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Dame Erika

Chapitre 8

Voyeur / Exhibition
Chapitre 8 : Le dîner-spectacle – 1ère partie

LIOUBOV

Dans la salle de banquet, tout est prêt. Une estrade – un peu petite mais suffisante pour ce qui va s’y dérouler – va servir de scène. Dessus, des chaises et des fauteuils disposés en rond accueilleront les acteurs.
Dans la salle, une table en U entoure la scène de manière à ce que personne n’y tourne le dos. Les ménestrels, installés plus en arrière, joueront des mélodies souvent improvisées mais aussi une mélodie que leur a apprise Élise, mélomane et guitariste, pour accompagner sur des rythmes différents les actes de cette générale des plus coquines.
Dans les loges – ou plutôt la chambre du noble couple – un « toc-toc » émis par la porte de la interrompt pour un moment la collation.
Ode (dont c’est le rôle) va ouvrir et passe la tête par l’entrebâillement de la porte. Un chuchotement incompréhensible arrive aux oreilles de tous. La servante se retourne pour leur faire face et annonce :
— Dame Erika, votre seigneur le duc d’Aquitaine souhaite vous rendre visite.— Faites entrer.
La porte s’ouvre et l’homme pénètre dans la pièce. Toujours aussi fier et imposant, il porte un équipement complet de guerrier, ce qui lui confère un pas lourd qui résonne sur la pierre du sol.

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PAT

Je commence à bouillir intérieurement. « Oh, putain con ! Il ne manquait plus que ce casse-couilles ; qu’est-ce qu’il veut, ce tas de ferraille ? » Il entre, fier, hautain ; j’ai l’impression qu’il va bouffer quelqu’un. Dame Erika prend la parole :
— Mon ami, il me semble que toutes vos ferrailles devraient rester dehors ; vous savez que je ne supporte pas la vue de ces engins qui vous ont servi à mortir je ne sais combien de pauvres bougres qui ne vous ont rien fait. De quoi avez-vous donc peur pour entrer de la sorte ? Certainement pas de nos hôtes : ils sont totalement inoffensifs, bien au contraire, vous pouvez me croire.
« Oh, putain, si ça ce n’est pas envoyé, je ne m’y connais pas. Elle ne se laisse pas faire, la petite Dame Erika ! » Je jubile. La claque qu’elle lui a mise…
— Pardonnez-moi, ma douce, mais j’étais inquiet pour votre santé, ne vous voyant point accueillir nos invités.— Ma santé ? Elle va très bien ; je dirais même parfaitement bien, ceci grâce à eux. Je vous prie de bien vouloir aller déposer votre attirail hors de cette pièce. Une fois fait, vous pouvez revenir : il faut que je vous parle. Je vous en remercie.
« Et ça, c’est envoyé ! Elle a du cran, la petite Erika. » je me dis.

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LIOUBOV

Dame Erika vient de montrer qu’autant elle peut être douce, autant est-elle aussi capable de s’imposer quand il le faut, voire de se transformer en redoutable tigresse. Son regard en dit long ; si des griffes lui poussaient, il paraît possible qu’elle s’en serve.
Ils viennent de découvrir une facette de la belle dont ils ne soupçonnaient pas l’existence. Si cette femme douce et visiblement aimante de son chevalier n’a que peu d’autorité en sa présence, il existe un endroit où son époux n’en a aucune : c’est dans leur appartements, et ce applicable à tous. Explication faite le temps que son mari aille déposer ses ferrailles.
— En réalité, nous avons eu de la chance d’être à poil à notre arrivée ! s’exclame Élise.
Dame Erika, lui revoie un joli sourire.
— N’ayez aucune peur de lui : il n’y paraît pas comme cela, mais il est doux comme un agneau ; et s’il ne l’est pas, je sais l’y rendre !
Son chevalier, débarrassé de tout son attirail, refait son apparition suivi d’Ode qui vient de servir de portier. Voyant la table et les victuailles, il se sert un verre de ce fameux vin et s’assied.
— Alors, ma chère, je vois que vous festoyez avec ces sorciers ; que vous ont-ils fait pour vous rendre ainsi ? Et qu’avez-vous prévu ? J’ai remarqué que vous avez fait réinstaller la salle de banquet ; que donc avez-vous fait à la fin ?
Cette avalanche de questions a pour effet d’agacer la belle Dame Erika.
— Mon ami, si vous continuez ainsi, c’est mon courroux que vous allez avoir en guise de surprise.
Elle a pesé ses mots ; ils ont claqué comme des coups de fouet. Le maître des lieux, à la limite de franchir la ligne rouge, se tait et avale une gorgé de claret en regardant sa belle en train de le foudroyer du regard.
— Sur les activités de ce soir, je ne vous dirai rien. Par contre, demain vous n’irez ni faire la guerre, ni chasser : je vous entretiendrai de ces braves gens, mais demain seulement.
Elle balaie l’assistance d’un regard sévère. Nos acteurs ont compris le message qui leur dit « Faites bien ce que vous avez à faire et tout ira bien. » Les filles font une légère révérence, le joli sourire de Dame Erika revient. Puis s’adressant aux servantes, protocole oblige :
— Remplissez nos verres et levons-les à cette belle soirée que nous vous avons préparée, mon cher ami… dit-elle sur un ton légèrement ironique.
Ce nouveau verre, en plus de saluer l’évènement, aura aussi l’avantage d’enlever – ou au moins d’atténuer – le stress des acteurs d’un soir. Loin d’imaginer ce qui l’attend, son chevalier lève son verre et déclare, de bonne humeur :
— À vous, ma belle, et à cette bonne soirée !
Ce toast rassure ; l’homme semble apaisé. Le moment d’accueillir les invités est arrivé. Dame Erika et son chevalier quittent la chambre en laissant des indications :
— Sara, vous vous occupez d’eux comme prévu.— Bien, Dame Erika.
Elles n’en disent pas plus pour éviter d’éveiller l’attention du maître des lieux.
Les époux accueillent la cinquantaine de personnes invitées à festoyer qui découvrent avec surprise l’organisation peu commune de la salle de banquet. Tous s’installent autour de la table en U autour de la scène, placée à bonne distance pour faciliter le passage. Le maître de cérémonie fait un discours afin de remercier les invités pour les présents apportés à cette occasion, puis il lève son verre pour honorer les victoires gagnées sur l’ennemi.
Les ménestrels jouent quelques morceaux de musique et chantent sans grand succès, comme à l’accoutumée. Dame Erika donne le signal du début du spectacle ; elle envoie chercher dans une pièce voisine les acteurs encore occupés à mettre au point les derniers détails des costumes et de la mise en scène ; pour eux, tout doit fonctionner à merveille. Une idée de dernière minute ; les cuisines sont prévenues.
Sur un signe de Dame Erika la musique s’arrête ce qui provoque le silence général. Les quatre acteurs entrent et montent sur scène. Sous le regard étonné des convives, Tom fait une annonce ; en manque total d’inspiration, il déclare simplement :
— Nous allons vous interpréter une pièce de théâtre de notre invention. Son titre : Sexe.
Avec son fort accent du Nord, les convives n’ont rien compris ; mais entraînés par Dame Erika, tout le monde applaudit.
La musique reprend, entraînant les filles dans une danse langoureuse et sensuelle ; une succession de caresses de plus en plus suggestives ont fait taire les derniers bavards. Assis derrière elles, les garçons ne sont pour le moment que spectateurs. La danse continue. Les filles se font face, redessinent leur corps au travers du tissu. Les nez se touchent ; les bouches aussi. Elles ondulent ; les corps entrent en contact puis se séparent. Un lacet tenant le haut de la robe se défait, puis un second : les robes glissent au sol, découvrant leur corps tout juste couvert d’une chemise courte. Les jambes nues provoquent un « Waouh ! » général.
Comme dans un ralenti cinématographique, elles partent chacune par un côté de la table, en font le tour avec un sourire coquin et le regard provocateur, passent devant chaque convive en leur frôlant le visage du foulard qu’elles tiennent d’une main. Une fois dans leur dos, penchées par-dessus les épaules, elles gratifient chaque convive – hommes ou femmes – à tour de rôle d’une légère et rapide caresse accompagnée d’un effleurement de leur bouche sur les lèvres des invités. Elles arrivent en même temps au couple de jeunes mariés qui ont droit à une faveur plus personnelle : la caresse et le baiser sont réels, puis elles s’enfuient vers la scène telles des voleuses en faisant tournoyer leur foulard au-dessus des têtes et de la leur.
Dans la salle, on entend à peine le bruit des couverts alors qu’habituellement c’est la musique qu’on peine à entendre.
Remontées sur scène, d’un regard elles peuvent « mesurer la température de la salle » comme on dit dans le spectacle. Elles vont encore la faire monter. Ondulant autour des garçons comme un serpent entourant sa proie, leurs mains frôlent les corps et les visages. Félines, elles dégrafent la tunique des garçons qui tombe sur le sol, dévoilant les torses puissants.De nombreux « Waouh ! » féminins se fout entendre.
Il est temps de faire une pause, de calmer les esprits, de rafraîchir les corps ; en gros, de faire durer le plaisir. Ils s’enfuient vers les cuisines où les attendent un verre d’eau pour se rafraichir et un d’hypocras pour leur échauffer l’esprit.
La musique continue ; les conversations reprennent. Le duc d’Aquitaine félicite Dame Erika de cette riche idée et propose un toast en l’honneur de sa belle.

********** Pub : « Homo ! La lessive qui lave plus blanc que blanc ! » ********** (Coluche)

[à suivre]
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