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Histoire alternative

Chapitre 6

Travesti / Trans
Parler au féminin… Je n’aurai pas imaginé que ce soit aussi difficile. Il me faudra plusieurs jours pour que la chose devienne naturelle. La difficulté, c’est que dans la journée, je suis en mode masculin, mais dès les heures de travail terminées, je redeviens femme. Et parfois je m’empêtre dans les genres.
Parce qu’il faut savoir qu’après en avoir longtemps parlé avec Julie, j’ai décidé de faire une transition en douceur. Je vais progressivement me féminiser pour que mon entourage se fasse graduellement à ma transformation, ce qui j’espère sera plus facile à accepter de leur part. L’autre raison, c’est que je sais maintenant que l’acceptation n’est pas forcément acquise et que si çà ne marche pas… je pourrai toujours faire machine arrière.
Ce qui me pose un nouveau problème… Jusqu’où suis-je prêt, pardon, je veux dire prête à aller dans ma féminisation ? Est-ce que je me ciblerai un genre de mec très efféminé… ou irais-je jusqu’à la chirurgie de réassignation sexuelle. Autrement dit, suis je prêt – flûte - prête à aller jusqu’à échanger mon service trois pièces pour un vagin ?
Mais cela ne m’empêche pas de commencer ma transition. Et tout d’abord me dit Julie, je dois me faire percer les oreilles. Parce que me dit-elle, une femme sans bijou, ce n’est pas une femme ! C’est ainsi que dés le premier jour, elle m’entraîne dans une bijouterie et hop ! Je me retrouve avec des prothèses discrètes en acier médical, avec consigne de les garder telles quelles pendant au moins six semaines pour que la cicatrisation se fasse. Après quoi, je pourrai porter a peu prés n’importe quel bijou.
Autre chantier celui là à plus long terme, je laisse pousser mes cheveux. La perruque c’est bien pour l’instant, mais rien ne vaut le cheveu naturel. Jusqu’à ce que j’ai une chevelure suffisamment fournie pour être coiffée et mise en forme chez F.P. le coiffeur habituel de Julie, je vais continuer à jongler avec la perruque chaque fois que je serai en femme.
J’ai décidé également d’en finir définitivement avec tous ces poils qui font si masculin et  sont si difficiles à éliminer ! Après en avoir discuté avec Julie et les esthéticiennes de Y.R. je jette mon dévolu sur le laser… Heureusement, Julie a une certaine habitude de la technique et j’investis dans un épilateur du marché à la fois robuste et efficace, parce qu’entre nous, les séances chez les esthéticiennes, physiquement et surtout financièrement, çà pique un peu !
Enfin dernier point, et non le moindre, je vais au fil des jours renouveler et faire évoluer ma garde-robe. Je passe de longs moment dans la boutique Z…. Je remplace progressivement mes sweats décontractés et mes jeans tout ce qu’il y a de plus masculin , par des vêtements plus moulants, plus colorés, plus unisexe,  qui me donnent progressivement un look androgyne, si je peux m’exprimer ainsi. Les chaussures suivent également le mouvement et je troque mes tennis pour des mocassins dont bien malin serait celui qui pourrait dire s’ils sont masculins ou féminins.
Tout ceci se déroule sur plusieurs semaines. Durant cette période, je passe mes journées en mec de plus en plus efféminé, puis je redeviens femme dés la fin de mes activités professionnelles. Je passe l’essentiel de mon temps libre avec Julie. Quand elle n’est pas disponible pour une raison ou une autre, tant pis, je sors seule en mettant en application tous ses précieux conseils. Et çà se passe bien. Parfois son frère vient se joindre à nous et nous baisons ensemble la plupart du temps. Michel est gentil, mais il est exclusivement actif. Nous sommes ses femmes, ses femelles (son harem!), et si parfois il se laisse aller à nous sucer l’une ou l’autre, jamais il ne se laissera enculer.  C’est pas son truc ! Par contre, plus çà va et plus j’adore çà, et j’avoue que Michel passe de mieux en mieux. Je commence à être bien rodée !
Mais revenons à mon premier jour de « transition ». Extérieurement, rien n’indique que j’ai commencé à changer. Pourtant, sous mon jean, je porte une petite culotte en dentelle. Et des bas ! J’adore cette sensation du fin tissu sur ma peau… Mais la seule chose qui se voit, c’est mes prothèses sur mes lobes d’oreille. Tous mes collègues masculins ou féminins vont me poser une question du genre « Tiens ? Tu t’es fait percer ? ». Ben oui, pourquoi pas ? De plus en plus d’hommes ont un truc à l’oreille et personne n’en fait un plat. Et puis çà me plaît, j’aime bien.
Il y a juste Xavier que j’ai croisé sans qu’il s’en doute sur le boulevard des Pyrénées qui avec un grand sourire me lance un sonore « Salut p’tit pédé ! »
— Xavier, je te chie dessus, dis-je avec le même sourire.
Évidemment, l’échange s’est fait en public. Éclat de rire général ! Xavier n’a pas l’habitude de se faire « moucher » de la sorte ! Franchement, je ne l’aime pas beaucoup. C’est un ingénieur de la boite, trente-cinq, quarante ans. Il peut être très gentil, très compétent, mais a l’humour un peu gras à mon goût. Célibataire à cette époque, mais deux fois marié, deux fois divorcé, il a la réputation de sauter sur tout ce qui a une paire de seins.
Et je ne me reconnais pas. C’est parti comme çà ! Julie m’a mise en garde. Si je tombe sur un crétin, lui répliquer immédiatement en lui rappelant au besoin que sous la femme en devenir, il y a un mec avec les muscles qui vont avec ! Mais Xavier est beau joueur. Il rigole à son tour, et les choses en resteront là. Du moins en apparence… Je ne serai pas témoin de ce qui suit (je l’apprendrai plus tard). Mes petits bouts de métal dans l’oreille lui ont fait son effet et une conversation avec ses collègues ingénieurs a roulé sur la communauté gay. Et Xavier, toujours à la pointe des blagues salées aurait dit ceci :

— Moi ce que j’aimerai, c’est enculer un mec ! Ça doit être plus serré qu’une fille et on doit prendre son pied d’enfer comme çà.— Compte pas sur moi, répond son collègue. Va plutôt faire un tour à l’ABC, c’est le QG des trans et des gays à Pau.— Ah ? Vraiment ?
Et ainsi… Vous imaginez la suite ? Deux ou trois soirs plus tard, je suis tranquillement attablée avec Julie, en femme comme d’habitude avec les options : robe légère, faux seins, perruque brune trente centimètres de longueur, sandales à talon sept centimètres que je maîtrise de mieux en mieux, lorsque Xavier pénètre dans le bar, l’air curieux et inquisiteur. Je ne l’ai pas vu, tournant le dos à la porte. On parlait de se faire un mec, histoire de pimenter nos soirées, et les boissons aidant, nous sommes particulièrement grivoises. Et Julie le repère immédiatement.
- Oh, il est mignon, celui là.— Non attend, dis-je sans m’être retournée, on ne va pas sauter sur le premier mec qui rentre. Mettons nous d’accord d’abord.
Mais déjà, Julie a adressé à Xavier son plus beau sourire. Et ce dernier réagit comme un chat devant une boite de kit-kat, il sourit à son tour et vient à notre table. Il est venu pour voir s’il peut se taper un mec, mais une belle fille comme çà, on ne refuse pas ! Il prend une chaise, s’assoit, et alors… c’est comme si la foudre me transperçait !
Je reste bouche bée, paralysée, limite panique. Julie ne comprend pas ma réaction. C’est alors que Xavier me regarde à son tour, et au bout de quelques secondes, la stupéfaction se lit sur son visage. Je dois réagir, je dois reprendre le contrôle des événements le plus vite possible.
— Fais pas cette tète Xavier, on dirait que tu as vu un fantôme.— Daniel ??? Mais qu’est-ce que ? Ça alors ! Tu… ?— Je te préviens, si tu me balances un truc du genre tapette, lopette ou assimilé, j’explose tes couilles !— Non, c’est pas çà… je… Mince ! Jamais je n’aurai imaginé que…— Vous vous connaissez ? Intervient Julie surprise.— Xavier travaille dans la même boite que moi. Xavier je te présente Julie ; elle est trans comme moi. Et ici, tu m’appelles Danielle. Merci.
Julie part d’un énorme éclat de rire. Sans le savoir, elle sauve la situation, parce que Xavier se met à rire à son tour, et je ne peux m’empêcher de sourire moi-même.
— J’en reviens pas, reprend Xavier. Alors t’es… une trans ? Mais comment ? Depuis combien de temps ?— Et toi ? Depuis combien de temps tu as envie de te taper des mecs ?— Disons que c’est un vieux fantasme.— Si tu veux, tu peux nous baiser tout de suite ! Interviens Julie.
Je la foudroie du regard. Mais elle n’en a cure. Manifestement, Xavier lui plaît bien et elle a envie de s’envoyer en l’air tout de suite. Et Xavier accepte ! Comme il y a quelques jours, elle va demander la disponibilité du petit salon, puis revient et prend Xavier par la main.
J’hésite à les suivre. Julie s’en aperçoit et elle me déride avec un « allez quoi, viens, on va rigoler ! ». Je me résigne à les suivre. Le jurançon est tiré, il faut le boire. En même temps, rester là comme une cruche pendant que les deux autres baisent, très peu pour moi. Et je suis curieux… enfin, curieuse de voir jusqu’où ira Xavier.
Mais ce dernier ne se dégonfle pas. Il ne se dérobe pas lorsque Julie lui roule une pelle, ni quand elle le déshabille rapidement. Et aucune gène ne transparaît quand Julie engloutis sa queue avec gourmandise. Au contraire, il profite à fond du moment, laisse échapper des soupirs d’aise qui se mêlent aux bruits de succion de la fellation. Et je suis là comme une imbécile à regarder le spectacle lequel, malgré moi, m’excite furieusement.
Je craque quand Julie interrompant sa fellation, se retourne et présente ses fesses à Xavier. Ce dernier ne se fait pas prier et la pénètre en douceur en la faisant gémir. C’est trop pour moi. Je sors ma queue et vient me positionner devant le visage de Julie. Mon organe disparaît entre ses lèvres. Elle me fait des succions rapides, secouée en même temps par les coups de rein de Xavier. Ça dure plusieurs minutes, puis le mouvement s’accélère, et avec un râle sonore, Xavier se vide dans ses entrailles.
— Oh non, pas déjà ? Lance t-elle. Tu ne vas pas t’en tirer comme çà. Maintenant, c’est moi qui vais t’enculer !— OK, mais vas-y doucement, c’est ma première fois.
A ma grande surprise, Xavier se laisse faire. Positionné à quatre pattes, Julie lui lubrifie la raie d’un coup de gel, puis introduit délicatement sa queue dans l’anus, avant de pousser franchement et de le pénétrer. Xavier pousse un cri de surprise et de douleur. Julie fait une pause, puis entame des mouvement de va-et-vient.
Xavier se laisse faire. Il me surprend. Il accepte toutes les propositions de Julie. Pas un moment il ne refusera quoi que ce soit, même lorsque Julie me propose de prendre sa place pendant qu’elle impose une fellation à notre nouvel amant. Il acceptera pareillement de nous sucer simultanément jusqu’à nous faire décharger l’une et l’autre. Et du coup, sa forme étant revenue, je me laisserai faire lorsqu’il viendra me sodomiser et se vider une seconde fois dans mes intestins.
On a baisé ainsi peut être une heure ou tour à tour nous avons englouti le sexe de nos partenaires, ou chacun a visité les entrailles des deux autres en terminant par un duel de langue à trois. Xavier finit sur le dos, épuisé, ses bras passés autour de nous. On l’a vidé, à tous les sens du terme
— Oh putain les filles, c’était génial ! C’est trop bon de se faire enculer, encore bien plus que ce que j’imaginais ! Il faudra qu’on remette çà rapidement un de ces prochains soirs si vous voulez.
On échange un regard avec Julie. Elle est partante et… honnêtement, moi aussi !
— C’est d’accord Xavier, dis-je. Mais à une seule condition que tu vas accepter, sinon, je te tranche tes boules à coup de dent.— Je devine, répond-il. Que ce qui s’est passé ici reste entre nous ? Tu as ma parole Daniel...le. Je ne dirai pas un mot de ton identité en dehors du boulot. Et puis entre nous : tu ne crois pas que je vais me vanter de m’être fait enculer par des trans ?— Salaud ! Dis-je en riant.
Je me suis trompé sur Xavier. Joyeux drille, à l’humour un peu gras c’est vrai, mais il tiendra parole. Pas une seule fois il n’évoquera mon « identité secrète ». Au contraire, nous allons renouveler ce genre de séances, chez l’une, chez l’autre, chez lui… Mais ce soir là, grand seigneur, il nous invite au restaurant pour nous remercier de notre « collaboration », et nous allons passer une joyeuse soirée à refaire le film de la soirée. Je remarque toutefois que Julie le dévore des yeux, à me rendre jalouse s’il en était. Et beaucoup plus tard alors que nous regagnons nos logements, elle me glissera à l’oreille :
— Il est trop génial ton copain. Et tu sais quoi ? Il m’a demandé mon numéro de portable !
(A suivre)
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