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L'étalon aiguille (Tome 3)

Chapitre 7

Les pleurs du mâle

Travesti / Trans
"Please, forgive me"

Il était un peu plus de onze heures quand nous trouvâmes une place pour garer la voiture. Nous effectuâmes à pied les quelques centaines de mètres qui nous séparaient de l’un des sex-shops cannois. Bien que le quartier soit moins animé à cette heure que la nuit, ou plus exactement, qu’il ne le soit pas par la même faune, plusieurs hommes s’arrêtèrent pour se retourner sur notre passage et nous dévisager sans retenue.Le vendeur était seul et feuilletait son journal quand nous entrâmes. Tout en nous disant bonjour, son regard oscillait du long manteau de fourrure de Tiff’ au court blouson qui "surlignait mon joli petit cul" comme elle disait. C’était celui, en fourrure blanche lui aussi, qu’elle portait le jour où elle était venue me chercher à l’aéroport.— Je peux vous renseigner, peut-être?— On regarde, on regarde…
Malgré cette fin de non recevoir, il se leva et quitta son comptoir. Nous nous étions approchées des bacs dans lesquels étaient rangés plusieurs modèles de godemichés. Je soufflai à l’oreille de Tiff’ qu’il venait vers nous, mais que c’était certainement plus pour pouvoir nous mater que réellement pour nous aider. En tournant sa tête, elle frôla "accidentellement" mes lèvres avec sa bouche.Constatant que nous semblions hésiter devant le choix qui nous était offert, l’homme revint à la charge.— Vous cherchez un gode?— Pardon? … Oui.— Quel genre vous voulez? C’est pour faire un cadeau ou c’est pour vous?— Je vous trouve bien curieux !— Excusez-moi ! Vous savez, moi, je fais ça pour aider, hein…— C’est gentil, merci…— Pour répondre à votre question : c’est pour nous !
Une fois n’est pas coutume, Tiffanny fut surprise par le franc-parler et le naturel avec lequel les mots étaient sortis de ma bouche. Il recula de quelques pas sans cesser de nous examiner des pieds à la tête. En souriant avec une mimique d’effroi, je montrai à ma compagne un dong à la limite du monstrueux. Elle éclata de rire et me répondit en désignant un olisbos en métal argenté. — Je préfère celui-là, ça ferait presque "objet précieux" !— Ça peut devenir un objet précieux… Oh ! Regarde celui-là : rose fluo et translucide… Enfin, là, je ne vois pas vraiment l’intérêt !— Détrompez-vous ! C’est justement pour ça que je vous demandais si c’était pour offrir.
Nous étions bien toutes les deux sur la même longueur d’ondes, nous voulions quelque chose qui soit le plus réaliste possible, en taille autant qu’en texture ! Nous hésitions juste entre deux modèles qui se ressemblaient beaucoup, mais qui présentaient néanmoins une grande différence de prix. Tiffanny tenait en main la boite du moins cher, et moi j’avais saisi l’autre.— Attends Sam ! Une telle différence juste pour pouvoir l’attacher, ça fait un peu beaucoup, tu ne trouves pas?
— OK, ça fait cher, mais moi, je pense que ça vaut le coup.
Le vendeur, qui n’attendait manifestement que ça, se rapprocha alors de nous.— Excusez-moi, si vous permettez, je vais vous montrer quelque chose. C’est sûr que celui-là est plus cher, mais… Vous permettez?
Tout en s’arrangeant pour frôler mon gant avec sa main, il ouvrit la boite que je tenais en main et en sortit le gode.— D’abord, le système d’attache est amovible. Et puis, surtout, regardez, là… Vous voyez le truc de chaque coté de la plaque, là?
Effectivement, le milieu du gode était matérialisé par un petit bloc de latex orné de chaque coté d’une excroissance, elle aussi en latex.— Et bien, je peux vous dire qu’au moment où vous pénétrerez votre amie bien à fond, ce truc là viendra s’appuyer sur son clito et ça décuplera son plaisir. Et mieux, si vous êtes vraiment collées l’une à l’autre, vous le sentirez toutes les deux, ce petit bidule.— Waôw ! Tout un programme !— Comme vous dîtes ! Non, sérieusement, c’est vrai qu’il est plus cher, mais c’est vraiment justifié. Et en plus, vous avez la double télécommande pour le mode vibreur. Regardez, les deux parties peuvent même vibrer indépendamment l’une de l’autre.— Et bien dîtes donc !— Non, non, sans rire, c’est le modèle grand luxe. Et vous avez vu la qualité? On dirait deux vrais phallus, regardez tout y est, les veines, le bourrelet de peau, là, tout, je vous dis. L’essayer, c’est l’adopter !— Sauf que ce genre de truc,  ça ne s’essaye pas vraiment, quand même !
Tiffanny renchérit en pouffant.— C’est vrai que je nous vois mal rentrer dans une toute petite cabine d’essayage toutes les deux pour…— Ne rigolez pas. Si vous voulez, j’ai mon studio juste au dessus de la boutique, je…— Mais oui, bien sûr ! C’est bon, je le prends. Mais pour ce qui est de "l’essayage", ne rêvez pas ! On ne le fera pas. Et puis, d’abord, son mari nous attend…
Il s’arrêta, bouche bée. Il n’était pas nécessaire d’être devin pour voir à quoi il pensait.Il nous emboîta le pas tandis que nous nous dirigions vers la caisse. Tandis que je sortais ma carte bleue (en espérant qu’il n’y remarquerait pas les lettres "MR" inscrites dessus juste devant mon nom), il me regarda droit dans les yeux.— Dîtes, je vous propose un truc : si vous me dîtes, mais honnêtement, hein, ce qui vous procure le plus de plaisir à toutes les deux, et bien, promis, je vous fais 20% de réduction !— OK, je vais vous dire… Vous avez bien dit "honnêtement", hein? Alors, voilà : je pourrais vous raconter plein de trucs sexuels, mais la vérité, c’est que c’est quand nous sommes toutes les deux, dans la rue, n’importe où, tiens, comme maintenant. Parce que dans ces moments là, j’ai envie de lui dire que je l’aime et qu’avec elle, je me sens belle.
Je m’étais retourné vers Tiffanny en prononçant la dernière phrase et je vis distinctement les larmes nimber ses magnifiques yeux bleus. Puis elle secoua la tête, comme pour reprendre ses esprits et se rapprocha doucement de moi en écartant les bras. Je la saisis par la taille en passant les mains sous son manteau, elle me souffla "Merci" à l’oreille et nous nous embrassâmes sans retenue devant le vendeur médusé. Beau joueur, il me fit bénéficier de la ristourne promise et sortit sur le seuil pour nous regarder nous éloigner.

Une fois revenues à la voiture, j’appelai Philippe sur mon portable.— Phil? C’est nous. On est à Cannes toutes les deux, tu veux qu’on vienne te retrouver et qu’on mange tous les trois?— Qu’est-ce que vous foutez à Cannes?— T’inquiète, on te racontera. Bon alors, tu veux qu’on se voie ou pas?— Oui, bien sûr !— On se rejoint où? Ta pizzeria attitrée à Antibes?— Heu… Vous n’auriez pas plutôt envie de venir à la cafète d’ici?— A ton travail? Attends… Une seconde, s’il te plaît…
Je lançai à ma compagne un regard interrogateur auquel elle répondit par un signe de tête que je traduisis par "Pourquoi pas".— Bon, ça marche. On te fait appeler quand on arrive à l’accueil?— Non, non, ils connaissent Tiff’, vous n’avez qu’à venir directement me rejoindre dans mon bureau.— Dans combien de temps?— Midi et quart, ça vous va?— Parfait. A tout à l’heure. Bisous…
Main dans la main, nous arpentâmes quelques minutes les rues adjacentes avant d’aller le retrouver.Arrivés à destination, Tiffanny expliqua à la standardiste chargée de l’accueil des visiteurs que je l’accompagnais et que nous étions attendues par Philippe. Lorsque Tiffanny frappa discrètement en pénétrant dans son bureau,  il se retourna vivement et nous accueillit avec un grand sourire. Il saisit aussitôt son blouson, nous prit chacune par un bras et nous partîmes vers le restaurant d’entreprise.Comme à chaque fois dans ce genre de situation, il bichait chaque fois qu’il surprenait le regard envieux d’un de ses collègues. Ce midi, il bichait d’autant plus que, manifestement, Tiffanny avait ravalé sa rancœur de la veille au soir. Le repas se déroula donc dans une ambiance très détendue.Quand nous lui racontâmes –en baissant toutefois un peu la voix- notre expédition du matin, il se montra intéressé autant qu’émoustillé !— Vous me le montrez?— T’es fou ! On l’a laissé dans la voiture.— Pourquoi?— Tu voulais quand même pas que je te montre ça, ici, devant tous tes collègues ! Tu le verras ce soir.— Putain… Vivement ce soir, alors !
C’est au moment où je posai les cafés que je venais d’aller chercher qu’il se tourna vers son épouse.— Tiff’… Il y a quelque chose pour quoi je ne voudrais pas, je ne pourrais pas, attendre ce soir. Tu voudrais bien venir avec moi?— Où ça?— Tu m’as très bien compris… Viens… S’il te plaît !— Tu es fou !
Elle finit par se laisser convaincre et je les vis partir ensemble vers les toilettes. Sans que personne alentour ne remarque mon geste, j’appuyai ma paume contre ma cuisse gauche et serrai très fort les jambes…
Philippe et Tiffanny revinrent un peu moins de dix minutes plus tard en se tenant amoureusement la main. Devant leur regard complice, un sentiment confus m’habitait : j’étais sincèrement heureuse pour mes amis-amants (dont les visages rayonnaient), j’étais profondément excitée par ce que j’imaginais qu’ils avaient fait et très impatiente que Tiff’ me raconte tout !

Il me fallut pourtant attendre une vingtaine de minutes, le temps que nous prenions le café, que Phil nous raccompagne toutes les deux à la voiture et qu’il embrasse (très) longuement sa femme. Nous démarrions à peine que je la vis éclater de rire en regardant dans son rétroviseur. Je me retournai et vis Phil faire de grands adieux en agitant un morceau de tissu noir. Au regard lourd de sous-entendus qu’elle me lança alors, je compris que ce n’était pas un mouchoir…Effectivement, elle me raconta pendant le trajet que Philippe avait tenu à garder la petite culotte qu’elle portait après lui avoir fait l’amour dans les toilettes du restaurant d’entreprise.— J’espère juste que ça ne va tâcher la doublure de ta jupe… Tu sais, je te jure, quand il disait qu’il ne pourrait pas attendre, il en avait vraiment envie ! Tu sais comment il est dans ces cas là ! Et puis, comme je le connais, rien que de penser en marchant vers les toilettes que nous allions y faire l’amour, presque sous le nez de ses collègues, ça lui collait encore plus la trique, je te raconte pas ! Dès qu’on est entrés, il m’a plaquée contre la cloison et il m’a embrassé en enfonçant sa langue tout au fond de ma bouche et en me pétrissant les seins à travers mon blouson. Je lui ai répondu en posant ma main sur sa braguette… Waôw ! Je la sentais toute gonflée, énorme sous le tissu. Puis il a retroussé ma jupe jusqu’en haut de mes cuisses et s’est agenouillé pour embrasser "my pussy". Je lui ai demandé de bien caresser ma jupe, je lui ai dit que tu m’avais prêté la tienne, que pour une fois, les rôles étaient inversés, que maintenant, moi aussi, je prenais plaisir à piquer tes vêtements.  Je lui ai dit que je voulais qu’il n’arrête pas de passer ses mains sur le cuir, parce que, comme ça, c’est comme si tu avais été là avec nous.  Alors, il m’a caressé et il m’a léchée, jusqu’à ce que…— Jusqu’à ce qu’il sente dans sa bouche que tu jouissais, c’est ça, hein?— Oui ! C’est ça… Après, il s’est relevé, il a fait tomber son pantalon et il m’a prise debout. On avait tous les deux envie que ça vienne vite, alors il m’a limé à toute vitesse.— Et tu as pu prendre vraiment ton pied, comme ça, en deux ou trois minutes?— Tu sais, l’orgasme, c’est 90% dans la tête, hein ! J’étais tellement… excited ! Et puis, on se connaît vraiment bien tous les deux, c’est pour ça qu’on a pu jouir si vite en même temps.— C’est bien. Je suis contente pour toi. Je te jure, je suis heureuse que tu sois heureuse… Et puis je suis contente aussi que tu lui aies pardonné l’histoire d’hier soir !— Je crois que tu avais raison. Il a peut-être pas tout à fait tort quand il dit que je suis mauvaise joueuse ! Mais attention, si jamais tu lui dis ça, je te jure que je t’arrache les yeux, la langue et tout et tout !— Don’t worry, honey ! Je sais garder un secret… Même si ce n’en est pas un !!!
J’adorais entendre son rire clair, j’adorais voir une minuscule fossette se creuser à la commissure de ses lèvres quand elle souriait ainsi… En fait, j’adorais tout en elle, et le fait d’avoir changé de sexe n’y changeait rien. Il me fallait bien me rendre à l’évidence, j’étais tombé amoureux d’elle quand je l’avais connue, et maintenant, j’étais amoureuse d’elle ! Hélas, la situation était tout aussi problématique : faire ménage à trois, que ce soient deux hommes et une femme ou bien deux femmes et un homme, est une situation plus facile à imaginer qu’à vivre au quotidien…
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