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Conte d'Halloween

Chapitre 1

Gay
A l’approche d’Halloween, voici un petit conte, écrit il y a quelques années en réponse à un concours sur un autre site d’histoires, et publié sous le même pseudo ou sous celui de Yayi.]
John est un grand gaillard de trente ans; né à la campagne, il a toujours vécu au grand air. Très tôt, il aimait aider son père dans l’exploitation familiale : les travaux de la ferme ne lui ont jamais fait peur, ce qui lui a donné cette musculature sèche et naturelle. Il a repris la suite de ses parents il y déjà quelques années et s’est spécialisé dans la culture de légumes. Ce qui fait sa plus grande fierté, tous les ans lorsque revient la saison, ce sont ses cucurbitacées : les citrouilles et potirons sont presque parfaits, galbés à souhait et d’une belle couleur orange ; cela lui a d’ailleurs valu d’être récompensé l’an dernier au comice agricole du département. Cette année, il participe de nouveau au concours, et afin d’être prêt pour le grand jour, il passe plusieurs heures au milieu de ses citrouilles, les arrose de façon presque scientifique, traquant la moindre chenille, le moindre insecte.
Or ce vendredi soir, alors que John déambule au milieu des fruits qui le passionnent tant, il sent une odeur bizarre, qui n’a rien à voir avec celle de la terre humide qu’il connaît si bien. Cette odeur, il la connaît aussi, mais pourquoi ici, dans ses cucurbitacées ? Il s’approche de la citrouille à l’odeur suspecte. C’est bien cela : de grosses gouttes de liquide blanc à l’odeur âcre... Quelqu’un s’est masturbé sur ses citrouilles ! Mais quel est l’enf... qui s’est amusé à cela ? Tout entier à sa surprise, il ne remarque pas le vent frais qui s’est brutalement levé et tourbillonne autour de lui. Il cherche du regard s’il peut dénicher quelque indice pour élucider le mystère de ce sperme. Il ne voit rien, mais ressent une étrange angoisse, comme si on l’observait. Et puis, d’où vient ce brusque changement de temps ?
Tandis que l’inquiétude le gagne, il a l’impression qu’une main invisible est en train d’effleurer sa taille, ses fesses, de palper son entrejambe... Non, il doit rêver ! Le premier bouton de son jean, mû par une force invisible, saute, puis le second, et les suivants. Il avance la main pour se reboutonner, mais son jean est brutalement tiré vers le bas. Paralysé par la peur et par cette force invisible, il ne peut rien faire.Son caleçon suit le même chemin que le pantalon. Le voici, cul nu au milieu de ses citrouilles ! John ne pense même pas au ridicule de la situation, aux qu’en-dira-t-on. Sa queue flasque est tirée vers le haut par cette main. Une pression chaude et humide se fait à la base de son sexe et parcourt ses testicules. Rêve-t-il ou bien est-il en train de se faire lécher, là, dans son champ, par une langue invisible ? Elle sait bien s’y prendre, cette langue, elle remonte le long du sexe, l’enroule, l’humidifie, lèche de bas en haut, s’aventure sous les couilles jusqu’à l’entrée de sa raie. Pendant ce temps, il sent deux mains, qu’il ne voit toujours pas, lui malaxer le cul. Une chaleur nouvelle envahit son sexe, c’est une bouche qui en train d’avaler goulûment sa bite, qui prend très vite une taille raisonnable : une vingtaine de centimètres ! Quelle sensation ! Jamais il n’avait connu cela avec aucune de ses ex petites amies. Ici, la langue roule autour du gland, titille son frein, tente de s’immiscer dans son méat. Puis la bouche redescend jusqu’à la base de sa queue : les vingt centimètres ont été avalés. La bouche monte et descend en alternant les rythmes de la succion. L’angoisse qu’il avait d’abord éprouvée face à cette force invisible et surnaturelle, laisse la place au plaisir qui monte en lui depuis la base de sa queue. D’autant qu’un doigt humide vient caresser son anus et tente, avec succès, de s’y introduire. Jamais rien n’avait pénétré dans son orifice, mais cela ne l’étonne même plus : des ondes électriques partent de son trou du cul, le doigt masse sa prostate. Sa queue est toujours enserrée par cette chaleur humide qui accélère. John ne gémit plus, des cris incontrôlés sortent de sa gorge, en même temps que sa semence vient s’écraser à côté du sperme qui l’avait tant intrigué. Jamais John n’avait connu un orgasme aussi violent, tellement violent qu’il en est tombé dans les pommes – pardon, dans les potirons !
Lorsque John reprend ses esprits, il est allongé sur un grand matelas, posé à même le sol. Il ne reconnaît pas l’endroit : les murs sont sales, noircis par la fumée. De nombreuses toiles d’araignée pendent du plafond, tapissent les murs. Il entend le vent siffler à travers des persiennes abîmées. Une forte odeur d’humidité et de putréfaction le prend à la gorge. Il devine dans la pénombre des chauves-souris qui pendent le long des poutres. Mais que fait-il là ? Que s’est-il passé ? Aussi loin que sa mémoire le porte, il se revoit au milieu de ses chères citrouilles, et puis plus rien...
Soudain, la porte grince et s’ouvre difficilement en raclant le sol, faisant fuir un couple de rats en pleine copulation dans un coin de la pièce. Le mystère va-t-il s’éclaircir ? Un jeune homme squelettique, au visage blanc, à peine éclairé par la lueur vacillante d’une bougie, pénètre dans la pièce. Une voix caverneuse, venue d’un autre temps, bien que sortant d’une splendide bouche fine et régulière, s’adresse à lui : — Bonsoir. Ça va mieux ? — Euh... oui, non, enfin je ne sais pas. Mais comment suis-je arrivé ici ? — Tu as perdu connaissance. — Perdu connaissance ? — Oui, par ma faute. — ... — Je m’appelle Jack. J’ai vécu ici il y a fort longtemps, à l’époque où cette demeure était un des lieux les plus brillants de toute la contrée. Fêtes et carnavals s’y déroulaient fréquemment. Mon père, maître de ces lieux, espérait que j’y rencontrerais une fiancée.
Jack raconte ainsi son histoire à John, qui, mis en confiance, se rend à peine compte qu’il converse avec un revenant : tout lui semble normal. — Ce que mon père ignorait, c’est que je préférais regarder avec concupiscence les jeunes gens. Au cours du bal masqué que l’on donnait traditionnellement la veille de la fête des morts, j’avais réussi à m’éclipser avec un petit page, blond comme les blés, au sourire charmeur. Nous avions commencé à nous caresser, nos mains couraient le long de nos corps. J’avais réussi à dégager son joli sucre d’orge. Je respirais avidement les quelques poils blonds à la base de l’objet de mes convoitises, et commençais à le sucer, tout comme je l’ai fait avec toi il y a quelques heures... John relève la tête brutalement. Enfin ! Quelques bribes de souvenirs lui reviennent : l’odeur de sperme sur sa citrouille, la chaleur autour de sa queue, les ondes partant de son anus. Tout n’est pas encore très clair. Jack continue son récit. John écoute avec de plus en plus de curiosité. Peut-être comprendra-t-il ce qui s’est passé, et ce qu’il fait là ? Jack sait se montrer captivant : — Ma langue jouait depuis plusieurs minutes, mes mains roulaient sur ses fesses charnues, lorsque mon petit page m’interrompit: «Je vais jouir si vous continuez, Monsieur.» Il me fit prendre sa place le long du mur du réfectoire et inversa les rôles. Satan qu’il suçait bien ! Il me retourna et plaça sa langue à l’entrée de mon petit trou, qui ne tarda pas à devenir moins petit : il enroulait sa langue, la faisait tournoyer entre les lobes de mes fesses, la faisait entrer en moi, puis ressortir, et de plus en plus vite... Je n’en pouvais plus, l’invitai à se relever et guidai son sexe afin que je le sente au plus profond de moi-même. L’esprit de John s’emplit de sentiments contradictoires : effroi, dégoût, fascination. Le corps de John, en revanche, commande : sa bite s’est progressivement relevée. Il observe le visage cadavérique : des yeux vides n’exprimant aucun sentiment, mais dont la clarté naturelle – peut-on parler de naturel ici, John ne se pose même plus la question – a un je ne sais quoi d’attirant. Ses lèvres fines sont régulières. Bien que très maigre, Jack reste assez bien proportionné. Oui, cela ne fait aucun doute, sa bite a raison : John est en train de fantasmer sur ce fantôme – comment le nommer autrement – qui l’a si bien initié aux plaisirs masculins, tout à l’heure au milieu des citrouilles. Jack reprend : — Son gland rose et large força doucement le passage, puis s’installa dans mon conduit. Mon petit page commença ses allers et retours. Le plaisir montait, je ne pouvais retenir de petits cris. Ce sont ces petits cris qui attirèrent mon père alors qu’il était parti à ma recherche pour me présenter une de ces têtes de linotte qu’il voulait me voir épouser. Il entra dans la pièce au moment précis où, n’y tenant plus, j’expulsai ma semence dans un dernier cri. Oui, c’est sûr : John commence vraiment à vouloir prendre la place de ce petit page. Il porte la main à son sexe et commence doucement à le caresser. — Et alors ? — Mon père, rouge de colère, attrapa mon amant par le bras, le fit violemment sortir de mon antre chaud, d’où s’échappa le jus de mon petit page. Il le descendit dans les oubliettes et je n’entendis plus jamais parler de lui. Je m’étais rhabillé, tapi dans un coin du réfectoire, attendant le retour de mon père. Il revint quelques dizaines de minutes plus tard avec le « Sorcier ». C’est ainsi qu’on appelait le vieil ermite qui vivait à quelques lieues de la demeure, à l’orée de la forêt ; un peu rebouteux, on disait qu’il avait reçu des dons du diable. Mon père lui commanda de me guérir de mon « mal ». Le Sorcier s’est alors tourné vers moi, a prononcé quelques mots incompréhensibles, puis vers mon père : « Ton fils a perdu son âme avec ce page, il n’est plus vivant, il errera dans les couloirs du temps jusqu’à ce que l’amour vienne lui rendre chair et vie, à condition que l’on veuille tomber amoureux de lui la veille de la fête des morts. »
John a cessé de se caresser, sa queue est retombée. Il s’en souvient maintenant : oui, on est bien le 31 octobre ! Jack est à la recherche de l’amour, précisément ce jour-ci... Sans y penser, il se lève, non pas mû par une force invisible cette fois-ci, mais c’est au fond de lui-même : il a été ému par l’histoire de John, elle l’a fait bander. Il sait qu’il peut sauver Jack de sa malédiction. Jack est assis au milieu de la pièce, la tête baissée, sous le poids de ses souvenirs. La main de John relève ce visage, décidément de plus en plus beau : quelques reflets roses sont apparus. Et si la malédiction prenait fin, là, maintenant ? John avance ses lèvres, effleure celles de Jack, les retire pour les coller avec avidité. Sa langue se glisse plus avant, et bientôt ne fait plus qu’une avec celle de Jack. Les deux garçons ne peuvent se détacher tant le bonheur les submerge. La pâleur cadavérique de Jack laisse bientôt place à un charmant visage poupon, les lèvres se sont rougies sous l’effet du baiser, la musculature s’épaissit progressivement : « jusqu’à ce que l’amour vienne lui rendre chair et vie... »
Un à un, les vêtements sont enlevés. John découvre enfin dans toute sa splendeur Jack ressuscité – et visible cette fois-ci ! Il est plutôt grand, brun, ses grands yeux clairs sont toujours aussi charmeurs ; entre les cuisses musclées, une jolie barre très raide, surmontée d’un gland épais et violacé. John approche sa langue de ce sexe. C’est la première fois qu’il suce un garçon, mais instinctivement, il trouve les gestes qui font gémir son amant : il donne de petits coups de langue, tente d’avaler les lourds testicules, revient à la peau douce de la queue, et finit par enfourner ce si bel objet. Il essaie de prodiguer à Jack autant de plaisir que ce dernier lui en a donné, tout à l’heure au milieu des citrouilles. Jack s’est allongé et a attiré John à lui : les deux hommes sont désormais tête-bêche, chacun gobant l’anatomie de l’autre. Ce ne sont que bruits de succion, petits gémissements. Jack quitte parfois la queue de John pour lécher son anus : cette fois pour John, le plaisir est bien réel, bien charnel, il n’aurait jamais pensé que son trou pouvait lui procurer autant de bien-être, il veut aller plus loin dans sa découverte : — Prends-moi, je suis à toi, je t’aime !
Jack fait mettre John sur le dos, lui relève les jambes et reprend son travail de préparation : la langue tourne autour de l’orifice, s’y introduit, laisse de la salive ; puis c’est un doigt qui tourne dans le cul de John, deux, trois... John gémit, il voit Jack se relever, dans sa splendeur recouvrée. Jack place les jambes de son amant sur ses épaules, il guide son gland à l’entrée de cet orifice encore vierge, mais plus pour longtemps ! La queue pénètre doucement, très doucement. John ressent une petite brûlure, mais la queue avance très lentement, laissant à son nouvel étui le temps de s’habituer à cette présence. Après quelques minutes, les couilles de Jack viennent buter contre le cul de John, c’est le début d’un pilonnage régulier mais ferme. Le rythme s’accélère. John ne ressent plus aucune douleur, mais une étrange chaleur dans son cul. Que c’est bon ! La queue glisse maintenant sans problème. Jack s’est penché vers John et l’embrasse, lui lèche le visage. John n’en revient pas : sa queue qu’il ne touche même pas lui fait mal à force d’être raide, du fond de son cul montent des ondes vers son sexe. Ces ondes jaillissent de sa queue en un geyser blanc, en même temps que son anus se contracte et qu’il sent un flot se répandre dans son intérieur.
Les deux garçons sont maintenant étendus dans cette pièce, qui a étrangement retrouvé vie elle aussi : les murs sont blancs, plus de chauve-souris, de rats, de toiles d’araignée. Ils sont enlacés. Jack a rompu le sortilège du Sorcier et John a trouvé l’amour. Comme dans tout conte, « ils se marièrent et eurent... » Euh, non ! En tout cas, ils vivent ensemble, et tous les ans, la veille de la fête des morts, en souvenir de leur première rencontre dans le champ de citrouilles, Jack vide un gros potiron, creuse des orifices pour les yeux, le nez, la bouche et s’en affuble. John fait alors l’amour à cet homme-citrouille, à l’emplacement exact de leur rencontre...
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