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Le club des nymphes - tome II

Chapitre 14

Hétéro
Chapitre 14 (Elizabeth) : Désarmée

Quand on est de ce côté de la salle et que l’on sait ce qu’il se passe au sein des clubs des nymphes et des sirènes, la classe semble bien différente. Les élèves ne se répartissent pas au hasard ; les nymphes, sirènes et leurs favoris respectifs sont pour la plupart au fond, là où ils pourront s’adonner à quelques attouchements discrets. La tension entre les deux clubs est clairement visible dans leur répartition : les nymphes et leurs favoris sont plus situés sur la gauche, les sirènes, leurs favoris et les pro-BDE sont eux plutôt situés sur la droite. Tous les autres – ceux qui ignorent les activités libertines de ces deux clubs, ceux qui ne sont pas sensibles aux luttes d’influence, les laissés-pour-compte qui n’intéressent pas ces clubs – sont plutôt regroupés au centre et plus au-devant de la classe. Ce communautarisme n’a aucun sens.
Je suis en cours d’anglais avec monsieur Dupont, et je présente mon exposé que j’avais à préparer. Le sujet était libre ; j’ai choisi de parler de musique classique, et principalement de compositeur russes, Tchaïkovski – mon préféré – en tête. Pour le moment, c’est moi la « casse-noisette » : quasiment personne n’écoute. Même mes amis se foutent de ce que je peux bien avoir à raconter. Arthur, mon voisin de table, est par exemple plus en train de surveiller ce qui se passe derrière lui. Je ne l’intéresse pas.
Ce week-end, nous avons participé à la collecte de jouets pour l’association « Des jeux pour tous ». C’était vraiment très intéressant. Cela faisait du bien de s’investir pour des gens qui en avait vraiment besoin. Grâce à nous, plusieurs parents pourront se permettre d’offrir un Noël de rêve à leurs gosses. C’est le côté du club des nymphes que j’admire le plus. Nos membres étaient répartis en trois équipes de trois filles. Moi, je me suis retrouvée avec Louise et Anzhelina. Elles n’ont fait que de parler de garçons. Un certain François est beaucoup revenu dans leur discussion, même si marraine semblait assez mal à l’aise pour aborder le sujet. Elles ont aussi beaucoup parlé de Boris avec qui elles venaient toutes les deux de coucher. Enfin, Louise n’a pas arrêté de parler d’Arthur : « Arthur est un garçon attentionné. » ; « Arthur est un mec bien. » À croire qu’elle a l’intention de remplacer son ex par le fillot de ce dernier ! Et puis elle m’a demandé comment se passaient les cours, si je m’entendais bien avec Arthur, s’il était gentil avec moi. Pourquoi insiste-t-elle autant avec Arthur ? Nous sommes amis, mais sans plus. Je ne suis pas spécialement attirée par lui, et lui, de toute façon, ne se préoccupe pas vraiment de mes sentiments. Encore une fois, la preuve en est, puisqu’il préfère observer derrière lui plutôt que de me soutenir en m’accordant son attention.
Derrière lui, Lindsay est bien occupée avec ses deux voisins de table, des potes à Boris. Vu l’air qu’elle affiche et la teinte rougeâtre de son visage, elle est en train de se faire masturber sous la table, ça ne fait aucun doute ! Depuis notre entrée dans le club, elle s’est fait remarquer par son goût très prononcé pour la sodomie. Elle s’est d’ailleurs donné pour mission d’offrir son cul à chaque favori du club. Arthur est l’un des prochains de sa liste ; pas étonnant qu’il soit si peu concentré sur ce que j’ai à dire.
J’ai du mal à comprendre. Autant je trouve bien que les clubs des nymphes et des sirènes nous apportent une certaine liberté sexuelle afin de nous épanouir, autant je ne comprends pas les comportements excessifs et démesurés qu’adoptent une grosse proportion des membres. Lindsay a-t-elle vraiment besoin de se faire défoncer par tous ces gars pour se sentir exister ? N’est-elle vraiment pas capable de passer un cours sans se faire trifouiller ? Ils me font penser à des animaux incapables de contrôler leurs pulsions, de penser à autre chose qu’au sexe. Notre libertinage devrait être limité à certains moments précis.
On pourrait penser que le prof mettrait un peu d’ordre pendant son cours ; de son point de vue, on peut assez facilement deviner ce qui se passe. Penses-tu ! Le spectacle est bien trop intéressant à ses yeux. De toute façon, Lula s’occupe de lui avant chaque cours en passant sous le bureau : c’est Noémie qui l’affirme. La sirène lui aurait dit qu’elle a toujours rêvé de se taper un Britannique. Oui, monsieur Dupont est prof d’anglais, mais avec son nom et son accent, on est très loin du Britannique pure souche. Cette idiote est encore un parfait exemple de la démesure sexuelle qui entache nymphes et sirènes.
Et en parlant de démesure, les sirènes font assez fort. Leur nouveau jeu à la mode : tirer au sort chacune leur tour un nom d’un de leurs favoris et devoir le faire jouir en plein cours. Généralement, elle s’y prenne à la main, en le masturbant discrètement, mais Ondine a fait fort la dernière fois puisqu’elle a sucé son nominé en plein cours. D’après Noémie, la prochaine des sirènes à devoir jouer n’est nulle autre que Morgane.
Morgane que tout le monde désire. Morgane que tout le monde admire. Même Louise espère encore la convaincre de rejoindre notre club. Morgane la sympathique. Morgane la dévouée. Mais Morgane, qui malgré ses airs de fille sympathique, n’a pas hésité à me balancer plusieurs fois de méchantes piques. De plus, oublient-ils tous qu’elle trompe son copain – sûrement un gars bien qui l’aime et qui n’a aucune idée de ce qui se passe ici – avec un tas de types ? Encore une fois, le libertinage devrait avoir ses limites, d’autant plus quand il y a en jeu les sentiments de personnes qui n’ont rien demandé.
Bref, debout devant toute la classe, j’essaie tant bien que mal de terminer cet exposé pour lequel je me suis beaucoup préparée en résistant à l’envie de résumer mon propos pour mettre fin plus rapidement à mon calvaire. Déjà que j’ai horreur de parler devant toute la classe, surtout dans une langue que je ne maîtrise pas correctement, mais en plus parler dans le vide sans que personne ne m’écoute, je me sens en quelque sorte humiliée. Coralie et Delphine discutent et se marrent en me jetant de temps en temps des coups d’œil ; se moquent-t-elles ? Vu l’habitude des sirènes à nous rabaisser dès qu’elles en ont l’occasion, ça ne serait pas étonnant. Seule Noémie échappe aux quolibets de leur part, grâce à son amitié avec Ondine et Lula.
Heureusement, dans tout ça, Idriss m’écoute. Si comme je le disais précédemment Arthur n’est pas mon type de mec, ce jeune Marocain bien éduqué et bien habillé, pourtant issu d’un milieu social aussi modeste que le mien, l’est tout à fait. À vrai dire, si j’ai rejoint les nymphes, c’était avant tout pour gagner de la confiance en moi et trouver le courage d’aller l’aborder. Le seul hic, c’est que lui et ses amis sont des proches du BDE et des sirènes. Bref, il est bien trop tard pour aller à sa rencontre maintenant ; j’aurais dû m’y prendre avant que cette stupide histoire de « guerre » interclub ne prenne trop d’ampleur. Malgré tout, il fait l’effort de respecter ma présentation ; je ne peux que lui en être extrêmement reconnaissante.
Mon calvaire terminé, je retourne à ma place et découvre un nouveau SMS sur mon portable : marraine me prévient qu’elle ne pourra pas manger avec moi ce midi comme c’était prévu car elle a un truc à faire. Pff, ce n’est pas la première fois qu’elle me fait ce coup-là ! Pourquoi se donner la peine de me proposer de passer du temps ensemble si elle ne compte pas tenir sa promesse ? Agacée, je range mon téléphone sans me donner la peine de lui répondre et attends la fin de l’heure tandis que mon voisin de table continue à épier ce qui se passe derrière lui.
Midi arrive : le temps de remplir nos estomacs est venu ! Nous rangeons nos affaires et commençons à nous diriger vers le réfectoire. Je suis Boris, Arthur et Lindsay afin de manger avec eux. À ma grande surprise, mes trois collègues commencent à prendre un autre chemin.
— Arthur, où allez-vous ? demandé-je, étonnée.— Euh… se retourne-t-il en rougissant, on avait juste un truc à faire. Nous mangerons plus tard.— Oui, c’est ça… rigole Lindsay tandis qu’elle lui prend la main et l’entraîne. Un truc à faire…
Tss… Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal : qu’ils n’aient pas la franchise de me dire ce qu’ils vont faire ou qu’ils m’excluent de leur petite sauterie. Pas que j’aurais accepté, mais j’aurais pu être intéressée. C’est avec un pincement au cœur que je rejoins la queue pour le réfectoire. J’aperçois un visage amical dans la foule, celui de Noémie, et parviens à me glisser jusqu’à elle.
— Salut, fais-je avant de me rendre compte qu’elle est accompagnée de Lula et Ondine.— Euh, salut, répond-elle un peu gênée. Tu n’es pas avec Arthur et les autres ?— Non, ils sont allés « faire un truc ». J’avais pensé manger avec toi…— Écoute, hésite-t-elle discrètement, je dois manger avec Lula et Ondine. Ça serait mieux pour toi que tu ne restes pas avec nous. Une autre fois peut-être. Désolée.
Puis elle se retourne vers ses amies sirènes en me tournant le dos. Lula me jette des coups d’œil et se marre. Noémie lui fait les gros yeux pour lui faire comprendre de se taire. Quelle journée de merde, décidément !
C’est donc seule et déprimée que je m’installe à table. Dans un réfectoire bondé de monde, quelle humiliation de se retrouver seule à une table ! En entrant dans le club des nymphes, j’avais aussi espéré trouver une communauté sur qui et pour qui je pourrais enfin compter ; je vois que je me suis encore bien couverte d’illusions. J’ai tellement les boules que pendant plusieurs minutes je touche à peine à mon repas.
Une voix me fait sortir de mes sombres songes :
— Puis-je m’asseoir ici ?
En relevant la tête, j’ai la surprise d’apercevoir Idriss. J’acquiesce en rougissant. Il me sourit et s’assied.
— C’était très intéressant, ton exposé. J’ai apprécié que tu parles aussi de Prokofiev.— Merci… Tu aimes Prokofiev ?— Oui, énormément. Surtout son Roméo et Juliette. Je trouve qu’il rend un bel hommage à la pièce de Shakespeare. Tchaïkovski est aussi très bien. J’ignorais que Disney n’était pas à l’origine des musiques de La Belle au bois dormant.
Ouah, je suis en train de tenir ma première réelle conversation avec le garçon qui me plaît ; en plus nous parlons musique classique, et c’est lui qui est venu à moi ! Il me parle des compositeurs qu’il aime et m’apprend même l’existence de certains que je ne connaissais pas. Moi qui me pensais calée sur le sujet, j’ai trouvé meilleur que moi.
Un détail attire soudain mon attention : dans son assiette, la viande qu’il a choisie, c’est une côte de porc. Je croyais que…
— Un problème ? me demande-t-il en s’apercevant de mon étonnement.— Non, rien. Je suis juste surprise que tu ais pris du porc ; je pensais que les musulmans n’en mangeaient pas.— C’est exact, mais je ne suis pas musulman.— Oh, désolée ; j’avais pensé que…— Que j’étais musulman, étant donné ma couleur de peau ? Eh bien non : un Magrébin n’est pas forcément musulman. Mais ne t’inquiète pas : tu n’es pas la première à faire cet amalgame, j’ai l’habitude.— Mais du coup, tu crois quand même en Dieu ou non ?— Je pense surtout que les gens se sont créés un dieu pour se rassurer sur tout ce qu’ils ne contrôlent pas et donner un sens à leur existence et au chaos qui régit leur vie. Et toi, qu’en penses-tu ?— Je suis assez d’accord avec toi, souris-je, heureuse d’être sur la même longueur d’onde que lui sur ce sujet.
Notre conversation continue et il me parle un peu de l’histoire de sa famille. Son grand-père est venu s’installer en France pour y trouver du boulot et y a fondé une famille. Son père, lui, a préféré retrouver ses racines et s’est établi au Maroc où il a rencontré sa mère. Idriss, lui, a grandi au Maroc mais a souvent voyagé en France pour rendre visite à sa famille. Aujourd’hui, pour les études, il y loge mais compte bien y rester après.
— Alors, maintenant tu fricotes avec de la libertine bas de gamme, Idriss ? nous surprend une nouvelle venue.
Morgane vient de faire son apparition et s’installe sur le siège à côté d’Idriss. Merde, manquait plus qu’elle pour me pourrir un peu plus ma journée ! Elle n’est pas venue seule puisque Simon, un des potes d’Idriss, s’assoit à côté de moi.
— Alors, ça parle de quoi ici ? interroge Simon.— Pas grand-chose, répond Idriss qui visiblement n’a pas envie de partager notre conversation avec les autres.— Tu m’étonnes ! s’exclame Simon. Elle doit être aussi intéressante qu’une huître ! Déjà que j’ai failli m’endormir durant son exposé…
Morgane ricane. Je pique un fard. Je devrais riposter ou lui foutre une tarte dans la gueule, mais je n’ose bouger. Quelle conne je fais ! J’ai plutôt envie de m’enfuir.
— Tu sais, Simon, réplique Idriss, il est parfois bon de s’ouvrir à d’autres horizons. Il n’y a pas que ta techno dans la vie.— Pour changer de sujet, devine qui est l’heureux élu que j’ai tiré au sort ? lance Morgane en agitant un bout de papier devant le nez d’Idriss.
Idriss s’empare de la chose et rougit en lisant le nom écrit dessus. Ce n’est pas vrai… Il ne manquait plus que ça pour faire de ma journée une catastrophe.
— Prêt à passer un cours d’économie de rêve, mon cher Idriss ?
Il ne répond pas et me jette un coup d’œil gêné. Trop, c’est trop ! Le regard bas, je prends mon plateau et quitte le réfectoire tandis que j’entends rire derrière mon dos. Je me réfugie aux toilettes où je fonds en larmes.
Au-delà des moqueries et de l’humiliation, pourquoi cette histoire m’affecte autant ? Oui, je dois avouer qu’Idriss m’attire depuis le début d’année, mais je ne lui avais jamais vraiment parlé. C’est la première fois que j’avais une vraie conversation avec lui. Et puis c’est un des favoris des sirènes : je ne devrais pas m’étonner qu’il couche avec ces garces ! Je pensais n’avoir aucune chance avec lui depuis qu’il s’était dirigé vers le camp du BDE et j’avais fini par l’accepter, mais notre conversation de tout à l’heure a fait renaître un espoir. Espoir que Morgane est venue taillader tout de suite derrière. C’est cet espoir qui me tue.
Quoi qu’il en soit, il me faut plusieurs longues minutes pour retrouver un semblant de calme. Je sors de la cabine et me dirige vers le lavabo pour me redonner une allure plus potable. Je me mouille le visage pour me rafraîchir, puis me recoiffe quand soudain la porte s’ouvre. Dans le reflet du miroir je vois apparaître Morgane.
— Tiens donc, tu te planquais ? sourit-elle. Tu as raison, personne n’aime ta face.
Je ne réponds pas : "Don’t feed the troll". Elle s’avance à côté de moi et commence à se remaquiller, se passant sur les lèvres un rouge des plus pétants et se noircissant autour des yeux. Je ne peux m’empêcher de penser à une prostituée. Elle remarque le regard dégoûté que je lui jette dans le reflet.
— Je me fais belle pour Idriss ; je m’apprête à lui faire vivre un cours des plus mémorables, trouve-t-elle le besoin de se justifier.
Je ne réponds pas à la provocation. Elle a très bien compris que je nourrissais un intérêt pour lui et essaie de me blesser.
— Plutôt que de le soulager à la main, je pense que je vais me la jouer comme Ondine : je vais lui offrir la plus incroyable des fellations. Crois-moi, ce moment sera tellement magique qu’il en oubliera tout ce qui a bien pu l’intéresser dans la journée.— Je n’en doute pas, trouvé-je le courage de répondre. Je suis sûre que tu as une très longue expérience de suçage de queues. D’après les dires de Nathan, tu serais une experte. Je suis aussi sûre que ton copain doit apprécier que tu continues à t’entraîner en son absence.
L’évocation du président et de son adultère fait tilt ; le regard de Morgane se noircit.
— Tss ! Vous les nymphes, il vous faut apprendre à rester à votre place, s’emporte-t-elle. Votre club est mort, il ne passera pas l’année. Merci de garder vos quelques favoris pour vous et de ne pas venir toucher aux nôtres en attendant votre lente agonie. Idriss et tous ses potes sont à nous. Notre club est fort ; vous ne pouvez rien contre nous.— C’est donc ça… comprends-je soudain. Tu as peur.— Peur ? se défend-elle. Laisse-moi rire !— Si, tu as peur, continué-je. Peur que nous puissions reprendre l’avantage. Peur qu’Élodie perde en influence et qu’elle ne soit plus capable de te protéger de ton cher parrain. C’est pour ça que tu cherches à nous abattre.
Elle reste muette, signe que j’ai visé juste. Elle ignorait sûrement qu’on était au courant de son histoire avec Nathan. Je la laisse là, préférant partir sur une petite victoire et fière d’avoir claqué le bec à cette garce.
Le cours d’économie arrive. Je m’installe et ne suis pas surprise de voir Morgane s’asseoir à côté d’Idriss dans le fond de la salle. J’observe la suite des événements du coin de l’œil en espérant au fond de moi qu’Idriss va la repousser. Il ne faut pas longtemps pour qu’elle se colle à lui, qu’elle lui chuchote quelque chose dans l’oreille. Pour le moment, Idriss reste stoïque, comme insensible à son charme. Mon cœur bat la chamade : l’espoir de le voir refuser les avances de la garce grandit. Puis je me rappelle que malgré tout, il l’a laissée s’asseoir à ses côtés tout en connaissant ses intentions.
Et puis, peu après, une boule grandit dans mon estomac. Le visage d’Idriss n’est plus si insensible, même s’il fait un effort monstre pour ne rien laisser paraître. Morgane sourit et son poignet semble osciller. Une minute plus tard, la tête de la sirène plonge et disparaît sous la table. On ne voit plus que le sommet de son crâne qui oscille au rythme d’un lent remous. À leurs côtés, Simon a sorti son téléphone et filme la scène en se marrant. Encore une fois, notre prof, monsieur Durand, ne trouve rien à redire à la situation qui dégénère au fond de la salle de cours et laisse faire. Quand est-ce qu’un prof fera régner l’ordre dans sa classe ? Dégoûtée, je plonge mon visage entre mes bras pour ne pas montrer les larmes qui m’inondent les joues.
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