Le mercredi suivant, je lui envoie un sms lui donnant rendez-vous demain au 77 rue Carnot à 17h30. Je sais qu’elle finit vers 17h tous les jours et que c’est à un quart de son travail à pied. Sa réponse est très interrogative car ce n’était pas ce qui était prévu. La mienne est plus directive en lui demandant de m’obéir sinon tout s’arrêtait. Pas de réponse.Que va-t-elle faire ? Je n’en sais rien mais en fait, ça sera tant pis pour elle… Je vais lui laisser le soin de vous écrire la suite… Son sms m’a vraiment surprise. Je ne m’y attendais pas du tout.Qu’est-ce que mon futur gendre avait en tête après ma folie de ce week end dans la cuisine. J’étais tellement frustrée et envieuse, je me suis un peu jetée sur lui. C’était très bon mais je regrette. Il n’avait pas eu le choix. Maintenant nous l’avions. J’avais la tête plus froide et même si j’en mourrais d’envie, je ne savais pas. Il a le choix lui aussi. Pourquoi continue-t-il avec moi ? Ma fille ne lui suffit-elle pas ? Que me trouve-t-il ? Toute la journée j’ai pensé à ce rendez-vous. Que me préparait-il donc ? Je ne connais pas trop ce quartier. Après tout, je peux m’y rendre et voir de loin ce qu’il peut y avoir. Oui, je vais faire ça.Le reste de la journée se passe au travail et voilà 17h. Je prends mon temps pour me rendre à ce rendez-vous en marchant. Arrivée au coin de la rue, je vois qu’à l’adresse indiquée il y a une parfumerie / salon de beauté. Je suis intriguée il est vrai. J’hésite, je passe devant la devanture. Une fois. Deux fois. Je me décide à rentrer car la curiosité me ronge j’avoue. Derrière le comptoir une dame d’une quarantaine d’année me sourit et me demande mon nom. Décontenancée, je lui donne et elle se lève pour m’inviter à la suivre pour mon rendez-vous. Une fois dans une petite pièce elle me demande de me déshabiller et de m’allonger. Je garde mes sous-vêtements mais d’une voix douce elle me demande de retirer mon soutien-gorge. Légèrement tendue, je m’exécute et j’ai droit à une épilation des aisselles pour commencer puis elle descend pour me faire les jambes. Une fois bien arrivée en haut, elle me demande de retirer ma culotte pour pouvoir me faire la suite. Mon air interloqué lui fait comprendre que je ne suis pas au courant. Elle m’explique toujours calmement et avec le sourire qu’une épilation du maillot est prévue, en ajoutant « brésilienne ».Le maillot, je connais même si je ne l’ai jamais faite faire, préférant plutôt de la crème dépilatoire ou le rasoir les rares fois où j’ai envie de faire plaisir à mon mari qui de toute façon s’en fiche royalement. Brésilienne par contre, je ne savais pas. Je lui demande en hésitant un peu, méfiante. Encore une fois gentiment elle m’explique et elle a dû voir à mon visage que je n’étais pas convaincue. Réticente, j’enlève ma culotte et me retrouve nue devant l’esthéticienne. Décidément.Je passe les détails mais j’avoue étrangement avoir trouvé cela… excitant. Je ne sais pourquoi, l’impression peut-être d’être une nouvelle femme pour un homme attentionné ? Pour lequel j’étais un objet de désir ? Peut-être aussi ma nudité devant une personne non intime ou médicale. J’avoue que sentir ces doigts effleurant ma peau a pu me faire frissonner. Pour finir, l’esthéticienne me conseilla une crème apaisante pour éviter les sensations de brûlure. En ressortant, je passe devant le comptoir et la jeune femme assise me dit que tout est réglé et que j’ai un pli qu’elle me remet. Dans quoi me suis-je bien fourrée ? Je prends l’enveloppe et sors du salon. Dehors, le bruit de la rue me fait revenir à la réalité. J’ouvre l’enveloppe et lis ce qu’il y est écrit. Il semble me tester mais désormais ma volonté est d’aller jusqu’au bout car après des dizaines d’années trop sages, cette petite aventure me fait me découvrir un peu. Je relis avec attention cette petite carte et je m’exécute docilement, au point où j’en suis…
