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Jumelles de coeurs

Chapitre 1

Voyeur / Exhibition
Chapitre 1 : Pleurs et plaisirs

Vendredi soir 22 h,
Je ne sais plus quoi penser. Qui est-il au juste, ce mec qui m’a tant bouleversée ces six derniers mois, qui a fait de moi une femme, et qui pourtant est parti, du jour au lendemain et sans un mot?

On est vendredi soir, le premier du mois, le jour où il m’emmenait au restaurant, me couvrait de cadeaux, faisait de moi une femme comblée puis m’emmenait dans une magnifique chambre d’hôtel et me faisait jouir au point d’en oublier mon nom. Et pourtant, étais-ce vraiment le cas? Ou mon esprit et mon cœur ne faisaient-ils pas qu’un pour m’embrouiller et me faire croire qu’un cuni et un missionnaire suffisaient à m’emporter?

Je devrais peut-être me présenter. Je m’appelle Clara, j’ai 18 ans et en juin prochain je passerai enfin mon BAC avant de quitter mes parents pour étudier l’architecture à Paris. Petite et mince (1m62, 48kg), mes années de gym m’ont tout de même offert des fesses fermes et bombées, qui malgré mon 85b m’apportent de nombreux compliments de la part des hommes. Mais ce n’est pas tout ce que je partage avec elle. Les mêmes yeux bleus, les mêmes cheveux blonds, ma sœur Ina et moi nous ressemblons comme deux gouttes d’eau. Si similaire, et pourtant si différentes.

En effet, si j’ai attendu mes 17 ans avant d’embrasser quelqu’un, elle ne se cache pas depuis la fin du collège de sortir avec de nombreux garçons, qu’ils soient de notre entourage ou simplement rencontrés en soirées. Mais jamais personne n’aurait osé diffuser une rumeur. Si admirée, si indépendante, chacun l’aimait, chacun l’adorait. Moi si timide, je n’ai jamais su sortir de son ombre.

Et me voilà aujourd’hui, planquée sous ma couette, à pleurer comme un enfant pour un homme qui probablement, lui, m’avait considérée comme une pute. Il disait vouloir faire de moi sa princesse, sa femme, me faire des enfants. Mais ce connard m’avait caché SA femme, SES enfants. Et lui demander de m’être fidèle, de la quitter, qu’elle idiotie. Les mots "pour une pute" ont été crachés, et il est parti. Son numéro de téléphone n’est plus attribué, mes emails ne trouvent jamais aucune réponse, il n’est plus là, et pour de bons.

Dans mes pensées, je n’ai pas tout de suite reconnu ces petits gémissements familiers. Seule ou avec un autre, ma sœur prenait en tout cas son plaisir quotidien du soir. Seule probablement, il n’est que 22h, et elle va sortir après. Peut-être sa façon de se préparer, de se détendre, avant une nuit qui finira tard, et certainement ailleurs que dans son lit. Les sons que j’entends à travers le mur quant à eux ne laissent pas de place au doute. Mais est-ce de la gêne que je ressens, ou un peu d’envie. Après tout, moi aussi je devais prendre du plaisir ce soir. Un bruit de clavier, et une voix, la sienne, la même que la mienne.

"Hummm, tu aimes ça bébé?"

Comment est-ce possible? Je le croyais seule. Je me lève et sors de ma chambre. Je me dirige vers sa porte. Elle est entrouverte. Stella est dans son lit, nue, et se masturbe face à son ordinateur. Elle n’est pas vraiment seule. Je suis peut être une pute, mais elle excite des hommes sur internet. Jeux avec un amant, inconnu pour de l’argent? Je n’en sais rien et je m’en moque. Tout ce que je sais c’est que je me sens moins seule. Et même un peu excitée.

En retournant dans ma chambre, je pense au fait que je mérite bien de me faire un peu de bien ce soir.
Une heure à passée avant que je n’ose faire quelque chose. J’entend Ina ouvrir sa porte et s’en aller, sans oublier son habituel "Bonne soirée Clara!". D’habitude, ces simples mots suffisent à me rendre jalouse, aujourd’hui pourtant il renforcent mon excitation. Après quelques minutes d’attente interminable pour m’assurer qu’elle était bien partie, je me suis levée et me suis faufilée dans sa chambre. Son ordinateur était toujours au même endroit, là où je l’avait vu filmer les jouissances de ma sœur. Je l’ouvre pas très sûre de ce que je comptais faire, mais déterminée à découvrir ce que ma jumelle faisait. J’ouvre un page internet, me rend sur l’historique, et clique sur le dernier site visité par Ina, un simple chat libertin avec webcam. Soulagée d’apprendre que ma sœur ne vendait pas son corps, et excitée par la situation, je ne fit pas attention au voyant vert de la webcam qui s’était immédiatement allumé.
Le site en lui même n’a rien de très compliqué. Chacun peut s’y inscrire gratuitement, le site en lui même se finançant par les publicités sur les bandeaux. Les profils en ligne sont ainsi visibles, avec pour ceux possédant une webcam la possibilité de visualiser une "preview" en passant la sourie dessus sans même cliquer. Chacun étant libre de faire ce qu’il veut sur les webcams, je croise plusieurs hommes et femmes, plus ou moins habillés, dans des positions plus ou moins suggestives (voir même carrément en train de se masturber!).
De plus en plus excitée par la situation, ma main droite de fait un chemin vers mon intimité, trouvant immédiatement mon clitoris gonflé de désir, que je commence à me masser. Entravée par mon pyjama et ma culotte, je les retirent, et me retrouve, les jambes écartées, face à l’ordinateur dans la même position que ma sœur une heure plus tôt. Deux doigts sont maintenant enfoncés dans ma chatte, mon pouce caressant toujours mon clitoris, tandis que ma main gauche a relevé mon tee shirt pour venir caresser ma poitrine. Je n’y tiens plus, cette idée de me faire mater (certes fausse, n’ayant pas allumée la webcam), fait monter en moi le plaisir à une vitesse jusqu’alors jamais ressentie. Au bord de la jouissance, alors que mes halètements se faisaient de plus en plus saccadés, un simple "pop" m’a sortie de ma trans. Une fenêtre de chat venait de s’ouvrir.
"Hey Ina, toi connectée un vendredi soir à cette heure là? En tout cas toujours aussi chaude depuis la dernière fois. Et même pas rasée j’ai toujours autant envie de plonger ma tête entre tes cuisses. Tu veux un petit coup de main pour jouir? Clique sur ma cam, j’ai une surprise!"
Mon coeur, toujours bondissant, s’accélère encore plus à la vue de ces mots. Je vois le voyant vert m’indiquant que la webcam est allumée, et dans ma tête l’image de dizaines de personnes me regardant dans cette position s’impose. Effrayée, en colère ou excitée, je ne saurais dire, peut être même un peu de tout ça, je reste figée sans réaction.
"Ina, tout va bien? On dirait que tu viens de voir un fantôme."
Je me décide enfin à bouger, ma main droite, encore humide de ma cyprine, se dirigeant vers le clavier, pour répondre à cet inconnu qui a déjà tout vu de moi. Ma réponse, j’en fus la première surprise, comme si j’étais passée en mode pilotage automatique.
"Oui, très bien et toi? Tu as aimé ce que tu as vu? Tu en voudrais plus?"
Un autre regard sur le coin de l’écran m’indique le nombre de personnes connectées à ma cam. 18! La nuit s’annonce déjà beaucoup moins solitaire.
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