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Dame Erika

Chapitre 4

SM / Fétichisme
Chapitre 4 : Le supplice

ÉLISE

Ils nous ont attachées toutes le deux sur cette croix, face au mur. Nous ne voyons rien de ce qui se passe ; avec Tina, on peut juste se regarder. On est à poil. Il m’a donné des frissons, l’autre qui veut qu’on soit fouettées ; ça va faire comme à Disneyland avec « The Phantom Manor ». La trouille, quoi ! Je vais me pisser dessus si ça continue comme ça.
Mais malgré tout, j’aime bien être attachée à poil ; avec Tina, on le fait des fois. Dans l’appart, on a une barre de pole dance ; on s’attache dessus et on se met des fessées. Après, on aime bien être à poil toutes les deux ; et en plus, là, il y a du monde. Humm quel exhib ! J’adore ; je commence à mouiller. Je sens qu’on va s’éclater ; enfin, s’ils ne nous massacrent pas le derrière… Mais c’est juste pour faire peur, et avec moi ça marche à tous les coups.
Bon, après, moi j’ai rien compris au film qu’ils nous ont passé. Et le vent, je ne sais pas comment il on fait. En tout cas, la 3D avec les sensations, top ! Les avions, les bombes et tout, ça m’a foutu la trouille comme à Disneyland avec « Ratatouille », mais là j’aime bien. En plus, je suis certaine que ça va finir en partouze ou un truc de cul : là, j’adore. Un coup d’œil à Tania : elle aussi a l’air de bien aimer. On se regarde toutes les deux. Je me lèche les lèvres, lui lance un clin d’œil coquin ; elle me le fait aussi, donc elle aime. OK, je sais, on est un peu maso toutes les deux ; après tout, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Et deux chattes, c’est mieux ? Et le mec qui vient de dire de nous fouetter… J’aime bien la fessée, mais je n’ai jamais essayé le fouet. Putain, ça va être bien ! Je mouille encore plus ; ça coule le long de mes cuisses. Elle est super bien faite, leur attraction !
Un sifflement, suivi d’un claquement sec.
— Ah ! Aïe ! Ouille…
« Ça ne va pas, non ? Putain, que ça fait mal ! » Je hurle pas de douleur : je simule ; ça, je sais faire. Juste pour qu’il ne m’en foute pas un coup ; celui-là n’est pas passé loin.
On gueule comme des folles. Nous venons de nous prendre un coup de fouet d’un autre monde, puis un second et un troisième. Même pas mal ! On gesticule dans tous les sens, on crie, on pleure, on râle ; ça pique un peu, mais il n’y a pas de quoi hurler. Si on gueule bien, ils seront contents et vont arrêter. Il faut lui faire comprendre qu’il ne faut pas faire ça ; on ne tape pas de jolies femmes comme nous, ça ne se fait pas. « Si j’arrive à me détacher, je te jure que je lui fais bouffer son fouet, à ce con ! Je vais leur mettre le carnage, je vais lui apprendre les bonnes manières ! »
Puis, tout à coup :
— Non… Non… Messire, arrêtez. S’il vous plaît…
La vache, ça a marché !


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LIOUBOV

Lioubov, surpris par la supplique de la femme, sort de la rêverie dans laquelle l’avait plongé l’interprétation de cette pièce baroque de Robert de Visée, pose précautionneusement son théorbe et se saisit délicatement d’un hanap ouvragé. Après avoir dégusté quelques gouttes de d’un suave Xérès, il décrit la scène.
Les filles viennent de prendre des coups de fouet. Par trois fois, la longue lanière de cuir a fait connaissance avec les magnifiques paires de fesses blanches, les striant de traînées violacées dans le prolongement l’une de l’autre. La malice de la lanière a voulu que ces rondeurs soient marquées simultanément. Même si les fesses sont un peu marquées, la douleur éprouvée est à l’inverse de l’intensité des cris, des pleurs et des gesticulations : la rouerie et la simulation, spécialités bien féminines, ont eu pour effet d’arrêter le supplice ; enfin, pour le moment.
Tout s’arrête ; un silence pesant règne dans la pièce.
La voix de la femme implore l’homme assis à ses côtés ; en réalité, elle l’a eu en épousailles depuis une année. Le maître des lieux, revenu depuis peu de croisade, a fait organiser une fête pour leur anniversaire de mariage. Ce guerrier aime plus que tout le plaisir de la chair et la luxure. Quelque peu pervers, il se permet – grâce à son rang – certaines libertés avec les règles, les lois et la bienséance. Cette femme, aussi jolie que maline, veut trouver un moyen d’éviter à ces pauvres bougres venus d’on ne sait où d’être massacrés avant même qu’elle n’en sache un peu plus sur eux. Elle ne croit pas qu’ils soient plus sorciers que magiciens ; c’est son intuition qui le lui dit.
— Qu’avez-vous, Dame Erika ? De quoi vous trouillez-vous (avez-vous peur) ?— Pitié, Messire, ne les mortissez (tuez) pas ; laissez-les-moi, je vous en conjure.— Et pourquoi ferais-je une telle chose ?— Ils n’ont rien fait de si grave pour mériter cela, et c’est… c’est notre anniversaire de mariage. Offrez-les-moi ; je ne veux que cela. S’il vous plaît, je vous en conjure…— Mais que m’offrez-vous en retour pour que je vous octroie telle faveur ?
« Dame Erika » ! Pourquoi cette femme s’appelle-t-elle ainsi ? Et cet homme serait son mari ?
Cette femme à l’esprit vif et imaginatif est capable de trouver la solution en une fraction de seconde. Elle prend la pose la plus sensuelle qu’elle peut, aguicheuse dès qu’elle le veut et, passant sa langue sur ses lèvres, joue de son charme pour attendrir son seigneur. Elle va le faire céder ; jamais il n’a pu y résister. Elle le sait et en profite. Le maître de céans est en train de fondre comme guimauve au soleil. Son visage se détend, un sourire apparaît au coin de ses lèvres. Dame Erika a gagné ! Les yeux remplis de malice, elle donne le coup de grâce :
— Une surprise… Une très, très belle surprise. Pour les ripailles de ce soir, je vous promets que vous aller être ravi ; faites-moi confiance, vous ne le regretterez pas.— Très bien. Puisque vous le demandez si gentiment, je vous les laisse ; mais à la moindre incartade, je les fais empaler et vous subirez mon courroux. Qu’on les détache ! Qu’on les amène ici !
En guise de remerciement, elle lui offre un tendre baiser sur la bouche et une caresse discrète sur les fesses.

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PAT

« Oh putain ! Oh con ! On a eu chaud ! Un peu plus, ils nous coupaient en morceaux, ces cons-là. Grand merci à la petite Dame Erika. »
Je suis le premier à être mis sur pieds, bien heureux que tout s’arrête. J’ai mal aux articulations ; je crois qu’elles commençaient à se déboîter. Je croise le regard dépité de mes bourreaux qui devaient se réjouir des supplices qu’ils projetaient de me faire subir. À la vue de l’outil qu’ils ont en main, une sorte d’énorme tenaille – je vous passe les détails de son utilisation – je frissonne.
Je peux voir le dos et les fesses des filles qui portent encore les marques violacées du fouet. Tom a du mal à marcher ; l’empreinte des pointes sur ses fesses est encore visible. J’espère qu’ils vont se décider à nous filer des frusques, parce que c’est bien gentil, tout ça ; mais moi, la bite à l’air, un peu, ça va ; après, ça me gonfle.Nous nous retrouvons tous les quatre alignés et inquiets devant Dame Erika et son seigneur d’époux.
— Qu’allez-vous en faire, Dame Erika ?— Je voudrais qu’ils soient emmenés dans mes appartements ; avec mes servantes, je vais m’en occuper pour ce soir. — Ne craignez-vous point qu’ils vous créent des ennuis ? Je vais mettre des gardes à l’intérieur. Mais que préparez-vous, enfin ?— Je vous l’ai dit : une surprise. Vos gardes resteront dehors. Vous savez très bien que vos ferrailles, je ne les aime pas : je ne supporte pas vos cuirasses en ma demeure. Allons-y : qu’on appelle mes servantes, et qu’elles les accompagnent dans mes appartements.
Les servantes arrivent. Elles nous prennent en charge et, accompagnés de deux gardes en armes, elles nous guident dans un dédale des couloirs et d’escaliers. Nous arrivons enfin dans une chambre immense ; les gardes se postent à l’extérieur, devant la porte. J’ai un sentiment de déjà vu : cette chambre ressemble étrangement à celle que nous avons visitée je ne sais plus quand ; j’ai perdu la notion de temps. Les servantes nous observent, nous détaillent sous toutes les coutures, chuchotent entre elles. Visiblement, elles se régalent de nous voir à poil : elles n’ont jamais dû voir de mecs aussi bien gaulés que nous. « Putain, je me les ferais bien, ces deux gonzesses ; je vais leur montrer, moi, ce que c’est qu’une queue de Marseillais ! »
Dame Erika, élégante, fait son apparition ; elle avance vers nous d’un pas majestueux et, de son regard coquin, elle nous toise, nous observe, puis nous palpe de ses mains.
— Allez faire bouillir de l’eau, qu’on les lave ; et apportez quelques affublements (vêtements) ordonne-t-elle à ses servantes, qui ont du mal à détacher leur regard de nous.
Elle sourit et continue son exploration corporelle tout en nous questionnant. Nous lui racontons notre aventure depuis le début : le château, la visite, la tornade. Elle nous écoute avec attention, et nous essayons de savoir où nous sommes : le lieu, l’époque.
Nous apprenons que nous somme en Aquitaine au moyen-âge, que nous sommes arrivés dans une étoile filante et avons atterri dans la cour du château de Bonaguil. Nous avons ainsi semé la terreur, créé la panique dans tout le château et les villages aux alentours ; le bétail s’est même enfui dans la forêt. Tous ont cru que c’était le diable en personne que leur tombait sur la tête.
Elle continue son explication. D’après les anciens, le diable peut prendre n’importe quelle forme ; dans le doute, le seigneur a décidé de nous éliminer de façon atroce pour qu’on ne revienne plus, persuadé que nous étions une incarnation du diable qui le poursuivait pour avoir pris la ville sainte lors de la croisade.
Dame Erika ne supporte pas la vue du sang et d’entendre nos cris (le seigneur tenait à ce qu’elle assiste à cette cérémonie d’exorcisme) et ne croit pas à ce genre de chose. Elle s’est faite la réflexion suivante : comme nous sommes entièrement nus, nous ne pouvons pas être le diable : lui n’est jamais nu. De plus, nous sommes quatre. Le démon ressemble plus à une bête pleine de poils tenant un trident à la main ; c’est ce qu’un magicien lui a expliqué.
Ce magicien devrait pouvoir nous sortir de là ; mais tout d’abord il faut rester en vie, ensuite gagner du temps pour prévenir le magicien – il est dans la forêt de Brocéliande, à plus de cent soixante-dix lieues d’ici – et enfin convaincre son époux de nous laisser partir, ce qui ne sera pas chose facile.
Elle nous explique que le seigneur du château qu’elle a eu en épousailles il y a un an est un chaud de la quéquette. Pour arriver à le calmer et faire en sorte de pouvoir rester au château en toute sécurité le temps de trouver le moyen de rencontrer le magicien, il faut trouver un stratagème car elle s’est lancée dans le vide en disant qu’il y aurait une surprise ce soir.
Dame Erika pense qu’il faudrait animer les longues ripailles car le seigneur se lasse rapidement des ménestrels, jongleurs, chanteurs et autres prétendus magiciens. À la vue de la beauté de nos corps et grâce à notre manque total de pudeur, nous pourrions inventer une sorte spectacle (elle a dit à son mari que nous sommes envoyés pour montrer un nouvel art et avoue son abominable mensonge) : nous pourrions danser, faire le service peut-être nus, et d’autres choses, mais elle ne sait pas quoi car elle a l’intuition que nous venons d’une autre époque. Selon elle, notre seule chance de salut se trouve là : question de vie ou de mort pour nous, en quelque sorte.

[à suivre]
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