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De Corps et d'Âme

Chapitre 2

Erotique
Chapitre 2 – Le drame
La région montagneuse dans laquelle Amaury et Marco s’étaient rendus avait subi une tempête imprévue. La météo n’en avait pas fait état, comme cela pouvait arriver pour certaines intempéries. Rarement, très rarement… mais cela arrivait. Peut-être avaient-ils été pris dans cette tourmente au moment de leur escalade. Ou bien le vent s’était levé avant leur départ, et ils avaient joué de témérité. Toujours est-il que lorsque le vent se mit à souffler à plus de cent kilomètres heure, ils se trouvaient sur le mont Capriens, avec cordes et piolets. Marco avait pu, à grand-peine, prévenir les secours en cette zone où les réseaux mobiles ne passaient presque pas. Au cœur d’un tel orage, aucun hélicoptère n’avait pu partir immédiatement. La foudre avait frappé en différents points. Une situation particulièrement inquiétante lorsqu’on sait qu’elle touche en priorité ce qui est métallique et haut perché. La suite était incertaine. Visiblement, les deux hommes avaient tenté de redescendre au pire moment… sans doute s’étaient-ils trop faits confiance. Un pan de roche s’était détaché à mi-chemin, en entraînant d’autres, faisant immanquablement chuter les alpinistes. Vingt mètres pour l’un, trois cents pour l’autre. Marco avait eu l’incroyable chance de retomber sur une corniche solide qui resta vierge de tout impact de pierre. Mal en point, certes, mais vivant. Quelques membres cassés dont il se remettrait, et ses jours n’étaient pas en danger. Tant mieux pour lui. Le destin n’avait pas souri pareillement à Amaury, dont le corps avait été précipité le long de la montagne. Percuté de rocher en rocher, peut-être était-il mort dès le premier… ou bien peut-être avait-il subi une mort bien plus violente. Mieux valait ne pas y songer. On avait retrouvé son homme en bas, ou plutôt ce qu’il en restait. Il n’y avait rien à en conclure, l’histoire était triste et sans morale.
La jeune fille était en proie à de bien mauvaises pensées. En vérité, elle trouvait profondément injuste que Marco soit vivant plutôt que son compagnon. Elle avait honte d’avoir de telles horreurs à l’esprit et ne cessait de s’en blâmer, de se traiter de salope… impossible d’effacer ce sentiment. Marco était l’ami d’enfance d’Amaury. Ensemble, ils avaient fait les quatre cents coups, étaient partis en vacances, en voyage d’études, et surtout avaient vécu d’innombrables parties d’escalade. Ils s’assuraient en rappel, et la présence de l’un était gage de sécurité pour l’autre. La petite amie en avait conscience, et malgré cela n’appréciait pas du tout cet ami. Elle trouvait Marco stupide. Grand amateur de blagues idiotes, il n’avait pas dû lire plus d’un ou deux bouquins de toute sa vie. Elle n’avait jamais bien compris l’attachement que son conjoint lui portait. Une amitié d’aussi longue date a ses raisons que la raison ignore. Ce qui la répugnait par-dessus tout était l’attirance que Marco éprouvait pour elle. Dès qu’il l’apercevait ses yeux roulaient comme des billes et s’attardaient là où il ne fallait pas. Elle avait beau s’habiller le moins sexy possible dès qu’elle savait qu’il allait passer, rien n’y faisait. Elle aurait pu se revêtir d’un sac poubelle que cela n’aurait rien changé. Le regard de Marco ne pouvait se détacher de ses hanches, de sa poitrine et même de son entrejambe. Il ne prenait même pas la peine de le faire avec discrétion : ses regards étaient au contraire insistants, indécents… et revenaient à l’attaque dès qu’Amaury était occupé ailleurs.
Une seule fois, tout cela était allé plus loin qu’un simple regard. Il y a quelques mois, le fameux copain d’enfance était venu sonner chez Sandrine. Il s’était alcoolisé, par ruse devina-t-elle, pour avoir une forme d’excuse en cas d’échec, et surtout pour le cas où elle aurait tout révélé à son ami. Du style « j’étais bourré tu comprends, je savais plus ce que je faisais ». Ça, c’était tout lui. Il avait déballé son baratin sans tarder. Il se sentait très attiré par elle, sans blague, ne voulait pas nuire à cette relation qu’il trouvait belle et harmonieuse, ben voyons, mais était sûr qu’elle et lui pourraient passer ensemble de très bons moments. Et quoi encore ? Ce n’était pas tout, selon lui elle aussi le désirait, inconsciemment, elle n’osait se l’avouer et en culpabilisait, ce qu’il comprenait. Marco lui promettait beaucoup de plaisir, ça allait être magique, entre elle et lui il sentait une sorte de magnétisme. Selon ses dires ça ne le trompait jamais, c’était une affinité tantrique, ils étaient sexuellement liés par le destin. L’étudiante avait hésité entre rire et le gifler, voire les deux. Elle avait surtout eu envie de claquer la porte immédiatement, il était tard et le contexte était gênant, elle était là devant lui en nuisette courte et fine, ayant à peine eu le temps d’enfiler une robe de chambre, il le sentait bien et en était tout excité. Sans plaisanter, le Marco se voyait déjà dans son lit. Qu’avait-il bien pu lui passer par la tête pour qu’il ait une telle certitude… Finalement, elle était restée polie et l’avait éconduit gentiment, fermement toutefois pour qu’il n’y revienne plus, et parvint même à refermer la porte sans la claquer. Elle s’en était elle-même surprise.
Les fois suivantes où elle le vit, Marco n’était pas très à l’aise, craignant clairement qu’elle aille tout balancer. Elle lui fit comprendre de ne pas s’en faire. Cette amitié entre Amaury et lui, même si elle ne l’approuvait pas elle ne voulait pas la gâcher. Son mec y tenait beaucoup, et de façon plus pragmatique elle n’oubliait pas qu’en escalade, chacun était garant de la sécurité de l’autre. Sur ce point et ce point-là seulement, Marco était un homme fiable et droit. Elle aussi restait fort gênée lorsqu’elle se remémorait l’anecdote. Elle aurait pu se dire qu’au fond tout cela était flatteur, elle n’y parvint pas. Dans le regard de Marco brillait comme une lueur perverse, possessive. L’œil était bien plus intrusif que séducteur. Marco venait d’être transféré à l’hôpital Saint-Aignan, un établissement de montagne : il était encore trop tôt pour le rapatrier à Paris car il était trop affaibli pour un tel voyage. Les parents d’Amaury, sous le choc, étaient en route : reconnaissance du défunt oblige. Quelle nouvelle terrible épreuve les attendait… leur enfant serait-il au moins reconnaissable ? Rien n’était moins certain. Lorsqu’ils étaient partis, les deux vadrouilleurs n’avaient dits à personne où ils se rendaient exactement. Le S.O.S. envoyé n’avait permis que de localiser une zone globale : seul un faible signal avait été reçu, aucun des mots n’étant parvenu clairement au standard des urgences. Les secours les avaient cherchés partout, la région comptant des dizaines de cols. Encore conscient, Marco avait survécu d’eau de pluie et de quelques racines ayant eu la bonne idée de pousser là. Il n’aurait pu tenir bien plus longtemps, avait-on dit. Recueilli très affaibli il n’avait pu encore prononcer un mot, disait-on. Au moins Sandrine espérait-elle que son comportement resterait décent, ne serait-ce que par égard pour son ami. Si un jour il s’avisait de sonner chez elle, tentant de profiter de sa tristesse, de son manque affectif et sexuel, là elle lui balancerait tout bonnement son poing dans la gueule.
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