Une heure du matin ! Je roulais sur une petite route de campagne, il pleuvait, la visibilité était très mauvaise.Derrière moi, sur la banquette arrière, des gémissements de douleur, une femme souffrait et se plaignait : la mienne. En jetant un coup d’œil dans le retro, je voyais qu’elle avait délié le pardessus que je lui avais hâtivement mis sur le dos. Même ça elle ne le supportait pas…pourtant elle était bourrée d’antalgiques…sans aucun effet !Ma femme nue dans la voiture, cela aurait dû m’exciter, me faire bander comme un fou… Vu le contexte ce n’était pas le cas.Le guérisseur que j’avais appelé et réveillé avait accepté de nous recevoir en pleine nuit.Lorsque j’avais essayé d’habiller Cécile, comme une petite fille, lui passant sa culotte sur les jambes et la remontant jusqu’à son sexe, elle avait hurlé de douleur…le pardessus, pour protéger un semblant de pudeur avait été la seule solution…et là, elle l’avait enlevé.Je priais pour ne pas être arrêté à un barrage de gendarmerie…les bleus allaient être surpris !
La ferme, enfin ! J’ouvris la portière, aidai Cécile à sortir du véhicule, essayai de lui remettre le pardessus…une voix d’homme : « Non M xxx, cela ne sert à rien, elle ne peut le supporter, venez ! » Nous entrâmes dans son cabinet, sa femme n’était pas là.Il la fit installer sur la table, Cécile n’avait aucune pudeur, elle frappait le cuir de la table avec les poings, battait des jambes en l’air, se trémoussait, exposant sa chatte grande ouverte à l’homme.Ce dernier ne sourcilla pas. Il l’attacha avec des courroies de cuir reliées à la table par des chaines…Cécile hurla comme une possédée. Et il commença ses passes sur le corps exhibé de ma femme. Progressivement, après beaucoup de patience, elle se calma.
Je voyais ses mains aller et venir sur les seins, le ventre, descendre sur les cuisses, remonter entre les jambes, « caresser sa chatte » enfin c’est comme ça que je voyais les choses…A un moment il plaça carrément sa main sur le pubis de Cécile, tandis que l’autre il la plaça sous ses fesses…j’avais l’impression que les doigts que je ne pouvais voir pénétraient le petit trou et remontaient entre ses cuisses pour forcer le vagin…enfin forcer…on aurait dit une entrée de métro… Mais j’avais l’imagination obscène, j’aurais aimé que cela se passe comme ça, mais en réalité les gestes étaient cliniques, professionnels, même si les zones traitées étaient clairement impudiques.Après une pression sur et sous le crane. Cécile s’endormit.
Le guérisseur me fit sortir de cabinet, il me suivit.Arrivés dans son salon, il me proposa un cognac et s’entretint avec moi : « M xxx, voici ce que je craignais, je l’ai calmée mais cela peut revenir dans une heure ou deux jours, personne ne peut savoir. Je suis désolé mais je dois la garder.Vous devez rentrer chez vous… — Quoi ! Mais vous n’êtes pas bien, vous croyez que je vais laisser ma femme à poil, offerte, entravée, droguée seule avec un inconnu ! Faudrait être un saint pour ne pas avoir envie de la baiser ainsi…vous avez vu son corps ? — M xxx vous me décevez…vous voyez, avec la dépense énergétique que je viens de fournir pour « drainer le mal’ » je ne vais pas pouvoir bander pendant 2 jours, alors vos petites chaleurs de midinette … Reprenez-la si vous voulez, mais à la prochaine crise vous vous débrouillez sans moi ! — Je m’excuse de vous avoir offensé, croyez que la situation est particulière pour moi ! — Je vous excuse, rentrez chez vous, je vous appelle demain matin. »
Je rentrais chez moi seul, dans tous mes états… Imaginer pouvoir laisser Cécile seule, entre les mains de ce type m’aurait paru complètement saugrenu à peine la veille. Et pourtant c’est ce que j’avais fait ; mais avais- je le choix ? Non. Seul son guérisseur pouvait aider ma femme à sortir de ce cauchemar.Il me semblait que je pouvais lui faire confiance. Du moins je l’espérais…je me mis au lit avec deux comprimés de somnifère.
Le matin suivant j’attendais son coup de fil avec impatience.Les minutes s’égrenaient trop lentement à mon gout. Et puis le téléphone sonna.C’était lui : « M xxx, je suis le guérisseur, je vais vous apporter les dernières nouvelles. — Parlez je vous en prie, comment va-t’elle, a-t’elle bien dormi ? — Oui jusqu’à ce matin ou elle s’est éveillée en souffrance, mais j’ai pu la stabiliser rapidement.En ce moment elle dort à nouveau. — Qu’allez-vous faire maintenant ? Quand puis-je venir la chercher ? — Pour le moment je la garde encore un peu. Je vous rappellerai en début de soirée.Mais il faudra que je tente une thérapie avec elle. Il ya quelque chose de très puissant dans son esprit qui la met dans cet état là. On en reparle ce soir. — Je vous remercie vraiment. A ce soir. »
Le reste de la journée fut morose, à attendre qu’elle se passe.Le soir je récupérai Cécile, sanglée dans son imperméable, elle allait mieux.Durant tout le trajet, mutisme complet de sa part : « Tu te sens mieux ma chérie ? Tu dois retourner le voir ? Tu sais tu m’as fait vraiment très peur. Heureusement que nous sommes tombés sur lui pour te soigner. — Tu parles de Thomas ? Oui il est formidable. J’éprouve beaucoup de sympathie pour lui et une grande reconnaissance. — Contente de rentrer à la maison ? — Oui (laconique). — Tu m’as beaucoup manqué mon amour (en lui mettant la main sur le genou). — Tu ne dois absolument pas me toucher ! Tu as compris Fabrice ! »
Devant tant de réactions épidermiques je décidai de la laisser tranquille ; décidément ce zona ne l’avait pas rendue meilleure. Mais le contraire eut été étonnant, pourtant j’avais espéré que cette épreuve ou je l’avais soutenue sans failles aurait re-cimenté notre couple. Il n’en fut rien !
Le lendemain sans mots dire, après avoir passé une nuit somme toute calme et seule, elle m’avait demandé de ne pas dormir avec elle, elle craignait le contact de mon corps sur les parties lésées par le zona, elle prit la voiture et ne revint que le soir. Le jour suivant aussi.Même si j’avais compris qu’avec son mal elle n’était pas à prendre avec des pincettes, et donc je pris pour décision d’éviter de lui parler. De retour au soir, encore pas un mot…
Là, je me disais qu’elle me devait quand même des explications…et bien je fus confronté à une fin de non-recevoir, avec seulement une allusion brève et rapide à sa thérapie longue et douloureuse.Son comportement était quand même étrange.Elle me blousait complètement et quand elle me parlait c’était pour entendre les mérites de Thomas (qu’elle n’appelait plus son guérisseur).Alors ses yeux pétillaient, son visage s’animait d’une aura de gaité…on aurait dit qu’elle avait rencontré Jésus Christ en personne…Et pas moyen de constater les progrès de la guérison, il m’était interdit de la regarder nue, même pas son ventre seul.
Le soir je passais mes soirées seul comme un con, devant des vidéos souvent porno, pour me défaire de la tension qui m’habitait. Lors de ces moments ma consommation de tabac avait explosé et ma consommation d’alcool menaçait d’en faire de même.En un mot, ce putain de zona commençait à faire une seconde victime, moi ! Tous les jours même scenario, elle partait le matin vers 10h00 et rentrait vers 19h00.Sans m’adresser la parole, sans me dire quoique ce soit ayant rapport avec sa thérapie.J’en devenais fou. Et puis les soupçons ont commencé à poindre dans mon esprit lors des sombres ruminations du soir.Et si elle couchait avec ce mec ? Pas possible… Cécile était fidèle et même elle ne supportait pas l’idée qu’un autre que moi la touche, lorsque je lui exposais mes fantasmes de candaulisme. L’idée de coucher avec un autre mec la révulsait. Et puis de toute façon il m’avait dit que les passes sur le zona le vidaient et le rendaient impuissant un certain temps.
Lorsqu’à penser, que effectivement les soins puissent être longs et quotidiens ?Au vu de la zone lésée, je n’en avais pas le moindre doute…pourtant quelque chose me dérangeait, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Le soir je compris enfin ! Dans le couloir menant à notre salle de bain il y avait un miroir qui renvoyait l’image du propre miroir de cette dernière, et montrait ainsi ce qui s’y passait lorsque la porte était ouverte. Or ce soir là, Cécile ne ferma pas suffisamment la porte, du moins pas au verrou, et le mécanisme se relâchant doucement, celle-ci s’ouvrit en un filet qui laissa le reflet du miroir renvoyer l’image de ma femme. Elle avait laissé glisser son trench-coat sur le sol.Elle était nue sans plus aucune marque du zona ! De plus elle avait revêtu un porte -jarretelles sans malgré tout s’encombrer d’un string : elle avait la chatte à l’air ! Voila ce qui m’avait gêné chez elle..bien que remettant toujours le même imperméable comme lors du premier soir, elle portait aussi des bas couleur chair ! Drôle d’accoutrement quand on souffre la martyr et qu’on dit ne supporter aucun sous vêtement sur sa peau blessée !Elle se foutait donc de ma gueule et ce type, ce Thomas aussi.
Le lendemain je décidai d’aller lui rendre une petite visite, avant l’arrivée chez lui de ma femme ! Mais pas sans matériel, j’allais placer des caméras boutons…chez lui.