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Gabrielle et Anne

Chapitre 3

Divers
La semaine a été encore plus infernale que la précédente, pour moi tout au moins. Je ne sais rien des tourments que vit mon amie, cela m’inquiète et m’énerve prodigieusement. Je donnerais cher pour la mettre dans mon lit ou l’avoir une soirée à mes pieds.Il ne s’est pas passé une minute sans que l’image des fesses et des seins de mon amie ne viennent me hanter, de jour comme de nuit.Heureusement, ma folie hallucinatoire concernant les courbes d’Anne n’influence que très peu mon travail journalier. Par contre mes nuits sont incandescentes et longues. Je vis un vrai cauchemar érotico sexuel qui me tient en éveil de longues heures et, seul un maquillage adroit permet de cacher le résultat des nuits blanches passées à me masturber comme une adolescente découvrant les plaisirs de la chair.C’est, seulement, le troisième mercredi depuis la première fessée et je suis là, attablée près d’une fenêtre à attendre l’arrivée de mon amie comme une jeune vierge à son premier rendez-vous. Cette femme va me rendre folle à lier !La cacophonie infernale du moteur de sa « voiture » m’enlève un poids énorme de la poitrine ; elle arrive.Cette fois, elle est déjà en tenue de cavalière mais, son attitude envers moi est totalement différente.Alors que je la rejoins à l’entrée des écuries, elle me prend la main et baise doucement le bout de mes doigts avant de poser délicatement ses lèvres sur ma joue.
— Bonjour Gaby, pour une fois, je ne suis pas en retard. J’espère que tu as passé une bonne semaine, me dit-elle en souriant.
Puis, sans plus s’occuper de moi, elle monte sur son cheval et s’élance au galop pour rejoindre l’immense forêt qui jouxte le manège. Complètement ébahie par son comportement, je me sens perdre totalement pied, je ne comprendrai jamais cette femme.
Anne m’attend à l’entrée de la drève qui traverse la forêt de part en part. Dès que je la rejoins, elle calque le pas de sa jument sur mon allure et, miracle, nous traversons la drève sans qu’un seul mot ne sorte de sa bouche.Si je savoure les premières minutes, le silence d’Anne deviens assourdissant. Au bout d’un quart d’heure, je n’y tiens plus et je l’interroge.
— Tu as perdu la langue ?
Elle se tourne vers moi et me sourit. Elle m’apparaît encore plus belle. Je la connais depuis presque quatre ans et, jamais, je ne l’ai vue aussi sereine.
— Non, rassures-toi, je n’ai perdu que ma voiture. Pour le reste tout va bien et j’espère même que cela ira mieux encore dans quelques jours. Si je ne parle pas beaucoup, c’est parce que je réfléchi et, comme je suis blonde, je ne sais pas faire deux choses en même temps.
Elle éclate de rire devant mon air ahuri.
— Ne me regarde pas ainsi, j’ai l’impression d’être une alien venue du fin fond de l’espace, me dit-elle en continuant à rire.
— Je ne t’ai jamais vue aussi silencieuse depuis que je te connais. Tu es un vrai moulin à parole et, là, brusquement tu reste un quart d’heure sans rien dire. Ce doit être ton record.
— Mais non ! je parle tout le temps pour ne pas penser, c’est plus simple.
J’ouvre la bouche pour lui poser une question mais, elle ne m’en laisse pas le temps et se lance dans une chevauchée effrénée en hurlant.
— La dernière est une poule mouillée ! Yaouh !
Par réflexe et par esprit de compétition, je m’efforce, vainement (elle a prit trop d’avance) de la rattraper.
A la sortie de la drève se trouve une petite auberge, peu fréquentée en semaine, tenue par Joséphine, une femme ronde et pleine de vie. Son sourire, dont elle n’est pas avare, est une vraie publicité pour un dentifrice pour dent plus blanche que blanche.Le temps est magnifique et nous nous installons en terrasse.
— Bonjour mesdames, que puis-je vous servir, nous demande l’avenante aubergiste en donnant un coup de chiffon sur la table.
Nous prenons chacune une bière brune provenant d’une abbaye belge.Le temps de nous débarrasser de notre bombe et de nos gants, Joséphine revient avec les boissons accompagnées d’un plat de divers fromages.
— Voilà, mesdames, je vous laisse mais si vous avez besoin de moi, vous criez, vous hurlez mais surtout vous ne sifflez pas, j’ai horreur de répondre au sifflet.
J’éclate de rire devant la bonne humeur de l’aubergiste.
— Rassurez-vous, si nous avons besoin de quoique ce soit, nous irons vous trouver à l’intérieur, lui dis-je.
On savoure le silence et la bière quelques minutes. Il y a trop de questions qui encombrent mon cerveau et, c’est moi qui parle la première.
— Tu peux m’expliquer pour ta voiture, je n’ai pas bien compris ce que tu racontais tout à l’heure. Il y a deux semaines tu roulais en BM et maintenant tu « conduis » une charrette digne d’un musée ou d’une casse.
Elle me sourit et hausse les épaules.
— Tu vas me prendre pour une folle mais je te jure que c’est la vérité. Il y a trois semaines, je faisais mes courses au supermarché de Vylli quand, en sortant, j’ai croisé deux adorables petites filles, manifestement des jumelles tellement elles se ressemblaient.
Anne prend le temps de boire une gorgée de bière et de manger un bout de fromage avant de poursuivre son histoire.
— Naturellement, la mère était entrain de courir en tout sens pour trouver les deux fuyardes. Je l’ai trouvé sympathique et nous avons engagé la conversation…
— Fais la courte s’il te plait, je déteste les versions longues.
Elle me fait de gros yeux et sourit.
— Version simplifiée, ils allaient à Marseille dans un vieux tacot fumant avec leurs adorables petites filles et je n’ai pas eu le cœur de laisser les gamines dans ce tas de ferraille polluant, alors je leur ai prêté ma voiture. Non ! Ne cries pas, je sais que je suis folle à lier mais si tu avais vu les jumelles, tu aurais trouvé, comme moi, qu’elles ne pouvaient pas faire un si long voyage dans ces conditions. Voilà pourquoi je roule dans cette superbe voiture datant du moyen-âge.
Complètement ébahie, je reste quelques minutes la bouche ouverte à fixer mon amie.
— Mais tu es… Non ! je ne le dirai pas. Tu vas la récupérer quand même ?
— Pitète que oui ou pitète que non ? Wait and See ! On verra bien.
— Je craque et je te le dis « TU ES FOLLE A LIER, BONNE A ENFERMER ».
Son rire éclate comme une bulle de bien-être et, malgré moi, je joins mon rire au sien.Quand nous sommes calmées, je lui prends la main et la regarde dans les yeux.
— Tu sais que tu ne reverras, probablement, jamais ta voiture de luxe ? Ils vont la vendre tu vas devoir garder ton char d’assaut.
— Petit pour un char d’assaut, je dirais plutôt une charrette d’assaut ! Bah ! Je sais que j’ai peu de chance de revoir ma BM un jour mais j’ai fais une bonne action, voilà tout.
Anne reprend son sérieux et se penche vers moi.
— En parlant de bonne action, je voudrais en faire une pour toi.
Mon cœur s’emballe et j’ai toute les peines du monde à rester calme. Je sais ce qu’elle pourrait faire comme bonne action pour moi mais c’est impossible à dire, alors je ne peux que lui demander :
— Pour moi ?
— Oui, pour toi ! Tu as besoin de compagnie.
— Quoi ? Brad à quitter Angelina ? On ne me l’a pas dit ? C’est une honte, je…
— Arrête !
Ma boutade ne fait pas rire Anne, je l’ai rarement vue aussi sérieuse.
— Arrête, répète-t-elle, on est toutes au courant que ce ne sont pas les coqs qui t’intéressent. Personne n’ignore que tu préfère les poules.
Je rougis légèrement, mais pas de honte.
— Je ne m’en suis jamais cachée, je suis comme je suis, je n’ai pas choisi d’aimer les femmes plutôt que les hommes, c’est ainsi et je n’y peux rien. Celui ou celle que ça dérange n’a qu’à passer son chemin.
— Ho ! Tout doux ma belle, ce n’est pas un reproche, une simple constatation, c’est tout. On est au vingt-et-unième siècle, on ne va pas t’envoyer au bucher parce que tu es lesbienne.
— Problème régler, au suivant !
Anne me regarde en souriant.
— Il ne faut pas monter sur tes grands chevaux pour si peu, je ne cherche pas à te marier, je parlais d’un autre type de compagnie.
— Laquelle ?
— Tu pourrais prendre un animal de compagnie. Je ne sais pas moi, un chat ou un chien.
Je dois avoir les cheveux qui se dressent sur la tête, quelle horreur ; un chat, beark !
— Un chat ! Tu ne sais pas que je déteste les chats et c’est réciproque. A chaque fois que je rends visite à Claire, son chat de gouttière qu’elle a du ramasser dans une poubelle, me laboure les mollets et, à tout les coups j’en suis quitte pour une paire de collants.
Elle rit franchement.
— Oublions les chats, mais je persiste à penser que tu as besoin d’une compagnie qui t’accueille quand tu rentre le soir. Un petit câlin ne fait jamais de tort.
Je pousse un soupir de dédain.
— Pffff ! Tu crois qu’un chien me conviendrait ? Je ne crois pas, parce qu’un chien, il faut le sortir et le nourrir. Je suis au bureau à huit heures au matin, je le quitte qu’il est vingt heures. Sans compter que je dois parfois m’absenter plusieurs jours pour aller plaider à Paris, Marseille ou Lyon. Je ne parle même pas des dégâts qu’il pourrait faire pendant mes absences. Non, très peu pour moi.
Anne semble déçue et hausse les épaules en faisant la moue.
— N’en parlons plus alors !
Le silence s’installe quelques minutes. Anne parait nerveuse, manifestement elle a encore quelque chose à dire et j’ai peur que les « récréations fessières » du mercredi ne soient terminées.
— Vas-y, lui dis-je résignée, tu as encore quelque chose sur le cœur, alors parle. Je ne croyais pas qu’un jour je te demanderais de parler, comme quoi la vie est étrange.

Elle vide son verre et termine le plateau de fromage avant de parler.
— Il faut qu’on discute des… Heu… Fessées. Il faut arrêter…de… Comment dire heu…
Je dois être devenue blême. J’ai beau m’y attendre, cela me fait mal.
— Ca va, j’ai compris, on n’en parle plus, le sujet est clos.
Les yeux ouverts comme des soucoupes, Anne me fixe.
— Ho non ! Je ne crois pas que le sujet soit clos. Si tu me dis que tu n’y as pas pris de plaisir, je ne te croirai pas. Je sais que cela t’as plu autant qu’à moi et…
— Tu ne veux pas arrêter ? Mais tu viens de dire que…
— Je n’ai pas dit tu ne devais plus me donner la fessée, je voulais juste mettre les choses au point. On doit arrêter de tourner autour du pot et admettre qu’on se complète à merveille toi et moi.
Sa franchise me sidérera toujours. J’ouvre la bouche comme une carpe hors de l’eau.
— Ferme la bouche, me dit-elle en souriant, tu vas avaler une mouche.
Anne prend un carton de verre et le pose devant moi à l’envers puis, elle fouille dans son sac et en sort un stylobille qu’elle me tend.
— Que veux-tu que je fasse avec ça ?
— Prends le et fait une barre sur le carton.
Je n’y comprends rien. Je ne vois pas où elle veut en venir. Intriguée, je fais ce qu’elle dit et, trace une petite ligne sur le carton.
— Bien ! Tu vas voir c’est très simple. A chaque fois que tu n’es pas contente de moi, tu fais une ligne et, par ligne, je recevrai deux coups de cravache. C’est plus clair maintenant ?
— Ho oui ! Très clair, lumineux même, dis-je en traçant trois nouvelles lignes.
Elle fait la moue mais ses yeux brillent.
— Tu as compris le principe, c’est parfait. Maintenant revenons à notre animal de compagnie. Je…
— Non ! Le sujet est clos. Pour avoir oser revenir dessus, cela mérite bien deux nouvelles lignes.
— Non ! Attends ! Écoute au moins ce que j’ai à dire.
Je sors mon mobile et lance un compte à rebours de deux minutes et l’installe devant moi sur la table.
— Tu as deux minutes et, après, à chaque quinze secondes qui passent, je trace une ligne.
Elle devient volubile et les mots sortent de sa bouche pulpeuse à une cadence infernale. Je n’écoute même pas se qu’elle me dit, concentrée sur le défilement des secondes sur l’écran du mobile.Quand enfin elle s’arrête de parler, j’ai ajouté une dizaine de lignes sur le carton.
— Tu as fini ?
Il lui fallut quelques secondes pour me répondre, elle était fascinée par le petit carton et, surtout le nombre de lignes qui s’alignaient.
— Il y en a seize, me dit-elle d’une petite voix tremblante, cela fait… Trente deux ! Ouah ! Je ne vais pas pouvoir m’asseoir pendant une semaine.
C’est avec satisfaction que je constate qu’elle ne remet pas en cause notre petite récréation de cet après-midi.J’arbore un petit sourire satisfait pour lui faire remarquer que son compte n’est pas correct.
— Mais non, ma chérie, tu oublies les vingt coups que tu devais recevoir.
— Mais…
— Il n’y a pas de « mais » qui tienne, avant que tu ne me donne ce petit carton de bière, il était prévu que tu reçoives une fessée, oui ou non ?
— Oui mais…
— Le huit mai 1945, c’était l’armistice de la seconde guerre mondiale. A moins que tu n’aies changé d’avis, mon compte à moi est de vingt auxquels s’ajoutent les seize petites lignes et, si je compte bien, cela nous fait donc cinquante-deux. C’est bien juste ?
Anne me fixe, les yeux ronds et la bouche ouverte. Elle parait incapable de faire sortir le moindre mot de sa bouche.J’en profite pour enfoncer le clou bien profond, au cœur.
— Bon ! Je peu comprendre que c’est peut-être beaucoup, alors, je veux bien faire un effort.
Elle reste figée et continue à me fixer complètement ébahie semble-t-il.
— Disons que je serais pour un partage équitable ; trente ce soir et trente autre, disons samedi après-midi. Tu es d’accord ?
Il lui faut quelques secondes pour réagir. Elle secoue la tête et soupire avant de répondre.
— Je… Suis d’ac… d’accord mais, la moitié de cinquante-deux ça ne fait pas trente.
— Ouais ! Bravo ! Je vois que tu sais compter. Le supplément, c’est une augmentation due aux aléas de l’existence et, disons, pour me faire plaisir.
Lentement elle se lève et se dirige vers le bâtiment de l’auberge. Dix secondes plus tard elle ressort, Joséphine sur les talons.Ce n’est pas très malin mais, je reprends une autre bière brune tandis qu’Anne choisit de prendre une eau minérale.Anne a les yeux rivés sur mes doigts qui jonglent avec le carton de bière en attendant que notre hôtesse vienne nous servir. Ses yeux brillent et un petit sourire éclaire son visage. Je me demande qui a gagné cette manche ?
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