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L'héritier de Protée

Chapitre 5

Hétéro
Je suis en panique, glacée, et la fraicheur de la nuit n’y est pour rien. Il SAIT pour Protée ! Et s’il sait pour lui, il sait pour moi. Il sait que je ne suis pas Christine, il sait probablement que je suis en réalité Jacques Gautier. Et il me balance çà, comme ça, tranquillement. Mais comment sait-il ? Je cède instantanément à la panique, je choisis la fuite. Je voudrai prendre mes jambes à mon cou, disparaitre dans un trou de souris.-    Alex s’il te plait, ramène moi chez moi, dis-je d’une voix blanche.-     D’accord Christine, je te ramène. Mais ne panique pas. Et écoute bien ce que je vais te dire : JE SUIS COMME TOI. Je suis moi aussi protéiforme, j’ai moi aussi hérité des pouvoirs de Protée.
J’en reste sans voix. Je suis dans un état second, je me retrouve assise dans sa voiture sans me souvenir de l’avoir fait. Il reprend la route de Digne avec un léger sourire. Non, ce n’est pas possible, il se fout de ma gueule… Un «autre» héritier de Protée ? Je n’ai pas pensé une seule seconde à ça. Et pourtant… si c’était vrai ?
Il s’arrête brusquement. Un feu clignotant bleu à un carrefour, des uniformes, des gilets fluorescents, un contrôle de gendarmerie ! L’un d’eux arrive déjà à notre hauteur.-    Ah flute…
Le gendarme frappe sur la fenêtre conducteur. Alex obtempère, baisse la vitre.-    Bonsoir messieurs-dames.  Pouvez-vous me présenter votre permis de conduire et les papiers du véhicule je vous prie ? Il regarde Alex avec attention. -    Il me semble que je vous ai déjà contrôlé il n’y a pas longtemps… Alex je crois ? J’imagine que vous sortez de boite ?Alex lui tend les papiers, avec un signe affirmatif de la tête.
Je ne sais pas pourquoi, l’étrangeté de la situation sans doute, l’addition de la soudaine révélation qu’Alex m’a faite, notre séance de baise effrénée, l’alcool, la discothèque, la perspective de me faire embarquer, je sens mes nerfs qui craquent. J’entends Alex marmonner quelque chose. Il a parlé en Grec ? Il vient d’évoquer Protée pour faire tomber son taux d’alcool à zéro ! J’éclate de rire, une crise de fou-rire irrépressible. Les nerfs…-    Quelque chose ne va pas mademoiselle ? Puis-je voir vos papiers ?-    Non, ça ne va pas, ou alors tout va bien, dis-je entre deux hoquets de rire. Vous pouvez le faire souffler dans le ballon, il n’a rien du tout. Par contre si vous me faites souffler moi, je vous fais des couleurs que vous n’avez jamais vues ! Oh là là, j’ai mal au ventre… mes papiers ? Flute, je les ai oubliés chez moi. Oh ! Alex ! J’ai perdu ma culotte sur le parking de la boite ! Punaise, j’ai des fuites, tu as trop déchargé ! C’est un super baiseur vous savez !
Je ne parviens pas à reprendre mon calme. Je continue à rire nerveusement sans pouvoir me contrôler. Malgré la situation, Alex a du mal à garder son sérieux et même le gendarme peine à rester impassible, tellement il est évident que je suis pompette et que je viens de baiser. Les traces sur mes jambes ne laissent aucun doute à ce sujet.-    Elle s’appelle Christine Gautier, reprend Alex avec un énorme effort sur lui-même. Elle est la petite nièce du professeur Gautier, le magasin d’antiquité, vous voyez ?-    Sa petite nièce ? répond le gendarme surpris. Quelle coïncidence. Ma femme me disait qu’elle était passée à son magasin hier… C’est bien votre nom mademoiselle ?-    Ouiiiiiii ! Hi, hi, hiiiiii… Alex, s’il te plait, il faut que j’aille faire pipi !
Je continue à rire stupidement impossible de me contrôler.
-    C’est bon, conclut le gendarme avec un sourire. Ramenez-la vite chez son oncle. Elle a besoin de se reposer. Et… conduisez prudemment.
On redémarre. Alex se met à rire à son tour.-    Tu es dingue Christine !-    Je sais ! Oh putain, j’en peux plus…Il se gare à peu de distance de ma maison. Les émotions de la soirée, l’alcool, la fatigue, tout se conjugue soudain. Je titube. Je ressens une énorme fatigue.-    Alex, je ne me sens pas très bien. Oh merde… j’ai taché ta voiture.-    T’inquiète pas pour la voiture. Attends, je t’aide.
Je m’appuie sur lui. Je me sens désemparée. Ce qu’il m’a révélé tout à l’heure tourne en boucle dans ma tête. Mais je n’ai que lui à me raccrocher. Il m’aide à rentrer chez moi, cherche la chambre, m’assois sur le lit. J’ai le tournis.-    Ne bouge pas, je te fais couler un bain. Tu vas te détendre, et après, je te raconte tout, promis.
Il met l’eau à couler dans la baignoire. Trouve ma sortie de bain, revient dans la chambre.-    Tu veux que je t’aide à te déshabiller ? Ou tu préfères… ah flute.Il ne peut continuer. Je me suis écroulée sur le lit. Je dors déjà. Je suis loin, très loin. Il hésite, va arrêter l’eau, puis ramène les draps sur moi, enlève sa chemise et son pantalon, s’allonge à côté de moi et ferme les yeux.

Quand je me réveille, il fait déjà clair dans la chambre. Je suis seule, dans la tenue de cette nuit, et j’ai besoin d’un décrassage soigné. Je ne sais pas où est Alex. Douche ou bain ?... Douche. Je mets mes affaires au sale, puis me glisse sous le jet. J’y reste de longues minutes tout en pensant aux évènements de la veille. Je liste mentalement les questions que je veux poser à Alex. Et d’ailleurs ou est-il celui-là ?
Enfin rafraichie et récurée, j’enfile ma sortie de bain et explore la maison. En arrivant dans la cuisine, une surprise m’attend. Un petit déjeuner a été préparé avec soin : deux grandes tasses, de la confiture, du sucre, des jus de fruit... Dans un coin, la cafetière est remplie de café bien chaud. Mon chaton déjeune dans un coin avec un bol de croquette frais servi et de l’eau fraiche. J’entends la porte d’entrée s’ouvrir et se refermer, et Alex entre dans la cuisine.-    Et voilà les pains au chocolat de madame Victoire, me dit-il avec son habituel sourire.
Je m’assois et commence à déjeuner sans un mot et sans le quitter des yeux, d’un air presque sévère. Il me regarde au contraire avec le sourire de quelqu’un qui a fait une bonne blague. Il attend. Je termine mon pain au chocolat. Je me décide.-    Il me semble que tu me dois des explications, non ?-    Tout ce que tu voudras Christine.-    Alors déjà, qui es-tu ?
Il se recule sur sa chaise, semble plonger dans de lointains souvenirs.-    Je m’appelle vraiment Alexandre. Mais je suis né il y a longtemps, en l’an 739 de notre ère, pas très loin d’Athènes, à une époque où on parlait de la Grèce comme d’une partie de l’empire romain d’Orient
J’ouvre de yeux ronds et reste la bouche ouverte quelques secondes. Il aurait quatorze siècles ? Tranquillement, d’une voix posée, il me raconte son histoire. Je l’écoute sans mot dire, sans l’interrompre. Il a traversé les siècles sous de multiples apparences, en bloquant son processus de vieillissement, en se guérissant des blessures ou de ses maladies au fur et à mesure de son existence.
Il m’explique également qu’il ne savait pas que j’avais libéré Protée. Mais il m’apprend que l’on sent instinctivement la présence d’un autre protéiforme lorsqu’il est dans le voisinage. C’est ce qui l’a immédiatement attiré vers moi… et moi vers lui. Il savait que la statuette était chez moi. Elle aussi émane quelque chose de particulier qui nous fait sentir sa présence. Le reste était facile à deviner
J’ai une grande responsabilité par rapport à la statuette. J’en suis le dépositaire de fait. Actuellement elle est inerte puisque Protée est en balade dans la nature, mais dans un an, ce sera à moi de décider si je fais bénéficier quelqu’un de ses pouvoirs ou si je la range dans un placard. C’est moi seul et personne d’autre, pas même un des autres protéiformes.
J’apprends alors avec stupéfaction l’existence d’autres héritiers de Protée. Dans le tournis des évènements de ces dernières heures, je n’y avais pas songé. Il en connait environ quatre-vingt, nés avant ou après lui, mais il ignore combien il y en a exactement. La statuette ayant au moins deux mille ans, le nombre de personnes concernées donne le vertige. Le dernier en date avant moi qui a libéré Protée, c’était en 1936 en Grèce. C’était un homme bien qui voulait faire de grandes choses pour son pays. Malheureusement, il était soldat et il a été tué brutalement en 1941 quand l’Allemagne a envahi la Grèce. Malgré les apparences, nous ne sommes pas éternels…
Enfin il me résume sa vie. Il a vécu sous de multiples identités, de toutes races et de toutes confessions : blanc, black, arabe, amérindien, hindous, chinois, homme ou femme. Il a eu des enfants, et sous les deux sexes, et me dit en souriant qu’un accouchement ce n’est pas vraiment de la tarte !
Je contemple la statuette, là fait tourner entre mes mains. Un tel pouvoir, de telles révélations, j’ai la tête qui tourne. Que vais-je faire de ce pouvoir, de ces responsabilités. J’ai l’impression de ne pas vivre ce que me raconte Alex, que c’est imaginaire. Et pourtant c’est bien réel ! Mais une contradiction me semble apparaitre dans ses dires.-    Alex tu m’as bien dit que tu as eu des enfants que ce soit en tant qu’homme ou en tant que femme ?-    Mais oui. Mais ils n’ont pas hérité de mes… facultés si c’est ce que tu veux dire.-    Non, ce n’est pas çà. Alors pourquoi m’as-tu dis cette nuit que tu étais stérile ?
Il me sourit, ma question l’amuse. Je sens qu’il va me révéler autre chose.-    Tout simplement parce que ACTUELLEMENT, je le suis. Une petite invocation à Protée et hop, je ne produis pas de spermatozoïdes depuis pas mal de temps. . Cela fait partie de mes petites «améliorations» de détail, du genre que toi aussi, tu pourrais demander ; ne pas être fertile par exemple. Tu peux bien sur demander un avortement spontané, mais franchement ça évite des sentiments de culpabilité en cas d’accident.-    Des améliorations ? Quelles améliorations ?-    Eh bien j’ai optimisé mes facultés physiques. Toujours avec l’aide de Protée, j’ai une vision très supérieure à la moyenne. Idem pour l’audition. J’ai également un tonus musculaire hors norme. Tout ça peut être très pratique. Et… quand je baise, il me suffit de cinq minutes pour recharger en liquide, si je peux m’exprimer comme çà, dès que j’ai joui !
J’ouvre la bouche de surprise. Le salaud !-    Espèce d’enfoiré, c’est comme ça que tu m’as fait crier grâce cette nuit ! -    Ça ? Bof, c’était juste les préliminaires…
J’ouvre la bouche pour protester. Mais il ne m’en laisse pas le temps et profite de l’occasion pour m’embrasser brusquement. Mes défenses cèdent instantanément. Je réponds fougueusement à son baiser de longues minutes. Quand je m’écarte, je suis presque ivre, je chavire. J’ai ce mec dans la peau, je ne sais pas lui résister.-    Avoue ! lui dis-je haletante. Tu as aussi poussé la production de tes phéromones !-    Même pas, répond-t-il coquin. C’est mon charme naturel.
Il a passé un bras autour de mon cou, l’autre a glissé dans l’ouverture de ma sortie de bain et part à l’aventure sous le tissu.-    Tu sais que je suis un vieil homme de soixante-quinze ans ? lui dis-je dans un souffle.-    Et moi un très vieil homme de quatorze siècle qui a baisé des hommes, des femmes, et tout connu coté sexuel… Et toujours prêt à initier les autres.Punaise j’ai trop envie…-    Promets-moi juste d’être plus doux que cette nuit ?-    Promis.Il me prend dans ses bras, me soulève comme une plume et me porte vers la chambre. Son sexe est déjà dur comme une barre de fer, et ma chatte s’humidifie abondamment.
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