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Dix-sept heures trente

Chapitre 7

Inceste
CHAPITRE 07:00

Le réveillon de Noël se déroula calmement. Nous bûmes tous ensemble et nous mangeâmes beaucoup dans la bonne humeur, bercés par la musique que nous avions pris plaisir à sélectionner avec Charlotte. Huîtres, tourteaux, saumon, foie gras, dinde aux marrons et fromages, le repas fut copieux et délicieux. Ce n’est qu’arrivé au dessert – une bûche glacée aux fruits exotiques – que Thierry décida de nous annoncer la grande nouvelle. Il se leva, une flûte de champagne dans la main droite, et toussota.
— Puis-je avoir votre attention s’il-vous plaît ? déclara-t-il en tapotant une cuillère sur sa flûte de champagne.
Le silence se fit promptement et tous les regards se braquèrent sur lui. Il était vêtu en costume-cravate noir qui sembla soudain le serrer. Que voulait-il au juste ? Que nous réservait-il ? J’eus soudain un très mauvais pressentiment, surtout quand je le vis s’approcher de ma sœur. Il sembla mal à l’aise, hésita, puis après une grande inspiration il décida de se lancer.
— Voilà : Charlotte, depuis que je t’ai rencontrée, je n’ai cessé de vivre des moments extraordinaires. Je n’ai jamais été plus heureux que depuis que je te connais. Quand tu es loin de moi, tu me manques atrocement, je me sens incomplet. Quand tu es là, je suis au paradis. Tu es mon ange, mon âme-sœur et mon graal. Jamais je n’ai aimé une femme avec autant de passion qu’avec toi. Je n’imagine pas mon futur autrement qu’avec toi. J’aimerais donc que tu deviennes officiellement ma femme. Veux-tu m’épouser ?
Il avait lâché toute cette tirade un genou à terre et en tenant la main de Charlotte. Ce n’est qu’au dernier moment qu’il sortit la bague de fiançailles. Elle était magnifique, en or, sertie d’une splendide émeraude qui rappelait les yeux de ma sœur. Il venait de nous surprendre tous, personne ne s’y attendait. Charlotte avait le visage décomposé ; elle resta silencieuse pendant de cruelles secondes, sûrement une éternité aux yeux de Thierry. Le pauvre, je le plaignais déjà… Il allait rapidement connaître la seule réponse possible de Charlotte : non ! J’entendais déjà ce mot résonner dans ma tête avant qu’elle ne l’ait prononcé. Aucune chance qu’elle l’épouse. Elle ne l’aimait pas assez pour lui être fidèle : elle ne l’aimait donc pas assez pour se marier avec lui.
— Oui ! s’exclama-t-elle contre toute attente.
Quoi ? Mais non, ce n‘était pas possible ! Comment pouvait-elle accepter cela ? Il y avait à peine quelques heures elle me suçait dans ma chambre, à peine quelques minutes elle me faisait du pied sous la table. Que venait-il de se passer ? Ce rebondissement n’avait rien de logique.Les deux dorénavant fiancés se sautèrent dans les bras et s’embrassèrent avec passion sous les applaudissements de mes parents. Ces derniers avaient déjà accepté depuis longtemps Thierry dans la famille ; ils voyaient donc d’un très bon œil ce mariage, contrairement à moi.
Heureusement que je n’étais pas le centre d’attention : la nouvelle venait de me donner un choc, et j’affichais donc une mine dépitée. Comment diable Thierry pouvait-il me faire cela ? Il voulait me la prendre définitivement, il allait le faire. Je sais que j’aurais dû me réjouir pour eux et m’effacer pour les laisser vivre un mariage sans nuages. J’aimais Charlotte ; j’aurais donc dû la laisser vivre pleinement une relation saine, non incestueuse. C’était égoïste de vouloir la garder pour moi, d’autant plus que l’on n’avait pas d’avenir ensemble. Mais merde alors ! Devais-je vraiment sacrifier mon bonheur – ou en tout cas mes chances d’être heureux – au profit d’un autre ? De quel droit méritait-il d’être plus heureux que moi ? Je ne voulais pas lui abandonner ma Charlotte si facilement. Tant qu’elle voudrait encore de moi, je me battrais pour elle.
C’est ainsi que Thierry bouleversa une nouvelles fois nos vies. Dès ce jour-là, les préparatifs du mariage se lancèrent, les rouages de la machine s’enclenchèrent sans attendre. Tous les sujets de discussions familiales tournaient uniquement autour de ce mariage. Le poids imposant de cette ignoble union se faisait ressentir sur mes épaules, j’avais l’impression d’étouffer. Une vie toute tracée semblait s’ouvrir devant Charlotte. La cérémonie fut fixée à l’été suivant. Thierry décrocha en plus un poste important à Lyon qui lui permettrait d’assurer les besoins de sa future famille. Les fiancés en profitèrent donc pour s’installer dans un appartement plus grand.
Quant à moi, cette histoire m’éloigna un peu plus de ma sœur chaque jour qui s’approchait de la date fatidique. Le besoin de changer d’air se fit ressentir ; je cherchai donc un nouvel appartement. J’en obtins un que l’on pouvait qualifier d’exigu, que le salaire minable que je touchais dans ma boîte d’informatique (où j’avais enfin pu décrocher un CDI) parvenait à peine à payer.
Nos tête-à-tête avec ma sœur continuèrent malgré tout, avec bien entendu une fréquence moindre. Les premières semaines après Noël, j’étais en colère contre Charlotte parce qu’elle avait dit oui. Il m’a fallu du temps pour digérer la nouvelle. Et puis par la suite, c’est elle qui a mis un frein à nos séances. Je la sentais s’éloigner peu à peu de moi au fur et à mesure que la date du mariage approchait. J’étais en train de la perdre, et je ne savais pas comment la retenir. Je la sentais de plus en plus hésitante chaque fois qu’elle acceptait de me sucer. À l’approche du mariage, elle culpabilisait de tromper Thierry. Au fond de son cœur, elle devait souhaiter se donner complètement et uniquement à lui. Je le savais, mais étais incapable de la laisser partir.

Et le grand jour arriva !
Le lieu de la cérémonie avait été fixé à Solérèse : une petite commune des alentours où les parents de Thierry vivaient toujours. C’est dans cette grande demeure familiale que les futurs mariés devaient se préparer, chacun dans une chambre, pour ce qui devait être le plus beau jour de leur vie et l’un des plus tristes de la mienne. J’aurais bien trouvé une excuse pour échapper à cette torture, mais le couple avait insisté pour que je joue le rôle du témoin de Thierry. Je devais donc témoigner de leur mariage, moi qui ironiquement ne rêvais que de fermer les yeux dessus. Ma sœur venait de passer sa robe dans la chambre de Tatiana, sa future belle-sœur, meilleure amie et aussi témoin, quand je frappai à la porte. Elle me fit entrer et je pus la découvrir habillée. Elle était magnifique. Le sublime tissu blanc flottait sur elle comme un voile léger et lui donnait une allure divine. Tatiana était occupée à lui coiffer les cheveux.
— Pourrais-je te parler ? demandai-je. Seul à seule.— Euh… oui, hésita-t-elle un instant. Tatiana, tu peux nous laisser seuls ?— OK, mais faites vite. Je viens seulement de commencer la coiffure. J’en ai pour un bout de temps.— D’accord, on va essayer ! répondit Charlotte.— Bon. En attendant, je vais voir si on n’a pas besoin de moi ailleurs. Tu n’auras qu’à me bipper quand tu seras prête.
J’attendis donc que Tatiana sorte de la chambre sans vraiment faire attention à cette dernière. Toute mon attention était portée sur Charlotte, ravissante dans sa robe immaculée. Je pris une grande inspiration et me lançai :
— Charlotte, je t’en prie, ne l’épouse pas. Il est encore temps de changer d’avis.— Oh, arrête ! s’exaspéra-t-elle. Nous en avons déjà discuté.— Pourtant, il faut que l’on en reparle.— Non, s’il te plaît, pas aujourd’hui.— Pas aujourd’hui ? Mais demain il sera trop tard : tu seras liée à un autre homme à tout jamais. Tu ne pourras plus faire marche arrière.— Et si c’était ce que je voulais ? Tu y as pensé au moins ? Me marier, fonder une famille, vivre tranquillement ma petite vie de mère de famille et d’épouse dévouée.— Une épouse dévouée ? Tu ne vas pas me faire croire cela après tout ce que l’on a vécu.— Et pourtant c’est bien mon intention. Je vais me marier à l’homme que j’aime, et je compte bien respecter les vœux que je m’apprête à faire.— Et que fais-tu de moi ? Tu m’avais pourtant juré que tu ne me laisserais plus. Que fais-tu de cette promesse ?— C’était une autre époque. Les choses sont bien différentes aujourd’hui. Tu rencontreras d’autres femmes.— Non, tu ne peux pas me faire cela, tu ne peux pas m’abandonner... Je t’aime ! Comprends-tu ? Pas comme un frère aime sa sœur. C’est bien plus fort ! Il n’y a que toi. Toi, et toi seule. Il n’y aura jamais personne d’autre.— Malheureusement, tu es le seul à ressentir ces choses, affirma-t-elle d’une voix tremblante qui trahit son émotion.— Menteuse ! Je ne te crois pas. Vas-y, dis-moi que tu ne m’aimes pas en me regardant droit dans les yeux.
Je la tenais par les épaules en forçant un contact visuel. Elle balbutia, mais rien d’intelligible ne sortit de sa bouche. Elle semblait perturbée, comme si elle voulait fuir. Je tentai le tout pour le tout et je l’embrassai avec passion. Une langue vint bientôt au contact de la mienne, trahissant son désir, mais Charlotte trouva finalement la force de me repousser.
— Arrête, protesta-t-elle en détournant le regard. Je ne peux pas, je ne t’aime pas.— Dis-le-moi en me regardant dans les yeux.
Elle tourna son visage hésitant vers le mien, et je l’embrassai de nouveau sans qu’elle n’ait le temps de prononcer le moindre mot. Notre nouvelle étreinte fut encore plus fougueuse que la précédente. Charlotte se colla de tout son corps contre moi. Je la pris dans mes bras et la serrai comme si je ne devais plus jamais la lâcher. Mes mains partirent à la découverte de son corps : ses seins, ses hanches, ses fesses. Je l’embrassais maintenant dans le cou.
— Tu as raison, soupira-t-elle. Je n’arrive même pas à me convaincre moi-même.
Ça y était, elle venait d’avouer. Elle ressentait bien la même chose à mon égard. Nous nous embrassâmes de nouveau, nos langues prises dans un ballet torride. Mes sens en feu, je la pris et la poussai sur le lit de Tatiana. Je me précipitai sur elle pour l’empêcher de fuir tout en continuant nos baisers. Pris d’une furie, je remontai le bas de sa robe malgré une certaine résistance de Charlotte.
— Non, arrête. Je ne peux pas… je ne dois pas, supplia-t-elle d’une voix lointaine et soupirante.
Mais je ne l’écoutais plus. J’avais perdu la raison. Je ne désirais plus qu’une chose : lui montrer à quel point je la désirais. Je voulais la prendre. Je savais qu’elle le désirait aussi. Pour preuve, malgré quelques supplications, elle ne pouvait s’empêcher de me rendre mes baisers. J’arrachai donc sa culotte de coton.
Mes doigts partirent à la recherche de son sexe qu’ils trouvèrent bien humide ; extrêmement humide, même ! Je ne réfléchis pas à la suite : libérant mon sexe de sa prison, je la pénétrai sans préliminaires. Elle poussa un petit cri de surprise. Ça y était, j’étais enfin en elle, depuis le temps que j’attendais ce moment... Je la besognai alors sans ménagement. Une fureur animale guidait chacun de mes gestes. Je la possédais enfin après tout ce temps. Je la baisais dans sa robe de mariée. Elle protestait encore mollement, mais son corps répondait au mieux en ondulant sensuellement le long du mien. Et bientôt ce furent ses soupirs qui trahirent le plaisir qu’elle prenait.Plus de protestations ! Au contraire, elle me serrait maintenant tout contre elle. Elle semblait ne plus vouloir me laisser partir. Diable, que c’était bon ! Je faisais enfin l’amour avec ma sœur. Nous baisions ensemble, une baise sauvage ! J’étais comme le mâle en rut qui prend possession de sa femelle qui se donnait maintenant toute à lui. J’avais au moins gagné cette bataille contre Thierry.
— Tu ne dois pas l’épouser, râlai-je.— Oui…oui, haleta-t-elle. Ne t’arrête pas, s’il te plaît.
Non, je ne comptais pas m’arrêter. Si j’avais pu, je l’aurais baisée comme cela jusqu’à la fin des temps, si c’était la seule façon de la retenir. Mais malheureusement, cela était impossible. La fureur animale qui m’animait se déversa par saccades dans son antre. Je poussai alors un dernier rugissement indécent.
Je repris mes esprits prenant réellement conscience de ce qui venait d’arriver. Nous remîmes un peu d’ordre à la tenue de Charlotte et à la chambre avant de se quitter sans échanger la moindre parole, juste un silence gêné.
Quelques heures après, nous étions tous réunis dans la mairie de Solérèse, Charlotte et Thierry devant le maire, Tatiana et moi, les témoins, plus en retrait. Thierry, le visage rayonnant, venait de prononcer ses vœux et c’était maintenant au tour de ma sœur de le faire. Je la vis hésiter pendant un instant. J’eus encore espoir, d’autant plus qu’elle me fixa de ses yeux.
— Oui, je le veux, finit-elle par lâcher.— Très bien, déclara le maire. Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez maintenant vous embrasser.
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