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Dame Erika

Chapitre 2

Divers
Chapitre 2 : Le donjon

LIOUBOV

Les cordes du théorbe vibrent sous les doigts habiles de Lioubov qui poursuit sa complainte :
« Humbles mortels qui osez profaner les entrailles de la Terre, savez-vous vers quels mystères vous vous dirigez ? Ignorez-vous les dangers qui vous guettent, inconscients que vous êtes ? Mais laissons la parole à ce fanfaron de Pat. »

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PAT

Erika me tend une torche à huile et un briquet en me demandant :
— Pat, tu veux bien allumer celle-ci et t’en servir pour enflammer celles qui sont dans la salle ? Tu vas voir, il y en a tout autour. — Pas de problème, je vais le faire ; donne.
Je l’allume, pénètre dans la salle et commence à enflammer les autres torches les unes après les autres ; elles sont fixées sur des supports accrochés au mur. Au fur et à mesure que la lumière augmente, je découvre une véritable salle de torture de l’époque médiévale.
Erika nous donne quelques explications sur les équipements faiblement éclairés par la lueur vacillante des torches. Au centre de la salle trône une sorte de table suffisamment longue pour recevoir deux personnes couchées bout à bout ; chacune de ses extrémités est équipée d’un tambour sur lequel s’enroule deux cordes terminées par des nœuds coulants. Chaque tambour est muni d’un ingénieux système à cliquets qui permet de tendre les cordes attachées aux poignets et aux pieds afin d’écarteler le supplicié en faisant céder les articulations jusqu’au démembrement complet. Cette description et les gravures explicatives placées sur l’appareil donnent froid dans le dos.

Deux croix de Saint-André fixées côte à côte contre un mur servaient à attacher solidement par les chevilles et les poignets le (ou la) condamné. Une gravure montre un homme qui y est attaché, nu. Deux autres se tiennent à ses côtés, l’un avec long fouet à la main, l’autre avec un instrument semblable à celui qui est accroché au mur avec d’autres encore plus étranges. Leur fonction est clairement expliquée sur un document qui, avec croquis à l’appui, illustre la barbarie de l’époque. Erika souffle gentiment :
— Cela devrait vous donner des idées ; début de l’histoire : la salle de torture… Vous pouvez les essayer si vous voulez. Allez, installez-vous !— Allez, les mecs, vous faites les cobayes pour voir ?
Les filles chahuteuses nous défient, alors je fanfaronne :
— OK. Je commence à avoir une idée pour une histoire !— Ah oui, déjà ? plaisante Élise.— Eh oui ! Qu’est-ce que tu crois, que je n’ai pas d’idées peut-être ? Té ! Je vais me mettre sur le truc-là.
Après avoir regardé la fiche explicative, je m’installe sur la table d’écartèlement. Les filles m’attachent les poignets et les chevilles ; visiblement amusées de la situation, elles y prennent un certain plaisir. Elles manœuvrent le système à cliquets, et aussitôt j’ai le dos et les membres qui s’étirent doucement. C’est plutôt agréable ; cela me fait le même effet que les étirements que je pratique à la salle de sport.
— Oh, les filles, une petite élongation de la colonne c’est pas mal, mais pas plus : je ne veux pas finir comme le pauvre mec sur la gravure, déconnez pas !

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ÉLISE

Avec Tina, on vient d’installer Pat sur la table ; je crois qu’il a l’air d’aimer ça. On l’a ficelé sur le truc, et après on lui a tiré dessus avec le machin à cliquets ; pas trop non plus. J’ai vu qu’il commençait à bander, une belle bosse sur son short. Il est chaud, ce mec ! Oui, après tout c’est normal, il est Marseillais. Comment il dit ? « Oh putain, vacheté de con ! » ? Un truc dans ce genre.
Nous avons aussi ligoté Tom sur un fauteuil en métal hérissé de pointes ; ça ne doit pas être terrible, ce machin-là ! Sur la fiche, il est indiqué que le bourreau allumait un feu en dessous de l’assise, et le supplicié était cuit par le cul pendant que les pointes lui transperçaient les chairs. C’est horrible comme torture, ce truc-là ! Qu’est-ce qu’il devait en baver, le pauvre bougre… Ils étaient complètement malades, à cette époque ! Heureusement qu’il y a un coussin sur les pics, car autrement le pauvre Tom serait déjà tout transpercé. De vrais barbares, ces gens là !
Nous faisons le tour de la pièce ; le nombre d’instruments de torture qu’il peut y avoir ! Je n’ai jamais vu ça, même à la boutique de Xstory ; ce sont de petits joueurs, à côté de ça ! Tout ça commence à me foutre la chair de poule ; je ne suis pas fière du tout. Il ne manque plus que les automates, et on se croirait au « Phantom Manor » de Disneyland à ; j’y suis allée avec ma copine, et j’ai eu les jambes en coton pendant toute la journée tellement ça m’a foutu la trouille.
Nous regardons tous ces instruments bizarres, mais le mieux ce sont les deux garçons attachés, et Pikat qui bande à moitié ; je suis morte de rire ! Mais, bien sûr, le Marseillais, il faut qu’il l’ouvre, sa grande gueule !

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PAT

— Erika ! Tu devrais attacher les donzelles sur les croix, pour voir. Prends des photos, histoire d’avoir un souvenir… lui dis-je.— Il a raison. Allez, les filles, en position ! ordonne Erika.
Elles rouspètent un peu mais se laissent attacher le dos à la croix, bras en l’air, la robe au ras de la founette.
« J’ai l’impression qu’elles n’ont pas de culotte… Putain, elles sont chaudes ! Humm, peut-être qu’il y a moyen de… Oh, t’imagines se taper deux gouinasses comme ça, là, attachées les bras en l’air ? Une main au cul, et hop, un coup de quéquette vite fait. Le pied, quoi ! Oh, putain, je ne te dis pas, oh con ! » Mon inconscient est en train de me souffler des trucs pas bien. « Mais quand même, t’imagines les deux, là ? » Eh non, je ne peux pas : il y a ma copine.
Elles peuvent nous contempler et rire de nous dans notre posture des plus inconfortables… Si elles rient, nous on se mate les gonzesses, la robe à la limite du panier. Quel spectacle !
Joueuse, Erika se saisit d’un fouet et le fait claquer sur le sol, de plus en plus près des cuisses des filles dont le visage se couvre d’inquiétude. Elles ne sont pas fières… Ça leur apprendra à vouloir jouer. Merci, Erika !
— Alors, le jeu vous plaît-il ? Imaginez la belle histoire que vous allez pouvoir écrire…
Elle ne croit pas si bien dire… C’est alors qu’un rire puissant – à vous crever les tympans – se fait entendre dans la pièce. Un rire qui vous glace le sang ! D’où sort-il ? De nulle part.
Je jubile : « Qu’est-ce que c’est que ce truc-là ? Putain con, c’est Disneyland, ici ! C’est ça, la surprise d’Erika ? Trop fort : une attraction dans un donjon ! Oh con, ça sent l’adrénaline ; et peut-être un peu le cul si un coup de vent pouvait soulever les robes des filles, je te dis pas. Mamma mia, c’est trop fort, cette attraction ! »
Surprises, les filles surprises se sont mises à gueuler comme des folles ; elles gesticulent dans tous les sens. Elles doivent se taper la trouille de leur vie !
Le rire reprend encore plus fort ; il vient des murs.
— Ha-ha ! Ha-ha ! Ha-ha ! Ha-ha ! Ha-ha !
Le rire puissant se fait entendre encore et encore dans la pièce. Il est là, juste à côté de moi ; il me glace le sang. Un impressionnant courant d’air souffle avec une force telle que la moitié des torches s’éteignent et que la lourde porte claque dans un fracas assourdissant avec un grincement grave et strident à la fois. Les objets disposés sur les tables se mettent en mouvement, puis enfin le calme revient. Nous nous regardons, interrogateurs ; une certaine angoisse se lit sur nos visages : quelque chose d’anormal est en train de se passer.
À une extrémité de la pièce, j’aperçois deux imposants fauteuils recouverts de velours rouge où des fleurs de lys couleur or sont brodées. Sur l’un, une silhouette luminescente apparaît. Le rire reprend, encore plus puissant. Une voix venue de nulle part se fait entendre :
— Ha-ha ! Ha-ha ! Ha-ha ! Alors, bande de sales gueux, vous venez me défier dans mon château, moi, seigneur et duc d’Aquitaine ? Vous avez osé pénétrer en ces lieux… Qui vous y a autorisés ? Vous allez subir le même sort que moi ! Dans cette salle, j’ai été torturé jusqu’à la mort. Je vais me venger ! Je vais vous faire subir ce qu’ils m’ont fait : ça va être terrible ! Vous allez mourir ! Ha-ha ! Ha-ha ! Ha-ha !
C’est alors que des visages apparaissent dans des tableaux luminescents puis disparaissent, réapparaissent à nouveau, différents des précédents ; des visages de femmes, d’hommes plus ou moins jeunes, des visages d’enfants nous regardent fixement, les yeux brillants comme des étoiles puis se déforment, ondulent avant de disparaître.
Je regarde partout ; l’animation est parfaite. Je suis sûr et certain que les filles vont se pisser dessus de trouille ; je regarde dans leur direction. Le vacillement de la flamme d’une torche encore allumée entre les deux croix éclaire leur visage, et vu leur tronche, je comprends qu’elles ne sont pas rassurées du tout. À vrai dire, il y a de quoi ! Je ne sais pas comment cette animation est faite, mais c’est vrai qu’elle est assez flippante : moi qui ne suis pas particulièrement trouillard, je dois dire que j’ai le palpitant qui a fait des bonds par moments.

[à suivre]
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