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Gudrun

Chapitre 1

Divers
Le rapt.
L’air est brûlant, des volutes de sables annoncent une tempête de sable pour ces prochaines heures, sous mes vêtements religieux, cela ruisselle dur. Je suis en train de penser :
«  Qu’est-ce qui m’a prix de partir dans cette partie désolée du monde, je sais que Jésus a dit qu’il fallait aider son prochain, mais il n’a pas précisé dans toutes les conditions, vivement que je revoie mes fjords et l’eau claire de ma Norvège. »
Dans la classe de Salam el Djin, bourgade au fond de nulle part, j’essaye d’inculper un zeste de civilisation à des enfants comprenant tous les âges, je suis la seule chance pour eux d’apprendre quelque chose d’autre que le Coran et encore.
C’est l’heure de lecture et je sais que pour ces enfants, c’est pas évident de devoir apprendre deux alphabets, l’arabe et le latin, mais je tiens bon pour qu’ils apprennent aussi un peu de l’influence occidentale, ce en quoi je suis bien appuyée par le conseil de la bourgade, une fois que je leur ai expliqué que ce n’est pas pour remettre en question leur religion, mais si un parmi eux veut continuer les études en occident, l’arabe là-bas est pratiquement inconnu dans les milieux universitaires. Même en Égypte, flambeau de la connaissance arabe, les universités enseignent en anglais pour toutes les branches qui ne sont pas littéraires ou religieuses.
Au début, j’ai essayé de traduire quelques contes de chez nous en arabe, mais ce fût un fiasco, je ne le parle pas assez couramment, ce que m’a fait comprendre l’émir local avec qui j’ai des relations très cordiales.
 J’ai fini par les écrire en Érythréen, que je parle pas trop mal, mais avec des lettres latines et en cela, Ali, l’émir m’a beaucoup aidé.
Actuellement, c’est le petit Saïd qui lit à toute la classe l’histoire de Tom Sawyer de Mark Twain. La classe est suspendue à ses lèvres. Il se débrouille très bien pour son âge, j’aime beaucoup ce garnement, je dis garnement, car en dehors de la classe, c’est un vrai chenapan, un futur Caïd, respectant rien, mais à l’école, on sent qu’il a envie d’apprendre rapidement, il est très appliqué.
La pendule de type comtoise indique qu’il est l’heure de clore la classe, cette pendule, qui a l’air incroyable dans le bled, provient probablement des restes de colons qui ont dû quitter le pays rapidement en laissant derrière eux tout ce qu’ils avaient apporté.
— Au-revoir Mademoiselle Gudrun
— Au revoir mes enfants, faites bien vos leçons.  
Après avoir fait sortir tous les élèves, je me dirige vers mon petit gourbi quand tout d’un coup une série de coups de feu éclate tout près, j’estime que je suis trop jeune pour mourir dans ce coin perdu, surtout que la relève est prévue pour bientôt, je me jette à terre, la tête cachée dans mon voile, comme le ferait une bonne autruche.
Je sens que quelqu’un m’a saisie par la taille et je me retrouve placée en travers d’un cheval, empêtrée dans mes vêtements que j’avais choisis pour faire couleur locale, avec un sac sur ma tête de propreté plus que douteuse.

Secouée comme un sac de pommes de terre, comprimée par mon ravisseur, je suis à la limite de l’apoplexie, j’essaye de lui faire comprendre que je ne vais pas bien, mais insensible à ma détresse, il continue son galop endiablé.
Cela fait une demi-heure que nous galopons quand je perds conscience et évidement, il remarque qu’il n’a qu’une chiffe molle sur son cheval.
Affolé, il me descend précautionneusement et me dépose par terre. Il débute le traitement par une paire monumentale de gifles et devant mon manque de réaction, il s’inquiète, probablement qu’il sait qu’il devra répondre de ses actes si je suis retrouvée morte et il constate que je ne respire plus, alors il se résigne à me faire du bouche-à-bouche. Après de longues minutes à m’insuffler de l’air dans les poumons, je commence à réagir, passant de la couleur blanche cadavérique à celui d’un joli rose signe de vie.
— Vous voilà réveillée ! Cela va mieux ?
— Qu’est-ce que je fais là ? Répliquais-je fâchée. Mais je vous connais, vous êtes le père de Saïd, mon élève.
— Oui, mais maintenant, vous êtes ma prisonnière.
— Que vais-je devenir ?
— Taisez-vous et remonter sur mon cheval, dit-il en me prenant par la taille.
Si je suis élancée, plus grande que la majorité de la population, je ne pèse toutes fois pas bien lourd. Je me retrouve devant lui qui me tient d’une main ferme pour ne pas dire de fer. Pendant encore une bonne heure, nous fuyons à toute allure pour nous retrouver dans un camp, misérable avec une dizaine de tentes dans une oasis.
Nous mettons pieds à terre, et il m’entraîne vers une tente et me dit :
— Voila où vous habiterez d’habitude.
— Mais …
— Taisez-vous, ici, vous ferez ce que je vous dis. Je vous ferais apporter votre souper.
— Vous avez de l’eau en bouteille, me rappelant mes ennuis gastriques que m’avait valu d’avoir goûté de l’eau non en bouteille.
— Vous pensez qu’ici on a de l’eau en bouteille, c’est de l’eau de puits.
— Je suis assoiffée avec toute la poussière que j’ai respirée, mais je ne boirais pas cette eau.
— Je dois cependant vous dire que l’eau est toujours cuite avant qu’on la boive.
— Merci.
— Au fait, comment vous appelez-vous ?
— Ami.
Sur ce, il part vers d’autres tentes où l’attende ses hommes.
Luttant bon gré, mal gré contre ces conditions, je me jure de m’enfuir dès que je pourrai de cet enfer, mais qu’en attendant, je vais accepter son « hospitalité ».
Deux journées se passent et je vois que mon absence n’a pas créé une révolution nationale dans ce pays. Aucun avion n’est passé en dessus du campement, il n’y a pas eu de patrouilles pour me retrouver, mes contacts avec l’ambassade de Norvège ne sont que très épisodiques. Bref, j’ai probablement été passée dans le compte des pertes et profits, je ne devrais compter que sur moi-même. Je remarque également que quand je demande des nouvelles d’Ami, personne ne comprend à qui je fais allusion. C’est assez frustrant, vu que c’est le seul contact quelque peu civilisé que j’ai. Les autres m’évitent au maximum.
Quelques jours plus tard alors que je remarque que le camp est pratiquement vide, il reste un chameau tout harnaché, ma chance. L’air de rien, je retourne dans ma tente et prend 2 gourdes d’eau et négligemment, je me dirige vers le chameau, je ne suis jamais montée dessus, mais à la guerre comme à la guerre, j’avais observé comment les chameliers faisaient pour leur monter sur le dos, on ne peut sauter sur la selle, trop haut, en tout cas pour moi. Finalement, je trouve à côté une petite baguette pour le faire avancer, ensuite je le désentrave et je monte sur son dos, m’installe sur la selle, merci de l’avoir laissé sellé, libère la corde qui le maintenait.
— Yep Yep fais-je imitant le cri des chameliers.
Je m’élance hors du camp, je crois que j’ai réussi et selon le soleil et l’heure du jour, je sais quelle direction il faut prendre, enfin à peu près. Je suis heureuse personne ne s’est mise en travers de mon projet d’évasion, même le vieux serviteur qui reste toujours au camp et avec qui je n’arrive jamais à communiquer m’a laissé partir sans autre.
Je galope depuis une bonne heure quand d’un coup le vent se lève et je vois s’approcher une tempête de sable. Je fais arrêter l’animal et je descends en face d’un rocher pour trouver un refuge pendant la tempête.
Mais à ce moment-là, le chameau, très chameau se libère et part en courant. Inutile d’essayer de rattraper un chameau qui court dans le désert.
Donc je me calfeutre contre le rocher et heureusement que j’ai peu récupéré mes gourdes.
J’attends que la tempête s’arrête, cela dure encore et toujours quand enfin elle se calme, le paysage est complètement modifié et la nuit est presque tombée quand je remarque un homme à cheval qui s’approche, pas de chance, c’est Ami. Mais je suis quand même contente, car je ne sais comment j’aurai fait pour m’en sortir.
— Alors qu’est-ce que tu fais ici. Tu es une voleuse, tu sais ce que l’on fait quand on prend un voleur, on lui coupe la main, mais puisque tu es une femme ce ne sera pas le cas.
Il me tend la main et me place devant lui.
— On rentre.
De retour au camp, il m’envoie dans ma tente et me dit après manger, il faut que l’on cause.
Je n’attendais pas moins en attendant pour pouvoir débloquer cette situation que je ne comprenais pas.
Après un repas frugal fait de fayots et d’un morceau de chèvre pas trop cuit, il rentre dans la tente et s’assoie sur un petit tabouret.  
— Vous êtes religieuse, mais l’avez-vous toujours été ?
— Non, je ne suis pas née religieuse.
— Avant, avez-vous été mariée.
— Non, j’ai fait mes études et après à la suite d’une déception amoureuse, je suis rentrée dans l’ordre de Flickheim et ensuite, on m’a envoyé ici pour aider la population qui manquait d’enseignants.
— Mais vous devez vous marier, je vais voir parmi mes hommes qui pourrait bien faire l’affaire. Il faut avoir des enfants, sinon, vous allez vous dessécher.
— Mais dans mon ordre, il n’est pas prévu que l’on puisse se marier, surtout avec un musulman.
— C’est pas grave, ici seule la religion du mari compte !
— Il n’en est pas question. Je refuse.
— Ici, il n’y a qu’une personne qui décide, c’est moi, je suis le Caïd de la région. Vous ferrez ce que je vous dis de faire.
— Mais je veux retourner à mon école.
— Il n’en est pas question. Demain, nous partons vers ma résidence. Reposez-vous bien, le trajet prendra toute la journée. Vous voyagerez avec moi sur mon cheval.
Le lendemain, diane debout très tôt le matin et après un petit déjeuné agrémenté d’un mélange de figues fraîches de lait de chamelle ou de chèvre, je ne sais pas et de petits pains tout frais, on part.
Je suis placée juste devant lui et il me tient fermement avec son bras et je sens contre mon dos son torse large et fort. Je suis un peu troublée par cette proximité et mon trouble augmente au fur et à mesure que nous avançons. C’est pas tout à fait ce que l’on m’avait enseigné dans le séminaire sur l’amour de son prochain. On ne nous avait pas précisé que cela se passait au niveau de l’entre-jambe, là c’est sale et une fois par mois, on était embêtée. Je voyais mal comment j’allais faire avec mes anglais quand ils débarqueront, c’est qu’ils n’allaient pas trop tarder à se pointer. Je n’avais pris aucune serviette hygiénique. Bof, à la guerre comme à la guerre, c’est lui qui aura des problèmes. Cela va vite puer et peut-être qu’à ce moment-là, il me renverra à ma chère école, elle me manque, surtout d’avoir mes élèves qui sont presque tous très studieux.
On arrive à un village, perché à mi-hauteur d’une montagne, si on peut appeler cela une montagne avec une végétation assez luxurieuse au sein d’un replat formant presque une vallée pas profonde.
Au fond se dresse une bâtisse qui ressemble un peu à ce que j’avais vu il y a longtemps à Grenade l’Al ambra, lors du voyage de fin d’étude à l’université de Trondheim. C’est tout simplement magnifique. Un luxe simple, mais qui semble remonter à la nuit des temps, un peu comme les comptes des milles et une nuits.
Ami me conduit dans une chambre.
— Ceci est votre chambre et vous trouverez dans les armoires de quoi vous changer, je vous confisque vos vêtements de religieuse, ici ce n’est plus votre fonction. J’ai décidé de faire de vous ma femme, nous allons bientôt nous marier.
— C’est quoi cette plaisanterie ? Je ne veux pas me marier, c’est contraire à mon engagement.
— C’est pas nécessaire que vous soyez consentante, ma parole suffit ici, c’est moi la loi.
… demain, je vous conseille de visiter le hammam pour vous détendre. Vous verrez que ce n’est pas la même chose qu’à Salam el Djin   
Pendant la nuit, je sommeille à demi et tourne dans ma tête mes impressions, comment se fait-il qu’il soit si populaire ? On voit que tous ses hommes l’admirent, même la servante qu’il a cru bon de me mettre à disposition bave de plaisir quand elle le voit qu’il vient me rendre visite. Surtout, je me souviens des sensations que j’ai éprouvées lors de la chevauchée. Non, ça, je ne veux pas, mais mon corps n’a pas oublié, c’est une lutte entre ma tête et mon corps. De repenser à cette présence très virile derrière moi pendant le trajet me trouble à nouveau et je sens que mon corps n’obéis plus à ma tête, je suis effarée.
Le lendemain, je fus conduite pas ma servante vers le hammam et là, je fus entourée d’une quinzaine de femmes qui transpiraient encore toutes emballées dans leur vêtement. «  Faut-il que je les copie en restant habillée ou si je peux alléger ma tenue ? Me demandais-je, je pose la question à ma servante :
— Il faut que je profite du hammam toute habillée ou si on peut alléger la tenue.
— Cela dépend de vous, je suis sûr qu’elles seront très curieuses de vous voir nue, mais je ne crois pas choquée, vu que vous êtes une étrangère.
Bon je ne vais pas m’aligner par principe sur les habitudes locales, mais au contraire, rompre avec la tradition qui est très lourde ici et je tombe tous mes habits, me présentant comme Ève aux premiers jours.
Là les commentaires vont bon train, elles sont très curieuses de voir ma blondeur nordique qui les intrigue, elles vont même jusqu’à vouloir toucher, ce qui ne me gêne pas trop, vu les câlins que j’avais subis, pendant le séminaire.
Elles me proposent de me peindre les mains au henné,  pourquoi pas, ce qu’elles me montrent m’a l’air très joli.  
Je me retrouve avec les mains toutes marquées de caractères arabes que je ne comprends pas, mon arabe est vraiment trop élémentaire.
Après le repas, Ami me convoque dans sa chambre.
— Bonjour, regardez par la fenêtre ?
— Bonjour. Dis-je laconiquement.
Je me dirigeais vers la fenêtre et là, je vis ce que je n’aurai jamais attendu dans cette partie du désert. Une belle pièce d’eau pure, avec une petite cascade, la source étant un peu plus haute. Là, j’ai été complètement scotchée. Pas possible.
— Comment ?
— Le fait d’être le Caïd de la région et cela depuis de nombreuses générations, nous donne certains droits.
— Je peux, mais je n’ai pas de costume de bain.
— Faites comme toutes, baignez vous nue ! Personne à part moi, ne vous verra.
— C’est bien ça le problème.
— Comme votre futur époux, cela ne porte pas à conséquence.
— Mais je vous ai dit que je ne voulais pas vous épouser.
Mais je ne résiste pas à la tentation de me plonger dans cette pièce d’eau et il est connu que les Norvégiennes ne sont pas excessivement pudiques. Donc nue, je me glisse dans cette eau et c’est un vrai bonheur après ces jours voir ces mois où le mot piscines était rayé du vocabulaire. Il vient s’asseoir sur le bord en m’observant faire quelques brasses. Il a dans ses yeux une lueur qui ne trompe pas, je sens qu’il admire ma blondeur, produit assez rare dans la région.  
— Vous êtes magnifique, comme une ondine des contes nordiques.
— Vous connaissez ?
— Oui, lors de mes études, j’ai eu le plaisir d’être dans une famille où il y avait des enfants en bas âge et la mère souvent leur lisait les contes d’Andersen.
C’est alors que je sortais de l’eau avec ma nudité resplendissante, nudité qui n’avait plus rien à voir avec l’éducation réformée de ma jeunesse. Il me tendit un magnifique peignoir brodé de mille motifs dorés et il commença à m’essuyer. Quand je sentais ses mains sur mon corps, celui-ci occultait complètement ma raison et jouissait de ces moments rares.
— Venez donc vous reposer sur mon lit.
Subjuguée, je le suivis et m’installais sur le lit et là il commença à me caresser la main en admirant la calligraphie que m’avait dessinée les femmes au hammam.
— Très joli. J’aime bien ce qui est écrit.
Il me regarde avec ses yeux d’un noir profond, il laisse apparaître son torse puissant qui est couturé de pas mal de cicatrices, je ne peux m’empêcher de promener mes doigts dessus. Je sens un érotisme trouble et violent dans l’atmosphère, il approche son visage du mien, sa bouche, à quelques cm de la mienne a une haleine fine et un peu épicée, je ne sais si je vais résister longtemps, tant mon corps apprécie l’ambiance. Je respire son odeur virile, je suis en train de perdre la tête.
Lentement, il réduit la distance entre nos bouches jusqu’à ce que la sienne vienne s’appuyer sur la mienne, je ne peux pas résister et entrouvre mes lèvres, ce qui lui laisse le passage à sa langue qui commence à lécher mes lèvres, puis joue avec ma langue. Mon corps m’abandonne de plus en plus, je suis prête pour l’El-Kebir, je sens que ma virginité va partir en fumée.
Quand tout à coup on frappe à la porte en l’appelant d’une manière compliqué mais urgente. Un peu fâché contre cette intrusion dans sa vie privée, il se lève néanmoins et me commande de rejoindre ma chambre. Je n’en saurais rien de plus.
Je ne le revois que quelques jours plus tard, superbement vêtu comme pour la parade. Il m’annonce :
— Voila Gudrun, c’est bientôt prêt pour le mariage. Ce soir tu viendras dans ma chambre après le repas, mets la dernière robe que je t’ai offert.
Ayant repris mes esprits, je lui explique qu’il n’en est pas question.
— Mais c’est pour éclaircir encore quelques points indispensables, me réplique-t-il, de toutes façons, tu n’as pas voix au chapitre.
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