bras, et que je lui fasse tendrement l’amour. Mais mon job d’employeuse freina mes ardeurs, je ne serais plus crédible à ses yeux par la suite.
J’acceptai alors de lui présenter des clientes très tendres pour ses débuts. Ces dernières seraient d’ailleurs très heureuses d’essayer une nouvelle masseuse.
Au fil des mois, j’avais mis assez de côté pour agrandir et embellir mon salon. La boutique d’à côté était à vendre, j’en fis l’acquisition et fis faire les aménagements pendant la période estivale de fermeture.
Petit à petit, j’augmentai sensiblement ma clientèle et par la même mes collaboratrices. Lydia et moi ne suffisions plus à la demande, il me fallait une autre masseuse pour mes extras.
Mais cette fois j’avais décidé de profiter moi aussi des douceurs réservées habituellement à mes clientes. Ma technique d’embauche changea totalement avec Céline. Une autre Céline, pas celle de mes débuts. Cette seconde Céline était une de mes employées depuis plusieurs semaines, lorsqu’elle demanda à me parler en particulier.
— Madame, je ne comprends pas pourquoi les « roses » font plus de pourboire que les « blanches ».
J’avais établi cette distinction dés l’ouverture de mon nouveau salon agrandi, en référence à la couleur de leurs blouses. Les « roses » étaient celles qui acceptaient de faire les massages spéciaux. Elles n’étaient que deux, Lydia et Myriam qui était passée elle aussi « de l’autre côté ». Les blanches ne s’occupaient que des soins ordinaires. Je lui expliquai alors que c’était normal, qu’elles étaient les plus anciennes, et qu’elles avaient plus d’expérience que les « blanches »Elle sembla se satisfaire de cette explication, mais revint à la charge quelques jours plus tard.
— Madame, je pense que les « roses » font d’autres soins que nous. J’aimerais être formée comme elles à ces soins.
Elle ne devait pas se douter de quels soins il s’agissait.
— Puisque tu insistes, je te montrerai demain.
J’avais bien réfléchi depuis quelques jours à sa demande. Depuis quelques temps avec mes partenaires sexuelles, j’avais compris que ce qui m’excitait le plus était de soumettre mes partenaires à ma volonté. Pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups : avoir une nouvelle collaboratrice pour les extras, et imposer mes désirs à Céline. D’autant qu’elle me rappelait physiquement un peu la première Céline.
Merci pour vos commentaires à azkinato@laposte.net
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