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Chroniques immortelles

Chapitre 11

Divers
Crise d’évolution – 3e partie
J’émerge de ma torpeur sur le lit de mon appartements. Surprise, je découvre une nymphe endormie paisiblement à coté de moi, celle à la peau bleue , Néréis la nymphe marine. Dans l’entrebâillement de la porte se dessine la silhouette du satyre… Mince ! Pour être dans le cirage, j’ai été dans le cirage. Mes mouvements éveillent Néréis, et le satyre s’approche en souriant.
— Bonjour déesse Christine, avez vous bien dormi ?— Dormi ?
Je réalise alors qu’il fait jour, mais que les ombres ne sont pas dans le même sens qu’avant ma perte de conscience. Mille pétards ! J’ai dormi comme une brute toute la nuit en posant un lapin à l’invitation de Gaïa ! Mrd, mrd, mrd !
— Ne vous inquiétez pas, reprend Hypérion. Quand vous êtes… tombée de fatigue hier soir, Io a été vous excuser auprès de nos seigneurs. Pas de problème. Mais si vous êtes prête, notre maîtresse vous attend pour déjeuner.
Je suis morte de honte… Je noue rapidement le paréo autour de mes reins pendant que Néréis me met un coup de brosse  dans les cheveux. Puis je me laisse entraîner par la nymphe vers les appartements de Gaïa.
— Bonjour Christine, dit-elle en souriant.— Je suis désolée.— Ne le soit pas. Trente heures de vol plus le reste, le contraire aurait été étonnant. Asseyez vous mes filles.— Phidias n’est pas là ?— Il est parti faire un tour de l’île, de son jardin dit-il. C’est son passe-temps favori. Il le fait souvent.
La table est bien garnie et savoureuse : des fruits inconnus, des pâtisseries que Hypérion nous amène au fur et à mesure, il y a du lait, des jus de fruits. Une boisson retient mon attention : translucide, sucrée, pleine de saveurs délicates, légèrement alcoolisée, un régal !
— C’est du nectar, me dit Gaïa en souriant.
Du nectar… La boisson légendaire des dieux. Je ne cherche pas à en savoir davantage. Nous déjeunons tous quatre de bon appétit, moi sans doute plus que de raison, tellement tout ce que je découvre est nouveau pour moi ! Puis Gaïa se lève.
— Il est temps de te donner ta première leçon. Tu es prêtes ?— Non… Mais je suppose qu’il n’y a pas moyen de faire autrement ?
Elle sourit. Néréis et moi nous la suivons. Nous traversons le patio. C’est alors que quelque chose attire mon attention. Une des statue… Je parierai les foudres de Zeus qu’elle n’était pas là hier soir. Une statue de femme. Pas croyable. On dirait…
— C’est bien une statue à ton image. Mon mari travaille vite pas vrai ? Te trouves-tu ressemblante ?
Je suis stupéfaite. Je l’ai vu à l’œuvre hier soir, mais là j’en crois pas mes yeux. C’est un vieux con, mais alors quel artiste ! Il m’a simplement mis une pilosité pubienne alors que je n’en ai pas. Mais à part çà… Je fais lentement le tour de l’œuvre. Sur le socle, je vois des caractères grecs anciens. Un nombre : 2015. C’est une date.
— Phidias a pris l’habitude de faire la statue de chaque immortel atteignant le statut de dieu, et ceci depuis des centaines d’années. Tous n’y sont pas, mais au moins tous ceux qui se sont succédés ici depuis l’époque d’Agamemnon…— Pas croyable…
Je passe rapidement en revue les statues présentes. Des hommes, des femmes, de types humains variés… Le plus récent ressemble à un africain et la date de 1984 est inscrite sur le socle. Immédiatement avant lui, des dates plus anciennes de quatre vingt, cent trente, deux cent quarante ans et ainsi de suite vers les plus anciennes… Mais quelque chose dans ma tète a lancé un message d’alerte. Mon instinct a détecté une anomalie. Mais quoi ? Je ne vois pas…
J’ai suivi Gaïa et Néréis un peu à l’écart dans la forêt. Elles s’arrêtent devant un petit arbre.
— Tu ressens l’énergie des hommes et des animaux n’est-ce pas ?— Oui, très bien. J’arrive aussi à identifier l’énergie spécifique de chacun.— Très bien. Et sens-tu l’énergie qui anime cet arbre ?— L’énergie d’un arbre ? Mais… C’est idiot ?— Essaie...
Intriguée je m’approche. J’y crois pas… Je ressens une énergie qui émane de l’arbre !
— C’est dingue ! Et de plus… j’ai l’impression de la connaître !— Bravo ! Io, reprend ta forme habituelle s’il te plaît.
Devant mes yeux ébahis, l’arbre se transforme rapidement et redevient la nymphe au teint jaune et aux cheveux noirs que j’ai connu la veille. Elle me fait un grand sourire, comme si elle était contente du tour qu’elle vient de me jouer.
— Mais… les nymphes peuvent devenir des plantes ?— Hé oui. Du moins une plante en particulier et seulement pour les nymphes terrestre. Néréis qui est une nymphe marine ne peut se changer qu’en otarie. Mais un immortel du quatrième cercle, autrement dit ceux que tu appelles « les fondateurs », peuvent se métamorphoser en végétal. Protée est un expert dans cet art. Pourquoi ? Tu ne t’en étais jamais douté ? Les nymphes sont à la base de bien des légendes sur les fées dans ton monde. Merci pour ta collaboration Io…
Elle s’approche d’un grand arbre, une sorte d’eucalyptus on dirait. Étonnée, je vois Gaïa retirer sa tunique et s’exposer ainsi nue à la vue de tous. Nouvel étonnement, elle arbore un impressionnant tatouage dans des tons verts et rouge. Une tète de dragon similaire à ceux des légendes chinoises  figure sur son torse entre ses deux seins. Le corps du dragon disparaît par dessus son épaule gauche, réapparaît sur sa hanche droite, la queue de l’animal venant se perdre sur son pubis. Quand elle se tourne, je vois le reste du corps de l’animal onduler dans son dos, les quatre pattes semblant la maintenir au niveau des épaules et des fesses.
— C’est un travail de mon mari. Tu aimes ?— Oui, oui, vraiment. C’est magnifique.— Je le trouve un peu excessif, reprend-elle en souriant. Mais bon, tu sais comment sont les grands artistes. Trêve de plaisanterie. Reprenons.
Elle s’accole au tronc de l’arbre, l’enlace presque amoureusement.
— Et celui-ci ? Que ressens-tu ?— Euh… rien.— Viens plus prés. Fais comme moi…
Je me demande si elle se fiche de moi… Je l’imite, me colle au tronc de l’arbre. Je me concentre… Ah si ; je ressens comme une sorte de vibration, mais c’est faible et complètement différent de l’énergie que je ressens auprès des personnes. A moins que ?
— Je vois, dis-je, c’est le vent.— Il n’y a pas de vent…
Surprise, je me recolle contre le tronc. A nouveau, je ressens cette vibration. C’est dingue ! C’est comme si l’arbre m’envoyait des signaux ! Waw ! J’en halète de surprise ! Et puis… il se passe quelque chose en moi. J’ai des frissons dans la chatte, dans mes seins, autant de signes avant coureur d’une envie de baise, ma chatte devient humide. Je regarde autour de moi. Juste à coté à hauteur des hanches, une excroissance du tronc aux dimensions d’un phallus attire mon regard. C’est lisse, poli, comme un gode, à croire qu’il a servi souvent. Malgré moi, je défait mon paréo, je l’enjambe, je le fais pénétrer profondément en moi en gémissant. Gaïa qui a assisté à la scène vient se placer contre moi en souriant. Une main commence à caresser mes seins, l’autre mes fesses, accompagnant mes mouvements de bassin.
— C’est… c’est fou ! Je… je ressens la... l’énergie de l’arbre ! Ooooh putain, j’y crois pas, je suis en train de me faire baiser par un arbre !— Cet arbre est mon préféré, reprend Gaïa tout en joignant sa bouche et ses baisers à ses caresses. Je l’ai connu tout petit. Son énergie est en liaison avec tout ce qui vit sur Terre par l’intermédiaire de celle des autres plantes. Toute la vie végétale communique en permanence dans le monde entier. Et moi, je sais me connecter à ces échanges d’énergie. C’est ainsi que je sais tout ce qui se passe sur Terre et que je peux suivre n’importe quel immortel ou qu’il se trouve.— C’est… oooooh... aaaaah… c’est comme çà que vous m’avez « suivi » ? dis-je entre deux spasmes.— Oui, mmm… et aussi comme çà que je t’ai « appelée » quand tu étais chez Ares, chez maître Wong. Tu n’as pas compris ce qui t’arrivait à l’époque, tu venais tout juste de dépasser le second cercle et tu as simplement « disjoncté » quelques jours, que tu t’es livrée sans retenue à la nature, à cette énergie qui nous entoure, sans que tu en aie conscience.— Je… oooooh... je ressens « la force », comme dans Star wars, ah ! C’est çà ?
Putain, je deviens dingue ! J’ondule frénétiquement sur ce bout de bois qui me génère un plaisir inconnu. Des vagues d’énergie vont et viennent depuis l’arbre et me submergent. Mes ongles griffent l’écorce, je frotte mon visage contre le tronc, j’ai envie de l’embrasser merde ! Gaïa ne dit plus rien, çà ne sert à rien, je suis en transe. Ses mains caressent toutes les parties de mon corps. J’arrive à lui prendre sa tète avec ma main, je l’embrasse sauvagement, je la dévore.
— Oh putaiiiiin !!!
La jouissance me prend par surprise. D’un violent mouvement de reins, je m’arrache à l’arbre, tombe à la renverse dans l’herbe, entraînant Gaïa dans ma chute. Je halète péniblement. J’ai l’impression d’avoir été transpercée par une balle, ou trouée par un coup d’épée. Gaïa s’allonge sur moi, me chevauche. Elle m’embrasse, me caresse le visage, les seins, les hanches. Je réalise que les deux nymphes se sont allongées chacune de part et d’autre de ma personne et joignent leurs caresses apaisantes à celles de Gaïa. Il y a leurs mains qui visitent mes zones sensibles, leurs bouches et leurs langues savoureuses que je prend d’assaut. J’embrasse l’une, me laisse visiter par l’autre, je caresse la déesse mère, je jouis encore et encore… Puis tout s’apaise. Je me détends. Mes idées s’ordonnent à nouveau. Je me regarde. Un liquide verdâtre s’échappe de mon vagin….
— Oh punaise ! Ne me dites pas que je vais avoir un arbre qui va pousser dans ma chatte ???
Gaïa éclate de rire ! Non, manifestement ce ne sera pas le cas… Elle me fait asseoir en face d’elle, les mains posées sur l’herbe.
— Que te disent tes mains à présent ?— Je… oh punaise, je ressens quelque chose ! Ne me dites pas que…— Hé oui, même un simple brin d’herbe émet sa propre énergie. Chaque être vivant en émet à sa façon. En fait tu la sentais, mais sans t’en rendre compte…
Je regarde avec incrédulité la végétation foisonnante autour de moi. Et pour la première fois, je ne la vois pas de la même façon. C’est comme un être vivant unique, une entité à part entière. Gaïa a raison, je sentais cette énergie sans le savoir, mais maintenant, j’en ai pris conscience. C’est à devenir dingue ! Gaïa s’est assise en face de moi. Elle me prend par les mains.
— Tu sens mon énergie n’est-ce pas ? Mais la clef, c’est la tienne.— Mon énergie ???— Oui. C’est ton énergie particulière qui fait que tu es une immortelle du premier, second ou troisième cercle. C’est cette énergie qui te permet de modifier ton apparence. Mais quand tu détectes l’énergie d’un être dans ton voisinage, en fait vos deux énergies fusionnent. Et comme tu es maintenant très puissante, tu manipules l’énergie de la personne avec toi et tu peux lui faire subir des transformations, sauf si elle est d’un niveau égal ou supérieur au troisième cercle.— Alors… il suffirait que je cesse de détecter l’énergie des autres êtres pour que je ne risque plus de leur faire du mal ? Mais comment faire ?— Mais aussi simplement que tu peux modifier tes sens auditifs, visuels, olfactifs. Ce « sens » qui te permet de ressentir l’énergie des autres n’est rien d’autre qu’un groupe de cellules dans ton cerveau. Il te suffit de les mettre sur « off ». Essaie !
J’ai à peine pensé. Quelque chose s’assoupit dans un repli inconnu de mon cerveau. Je ressens l’énergie de Gaïa et des deux nymphes s’atténuer, s’affaiblir, disparaître… Je ne ressens plus rien… Sensation horrible, j’ai l’impression d’avoir soudainement perdu une partie de moi même !
— Et si je veux réactiver ce sens ? Dis-je des tremblements dans la voix.— Aussi simplement que tu l’as mis en sommeil. Mais… ne me dis pas que tu l’as déjà fait ? Bravo, extraordinaire ! Tu es vraiment unique. Les autres ont mis plusieurs jours pour y arriver !
Une nouvelle pensée angoissée, et je ressens à nouveau l’énergie qui m’entoure. Je remet mon sens en sommeil, puis le réactive, je le fais plusieurs fois, à chaque fois avec la même facilité pendant que Gaïa me regarde avec ravissement.
— Mais alors c’est tout ? Dis-je. Ça y est, c’est terminé ? Je ne suis plus un danger pour les autres ? C’était aussi simple que çà ? Punaise, quelle impression bizarre, celle d’avoir été amputée de quelque chose…— Oui, c’est aussi simple. Sauf que toi tu as fait en quelques secondes ce que d’autres ont appris à faire en quelque jours. Tu peux en rester là et rentrer chez toi, ou… rester encore un peu, mais cette fois pour apprendre à contrôler cette faculté sans danger pour les autres tout en la gardant active. Tu l’as dit toi même, sale impression, n’est-ce pas ?— Oui… oui, d’accord. Vous avez raison. Mais je suis heureuse de ne plus représenter un danger pour les autres. Je vais laisser ma faculté sur « off » pour l’instant.— Bien. Mais restons en là pour l’instant. Un pique-nique sur la plage avec les nymphes marines, çà te dit ?— Oh oui !
Io est partie mettre Hypérion à contribution. Ce dernier va nous apporter des victuailles sur la plage. Gaïa, Néréis et moi empruntons un sentier qui nous amène directement à la plage. Ce faisant nous traversons une clairière ou se trouvent d’autres statues. Mais quelque chose de bizarre dans leur attitude me les fait dévisager avec curiosité.
— Ces statues, dis-je, l’expression de leur visage , c’est étrange… Toutes semblent refléter de l’anxiété, de la peur, presque de la terreur pour certaines… Elles me semblent très différentes du style de Phidias ?— Oui, répond Gaïa, elles sont différentes. En fait, elles sont l’œuvre de… d’un autre sculpteur.
J’ai tiqué. J’ai senti une sorte de gène dans la voix de Gaïa. Elle me cache quelque chose. Encore une nouvelle énigme… Nous arrivons sur la plage pour un grand moment de détente. Je joue dans les vagues avec Néréis. Nous nous sommes changées en otaries et elle me fait découvrir les fonds pendant un long moment. Puis, de retour sur le sable, je m’abandonne à ses caresses sous le regard bienveillant presque maternel de Gaïa. Mais je ne peux m’empêcher de gamberger sur ces étranges statues, dans la clairière, dans le patio... Et tout d’un coup, çà fait « tilt ».
— Mille pétards !— Que t’arrive t-il Christine ?
Je ne réponds pas. Je comprend à présent pourquoi mon instinct m’a alerté dans le patio. J’entends encore Gaïa me dire que Phidias a statufié TOUS les immortels récents venus sur cette île ; mais aussi Alex me dire que le dernier à avoir atteint le troisième cercle datait de de deux ou trois cent ans…
Mais alors, ceux qui sont représentés, venus il y a trente, quatre-vingt ou cent trente ans, d’où sortent-ils ?
(Épisode à suivre)
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