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Comme une entourloupe

Chapitre 2

Avec plusieurs hommes
Victor est l’un de mes meilleurs amis, un grand blond nonchalant, toujours paré de l’écharpe de son club de foot préféré. Il n’est pas vraiment le fantasme de toute jeune fille, mais quand l’occasion se présente il sait me communiquer son désir de manière très efficace, si tant est que je sois très difficile à convaincre. Il a cette faculté incroyable à faire sentir à l’autre qu’il est quelqu’un d’important.Il deviendra quelques années plus tard un des meilleurs amants que j’ai connu.
Victor se déchausse en entrant, comme à nos habitudes. Le t-shirt de Mathias, ma robe ainsi que ma petite culotte sont éparpillés à terre. Ma poitrine encore gonflée par le désir, difficilement contenue dans le soutien-gorge que j’ai réajusté, n’est même pas cachée par la couette.
— Math n’est pas là ? Demande-t-il— Non, il vient de sortir par la fenêtre...— Ah ? Okay.
Il s’allonge indolemment sur le lit, juste contre moi. Il fixe le plafond sans rien dire quelques secondes, qui dans cette situation me paraissent durer de longues minutes. Je reste également là sans bouger, ne sachant trop que faire, ma respiration ne s’est toujours pas calmée. Une étrange tension envahie la pièce, entre l’excitation et la gêne. Et la frustration toujours.Il se retourne enfin vers moi et brise le silence.
— Bon ! Je ne vais quand-même pas te laisser comme ça.— Comment com...
Mais il ne me laisse pas le temps d’achever ma question et m’embrasse sans discussion. Un peu surprise mais pas mécontente de ce qui se profile, je passe ma main derrière sa nuque et lui rend son baiser. Sa main glisse sur ma poitrine et agrippe l’un de mes seins. De son index et son pouce il roule et pince le bout de ce sein déjà très sensible, alors que sa langue fouille ma bouche. Mes mains se perdent sous son t-shirt que je finis par lui ôter. D’un geste de la main, j’écarte la couette et l’enjoins à me rejoindre. Il quitte ma bouche quelques instants pour profiter du spectacle puis me rejoint, s’allongeant entre mes cuisses, ses yeux plongés dans les miens. Il presse son bassin contre le mien tandis que je m’accroche à ses hanches. Je l’enserre de mes cuisses alors qu’il dégrafe mon soutien-gorge. De mouvements saccadés, l’empressement, l’excitation, il se frotte sur moi au travers du tissu de son pantalon. La boucle de sa ceinture vient appuyer par à-coup contre mes lèvres en feu. Sa main vient libérer cette ceinture me caressant au passage, et un doigt s’égare dans ma fente, suivi d’un deuxième. Je faufile ma main dans son caleçon  à la recherche de sa verge pour lui prodiguer le même traitement que celui qu’il m’offre, et y trouve son sexe long, et plutôt fin, mais tellement raide. Je le masturbe lentement, j’essaie, mais les vagues de plaisirs que produisent ses doigts sur mon clitoris gonflé me font accélérer de plus en plus. Je perds le contrôle. Mon corps se cambre. Mes yeux roulent en arrière. Ma respiration se bloque. Mes mains se crispent. Et ses doigts qui poursuivent leur œuvre avec détermination me font exploser en un orgasme aussi vibrant que foudroyant.
Quelques courtes secondes pour m’en remettre mais l’envie est toujours là. J’ôte ma main de son caleçon et débarrasse Victor des vêtements qu’il lui reste. Il est allongé sur le dos et je me trouve à ses pieds. Je commence à savoir ce qu’il aime, je remonte le long de son corps en le caressant avec ma poitrine pour aller la presser contre son sexe. Doucement, je le fais coulisser entre mes seins quelques instants. Son gland apparaît et disparaît en rythme avec ses gémissements. Puis je remonte totalement pour enfouir son visage dans ma poitrine. Il l’accueille toute langue dehors pour la lécher autant qu’il peut. Je frotte à mon tour ma chatte trempée sur son entrejambe. Mon envie complètement retrouvée, je m’empale sur lui. Nous ne sommes plus que souffles et gémissements. A chacun de mes va-et-vient, j’ai sensation de mes chairs qui enserrent cette queue comme pour ne pas la laisser ressortir.
Je sens que quelque chose a bondi sur le lit, ou plutôt quelqu’un. Mathias a enjambé la fenêtre et est venu s’étendre à côté de nous, adossé à un coussin. Il a l’air amusé, un large sourire se dessine sur son visage, mais son regard est empreint d’une grande douceur, on le dirait presque attendri. Je lui souris également, l’observant se déshabiller sans cesser de chevaucher Victor, trop à mon plaisir pour m’interroger sur la congruence de la situation. Mathias a visiblement choisi de nous regarder et sa main caresse son sexe à quelques centimètres de nous. Le voir se caresser, savoir que je suis la source de son excitation stimule mon plaisir.Victor m’attire à lui pour m’embrasser, me pressant sur son torse, m’immobilisant. Ma peau sur sa peau, son souffle dans le mien, il se cramponne à mes fesses. Je pense alors qu’il va jouir mais au lieu de ça il me soulève légèrement et commence à aller et venir frénétiquement sous moi m’arrachant un cri. C’est trop bon. Je plonge ma tête dans son cou et lui mord l’épaule pour me forcer au silence. Il s’interrompt une brève seconde le temps de nous faire rouler sur le côté puis reprend de plus belle. Nous sommes quasiment sur les genoux de Mathias. Je peux presque sentir les mouvements de l’air déplacé par sa main branlant sa queue. Poussée par l’excitation, j’avance ma bouche dans l’entre-jambes de Mathias, mais à ma grande surprise, je suis devancée par Victor. Je peux voir si proche, sa bouche descendre le long du sexe de Mathias, qui jette sa tête en arrière. Il a l’air plutôt doué, et très appliqué. Ses mouvements en moi se font imprécis mais je suis au-delà de ça. Je suis fascinée par le spectacle qui s’offre à moi.
Je me dégage de l’emprise de Victor et me tourne pour permettre à ma langue de rejoindre la sienne sur Mathias. J’aurais voulu que nos langues se cherchent et s’étreignent sur cette trique, se caressent au sommet du gland, que nos bouches l’avalent à tour de rôle. Mais Victor me cède la place pour aller se placer derrière moi et me prendre en levrette. Mathias s’allonge alors totalement sur le dos et profite copieusement de ma bouche et du spectacle. Les coups de boutoir de Victor me font l’avaler par à-coups, me poussant parfois un peu plus loin que je ne m’en sens capable. Mathias me tire alors à lui, m’arrachant à Victor pour me prendre à son tour. Je me sens délicieusement comblée par ce sexe plus large qui me fouille jusqu’au fond alors que sa bouche m’embrasse tendrement. Une main sur ma nuque pour me garder dans la position, sa deuxième main agrippe une de mes fesses pour mieux les présenter à Victor. Mes mouvements sont très limités ainsi. Je sais ce qu’il veut, je le veux aussi. Victor est juste derrière moi, il pose ses mains sur mes hanches et applique sa virilité entre mes fesses. Je le sens glisser le long du sillon et j’espère, fébrile, sentir sa queue me pénétrer à nouveau. Mais très vite il se recule et préfère se caresser en nous regardant.Mathias ne perd pas en vigueur et profite du fait que je me sois redressée pour aller à la recherche de mon clitoris avec ses doigts. Je frotte furieusement mon bassin sur lui et sens monter en moi une nouvelle déferlante de plaisir. Je ne couche plus avec lui, je l’utilise comme objet de masturbation. Encore quelques mouvements et j’explose à nouveau, inondant au passage mon amant et le lit. J’entends Victor se crisper derrière moi, avec comme un cri étouffé. Mathias ne résiste pas aux spasmes qui suivent l’orgasme et jouit lui aussi quelques instants plus tard.
Après un long baiser à chacun de mes partenaires, nous nous sommes endormis dans des draps propres, lovés les uns dans les autres. Cette soirée surpassait ce que j’avais pu imaginer du sexe jusque là, et pourtant il me restait (et me reste encore aujourd’hui) un soupçon de frustration.
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