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De Corps et d'Âme

Chapitre 4

Erotique
Chapitre 4 – L’âme
Le ressenti de Sandrine devint certitude. Il y avait trois âmes dans cette pièce. La troisième ne lui était pas inconnue. Certes, elle ne distinguait pas précisément ce qu’elle ressentait habituellement en sa présence. Elle ne s’en inquiéta pas, car elle savait qu’une âme défunte ne vibre pas exactement comme lorsqu’elle avait un corps. Cette présence s’approchait d’elle. Des larmes coulèrent sur les joues de la jeune fille, les premières qui n’étaient pas de tristesse. Elle pleurait d’émotion, d’amour et de joie. Vanessa parut étonnée que le pendule ne vibre plus. Sans doute s’attendait-elle à une séance de spiritisme dite « classique ». En fait, la présence se détournait de l’amie pour ne se concentrer que sur l’amante. Sandrine perçut une onde lui chatouillant les pieds, puis se dressant devant elle. Oui, il était bien là. Vanessa posa le pendule.
– À partir de maintenant, tout matériel est inutile, chuchota-t-elle.– Et s’il voulait communiquer ? Par le pendule ou…– Quand une présence s’affirme enfin, il est encore plus rare qu’elle puisse formuler des mots ou des phrases cohérentes. L’âme se passe du verbe, surtout lorsque le décès est si récent. Ce n’est plus qu’une boule d’émotions, de sentiments et de pensées informulées. Si tu veux vibrer avec lui, fais de même. Ne formule plus rien, laisse seulement ton âme s’exprimer comme la sienne.
La petite amie aurait tellement voulu lui dire en songes ou à haute voix combien elle l’aimait, combien il lui manquerait. Et aussi qu’elle était, en cet instant et pour l’éternité, entièrement à lui et qu’il pouvait lui faire tout ce qu’il désirait. Aucun endroit, aucun outrage ne lui était interdit, au contraire elle l’y invitait. Tout ceci, effectivement, se passait de mots : son amour et son désir se transmettaient par magnétisme. Toute formulation aurait été inutile.
– Qu’est-ce qui m’arrive ?
Cette fois, c’était l’intéressée qui venait de tressaillir. Une onde venait de lui parcourir le corps.
– Je pense que tu lui as donné l’autorisation de te… visiter. Non ?– De me posséder ?– Non, de s’unir à toi. Il n’y a plus besoin de ma présence, je n’ai été que la médiatrice. Je vais rester dans le couloir. Appelle-moi au moindre souci.
Vanessa se leva, sortit le plus silencieusement possible et referma la porte. La jeune fille, encore incrédule, ne parvenait pas à bien admettre la situation. Il lui fallait se calmer. Faire le vide. Profiter de l’instant présent sans songer à rien d’autre.
L’entité invisible entoura sa belle et lui offrit une étonnante sensation de chaleur. Mouvante, elle passait et repassait sur son corps. L’amoureuse en eut des frissons, et comprit qu’il s’agissait de caresses. Une forme de massage tout d’abord, puis des passages plus sensuels, ne faisant que l’effleurer. Elle reconnaissait bien là toute la dextérité de son homme. Quelques instants plus tard, c’était passé sous ses vêtements. Au premier contact, ce fut comme si des mains gelées se posaient sur elle, et la jeune fille en poussa un cri. Puis la sensation vira au tiède, et enfin au chaud. Ô seigneur que c’est bon, se dit-elle. Soudain, elle détestait ses vêtements. Voulant retirer son chemisier, elle dut s’y reprendre à plusieurs fois, ses membres étant comme figés, et son corps paralysé. Se faisant violence, elle parvint enfin à coordonner ses mouvements, en profitant pour tout enlever aussi vite qu’elle en était capable. Chemisier déboutonné, puis soutien-gorge, chaussettes, pantalon, culotte. Elle le fit telle une prisonnière se défaisant de ses chaînes, et prit plusieurs minutes à parvenir à ses fins. Lorsque Sandrine fut entièrement nue, ce fut pour elle comme une libération. Se jetant au sol, elle s’allongea sur le dos, écarta les bras et entrouvrit les jambes. La température montait trop pour prendre son temps… par ailleurs, qui sait combien de minutes Amaury pourrait rester. Qui sait si chaque moment qui passait ne serait pas le dernier, et qu’il serait contraint de la quitter définitivement. Son cœur se mit à battre à tout rompe, et elle souffla pour expulser son trop-plein d’émotions. Elle devinait bien entendu le désir de son copain, même si elle ignorait encore si ce serait possible. Ce serait si beau, si inespéré qu’elle n’osait y croire. L’éventualité était tant enivrante qu’effrayante. Cela rendrait leur amour, en un sens, plus fort que la mort elle-même.
La posture que Sandrine avait prise, si simple soit-elle, arrangeait tout : dorénavant, elle n’avait rien d’autre à faire que de laisser cette boule de plaisir l’approcher et faire tout ce qui lui plairait. Qu’elle ne puisse bien maîtriser ses mouvements n’avait plus grande importance : son corps, comme son être, étaient désormais espace d’accueil. L’âme masculine répondit à cette invitation, et s’étendit sur sa conquête de tout son long. De premières vagues de caresses passèrent, des orteils au visage. Mille bras l’exploraient, comme dans ces animations japonaises où des extraterrestres aux multiples tentacules soumettent d’innocentes écolières aux pires outrages. La petite amie aurait eut peine à décrire tout cela. Toute image ne pouvait que s’approcher de ce qui se déroulait, sans pour autant le refléter totalement.
Les caresses furent langoureuses, innombrables, explorant ses hanches, sa nuque, ses jambes, sa poitrine. Le garçon était partout à la fois, elle ne l’entendait pas, ne sentait pas son odeur, mais aurait presque cru pouvoir le toucher ou croiser son regard. Les seuls mouvements dont elle était capable était ceux de se tortiller en tout sens, d’une manière presque involontaire, son excitation ayant besoin d’être extériorisée. Elle comprenait mieux les témoignages des quelques copines ayant vécu des partouzes ou gang-bangs, lui confiant qu’avoir des mains en tout endroit sur le corps procurait des sensations indescriptibles… Si ce n’est qu’elle-même était en train de vivre quelque chose d’encore mieux, et bien plus fort. Aucune partie de sexe de groupe, pour peu qu’elle en vive un jour, ne lui apporterait autant. Entre elle et lui, le signe du Yin Yang transparaissait. Elle de chair, lui d’âme. Elle d’une maladresse inhabituelle, lui d’une habileté hors-norme. Bien qu’excellent amant, il n’avait jamais été aussi doué de son vivant. En fait, ne plus avoir de corps le rendait plus vivant que jamais. Pas de doute : la mort n’existait pas, on ne faisait que passer d’un état à un autre.
Les gestes se concentrèrent de plus en plus au niveau du bassin, puis de la vulve. Sandrine savait que le surnaturel de la situation rendait inutile qu’elle écarte les cuisses, elle se permit donc le luxe de les frotter l’une contre l’autre pour mieux faire passer son plaisir. L’âme se posa sur son clitoris et devint plus fraîche, comme si c’était tantôt une langue, tantôt un doigt qui pressait ce point qu’elle aimait tant. Sa respiration était sonore, elle commençait à laisser échapper des sortes de plaintes, et se connaissait trop bien pour ignorer qu’elles iraient crescendo. La présence de Vanessa dans l’appartement l’incommodait, sans compter les voisins du dessous, au courant de la triste nouvelle, qui s’imagineraient qu’elle se faisait déjà sauter par un autre à peine quelques heures après le décès de son petit ami. Comment leur expliquer, et qui la croirait ? De toute façon, l’envie était trop forte pour qu’elle puisse se réfréner. Un œil extérieur, s’il y en avait eu un, n’aurait vu dans cette pièce qu’une belle jeune fille nue, seule, ondulant pendant un rêve érotique… ou plutôt pornographique, car les positions prises étaient de plus en plus obscènes. Que ce soit utile ou non, l’amante écartait à présent les cuisses. Non pas qu’il ne saurait la pénétrer autrement, elle avait surtout l’intuition que les sensations seraient encore meilleures ainsi. Toutefois, il n’entra pas en elle immédiatement, comme s’il voulait la faire languir. Comme s’il attendait qu’elle soit presque implorante et suppliante, ce qu’elle était pourtant déjà.
Les ondes changèrent de forme. Elles étaient dorénavant comme un souffle de vent mêlé à de l’électricité statique, qui la rendait toute humide. Son corps entier fut enveloppé dans une sorte de cocon. Enveloppe magnétique qui devint chaude. Plus chaude encore, presqu’incandescente. Comment une telle température pouvait-elle être aussi plaisante ? Rien ne l’ébouillantait, au contraire elle vénérait cette chaleur, pourtant brûlante. Le cocon se défit : Sandrine eut soudainement froid. L’instant d’après, l’énergie se concentrait sur les tétons. L’amoureuse se cambra en gémissant longuement. Ses yeux se rouvrirent, et elle observa, fascinée, ses propres membres. Si l’entité restait invisible, son effet était voyant : les bouts de sein gonflaient, pointaient et s’agitaient tout seuls, inexplicablement. Le bassin bougeait sans même qu’elle ait quelque effort à produire. L’étudiante eut envie de se caresser ailleurs afin de l’accompagner. La présence était si omnisciente et comprenait si bien ses pensées quelle n’en eut nullement besoin. Dès que ce désir lui traversa l’esprit, la présence quitta son corps. Sandrine la perçut au-dessus d’elle. Transportée d’émotion, ses pupilles se dilatèrent en même temps que son intérieur. Quelle âme splendide son amant possédait-il ! Même sans son physique si craquant, il restait emprunt d’une ineffable beauté. L’homme aurait été laid de son vivant qu’elle aurait sans doute finit par l’aimer autant, telle Roxanne lisant dans la noblesse du cœur de Cyrano.
Écartant encore davantage les jambes, elle saisit que l’âme se préparait… et s’apprêtait à plonger en piqué, tel un aigle fondant sur sa proie. À la différence près que la proie en question ne demandait qu’à être dévorée.
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