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emmanuelle

Chapitre 6

SM / Fétichisme
Elle m’abandonna quelques secondes le temps nécessaire pour fouiner dans la valise. J’ai senti cette forme, cette matière remonter le long de ma cuisse. Instinctivement, j’ai augmenté la distance entre mes jambes : Fred plongea le latex en moi en écartant mes petites lèvres. Elle avait choisi le gros. Je le compris lorsque je sentis une douce torture au moment ou le point culminant en largeur ne passe le cap de mon intimité. « Serre les jambes » me commanda-t-elle doucement. J’ai bien sur obéi. Et à peine l’avais-je fait qu’elle appuyait sur le plug pour l’enfoncer légèrement. Les sensations éprouvées étaient plus fortes. Elle le fit plusieurs fois de suite, en m’arrachant un soupir à chaque reprise. Puis elle le retira doucement, pas totalement puisque je sentais le latex sur mes lèvres, pour le replacer un instant après, aussi délicatement qu’avant. Cette fois-ci, elle m’arracha un gémissement. Elle le refit. Plusieurs fois. En allant un peu plus vite à chaque fois. Ce n’était pas comme un sexe qui te pénètre, non, ce n’était pas aussi rapide mais… c’était malgré tout riche en sensations. Plus elle accélérait, plus j’avais tendance à essayer d’ouvrir les cuisses pour faciliter la procession de l’objet. Lassée de me répéter de serrer, elle me planta avec le plug en moi : mon reflet dans le miroir m’excita car je vis alors le plug noir sortir de mes lèvres ouvertes. « Allez écarte maintenant » commanda-t-elle pour se venger : elle attacha à ma cheville gauche le harnais de cuir de la barre d’écartement et acheva par sa sœur jumelle. « Puisque tu préfères écarter, maintenant, tu es servie ! » dit-elle sèchement.Elle se leva et me demanda doucement à l’oreille si je pouvais reculer jusqu’au lit. Je lui répondis en le faisant. « C’est amusant de te voir marcher comme ça » dit-elle en se caressant. Je me voyais faire la manœuvre, reculant, le plug sortant de ma chatte. Je me sentais plus gênée qu’amusée. Excitée en tous les cas. « Allonge-toi… Voilà. » Elle vint s’asseoir à côté de moi. « Montre-moi ta chatte… Bien. Maintenant, enlève le gode… Parfait. Je veux que tu le lèches pour moi ». Je portais à ma bouche le plug pour l’astiquer, le prenant partiellement en bouche, léchant l’objet en sortant ma langue. Je me sentais observée. Je l’étais. « Tu lèches bien. Tu aimes sucer un sexe d’homme ? » Je répondis en hochant la tête. « Imagine que c’est mon sexe Manue, lèche-le, continue comme ça oui ». J’avais retrouvé son sexe sous la main. Je la caressais tandis qu’elle passait sa main sur mes lèvres.« Tu es bien ouverte comme ça. Le gode a bien travaillé tu sais. » m’informait-elle. « Remets-le à sa place maintenant, tu le lécheras plus tard sacrée gourmande » m’ordonna-t-elle de sa voix trainante. Elle saisit pour elle l’autre plug en latex, le moyen, et le glissa entre ses cuisses. « C’est si agréable » dit-elle en s’allongeant près de moi. Nos langues allaient à la rencontre l’une de l’autre. Je jouais avec mes lèvres bombées tandis que Fred multipliait les allées et retours entre ses cuisses.Ma main vint l’aider. Elle s’apprêtait à jouir. Je ne voulais pas y être étrangère. Elle gémissait. Ses yeux se fermèrent. Elle cessa de respirer un instant avec de recommencer. Elle me regardait, souriait. Je continuais de la caresser lentement. Je jouais avec son clitoris. Elle porta le plug à mes lèvres, je le pris en bouche sans qu’elle n’eut besoin de le demander. Je l’ai léché avec application. D’une main, elle caressait mes cheveux. « Tu m’as vraiment beaucoup manqué depuis dimanche ». « Toi aussi » lui répondis-je tout en continuant de la choyer, sans m’oublier. « Quand je suis rentrée chez moi, j’ai regretté qu’on ne l’ait pas fait une seconde fois ». « Tu vois, il ne fallait pas regretter. On le fait. Et on le refera tant que l’on aura envie n’est-ce-pas ? ». Elle hocha la tête en souriant. « Tu y pensais depuis longtemps ? ». « Un peu » répondis-je timidement. « Un peu longtemps » avouai-je, sourire aux lèvres sur lesquelles elle passa deux doigts. « Comment tu t’es douté ? ». « Je n’étais pas sure. Je croyais juste avoir deviné. Et j’ai vu juste. Tu as connu beaucoup de femmes ? ». « Pas beaucoup » répondit-elle. « Tu en avais déjà envie au collège ? ». « Pas de la même manière » répondis-je en précisant qu’à cette époque, c’était une curiosité, pas une véritable envie. Pas comme aujourd’hui.« Je peux te poser une question très indiscrète ? ». Je l’ai autorisée. « C’est très important tout ça pour toi ? ». « Quoi, les jouets, les accessoires, la SM ? ». « Oui, tout ça. ». J’ai souri. « C’est ma vie Fred » répondis-je. Elle me regardait. J’avais envie de lui demander de me faire jouir. Mais je n’osais pas.« Tu aimes mes jeux ? » lui ai-je demandé. « Je dois m’habituer. Mais j’avoue que de mon côté, ce n’est pas désagréable. J’ai juste un peu de mal à… te faire du mal » conclut-elle en souriant. « Tu ne me fais pas de mal tant que tu me fais du bien, okay ? » lui dis-je avant de l’embrasser.« Je pars demain matin. Mais je reviens samedi soir. J’aimerais te voir si tu n’as pas quelque chose de prévu » dit-elle. « Tu veux me voir comment… en copine ? » dis-je en souriant, provocante, un peu pour me moquer de notre difficulté commune à passer le cap. « Noooon. Je veux te voir en parfaite petite salope, comme ce soir » m’assena-t-elle comme un coup de poing. J’ai souri. Je me suis dit sur le moment qu’elle apprenait vite. Je continuais de me caresser doucement. « Tu as envie de jouir Emmanuelle ? » me demanda-t-elle. C’est vrai que ça me fait drôle d’entendre ces paroles de mon amie d’enfance. J’ai hoché la tête. « Tu vas devoir patienter, t’occuper de moi… Parce que je veux que tu jouisses en même temps que moi » m’avoua-t-elle en prenant ma main pour la poser sur son sexe trempé. Elle voyait bien qu’en la masturbant, je continuais de me caresser. « Tu as des menottes petite salope ? ». Vous connaissez ma réponse. « Va me les chercher. Je dus me relever pour aller fouiller dans ma valise. Assise genoux écartés devant elle, je lui tendis ce qu’elle demandait.« Avant, donne-moi ton plug ». J’obéis. « Maintenant, je te veux les mains menottées dans le dos ». Elle me regarda faite : cerner le poignet gauche, préparer la menotte, tordre mes bras derrière puis me voir et entendre actionner le mécanisme qui d’un clic signifiait que j’étais bloquée. Jouissance aussi. « Je te libérerais quand tu seras un peu plus sage » me glissa-t-elle à l’oreille. Je l’ai regardé jouer avec les jouets. Elle regardait le contenu de ma valise. Elle essaya même de refermer une pince croco sur son mamelon. « Je comprends pourquoi tu gémis et la raison de ces marques maintenant. Tu ne me feras jamais mettre ça. Par contre, maintenant que je devine ce que tu ressens avec, ça me donne envie d’en user et abuser » disait-elle en souriant. « Je suis très sérieuse tu sais » tint-elle à préciser. « Je sais » répondis-je plutôt heureuse. Elle vint s’asseoir en tailleur devant moi. « Parle-moi de ces plugs. A quoi servent-ils si ce ne sont pas des godes ? ». « C’est une sorte de gode anal ». Elle sourit. « Je ne comprends pas ». « La forme permet qu’il reste en place. Une fois en place, il ne bouge plus, ou presque ». « Quel intérêt pour faire l’amour ? ». « Ce n’est pas pour ça Fred. C’est pour d’autres occasions. D’autres jeux ». « Précise » demanda-t-elle très curieuse. « Tu te souviens lorsque j’ai diné avec toi le fameux soir où je t’ai montré le latex ». « Oui. Je m’en souviens. Quel est le rapport ? ». « J’ai un peu honte de l’avouer mais, toute la soirée, j’avais cet objet entre les fesses. » Elle sourit en regardant le plug moyen dont elle se servait pour caresser son sexe.« Et tu fais ça souvent petite salope ? ». « Très souvent » dis-je un peu honteuse. « Tu aimes ça…. » dit-elle. « J’adore ça » ai-je surenchéri. « Dis moi pourquoi » me demanda-telle. « J’aime être pénétrée de cette manière » avouai-je. « Regarde-moi quand tu me parles petite salope. Répète-le » commanda-t-elle. J’ai répété les mêmes mots. « Je pensais que tu étais vaginale » me dit-elle en se doigtant sous mes yeux. « Non, je suis anale », « Hé bien la prochaine fois, je sais où je devrais agir avec le plug… ou avec tes chaussures » dit-elle en souriant. « Toi, tu n’aimes pas ça ? ».Elle me répondit qu’elle n’avait pas un très bon souvenir de sa première sodomie. Ensuite, elle avait de nouveau essayé, mais cela n’avait pas été concluant. « Même avec une femme et un gode » tint-elle à préciser. « Tu me laisserais essayer ? » demandai-je timidement.
Les mains libres et les poignets marqués, j’expliquais à Fred que tout était question d’habitude et de progressivité. Après avoir déposé une noix de lubrifiant sur sa rosette, puis sur le mienne, je lui ai dit de s’accroupir par terre. J’étais assise sur le lit et, en me penchant, je pouvais à la fois profiter de ses baisers, mais aussi présenter le plug lubrifié à son petit trou. « Il faut y aller doucement. Sans forcer. Lorsque tu sens une résistance, tu recules pour mieux sauter juste après, et progressivement… Il est en toi ! » Bien sur, le baiser qu’elle me donnait s’était figé lorsque le plug se bloqua en elle, mais quand elle constata qu’il tenait tout seul, elle a trouvé ça magique. « C’est génial. Je me sens bien. Ça m’excite. Je ressens plein de choses sauf de la douleur. Tu es très douée petite salope » me dit elle. J’ai glissé les doigts dans le bonnet droit du bustier et lui ai pincé le mamelon en représailles. « Tu te rebelles ? » me dit-elle en riant. « Oui. Peut être » répondis-je effrontée. « Je te rappelle que c’est toi qui ne peut pas fermer les jambes » s’amusa à me rappeler Frédérique. « Parce que c’est moi la petite salope obéissante » dis-je. « Mais es-tu très obéissante ? » s’assura Fred. « On ne peut pas être plus docile que moi » assurai-je de ma voix suave et respectueuse. Elle se releva en me disant que je l’excitais.« Je vais me contenter de ce que je connais. Le reste, tu me montreras plus tard » m’annonça-t-elle avec assurance tout en immobilisant de nouveau mes mains. « J’aime beaucoup ces menottes » dit-elle en m’aidant à me lever du lit. « Quoi que… c’est quoi ça, un baillon ? » me demanda-t-elle en me montrant le harnais de tête avec la boule rigide. « Oui » dis-je moins rassurée, plus excitée. « C’est comme ça ? » demandait-elle en me privant de la parole. Après s’être trompée une première fois, elle fixa parfaitement le harnais en le serrant aussi fort que j’en ai l’habitude. Elle s’assura que tout allait bien avant de passer de mon regard azuré à mes tétons saillants d’excitation. Elle déposa sur le gauche puis le droit une pince dentelée accompagnée de son poids. Elle admirait son œuvre. Comme une débutante. Elle scrutait. Mais je sentais bien que ça la fascinait comme cela m’avait fasciné à mes débuts. Curieuse, elle enlevait la pince pour la remettre autrement, mieux alignée avec le mamelon. Elle faisait bouger le poids pour voir si je grimaçais ou gémissais. Puis passait à autre chose. Me demandant par exemple si je ne pouvais vraiment plus parler ou crier. Elle remarqua que je me regardais souvent fixement dans la glace. Elle me demanda si j’aimais me voir ainsi. Alors que je ne lui répondais pas, elle m’aida à m’approcher de la glace « pour ne manquer aucun détail ».Face au miroir, séparé par un petit mètre de lui, je me sentais mal à l’aise. Gênée. Vraiment gênée. Je ne savais plus si je voulais que Fred me voie ainsi. J’avais le sentiment que ça allait trop loin. Mais je ne pouvais plus lui dire. Quand je gémissais, elle croyait que je jouais. Pour elle, le jeu continuait comme si de rien n’était. Le plug qui emplissait son cul, elle l’enleva pour venir le glisser entre mes fesses alors que j’étais debout, plutôt contractée, surprise, mal lubrifiée, pénétrée par une partenaire certes adorable mais inexpérimentée. Le latex força mon trou de chienne sans risque bien entendu mais en me faisant gémir pour de bon. Cela encouragea Fred à recommencer, ainsi, autant quand je gémissais au début, c’était plutôt de douleur, autant après plusieurs retraits-pénétration, Fred arrivait elle à me faire gémir de plaisir. Elle me reprit le plug pour son usage personnel et alla chercher le gros abandonné sur le lit. J’ai gémis pour essayer de la prévenir. Mais avant même que je ne puisse recommencer, elle essayait de me glisser entre les fesses le plug que je n’accepte que très rarement en moi, et jamais dans une telle position. On ne peut le savoir que lorsqu’on l’a vécu. Mais quand un plug trop gros essaye de vous pénétrer, la sensation éprouvée, une douleur persistante, vous gèle : je ne pouvais plus gémir de manière cohérente, je bloquais ma respiration, essayais de rester calme tandis que Fred s’escrimait à y aller progressivement. Mais même en m’enculant une heure, elle avait peu de chance d’arriver à son objectif. Elle me ramena vers le lit et me jeta dessus comme un sac. J’ai cru que les poids allaient décrocher les pinces. Elle m’enjamba et se plaça comme pour un 69 : à la différence prêt que je ne pouvais rien faire. Elle me léchait. Je gémissais. Elle m’enfonçait le plug dans la chatte. Je gémissais. Elle me doigtait les deux orifices. Je gémissais. Elle se masturbait sous mes yeux. Elle ne me parlait plus beaucoup. J’entendais surtout sa respiration et la mienne noyées dans le fond sonore télévisuel que Florence avait réenclenché à côté depuis un moment. Je bavais. Fred ne le voyait pas trop occupée à canaliser sa jouissance en cherchant à mener la mienne à son terme. Je me souviens avoir pensé qu’elle me semblait beaucoup plus perverse que la première fois au moment où elle m’a retourné afin de me mettre le visage et les seins pincés contre le matelas. J’essayais de me relever quand elle enfonça une nouvelle fois le plug entre mes fesses. Agenouillée derrière moi, grâce à son corps, elle m’immobilisait de manière à ce que mes genoux écartés par la barre ne puissent plus reculer et, surtout, que mon cul reste bien surélevé. A cet instant, elle a eu ces mots très crus qui ont résonné dans ma tête jusqu’à la fin, et encore jusqu’à ce que j’écrive ceci. « Je vais te faire jouir par le cul petite salope ». En se servant du plug comme d’un banal gode, Fred me cassait les fesses comme jamais je ne l’avais connu. J’en suffoquais. Je criais presque. Mais parmi ces gémissements si forts, il y avait une bonne part de jouissance. Une jouissance honteuse. Mais une jouissance si puissante, que je n’aurais pas voulu qu’elle arrête. Je ne songeais plus à rien d’autre que mon plaisir teinté de souffrance. Je n’avais jamais remarqué la parfaite complémentarité entre les mots de jouissance et de souffrance. Je crois que ce moment précis en est la parfaite synthèse. Fred bloquait le plug au plus profond de mes chairs distendues. Elle l’empêchait de ressortir tout en se faisant du bien de sa main libre. De temps à autres, sa main venait s’abattre sur mon cul, une petite tape pour la petite salope qui gémissait grâce à elle. Vint un moment où la jouissance céda sa place à la douleur : j’avais connu un orgasme différent des autres mais Fred ne pouvait le savoir et achevait ce qu’elle avait entrepris. Le visage bloqué contre le matelas, j’ai commencé à sentir les larmes me monter aux yeux alors que ma compagne crachait son orgasme dans un gémissement audible de la pièce voisine.Abandonnant la pression qu’elle exerçait sur le plug, je parvenais à me libérer de son étreinte en l’expulsant, mes jambes tremblaient, je me sentais vidée. Clic métallique, mes mains glissèrent du dos sur le drap et je dus réunir mes forces pour reprendre mes appuis et relever mon buste pour enfin m’allonger normalement. J’ôtai les deux pinces qui regardaient le plafond l’une après l’autre tandis que Fred venait se s’asseoir à califourchon sur mon ventre. Apeurée, elle venait de croiser le regard humide que mon visage rosé et enserré devait accentuer. Immédiatement, elle m’aida à détacher le harnais pour enfin libérer du baillon boule mes lèvres sensibilisées et ma mâchoire endolorie. « Ça va ? » me demanda-t-elle plusieurs fois d’une voix à chaque reprise plus tremblante. Reprenant mon souffle et mes esprits, je lui répétai doucement un oui. Elle flippait. Elle s’excusait. Elle ne savait pas. Elle était désolée. Elle ne pouvait pas savoir. Elle ne devait pas être désolée. La tendresse qu’elle me témoignait en ces instants me touche énormément encore maintenant. Maternelle, elle caressait mon visage tout en m’embrassant. Après avoir libéré mes chevilles, je me suis recroquevillée contre elle. Me suis collée à son corps allongé. Le visage au creux de son cou. J’ai eu des mots très tendres pour elle. Je ne sais plus exactement. A moins que mon inconscient ne veuille pas que je les retranscrive ici. Alors que je la rassurais, elle promenait sur mes mamelons douloureux ses doigts humectés par ses lèvres. C’est à ce moment que je lui ai demandé de rester avec moi cette nuit.
Elle me proposa d’aller chercher du lait. J’hésitai à l’autoriser pour finalement le faire. Elle enleva son bustier et me piqua le tee-shirt qui trainait sur un cintre hors de la penderie. Quand elle revint, je lui ai demandé si Florence était toujours à côté. Elle a incliné la tête en guise de réponse. Je buvais mon verre assise sur le lit pendant qu’elle me montra les clichés des dernières œuvres étudiées.Nous n’avons pas veillé beaucoup plus tard. Juste partagé un moment entre amies. Des amies certes intimement proches. Frédérique nettoyant d’un baiser langoureux la petite moustache de lait située au-dessus de ma lèvre supérieure. Des amies qui dorment dans le même lit. Qui dorment nues dans le même lit. Des amies qui avant de s’endormir se livre à des attouchements… amicaux ?Ce matin, pendant que Frédérique se préparait dans la salle de bains, j’ai affronté Florence qui après s’être contenté de silences pesants, m’avait lancé un « comment fait-on maintenant pour le loyer, on le partage en trois ? » auquel je réagis calmement mais fermement. « Sois gentille. Quand tu ramènes tes mecs à la maison, je ne dis rien. Et pourtant, ça en fait une kyrielle depuis qu’on habite ici, non ? Alors s’il te plait, sois indulgente. Je n’ai pas l’intention d’abuser de ta patience. Vraiment. ».Une sorte de trêve fut conclue pendant que mon amante se douchait. J’aurais aimé la rejoindre. Ce matin, j’avais envie d’elle. Mais il fallait être raisonnable. Et pourtant, ce soir, je le regrette. Même si je la vois demain soir. Même si ma vie ne se limite pas à elle. Mais j’ai envie. Et lorsque j’ai envie de quelque chose, je ne suis pas toujours très sage. Je garde un doux souvenir de cet instant matinal où nous sommes enlacées pour nous dire au-revoir. Elle ne pouvait pas m’attendre et devait partir avant moi. Ceci étant, cela nous a permis de nous embrasser et de nous caresser mieux que nous l’aurions pu en pleine rue …Samedi 8 mai 2013 et Dimanche 9 mai 2013Mon week-end n’a véritablement commencé que samedi en fin d’après-midi. Jusqu’à ce que je me prépare pour sortir, ma journée ne fut pas vraiment passionnante. Levée tôt, ménage, sieste, boulot à la maison. En plus, il ne faisait pas beau. Si je n’avais pas eu rendez-vous avec Fred sur Paris, je crois que je ne serais même pas sortie ! Elle m’avait appelée vers midi pour me confirmer qu’elle serait là ce soir. Nous devions nous retrouver à la sortie du métro devant les Galeries Lafayette, à 19 heures.Une douche brulante qui n’en finissait plus, un rasage minutieux, la caresse d’un lait de toilette sur tout le corps, l’attente pour que mes cheveux ne sèchent. J’ai réfléchi à la manière dont j’allais me vêtir et en suis arrivée à la solution de simplicité. Veste et jupe courte en jean sur un body en coton de couleur blanche. Une lingerie sage, sans fioriture, opaque mais moulante, un décolleté important s’ouvrant sur une poitrine libre de tout mouvement. Et un cul impeccablement fendu par le blanc du body agrafé à l’entrejambe. Sage mais coquine aux fesses nues.Fred est arrivée en retard, comme toujours. Je souris, mais c’est vrai qu’elle est toujours en retard. Un petit baiser du coin des lèvres, un baiser discret pour se dire bonjour en plein boulevard. Il était trop tôt pour aller diner. Je n’avais pas faim. Elle me proposa d’aller flâner dans le magasin qui nous tendait ses bras. Nous nous sommes retrouvées à fouiner aux différents étages de l’endroit.En cheminant au gré de nos envies, les allées lingerie nous accueillirent. Une promenade différente, avant, nous avions déjà eu l’occasion de vivre une situation similaire, mais, là, c’était différent. On se connaît différemment, et c’est amusant C’est drôle d’entendre une femme te demander si tu aimes telle ou telle chose. Par moments, Fred me faisait penser à un mec. Elle aime les mêmes choses. Elle me demandait comme l’aurait fait un amant. Je me cachais sous la formule « moi, j’aime tout ».Mais quand nous nous sommes retrouvées devant un mannequin corseté, je ne pouvais pas cacher mon intérêt soutenu. Fred me vit examiner la dentelle blanche, le corsage lacé. Elle craquait pour le string extrêmement échancré et sensuel tandis que je fondais sur le corset au balconnet décolleté, qui plus est muni de jarretelles pour l’accompagner de bas. Nous avons repris notre chemin. Je dois avouer que j’ai beaucoup pensé au corset alors que je cherchais un CD. Dans la foule, j’ai même perdu la trace de ma compagne pendant plusieurs minutes. Je me demandais comment la retrouver quand elle m’a téléphoné sur le mobile.Retrouvées, nous sommes allées diner. Restaurant standardisé comme toute bonne chaîne, table non isolée, nous n’avons pu que dîner sans vraiment nous parler. Nous avons discuté de tout et de rien. Ainsi, nous ne risquions pas de choquer le couple qui dinait à nos côtés. Je lui ai expliqué que c’est à cet endroit que j’avais dîné jeudi soir. « Ce soir tu n’es pas seule » dit-elle en souriant. Un sourire que je connaissais maintenant. Son sourire le plus coquin.Après un délicieux dessert glacé, elle m’a emmené dans un bar américain où se produisent danseuse et danseur, chanteuse et chanteur. Qualité moyenne pour tout, mais amusement assuré. Elle avait réussi à nous placer à côté d’une des scènes, si bien que nous étions régulièrement invitées à nous agiter comme des adolescentes devant les artistes. Nous avons même eu droit à deux cocktails offerts pour la bonne ambiance que nous contribuions à mettre dans le périmètre ! C’est en grande partie à Fred qui m’a entrainée dans une danse endiablée avec la grande brune qui revenait pour la seconde fois déguisée en danseuse du ventre. Je me sentais bien… Il faisait chaud. Et même si j’affichais des épaules nues et une poitrine généreuse, je ne prenais guère de précaution en dansant, si bien qu’un climat de proximité se créa entre moi et Fred, un climat propice aux dérapages. M’enserrant la taille, Fred se colla à moi pour danser. Poitrine contre poitrine. J’étais troublée par notre proximité en un tel lieu, d’autant, qu’à mon instar, elle avait opté pour un corsage léger et moulant mais néanmoins rehaussé d’un soutien-gorge. Elle me collait de si près que je sentais les armatures des bonnets C sur mes seins. Juste après, lorsque la musique changea de rythme pour une mélodie douce, elle glissa ses mains sous ma jupe, posant ainsi ses doigts sur mes fesses nues. Nous avons compris toutes les deux que nous étions allées trop loin et sommes retournées nous asseoir en riant malgré tout. Après, nous étions beaucoup plus sages !Néanmoins, cette ambiance de fête nous a donné envie de prolonger l’énergie dépensée. La boite de nuit était toute indiquée pour la suite de la soirée. Nous étions sans cesse accostées lorsque nous ne dansions pas. Du coup, nous sommes restées presque tout le temps sur la piste, et, je dois avouer, que les deux séries de slow resteront un moment à part dans mes souvenirs. Un moment tendre. Où rien de visible ne pouvait nous trahir. Mais ce regard qui me fixait. Ces mains qui me serraient. Il y a bien longtemps que je n’avais pas été aussi désirée sur une piste de danse. Quand je suis allée aux toilettes, Fred voulait me suivre. J’ai ri aux éclats. Elle me faisait vraiment rire. Même si j’aurais bien aimé qu’elle m’y retrouva. Je crois que l’idée était une fausse bonne idée. Elle était belle avec son pantalon blanc et ses chaussures hautes. Avec ses semelles compensées, Frédérique avait bien plus de facilité pour danser que moi et mes talons hauts.
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