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Deux

Chapitre 11

Hétéro
Nous rentrons de vacances, Damien est à l’aéroport. Sa présence ne me fait aucun effet. Bénédicte s’en rend compte. Damien nous ramène, je lui dis que je suis très fatiguée et que nous nous verrons le lendemain. Je suis un zombie. A la maison, Béné prend conscience de l’ampleur des dégâts. Affolée, elle me supplie de prendre mon temps, de réfléchir. Elle fond en larmes, me dit de ne pas tout gâcher. Elle veut appeler Damien, le faire venir, comprendre. Je le lui interdis fermement.
L’exécution a lieu le lendemain. Je ne peux pas appeler cela autrement. Cette seconde rupture est affreuse, horrible et définitive. Je prends des calmants pour annoncer la nouvelle à Damien. J’en prendrai durant deux mois. Je pense que je l’aurais moins fait souffrir si je lui avais tiré dessus au pistolet. Il est hébété, hagard. Je lui parle froidement. Je ne me justifie pas. Je ne sais pas comment je fais, mais je tire un trait sur Damien. Comme dans un cauchemar.
Aujourd’hui encore, je suis incapable d’expliquer pourquoi je l’ai quitté ainsi, comment j’ai pu penser que le fait de ne pas tomber enceinte était un signe du destin. Je mets cela sur la démesure des sentiments que j’éprouvais pour lui, la passion à l’état pur, violente et destructrice. Ma déception fut à la hauteur de mes espérances. Un conditionnement tel que j’ai retourné mon amour en indifférence. C’est la seule explication plus ou moins convaincante. Je suis incapable d’en trouver une autre.
Car cela n’a rien à voir avec Tony. Je ne suis pas avec lui. J’ai simplement sympathisé avec lui comme avec d’autres. Et il ne m’avait pas particulièrement fait d’effet.
Néanmoins, Tony prend contact avec moi peu après. Il me drague et je succombe très vite, dès la fin du mois d’août. Mes amies ne me comprennent plus. Septembre est un mois étrange où je justifie mon choix auprès de mes proches qui me parlent de précipitation, de fuite en avant, de déni de réalité. Certaines disputes sont verbalement violentes. A part mes parents, Damien avait séduit tout le monde… J’emménage avec Tony deux mois plus tard et je ne veux plus penser à Damien. C’est de l’histoire ancienne. Sans savoir comment, je parviens à ranger notre relation au fond de ma mémoire. Je veux regarder devant moi, uniquement devant moi.
Ces premiers mois avec Tony sont agréables sur le plan sexuel. Bien mieux qu’avec Jérémy, mais dans le même cadre sans folie. Je l’avoue sans problème : c’est l’autre Muriel, cette maitresse attentive aux désirs de son partenaire, mais qui peine à dévoiler les siens. Les premiers temps, j’avais eu du mal à accepter de ne pas oser m’exprimer. Pourquoi étais-je à nouveau bloquée ? Je voulais "fusionner" les deux Muriel, rendre la pudique et réservée un peu plus folle et dévergondée. Car les minijupes sexy et autres shorts courts se sont fait bien rares. Tony aime beaucoup, mais je ne me sens pas à l’aise en étant habillée sexy en public avec lui. De même, pour la lingerie fine, je n’ai gardé que deux porte-jarretelles. Tout le reste est resté dans une boite chez mes parents sur laquelle j’aurais pu écrire "Damien" et dont je n’ai jamais pu me débarrasser.
Aussi, dès fin 1999, j’ai pris la décision de voir, seule, une sexologue. Je lui ai tout raconté dès notre première entrevue. Après un bilan médical et quelques rendez-vous, elle m’a tout d’abord mise en garde. Il ne fallait pas que j’essaye d’être une autre et elle confirmait que je puisse être complètement différente avec Damien. L’autre Muriel. Cependant, elle m’a donné des pistes pour m’ouvrir, faire part de mes envies et surmonter mes appréhensions.
Entretemps, à l’occasion du Nouvel An du passage à l’an 2000 que nous passons à New-York, Tony m’offre une bague de fiançailles et me demande en mariage. Nous sortons ensemble depuis quatre mois. Aucun nuage dans notre vie. Je suis heureuse avec lui. Ma vie est à nouveau sérénité, équilibre et bien-être. Son emploi nous permet de beaucoup voyager, nous logeons dans de grands hôtels, ma vie est un rêve. Qui plus est, j’ai décroché un emploi dans une agence de voyages.
Durant l’année 2000, j’ai essayé de mettre en application les conseils de la sexologue avec qui j’ai eu des rendez-vous jusqu’au mois d’avril. Force est de constater que cela n’a pas fonctionné pour la fellation. J’ai cru avoir dépassé mon dégoût de cette pratique avec Damien. Je l’avais tellement sucé. J’ai pourtant rapidement déchanté. Je suis revenue à deux ou trois fellations dans le mois, nombre qui a été en diminuant avec les naissances. Je le fais aujourd’hui une ou deux fois par an.
Pour rester dans le sujet, je pensais également que, comme avec Damien, je pourrais aller au bout d’une fellation avec mon mari. Je pensais qu’il n’y avait aucune raison que je ne puisse pas. Alors, après quelques mois, j’ai voulu le faire jouir dans sa bouche à la fin d’un ébat : j’ai eu un haut le cœur au moment d’avaler. Je n’ai pas vomi, mais c’était très limite. J’ai détesté ça. Je lui ai dit que je m’étais étranglée.
Courant 2001, après deux ans de relation, Tony est toujours un très bon amant et il sait me donner plaisir. Nous faisons l’amour environ trois ou quatre fois par semaine et ma sexualité est tout à fait satisfaisante. Nous nous marions le samedi 23 juin 2001. Cette fois, je n’ai pas hésité à inviter Damien. Comme un vieux copain. Je sais qu’il est célibataire et ce qu’il fait dans la vie. C’est tout et ça me suffit. Néanmoins, je suis surprise de ressentir beaucoup d’émotions en le voyant, bien plus que je ne l’avais imaginé. Si je savais qu’il venait au bras de Daniela, j’avais moins prévu qu’il finisse à nouveau avec Bénédicte qui était venue sans son copain, malade.
En août 2001, deux mois après notre mariage, je démissionne de mon emploi pour suivre Tony au Canada. Une nouvelle aventure formidable, totalement dépaysante et enthousiasmante. Je me fais rapidement des amies parmi les expatriées et je tombe donc très vite enceinte. La grossesse se passe bien. Jusqu’à un fameux rendez-vous au cinquième mois chez la gynéco, fin janvier 2002. Celle-ci me dit qu’il faut désormais que j’évite d’avoir des rapports sexuels vaginaux. En rentrant à la maison, je raconte ça à Tony et lui fais comprendre que j’ai très envie de continuer à faire l’amour avec lui, disposée à pratiquer la sodomie.
La sexologue m’avait dit de m’ouvrir à lui sur ce sujet et je ne l’avais pas fait jusqu’ici. J’avais désormais une bonne raison de le faire. Il m’a regardée comme une extraterrestre et prenant une moue dégoutée, il a quitté la pièce sans un mot. Je suis restée sans voix. A l’époque, nous avions toujours une libido assez élevée (trois fois par semaine) et du jour au lendemain, nous passons à plus rien. Mon mari ne veut plus me toucher. Je tente de l’amener à des caresses, je fais l’effort de fellations plus fréquentes, mais il refuse. Il me dit préférer attendre l’accouchement. Je n’ai pas le choix. A ce moment-là, j’ai repris la masturbation, y compris anale, à son insu.
En avril 2002, je reviens quelques jours chez mes parents, notamment pour y voir mon gynéco traitant, et je suis invitée par Aline et Joël. Damien aussi. Je suis très émue de le revoir dix mois après le mariage et ma libido élevée à cause des hormones ne m’aide pas à gérer mes émotions, quand bien même il ne se montre aucunement entreprenant avec moi. Au milieu de la soirée, je dois changer de string tellement il est mouillé (j’en ai toujours deux de rechange car il m’arrive d’avoir des pertes dues à la grossesse). En rentrant, pour la première fois depuis près de trois ans, je me masturbe en pensant à lui. Je suis dans un état d’extrême excitation (une dizaine d’orgasmes) et le bébé bouge beaucoup. Le lendemain, je me rends compte que mon mariage ne me protège de rien. Naïvement, je pensais que cela m’empêcherait d’être attirée par d’autres hommes. Or, je ne pense qu’à Damien et je me masturbe à nouveau à plusieurs reprises. J’ai envie de faire l’amour. J’ai envie de lui.
C’est ainsi que j’appelle Damien et l’invite à me rejoindre à l’appartement à la montagne. Oui, je ne suis mariée que depuis à peine dix mois et oui, je suis enceinte de près de huit mois. Et je m’apprête à tromper mon mari. Non sans remords. Mais voir Damien m’a rendue folle et ces trois mois sans sexe me pèsent terriblement.
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