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Coup de foudre à grande vitesse

Chapitre 1

Erotique
Extrait : Osez... 20 histoires érotiques dans un trainAuteur : Octavie DelvauxEditeur : La Musardine
La journée avait mal commencé.
J’allais retrouver mes darons en Charente-Maritime, ce qui, en soi, était déjà une épreuve. Certains se réjouissent de ce genre de pèlerinage. J’imagine que ça dépend de la famille qu’on a. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours entendu mes parents s’engueuler. Et mon père, quand il était raide bourré, c’est-à-dire à peu près tous les soirs, avait la mandale facile.
Mon bac en poche, j’avais quitté la bourgade de Périgny pour « monter à Paris » faire mes études. J’avais bossé dur, tant pour décrocher le concours de l’école d’aviation, qu’à chaque vacance, afin de me payer le luxe d’une émancipation rapide. Ça m’avait réussi. Je vivais en colocation avec un pote dans un deux-pièces à Montreuil. Les meufs allaient et venaient dans notre appartement. Il y en avait un défilé. Parfois je m’attachais, d’autres fois je leur cédais parce que je ne savais pas dire non. Je ne trouvais pas ça cool de faire souffrir les filles.
Alors, pour peu qu’elles me l’aient demandé gentiment, je marchais, et j’attendais qu’elles se lassent de moi, en faisant juste le strict minimum. Mon petit numéro de branleur fonctionnait : elles finissaient par se barrer avec un mec plus attentionné. Le problème, c’est qu’à force, j’avais pris un mauvais pli. J’étais trop nonchalant avec les nanas. Je crois que c’est pour ça que Sandra m’avait plaqué. Et comme elle, pour le coup, je la kiffais bien, ça me restait en travers de la gorge.
Je pensais encore à elle quand je suis arrivé devant le train, à la bourre évidemment, parce que j’avais pris la ligne de métro dans le mauvais sens, ce qui n’arrive jamais, sauf quand il faut impérativement être à l’heure. Mon billet indiquait que j’étais en voiture 19, le wagon de tête, le plus éloigné. J’ai couru sur le quai, mon sac qui pesait une tonne à la main, en pestant contre tous : les gens qui me bousculaient, les vieux qui marchaient à deux à l’heure avec leur petite valise à roulettes alors que le train partait dans cinq minutes.
En fait, je l’avais mauvaise à cause de Sandra, qui s’était barrée la veille, et puis à cause de ce foutu mariage. C’est pour ça que j’allais en Charente-Maritime, pas pour lécher la poire de mes parents. Ma frangine épousait un gros lourd, un fêtard buveur de bière que je ne pouvais pas saquer. Il faut croire qu’il y en a que le schéma parental ne dégoûte pas : Doriane, elle fonçait droit sur les emmerdes, et on ne peut pas dire qu’elle n’avait pas été prévenue. En montant dans le train, je me suis rendu compte que j’avais oublié leur cadeau. Tant pis, je ferais un chèque. Mais à qui j’allais bien pouvoir refourguer cette lampe galets ?
« Il manquait plus que ça ! Ils m’ont mis dans un carré », grommelais-je en vérifiant mon numéro de siège. Cerise sur le gâteau, j’étais côté fenêtre. Ils sont vraiment relous à la SNCF : quand on voyage seul, il faut toujours qu’ils vous donnent un siège en carré, avec un type à côté de vous, et deux en face. Dans ce cas, une seule solution : iPod à donf dans les oreilles, on ferme les yeux, et on attend que ça se passe.
C’est à peu de chose près ce que j’étais en train de faire quand elle est arrivée. En retard, elle aussi ; le train a démarré tout de suite après son entrée en scène. Le siège devant moi était libre. Elle a dû demander à son voisin de se lever pour y accéder. Il l’a fait à contrecœur. Elle a jeté sa valise sur le rack, et puis elle s’est faufilée comme une petite souris jusqu’à son siège. Sauf qu’elle n’avait rien d’une petite souris. C’était une Femme, une vraie. Une bombe atomique qui irradiait des hormones femelles de partout. Je lui donnais peut-être trente-trois, trente-cinq ans.
Elle était grande, brune, les cheveux lisses et brillants, coupés en carré long. Elle portait une jupe noire au-dessus du genou, et une chemise assortie, ouverte de trois boutons sur la gorge. Pas de collants. Ses jambes nues étaient bronzées. Des sandales à talon haut accentuaient le dessin du mollet. Les ongles de ses orteils étaient vernis, d’un rouge rutilant. Elle avait une classe folle, qui tenait tant à sa taille (elle devait dépasser le mètre soixante-quinze) qu’à l’assurance qui se dégageait de sa personne. Elle avait rabattu ses lunettes de soleil sur ses cheveux noirs, comme un serre-tête. Ça déchirait grave.
Quand elle s’est assise devant moi, son souffle était court, des perles de sueur humectaient son front. Elle m’a regardé brièvement, et là, j’ai fondu littéralement sur mon siège. Ses grands yeux verts, qui illuminaient son visage aux traits racés, m’ont fait valdinguer le cœur. Ses iris avaient la couleur des lacs de montagne, que rehaussait un maquillage charbonneux.
Quand le train a démarré, elle a sorti un petit miroir de son sac à main, pour se remettre du rouge. Elle ourlait puis pinçait les lèvres devant la glace, à mesure qu’elle les badigeonnait de gloss. Comme j’aurais voulu être ce pinceau, qui allait et venait sur sa bouche sensuelle ! Et puis, quand elle a fait claquer les deux parties du miroir pour le refermer, c’était comme si elle se fermait elle-même. Un truc du genre « le spectacle est fini, maintenant gamin, tu ranges tes yeux dans ta poche ». Je n’osais plus la regarder, sauf quand elle tournait la tête dans une direction opposée. Je ne suis pas d’une nature impressionnable, mais là, j’étais tétanisé. Je réalisais que je n’avais jamais chopé une nana de cette trempe, et qu’en somme, je n’avais rien connu de la féminité avant de la rencontrer.
Très vite, elle s’est saisie d’un bloc-notes et d’un stylo, et elle s’est mise à écrire. Elle avait l’air absorbé par ce qu’elle était en train de faire. Elle griffonnait sa page rageusement, d’une petite écriture penchée, sans laisser d’espace vide. Quand elle avait tout noirci, elle chiffonnait le papier, et le jetait dans la poubelle métallique. Puis elle remplissait une nouvelle page blanche. Je me suis demandé quel taf elle pouvait faire : journaliste ? Écrivain ? Ou peut-être préparait-elle un speech. Avec son charisme, je la voyais bien haranguer une foule de mecs cravatés.
Maintenant qu’elle avait les yeux baissés, je pouvais détailler sa physionomie sans me faire griller. Le premier truc que j’ai regardé, ce sont ses mains aux doigts effilés couverts de bagues, dont une, blindée de diamants, à l’annulaire gauche. Elle n’était pas pour moi. Un autre mec lui avait mis le grappin dessus. Un type qui avait de la gueule et des responsabilités. Un instant, j’ai regretté d’avoir à ce point négligé ma tenue. Je maudissais mon vieux jean, mon T-shirt tellement élimé qu’il était transparent par endroits, mes vieilles baskets. Et dire que j’avais un costard dans mes bagages ! Mes copines disaient que je faisais dix ans de plus en costume-cravate. Qui sait, j’aurais peut-être eu mes chances ?
Inutile de rêver, elle était mariée, et elle n’aurait jamais fait attention à un branleur de mon âge… Faute d’entretenir le moindre espoir de la séduire, je la regardais pendant que les écouteurs de mon iPod me crachaient du punk californien dans les tympans. Mes yeux s’attardaient sur ses épaules larges, ses bras musclés, ses poignets ceints de bracelets en or qui tintaient quand elle raturait des mots. Elle n’était pas menue comme ces meufs qui font penser à des brindilles et qu’on a peur de briser rien qu’en soufflant dessus. Non, elle, c’était un arbre, solide et majestueux. Un arbre dans le genre de ceux que je voyais défiler par la fenêtre : un peuplier, au tronc bien droit, fermement planté dans le sol, et qui s’épanouissait en branches feuillues sur la moitié de sa longueur.
Elle avait de beaux seins pleins et larges, placés haut sur le buste, qui tendaient le tissu de sa chemise. Entre les boutons, qui travaillaient dur pour maintenir les deux pans fermés, on distinguait la dentelle noire de son soutien-gorge. De la jolie lingerie. À tous les coups, elle portait la culotte assortie. Ne pas y penser. Non, ne pas imaginer la maille noire transparente, plaquée sur sa toison fournie, dont s’échappaient quelques poils rebelles. Ne pas visualiser le point de jonction humide entre ses deux cuisses fermes. Putain, comme ça me donnait soif !

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Osez... 20 histoires érotiques dans un train
"Osez... 20 histoires érotiques dans un train" (256 pages)

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