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Eric, Julie et moi

Chapitre 8

Travesti / Trans
J’arrivai au rendez-vous avec vingt minutes d’avance. Julie fut ponctuelle, comme à son habitude. Pour la première fois, je la voyais en tenue très habillée et très sexy. — parfait… me dit-elle en me voyant. Comment je t’appelle ? Pas Hélène quand même.— Thierry. — on va faire un peu de shopping. Pour moi. On parcouru la rue St Honoré. Elle s’arrêta rapidement devant les boutiques. Je la suivais sans un mot. Elle entra dans une boutique de chaussures et se dirigea aussitôt vers les célèbres escarpins à semelle rouge. Intérieurement, je me dis qu’un jour je m’en offrirai une paire. Elle en essaya plusieurs paires, me demandant parfois mon avis. Au hasard de ses mouvements de jambes, j’eu la confirmation qu’elle portait des bas. Elle se décida pour une paire à plateau et aux talons vertigineux.— je te laisse payer mon chéri, me dit-elle avec un battement de cils irrésistible. J’eus du mal à masquer ma surprise, ce qui fit sourire la vendeuse. Je me défaussai de quelques centaines d’euros et nous quittâmes le magasin. Que Julie était jolie. Et sachant qu’on allait, en principe, faire l’amour ensuite, un début d’érection naquit dans mon pantalon. On continua la promenade. Elle s’arrêta à divers endroits, fit quelques essayages mais ne garda rien. Heureusement, car mon compte en banque ne s’en serait pas remis.
En milieu d’après-midi, elle s’engagea dans diverses rues et ruelles nettement moins fréquentées pour arriver devant un immeuble cossu boulevard Haussmann. Nous montâmes trois étages et entrâmes dans un appartement qui semblait immense. — et voila, tu connais mon chez moi, dit-elle, modeste. — ah quand même.Elle me fit rapidement visiter. — cent vingt mètres carrés, si c’est la question que tu te poses. Et non, il n’est pas à moi mais à mes parents. Je paye juste les charges et les impôts locaux et fonciers. — cool ! J’ai à peine quarante mètres carrés. Et je commence à peine à rembourser mon crédit. Julie se contenta de sourire. — je vais me changer. Mets-toi à l’aise. Tu as des boissons dans le frigo.
Elle revint un moment plus tard. Elle avait chaussé les Louboutin achetées plus tôt, et avait troqué son tailleur contre une jupe en cuir moulante et un haut tout aussi moulant, dans lequel ses seins avaient du mal à trouver leur place. Son maquillage aussi avait été accentué.
— je veux bien d’aider à perdre ta virginité, mais il faut bien que je prenne aussi du plaisir. Et mon plaisir c’est de faire ramper les hommes à mes pieds. Tu peux encore partir si tu veux.
Je la regardai, incapable de décrocher mon regard de cette maitresse femme qui n’avait rien à voir avec celle qui m’avait coaché. Mais maintenant, je comprenais un peu mieux sa façon d’agir de ce jour là. — je suppose que je dois t’appeler « Maitresse » ou quelque chose comme ça. — et me vouvoyer aussi. — bien Maitresse. Il en sera fait selon vos désirs. Julie sourit. — parfait. Déshabille-toi complètement.Je me mis tout nu. Mon sexe avait perdu de sa superbe et pendait dans le vide. — hum, ta peau est douce, dit-elle en promenant ses doigts sur mon corps. Soudain, elle claqua ma fesse gauche. Puis la droite. Je ne dis rien. Bien sur, j’avais visité pas mal de sites liés au SM et je savais à quoi m’en tenir. — tu as déjà été fessé ? — non Maitresse. Jamais— on ne dirait pas. Elle s’absenta quelques instants et revint avec un collier et une cravache. — à quatre pattes ! ordonna-t-elle. Elle attacha le collier à mon cou et y accrocha une laisse que je n’avais pas vue. Elle usa de sa cravache. Doucement. Puis me fit me promener dans l’appartement, toujours à quatre pattes, comme un petit chien. Quel délice de suivre ses jambes gainées de nylon perchées sur des talons vertigineux. C’était décidé, dans ma prochaine vie, je voudrai être un chat. On s’arrêta dans sa chambre.— prend la boite sous mon lit et amène-la dans le salon. Lorsqu’elle l’ouvrit, je découvris nombre de sex-toys, des menottes et encore plus d’accessoires. Apparemment, je n’étais pas son premier soumis. Elle fouilla et en sortit un drôle d’objet qu’elle glissa sur mon sexe. — maintenant tu m’appartiens. Tu es mon jouet. Mais je ne t’appartiens pas. N’essaye pas de prendre la moindre initiative, sinon, tu n’auras pas le plaisir de gouter à ma chatte. Tu fais ce que je te dis, comme je te le dis. — bien Maitresse. — parfait.
Je perdis la notion du temps. En arrivant, elle avait tiré les lourds rideaux sombres et avait allumé plusieurs lampes diffusant une lumière tamisée. Je n’avais plus aucun repère temporel. Julie usa de tous ses accessoires, jouant des cravaches et autres fouets, introduisant tous ses sex-toys dans mon petit trou pour finir par y laisser un plug plutôt volumineux. Prisonnier dans sa cage métallique, mon sexe tentait de se dresser. Vainement.
— Déshabille-moi ! dit-elle en se levant. Mais pas trop vite. Et n’en profite pas pour me caresser. — oui Maitresse.
Je déboutonnai sa veste, prenant soin de ne pas la regarder dans les yeux. Puis sa jupe que je fis glisser le long des ses jambes. Elle ne portait pas de lingerie hormis ses dim-up. Julie avait un corps magnifique avec juste ce qu’il fallait de rondeur. Je ne pouvais pas rêver mieux pour mon dépucelage. Ses seins au volume parfait et son nombril arboraient un piercing. — il y a un gode-ceinture dans la boite. Attache-me le. — Oui Maitresse. Pas besoin d’un long discours pour savoir ce qui allait se passer. Je serrai délicatement le harnais autour de ses hanches. — montre-moi comment tu fais avec Eric. Je m’exécutai. Le phallus était plus imposant que la bite de mon amant. Mais je m’adaptai assez vite. — à genou ! Elle lubrifia généreusement mon trou et le prépara en y enfonçant ses doigts les uns après les autres. Puis elle les remplaça par le gode que je sentis passer. Elle me ramona le conduit sans vraiment de ménagement. J’haletai, gémis. — tais-toi ! Elle continua un moment. Puis se retira. — il ne doit pas s’ennuyer ton Eric ! Ton cul est un vrai garage à bite ! Je fus surpris d’un tel langage dans sa bouche. Mais je m’abstins de tout commentaire. — nettoie le gode puis tu l’enlèveras. Ensuite, tu lécheras le cuir car je l’ai souillé.
J’obéis. Le phallus ne me donna pas vraiment de plaisir. Mais lorsque j’approchai le harnais, je sentis l’odeur intime de ses sécrétions. Le lien de cuir ruisselait de sa mouille que je léchai en le savourant. — viens nettoyer ma chatte. Je me sens sale. Elle s’assit dans le canapé et écarta ses cuisses, offrant sa vulve parfaitement épilée mais surmontée du petit triangle de poils taillés court.
Je dardai ma langue vers les lèvres intimes et luisantes de mouille. Je léchai, la pénétrai de ma langue. J’étais toujours à quatre pattes et mes mains restaient posées au sol. Je réussis à dégager son clitoris que je titillai. Julie commença à gémir et remuer sur le canapé. Je continuai, n’ayant pas reçu d’ordre contraire. Elle mouillait de plus en plus. Soudain, elle prit ma tête et la plaqua contre son sexe. Je le léchai avidement. Julie se raidit. Je venais de la faire jouir. — tu as bouffé ma chatte comme une vraie lesbienne ! Chapeau ! — merci Maitresse. — debout !
Elle retira la cage autour de mon sexe et sans un mot, elle le suça. Après toutes ses émotions, il ne me fallu pas longtemps pour éjaculer. Elle se retira et mon sperme atterrit sur le cuir du canapé. — nettoie moi ça ! Après une courte hésitation, je léchais ma propre semence pendant que Julie allait chercher un chiffon pour enlever les dernières traces.
Mais malgré tout, elle ne me tint pas rigueur de ce manque de retenue. Elle me fit asseoir dans le canapé et cette fois, ce fut Julie qui vint entre mes jambes pour me sucer à nouveau. Je me remis rapidement au garde à vous. Elle glissa un préservatif sur mon sexe et vint au dessus de moi. Guidant ma queue, elle la présenta à l’entrée de sa chatte et glissa doucement sur mon membre. Ca y était : je venais de pénétrer une femme. Et quelle femme. Julie mena la danse, indiquant quand on devait changer de position, comment je devais faire, plus vite, plus fort. Certes, je lui faisais l’amour, mais elle cherchait son propre plaisir, sans se soucier le moins du monde du mien.
Je sentis sa jouissance arriver. La seule idée que j’avais pu donner un orgasme à une femme déclencha le mien. Mais j’eu juste ce qu’il fallait de lucidité pour attendre la jouissance de ma partenaire avant de libérer la mienne.
Je me retirai. — habille-toi. Il est tard. Si tu te dépêches, tu pourras avoir le dernier RER. Ce que je fis, un peu déstabiliser par cette fin abrupte. Mais c’était Julie. Elle me tendit une enveloppe avec la consigne de ne l’ouvrir qu’en arrivant. Je filai, sautant littéralement dans le dernier RER.
J’ouvris l’enveloppe. Juste un mot : « Merci » et un chèque au montant correspondant aux Louboutins que j’avais acheté pour elle.
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