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Chroniques immortelles

Chapitre 20

LA GUERRE DES DIEUX – 5e partie

Divers
Le soir tombe sur le palais du cheikh. Après le repas, le cheikh, ses deux fils, Magda, Antinea et moi nous sommes retirés sur une terrasse. Je dois savoir…
— Non Christine, je ne sais pas ce qui t’es arrivé, commence Hussein. Sauf qu’effectivement, et nous le sentons tous à présent, ta puissance a brusquement augmenté et à présent pratiquement au niveau du quatrième cercle, autrement dit le même niveau de puissance que Zeus, Héra, Hadès… ou Athéna.— C’est impossible, dis-je…
Je me suis recroquevillée, lovée contre Antinea. J’ai l’impression que l’on parle d’une autre personne. J’étais paniquée quand j’avais atteint le troisième cercle, mais là, je suis absente, dépassée par ce qui m’arrive.
— Impossible ? Oui, si l’on veut. Nouvelle immortelle, d’entrée tu es passée du premier au deuxième cercle, ce qui est rarissime. Zeus a senti tout de suite que tu avais quelque chose de spécial. Il ne s’est pas trompé. Tu as atteint le troisième cercle en deux ans, ce qui ne s’est jamais vu. Et maintenant, tu touches au quatrième… Oui, d’une certaine façon, c’est impossible même si on y ajoute tes quinze années passées sur Éden. Et pourtant c’est le cas.— Mais par tous les dieux, comment est-ce possible, qu’est-ce qui m’arrive ?
Il marque un temps d’arrêt. Il réfléchit tout en me dévisageant.
— Je ne le sais pas Christine. Mais… j’ai peut-être une idée, une intuition, un semblant d’explication. Mais je veux d’abord en parler à Zeus et Ouranos. Mais si tu veux bien, je préfère ne pas t’en dire plus pour l’instant. Mon idée est peut être complètement erronée… et je te rassure sans conséquence fâcheuse.— Et si c’était Lucien ? Enfin je veux dire… Lucifer ?— Non ; personne ne peut amener un autre immortel au quatrième cercle. Même Ouranos ne peut qu’accorder le deuxième cercle à un autre immortel. Les niveaux suivants ne peuvent être atteints que par nos propres mérites, nos propres talents… ou parce que ils sont les enfants d’un immortel de niveau supérieur. Ce n’est pas pour rien que le troisième cercle est une sorte de frontière entre les dieux et les autres immortels.
Je jette un coup d’œil à Antinea. Elle me confirme de la tète. Je suis déçue, je reste avec cette interrogation, mais quoi faire d’autre ? Mais autre chose me trotte dans la tète...
— Seigneur Hussein… je voudrai savoir : ce matin, Lucien a parlé « d’immortels psychopathes », sous-entendant que vous savez des choses sur ce sujet. Qu’a t-il voulu dire ?— Il parlait... de moi.— Je ne comprends pas, dis-je déroutée.
Le visage du cheikh se voile de tristesse.
— Je te dois la vérité Christine. Tu te rappelles quand je t’ai dit qu’au début de notre vie, mes frères et moi étions soumis à des pulsions humaines décuplées, et ce jusqu’à ce que nous apprenions à les maîtriser ? Christine, ce fut mon cas. Et c’est pourquoi… je suis peut être le plus grand criminel que la Terre ait porté, aussi bien devant les hommes que devant les dieux...

Je le regarde bouche bée. Est-il possible que ce fils d’Ouranos, paisible et serein, doux et pacifique ait pu un jour ?…
— Notre père m’avait confié ce qu’on appelle encore aujourd’hui le croissant fertile. J’étais jeune, ardent, pressé d’accomplir la tache qui m’était confiée. Mais je te l’ai dit l’autre soir, nous avons tous échoué, moi comme les autres. Au début, lorsqu’il s’agissait d’instruire un petit nombre de personnes, tout se passait bien. Mais ensuite, lorsque le groupe devenait important, il y a toujours eu des meneurs pour dévoyer et transformer l’enseignement initial. Toujours ; pour tous. Pourtant, je n’ai pas ménagé ma peine. J’ai tenté entre autres l’expérience avec un Sumérien de la cité d’Ur. Puis plus tard, lorsque ses descendants ont migré en Égypte, j’ai recommencé avec un de leur prince. Plus tard encore, j’ai voulu essayer encore, cette fois par l’entremise de mon fils Emmanuel. Nouvel échec… J’ai fait une dernière tentative il y a environ treize siècles, ici même en Arabie, mais hélas avec toujours le même résultat consternant. Alors, j’ai renoncé…— Je ne vois pas ce qu’il y a de si répréhensible ?— Attends… Après mon premier échec, j’étais furieux de dépit, ivre de colère contre les hommes, une colère comme seuls les immortels peuvent en connaître. J’ai décidé… de les annihiler. Pour les punir. Alors j’ai provoqué… un raz-de-marée gigantesque, lancé des vagues de plus de cent mètres de haut dans le golfe persique, encore et encore, qui ont remonté la vallée sur des centaines de kilomètres. Je… j’ai tué des milliers, des dizaines de milliers de personnes ou plus, hommes, femmes, enfants, sans distinction d’age ou de sexe… Et puis, ma colère retombée, quand j’ai survolé ces plaines, quand j’ai réalisé ce que j’avais fait… Je me suis fait horreur et je me suis juré de ne plus jamais refaire une chose pareille. Et pourtant… j’ai recommencé. En pire.
Je regarde Antinea, Emmanuel, Jack. Ils ne disent rien. Bizarrement, c’est moi qu’ils regardent. Ils connaissent l’histoire et guettent ma réaction. J’ai du mal à avaler ma salive…
— Vous avez recommencé ? Quand ? Et où ?— C’était il y a environ trois mille cinq cents ans, en Égypte. La famille de Sumériens y avait émigré. Mais la vallée du Nil n’était pas sous mon autorité, mais sous celle de Ra. Je t’ai parlé de ce dernier l’autre soir… Au début, tout s’est bien passé. Les descendants des Sumériens ont prodigué et diffusé mon enseignement. J’étais heureux malgré tout. Mais devant le nombre croissant des fidèles, les prêtres Égyptiens s’en sont irrités et les brimades envers eux ont commencé. Années après années, tous leurs droits ont été supprimés, ils ont été assignés aux plus basses besognes, jusqu’à ce que leur état devienne pénible. Tu imagines dans quel dilemme j’étais ? Eux avaient gardé mon enseignement, mais étant en Égypte, je ne pouvais en droit rien faire pour eux ! Alors j’ai pris une décision lourde de conséquence. J’ai rencontré Ra pour lui demander de me laisser emmener ces gens dans une autre région, vers le croissant fertile. Mais Ra, influencé par le clergé et la noblesse Égyptienne n’a rien voulu savoir. Plusieurs fois, j’ai tenté de négocier avec lui, mais toujours en vain. Et pendant ce temps là, la situation de ce peuple se dégradait sans arrêt. Alors j’ai pris la plus terrible décision de ma vie…
Il fait signe à un des haschichins de s’approcher.
— Cet homme tous comme les autres sont les descendants de mon armée de l’époque. J’ai engendré les haschichins il y a bien longtemps. Nous tous les enfants d’Ouranos, avions chacun notre propre armée, plus ou moins nombreuse. Rappelle toi Chronos et les Titans… Ra n’en avait pas, il estimait ne pas en avoir besoin. Et une nuit, j’ai lancé par surprise mon armée à l’attaque des dirigeants égyptiens. Ils sont tous morts, tous, les dieux de l’Égypte surpris dans leur sommeil, assassinés traîtreusement. Et avec eux, presque tous les prêtres et le clergé, le pharaon et sa famille, une grande partie de la noblesse… Pas un n’a survécu. Cet événement a eu des effets collatéraux considérables sur l’Égypte et ses habitants, dont elle n’a gardé qu’un souvenir confus et erroné. Christine, c’est moi qui ait tué Ra, de mes propres mains…
Je suis tétanisée… Le cheikh semble soudain avoir vieilli de nombreuses années. Ses mains tremblent, ses yeux sont humides. Je devine qu’avec les années ces souvenirs le hantent et le feront souffrir pour le reste de son éternité…
— Je dois te faire horreur, n’est-ce pas ? Dit-il faiblement. La religion catholique a inventé la confession qui leur permet de demander pardon à Dieu de leurs fautes quand leur repentir est sincère. C’est une belle idée. Le mien l’est… Mais qui pourrais pardonner mes fautes ?— Non, vous ne me faites pas horreur, dis-je la gorge serrée, parce que je sais que vous n’êtes pas aujourd’hui ce que vous avez été jadis. Je le sais, je le sens. Mardouk a disparu depuis longtemps, je ne peux pas vous haïr. Peu importe ce que vous avez été, seul importe ce que vous êtes aujourd’hui.— Tu as bien retenu la leçon à ce que je vois… Écoute maintenant, j’ai tellement de choses à t’apprendre, écoute bien.
Et toute la nuit, le cheikh parle, raconte, dévoile, explique. L’histoire des immortels, les différentes lignées, les lieux, les événements, tout y passe, rien n’est laissé de coté. Non... je ne vous raconterai pas tout ce que j’apprends cette nuit là. C’est impossible. Il me faudrait des dizaines de livres, des centaines de pages pour les exposer. Je vous les ferai partager, au fil du temps, au fil de mes aventures. Mais sachez simplement que  lorsque le soleil lance ses premiers rayons, je ne suis plus la même personne, et je regarde à présent d’un œil différent les livres d’Histoire, sacrés ou pas…
J’ai passé la plus grande partie de cette nuit blottie dans les bras d’Antinea. Elle m’a câliné, m’a insufflé sa force toute la nuit, elle m’a aidé à rester paisible malgré la dureté de ce qui m’était révélé. Et lorsque la lumière du soleil vient nous caresser, c’est encore elle qui met un terme à cette longue nuit de révélations.
— Seigneur, il serait peut-être temps de mettre un terme à cette assemblée. Nous avons beaucoup à faire aujourd’hui et un événement tout autre à vivre, n’est-ce pas ?— Tu as raison Antinea. Et puis Christine a peut être besoin de faire une pause ?— Putain, oui, allons-y ! Dis-je en sautant sur mes pieds. Ça va nous changer les idées. Oh merde ! Moi et mon langage…
Ils ont éclaté de rire… J’ai la tète en vrac. Je range dans un coin de ma tète les révélations de la nuit, j’ai besoin de faire un break, et ce mariage tombe à pic !
Un mariage ? Et oui… Une histoire d’amour née entre les murs du palais va être officialisée. Selim un des haschichins, architecte quand il n’est pas de garde, va épouser Jamila qui termine au Harem sa maîtrise de chimie… Et le palais est en effervescence ! La grande salle a été décorée, des tables garnies de plats installés. Après la journée d’hier, tout cette ambiance est salvatrice. Antinea et moi sommes retournées au harem nous préparer avec les autres filles. On rigole, on se détend, on oublie, on chahute, on essaie plusieurs tenues.J’ai opté pour une ensemble pantalon-bustier dans le doré alors que Antinea a opté pour le bleu roi. Ainsi vêtue, elle ressemble à Jasmine comme dans le dessin animé de Disney. Elle se venge en me comparant à la blonde écervelée qui accompagne Indiana Jones en Inde ! Et on se maquille mutuellement en multipliant au passage, les caresses et les petits bisous. Par Zeus, qu’elle est belle ! Un mariage… Ça me laisse rêveuse.
Et puis on se retrouve dans la grande salle. Mêlées aux filles, nous faisons escorte à la jeune mariée. Cette dernière a été  richement vêtue, soigneusement maquillée, elle croule sous les bijoux. Avec les filles, je reprend un chant traditionnel de fête, accompagné de youyous… D’où diable je sors ce chant de ma mémoire, moi ??? Et puis flûte ! De l’autre coté, les hommes encadrent le futur marié, magnifique lui aussi dans son costume de cérémonie. Et puis, le cheikh Hussein s’avance et demande le silence, puis invite les fiancés à s’approcher. Je me sens étrangement tendue. Je regarde avec émotion la cérémonie, lorsque je sens une main chercher la mienne. C’est Antinea. Elle me regarde en souriant, et ses yeux brillent…
— Je suis toujours très ému quand je vois un jeune couple se lancer dans l’aventure de la vie, commence Hussein. Tous ici nous sommes réunis pour témoigner de l’union de ces deux personnes afin que nul ne puisse mettre en doute leur union, devant Dieu et devant les hommes. Jamila, Selim, prenez vous par la main.
Antinea a serré la mienne. Je lui rend son étreinte. Ses yeux brillent toujours aussi fort, et je me rend compte que les miens s’humidifient. On se regarde, on ne se lâche pas du regard. J’ai la tète qui tourne, mon cœur qui bat la chamade. Dans la salle, Hussein invite les deux fiancés à échanger leur consentement. Oh oui putain ! Et comment que je le veux, que je la veux ! Et lorsque les cris de joie de l’assistance scellent à jamais l’union de Jamila et Selim, je me tourne vers Antinea et lui prend l’autre main.
Sans même nous consulter, nous nous sommes éclipsées précipitamment dans notre chambre. Nous verrouillons la porte. Nous nous faisons face à quelques centimètres l’une de l’autre. Je sens son énergie vibrer comme jamais. Je tremble. D’excitation ? De désir ? Je ne sais pas… Nous nous effleurons timidement de nos mains, comme si c’était la première fois que nous allions nous aimer, et pourtant, Zeus sait combien de fois nous nous sommes envoyées en l’air ensemble ! Mais là, c’est comme une première fois… Nous avons le souffle court, la respiration saccadée. Le contact de nos lèvres est brûlant. On s’embrasse… maladroitement, lentement, tendrement. On se grise de la présence de l’autre, du contact de nos corps, de nos timides caresse. Je plonge mon visage dans ses cheveux, je m’y noie, sa tète s’appuie sur mon épaule, dépose des baisers dans mon cou.
Puis j’entreprends de dégrafer sa brassière ; Je dois m’y reprendre plusieurs fois. Mes mains tremblent. Je découvre étonnée qu’elle… a des piercings sur les tétons, les mêmes que les miens. C’est sa première fois. A mon regard surpris, elle répond par un clin d’œil mi-espiègle, mi-gêné. Oh ma chérie, qu’est-ce qu tu as fait là ! A son tour, elle m’enlève ma brassière. Nos poitrines sont au contact l’une de l’autre, chaudes, à la fois fermes et moelleuses, et si sensibles. Nous reprenons nos embrassades. On se serre l’une contre l’autre, corps contre corps, seins contre seins. Nos ventres se pressent l’un contre l’autre.
Alors, je rompt le contact, me laisse glisser sur les genoux. Je caresse mon visage sur son abdomen. Il est doux, il est chaud ! Puis je baisse son patalon, découvrant son bas-ventre, laissant deviner son entrejambe d’où s’échappent des senteurs qui me rendent folle. Mais Antinea s’écarte, me relève, me débarrasse rapidement du mien… Puis main dans la main, nous roulons sur le grand lit, reprenons nos baisers tendres et langoureux…
Jamais de ma vie, je n’aurai échangé autant de baisers en aussi peu de temps… Combien de temps ? Un quart d’heure, une heure, plus ? Parfois elle vient sur moi, parfois c’est moi qui la domine. Je voudrai me fondre en elle, corps et âme, ne faire plus qu’un ! Nous nous aimons tendrement, lentement, multipliant les caresses et les gestes d’affection.
Alors bien sur, nous n’allons pas nous limiter aux embrassades. Nos mains vont se glisser entre nos jambes, nos visages s’insérer entre nos cuisses. Nous allons nous offrir mutuellement l’une à l’autre quand, après nous être muées en hermaphrodite, nous allons nous pénétrer simultanément. Mais tout ce délire amoureux se fait dans la lenteur, la passion, la tendresse. Nous ne cherchons pas la jouissance à tout prix, même si bien sur elle va finir par nous prendre par surprise et nous vider d’un coup de tous les liquides que nous avons retenu jusqu’à ce moment là. Et elle nous laisse épuisées, enlacées l’une dans le bras de l’autre, avec notre regard rivé dans les yeux brillants de l’autre… Et je comprend ce qui vient de se passer.
— Je t’aime Antinea !— Je t’aime Christine, répond elle émue, avant de m’embrasser à nouveau.
Quand nous regagnons la grande salle, la fête est déjà bien avancée, le banquet entamé depuis un moment,  çà danse et çà chante avec entrain. Nous essayons de nous glisser au milieu de l’assemblée discrètement, mais en vain. Et de toute façon, il est clair pour tout le monde que quelque chose s’est passé entre nous ! On rigole ensemble plus que de coutume, c’est à peine si on s’écarte de plus d’un mètre, on s’échange des regards brillants qui en disent long, on s’amuse à nourrir l’autre, on multiplie les gestes tendres… Emmanuel finit par se pencher vers son père.
— J’ai l’impression qu’il n’y a pas eu qu’un mariage aujourd’hui, lui glisse t-il à l’oreille.— La déesse vierge… Amoureuse pour la première fois depuis des siècles… Nous vivons un grand moment.
Le cheikh a accueilli la remarque de son fils en souriant.

Le temps des adieux est venu. Dans la soirée, le jet nous emporte vers Athènes. Nous y arriverons tard, mais nous sommes attendues impatiemment là bas. J’ai chaleureusement remercié le cheikh de son hospitalité et de tout ce qu’il m’a appris. On se promet de se revoir. Encore un endroit ou je pourrai revenir quand bon me semblera. Alors que le jet prend de l’altitude, je me tourne vers Antinea.
— Au fait, dis-moi… Le cheikh a bien dit qu’il avait dévasté la vallée de l’Euphrate avec des vagues… de plusieurs centaine de mètres de haut ? Il peut vraiment faire çà ?— Dans peu de temps, un fois ton nouveau talent arrivé à maturité, tu pourras générer des ouragans… Paolo peut provoquer des tempêtes en mer sur des centaines de kilomètres. Mon père et moi maîtrisons la foudre et pouvons provoquer des orages… cataclysmiques. Mais ce n’est qu’un faible échantillon de ce que sont capables les enfants d’Ouranos… Oui, il le peut. Il ne t’a jamais menti.— Oh putain…
Depuis les murailles du palais Emmanuel et son père regardent le jet s’éloigner.
— Je me demande quel sera leur avenir, dit le premier. Père, tu n’as pas cherché à savoir ce qu’il va advenir de cette jeune déesse ?— Je n’aime pas beaucoup le faire, répond le cheikh. Et puis tu sais que l’avenir est toujours en mouvement. Mais c’est vrai, j’ai sondé un peu son avenir, et il y a toutefois le même événement qui revient, toujours, un peu plus tôt ou un peu plus tard, dans chacune des trames du temps.— Vraiment ? Lequel ?
Alors le cheikh raconte… Mikro Kea, un soir, date indéterminée. Christine est au centre de l’esplanade ou sont brûlés les corps des immortels décédés. Elle semble tendue. Elle est pieds nus, comme le veut la coutume à cet endroit, vêtue du chiton traditionnel, les cheveux tressés et noués en chignon à la mode antique. Elle tient dans ses mains un épi de blé. Des feux brûlent dans des vasques. Sur des gradins, ont pris place de nombreux immortels de tous les niveaux. Et assis en demi-cercle autour de l’esplanade, les fondateurs, assis sur des trônes de pierre… Vanessa/Aphrodite, Antinea/Athéna, Hélène/Héra, Paolo/Poséidon, Daniel (le barman de Mikro Kea)/Dionysos, Hadrien/Hadès, et enfin Kostia/Zeus. Et ce dernier se lève et prend la parole.
— Mes amis, lors de la fondation de ce conseil, nous étions douze… Cinq d’entre nous ne sont plus, dont nous foulons ici les cendres mêlées à cette terre sacrée : Apollon, Artémis, Déméter, Héphaïstos et Hermès. Ils étaient nos frères, nos sœurs, nos enfants... Ne les oublions jamais… Mon fils Ares continue à décliner la place qui lui revient ici, c’est son droit, et mon frère Hadès a accepté d’en faire partie. Nous sommes depuis des siècles sept membres de ce conseil, tous descendants d’Ouranos, le créateur. Le sang des origines de la Terre coule dans nos veines.
Il s’approche de Christine, s’arrête devant elle.
— Mais ce soir, pour la première fois dans l’histoire des olympiens, nous accueillons une personne qui n’est pas de ce sang et dont la place parmi nous tient uniquement à ses immenses mérites. Déesse des vents et de la nature, en mon nom et celui des autres dieux, Christine Gautier soit la bienvenue au sein du conseil des dieux de l’Olympe…
Fin de l’épisode
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