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Jeu de soumission

Chapitre 4

SM / Fétichisme
J’évitais de trop penser au weekend, mais c’était assez difficile quand Thomas me faisait part de sa hâte et de son excitation. Il me racontait ce qu’il prévoyait de me faire sans trop m’en dire pour autant, c’était certes très excitant, mais c’était aussi frustrant. Bien que je savais que ses désirs de domination passeront au second plan face aux miens. Mais ça, il l’ignorait.
Plus les jours passaient, moins je tenais en place. C’était parfois difficile d’expliquer mon attitude à mes proches sans leur dire la vérité. Surtout depuis que je leur avais annoncé que j’avais rencontré quelqu’un. Ils ne comprendraient pas, ma famille est assez fermée d’esprit. Pour dire, ma mère est fortement dérangée par une simple scène d’amour dans un film lambda. Alors leur dévoiler que je couche avec un homme qui me soumet et m’attache, ils me renieraient.
Enfin, le jour tant attendu était arrivé. Je m’étais habillée un peu différemment que d’habitude, j’avais remplacé mes Doc par des talons hauts vernis noirs et mon legging par une paire de bas noirs. Pour le reste, je portais une jupe noire s’arrêtant juste au dessus du genou et un petit top, noir lui aussi, qui mettait ma poitrine en valeur. Il m’avait dit qu’il serait chez lui pour 19h00 à peu près, c’est pourquoi je fis en sorte à arriver un peu avant et de l’attendre dans ma voiture en bas de chez lui. En effet, il était 19h00 passé de peu quand je l’aperçu. J’attendis qu’il ait le temps de rentrer chez lui, mais au moment de sortir, j’eus un doute quant au fait qu’il apprécie mon initiative. Mais sans me poser plus de questions, j’allai le rejoindre. Dans l’ascenseur il essaya de m’appeler, certainement pour savoir où j’étais, mais je ne décrochai pas. Quitte à le surprendre, autant le faire complètement.
Une fois devant sa porte d’entrée, j’inspirai profondément et sonnai. Quand il ouvrit, son visage s’illumina en me découvrant. Dieu que j’aimais son sourire. Il prit un instant pour me regarder.
Wouaw, tu es magnifique ! Me dit-il en ouvrant grand la porte, entre, je t’en pris.
Je m’avançais, traversant la cuisine jusqu’au salon. Il m’y rejoignit, n’attendant pas que je me retourne pour se plaquer contre mon dos et empoigner fermement mes seins dans chacune de ses mains tout en prenant une grande inspiration dans mon cou.
Ton parfum m’a manqué, tu m’as manqué, tu n’imagines pas à quel point.
Il passa ses mains sous mon haut, le remontant au dessus de ma poitrine pour mieux la caresser. Le plaisir et le désir étaient là, mais il faudra que j’attende. Il était prévu que ça soit son moment à lui. Je me retournai et le repoussai. Je pus percevoir de la surprise et une légère inquiétude dans son regard. Mais avant qu’il n’ouvre la bouche, j’allai le plaquer contre le mur à l’aide d’une main sur sa gorge. Je posai mon index sur ses lèvre pour l’empêcher de parler et le regardai droit dans les yeux.
Ce soir, c’est moi qui mène le jeu ! Je sais que tu n’aimes pas être bâillonné, c’est pourquoi tu ne le seras pas. Mais attention, je ne veux rien entendre, sinon tu seras puni !
J’enlevai mon haut, lui dévoilant le soutien-gorge spécialement acheté pour lui. Un harmonieux mélange de satin pourpre et de dentelle noire. Je vins presser ma poitrine contre son torse. Il ne broncha pas, me dévorant du regard.
Le souvenir de son baisé volé de la dernière fois m’avait hantée jusqu’à ce soir, et là, ses lèvres étaient tellement près, que je ne pus résister à l’envie de les goûter. Je l’embrassai, d’abord timidement. Malgré mon envie de le dominer, je n’étais très sure de moi, car je n’avais pas, là encore, d’expérience dans le domaine. Mais il me rendit ce baiser, et plaqua en même temps ses mains sur mes fesses, qu’il saisit fermement. Rapidement nos langues se rencontrèrent, se découvrirent, se mêlèrent, rendant le baiser fougueux.
A contre cœur je rompis le contact, je me retournai pressant mes fesses contre son entre-jambe, puis je me baissai, lentement, en enlevant ma jupe, lui offrant ainsi ma croupe. Je portais un shorty semblable au soutien-gorge ainsi qu’un porte-jarretelle. Il posa ses mains sur mes hanches afin d’accentuer le contact entre nos corps. Je pouvais sentir son excitation à travers son jean. Je me retournai et lui enleva rapidement son pull et son t-shirt, mais je pris tout mon temps à défaire sa ceinture ainsi que les boutons de son jean. En prenant bien soin d’exercer des petites pressions sur son membre qui se faisait de plus en plus dur. Son pantalon en bas des chevilles, il s’en débarrassa ainsi que des ses chaussures. En même temps, j’effleurai du bout des doigts son boxer, dans lequel il commençait à être à l’étroit.
Constatant son état, je souris en mordillant ma lèvre inférieure. J’agrippai le haut de son boxer et le tirai derrière moi en direction de la salle de bain. Je l’abandonnai un instant, le temps d’allumer l’eau. La douche du soir est le moment que je préfère dans une journée, et j’aime quand l’eau est bien chaude, visant au minimum les 38°C. Puis je reportai mon attention sur lui, et le plaquai à nouveau contre le mur immaculé de la pièce.
Je me mis à croupis, passai mes mains sous l’élastique de son boxer et le lui en débarrassai. Je me redressai, reculai légèrement et étirai mes lèvres en un sourire taquin avant de me redresser et de me retourner. Je dégrafai mon soutien-gorge, fis tomber les bretelles lentement, et l’abandonnai sur le sol.
Toujours en lui tournant le dos, je me penchai, lui offrant généreusement mes fesses. Je pris tout mon temps pour défaire les attaches du porte-jarretelle des bas, pour finir par baisser lentement mon shorty. Sans même me retourner j’allai sous l’eau, savourant le passage de l’eau chaude sur ma peau. Je me retournai, il n’avait pas bougé, me dévorant littéralement du regard. Je lui fis signe de me rejoindre du doigt.
Presque aussitôt, son corps était collé au mien. Il empoigna mes fesses fermement, et m’embrassa goulûment. Je pouvais sentir son érection contre mon bas-ventre, j’ondulai du bassin pour la stimuler. Je séparai nos bouches, coupai l’eau et pris le gel douche pour en déverser sur son torse ainsi que sur ma poitrine. Je l’étalai sur son corps et il fit de même avec moi. Nos caresses se faisaient douces et sensuelles, glissant parfaitement sur la mousse blanche. Il joua pendant un temps avec mes seins, faisant durcir de plaisir mes tétons. Je fis glisser mes mains sur ses hanches et ses hauts de cuisses pour enfin m’occuper de son sexe, il fit de même sur moi. Je fis glisser l’une de mes mains sur sa verge fièrement dressée et commença une série de vas-et-viens langoureux, et de l’autre je massai ses testicules. Il bascula la tête en arrière, laissant échapper un râle de plaisir. Je sentais son membre tressauter de désir sous mes caresses. Je fis couler l’eau de nouveau, rinçant nos corps de ce doux voile mousseux.
Son excitation, comme la mienne, était presque à son paroxysme, mais j’avais encore envie de jouer un peu avant de passer aux choses sérieuses. Je sortis de la douche, l’entraînant avec moi pour nous sécher rapidement. De retour dans sa chambre, je le poussai sur le lit, le forçai à s’allonger sur le dos et lui attachai les mains au dessus de lui à la tête de lit. Il était entièrement à ma disposition. Je le rejoignis en le chevauchant, et je me penchai sur lui pour l’embrasser, mordant légèrement sa lèvre inférieure. Je quittai sa bouche pour m’attaquer à son cou, son torse, ses tétons, je prenais plaisir à les lécher, les sucer, les agacer avec mes dents, arrachant à Thomas des gémissements. Je descendis encore, passai ma langue sur son ventre, exerçant une légère succion au niveau du nombril.
Puis me dirigeai vers l’intérieur de ses cuisses, taquinant sa chaire tendre de mes dents. Je passai à l’autre, n’apportant aucune importance à son sexe turgescent en prenant soin de souffler dessus à mon passage. Il poussa un gémissement de frustration, donnant un petit coup de rein pour venir chercher ce contact tant désiré. Mais je n’en tins pas compte, et continuai ma petite torture.
Il renversa une nouvelle fois la tête, cette fois non pas à cause du plaisir mais certainement par frustration. Je me sentais puissante, le voir ainsi à ma merci, tremblant de plaisir et d’impatience. Et cette situation m’excitait grandement. Enfin, je déposai un baiser sur son membre ardent. Il me regarda droit dans les yeux, je pouvais percevoir dans son regard cette petite lueur qui voulait dire « Enfin ! ».
Et il avait raison, du bout de ma langue, j’effleurai sa peau d’abord timidement, ce contact le fit frissonner. Puis, je pris sa verge en main et la léchai sur toute sa longueur en insistant sur son gland. Cela ne manqua pas de le faire gémir, je finis par la prendre en bouche et commençai un série de vas-et-viens. Son excitation était telle qu’il ne fallut pas longtemps pour que je sente sur ma langue les prémices salées de sa jouissance. C’est à ce moment que je m’arrêtai pour venir le chevaucher à nouveau.
Je passai une main sur mon intimité palpitante, récoltant sur mes doigts le fruit de mon excitation et m’en servis pour lubrifier son sexe avant de m’y empaler. Sa chaire brûlante me remplissait entièrement, je commençai à onduler du bassin, le ressentant pleinement tout en stimulant mon clitoris. J’accélérai, il donnait lui aussi des coups de reins, mais sa position n’était pas des plus favorable.
C’est pourquoi je le détachai, et sans me demander la permission, il reprit son statut de dominant. Il me força à m’allonger sur le côté, passa une de mes jambes sur son épaule et il me pénétra, aussi profondément qu’il put. A son tour il commença à onduler du bassin, mais d’une manière tout sauf douce. Le plaisir grandissait à mesure qu’il augmentait la cadence et la puissance de ses coups de reins.
Nos gémissements se mêlaient, nous nous regardâmes dans les yeux, voulant nous contempler au moment crucial. Je caressais toujours mon clitoris, des vagues de plaisir parcouraient mon corps. Et soudain, ce fut l’extase, pour lui, comme pour moi. Tous nos muscles se crispèrent sous l’effet des salves de l’orgasme. Nous restâmes quelques instants, l’un dans l’autre, puis il se coucha à plat ventre à côté de moi. Notre respiration était haletante, je tournais la tête afin de croiser son regard. De sa main, il vint écarter une mèche de cheveux que j’avais de collée à cause de la sueur sur le visage.
Wouaw, c’était quoi ça ? Me demanda t-il en souriant.Je sais pas, mais j’en avais envie. Lui répondis-je. Et bah … c’était puissant !
Nous rigolâmes de bon cœur pendant quelques secondes. Puis il se pencha sur moi et m’embrassa à pleine bouche. Malgré ma surprise, je lui rendis son baiser. C’était agréable, mais aussi dangereux. Il n’avait jamais été question de sentiments dans notre relation. Et j’avais peur, qu’en continuant comme ça, j’y laisse des plumes. Parce que ces petits jeux, étaient loin de me laisser indifférente. Il était tout ce dont j’avais toujours rêvé, gentil, drôle, sexy à souhait et surtout, m’acceptant telle que je suis. Mais tant pis, je décidais de prendre le risque de continuer comme ça, à profiter et de prendre du plaisir jusqu’au bout.
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