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Les cornes

Chapitre 1

Divers
Nous nous étions installés dans une petite banlieue bien boisée ; même si la distance avec mon lieu de travail était importante, je préférais vivre à cet endroit afin que ma femme, sans emploi, respire du bon air pur plutôt que celui pollué des grandes villes.
Nous sommes un couple heureux, et étions mariés depuis peu lors de notre installation. Lors de cette cérémonie, ma famille n’avait pas trouvé mon épouse très joyeuse ; mais, la connaissant parfaitement, je savais qu’elle vivait le plus beau jour de sa vie : seules sa timidité instinctive et sa pudeur naturelle lui dictaient de ne pas dévoiler publiquement ses sentiments. J’en ai d’ailleurs eu conformation lors de notre nuit de noce : lui ayant demandé comment elle avait trouvé cette journée, sans entrer dans de grands débats elle m’avoua : « Ça va. C’était sympa et il faisait beau. » Ce qui signifiait pour elle que la journée avait été un vrai conte de fée.
Ma femme est peu loquace ; c’est une qualité que j’apprécie beaucoup chez elle. Elle ne s’exprime qu’à bon escient, ce qui me permet de savoir exactement quand l’écouter. La journée, je ne l’entends que très peu, moi à des kilomètres de la maison alors que la pauvre s’ennuie forcément sans moi. Elle s’occupe comme elle peut ; les corvées ménagères sont toujours faites lorsque j’arrive le soir.
Nos retrouvailles sont tout le temps une explosion de joie ! Elle m’attend sur son fauteuil, un magazine à la main, impatiente que je vienne l’embrasser amoureusement sur la joue. Elle feint alors un certain mécontentement, voulant me faire croire que je la dérange dans sa lecture, mais cela ne fonctionne pas avec moi car je sais qu’elle est heureuse comme tout de me voir, même si sa pudeur la freine pour me sauter au cou.
Nous mangeons l’un en face de l’autre. Pas besoin de paroles : nous nous comprenons. La sachant peu à cheval sur les dates, une fois par mois je brise le silence pour lui annoncer, d’un ton détaché afin de ne pas lui montrer mon empressement, que c’est le grand soir. Elle entre à chaque fois dans mon jeu en répondant un « Ah... déjà ? » mais se dépêche tout de même d’aller dans la chambre se déshabiller, se glisser dans le lit et attendre que je vienne l’honorer dans une totale obscurité.
Quelques semaines s’étaient passées depuis que nous étions arrivés dans cette charmante maison de cette ville de banlieue bien boisée. Je fis la connaissance de notre voisin qui coupait justement sa haie à hauteur de buste. Je m’étais étonné que ce fût si peu élevé ; il me répondit avec justesse, levant en même temps toute ambiguïté possible, qu’il savait que ma femme était seule à la maison durant des heures entières chaque jour de la semaine et qu’il était bien plus prudent qu’il puisse jeter un coup d’œil de temps à autre afin de vérifier que rien ne clochait. Je savais le quartier calme, mais il était certain qu’un peu plus de sécurité ne pouvait nuire à personne.
Mon voisin, septuagénaire, ne put que remarquer que mon gazon était bien haut. Il avait raison ; je ne m’en étais guère occupé depuis notre arrivée. Ayant depuis tout petit rêvé d’un jardin afin de l’entretenir des jours durant, je me rendais compte que c’était peu compatible avec un travail aussi prenant que celui que j’avais. La semaine je rentrais bien trop tard, et le week-end j’étais fatigué. Le vieil homme me proposa de tondre ma pelouse au cours de la semaine suivante. Quelle gentillesse… Je n’en revenais pas ! Je ne pouvais cependant pas accepter ; cela aurait été abuser, mais il insista tellement que je ne pus avoir le dernier mot. J’ai abdiqué, mais promettant de lui rendre la pareille dès que je le pourrais.

En rentrant le jeudi soir, je fus ravi de voir toute mon herbe coupée. Ma femme me fit alors deux objections, qui s’ajoutaient à celle qu’elle m’avait déjà faite en début de semaine. Tout d’abord, elle n’aimait pas que cette haie fût devenue si basse. Se sentant observée, elle ne pouvait plus profiter du jardin à son gré. Je lui ai répondu qu’il s’agissait d’une mesure de sécurité et qu’il ne fallait pas qu’elle s’en fasse : la haie allait bien repousser.
La seconde objection concernait le rosier qui masquait toute la luminosité dans la salle de bain. Notre voisin en avait profité pour le tailler alors même que ma femme s’y toilettait. Certes, les vitres n’étaient pas sablées et les rideaux non encore posés, mais il ne s’agissait que d’un concours de circonstances, notre voisin n’ayant certainement rien programmé, et – qu’à cela ne tienne – il était âgé et vivait certainement seul depuis de longues années. Voir ma femme en petite tenue n’était qu’une pauvre récompense pour toute la générosité dont il avait fait preuve envers nous. J’en profitai pour décider de l’inviter le samedi soir suivant et lui offrir un repas bien mérité.
Suite à ce repas, ma femme trouva l’homme grossier. Il avait un franc parler – je ne peux le nier – mais il était bon vivant et plutôt agréable à écouter. Elle n’avait pas apprécié, au moment de son départ, de sentir une des ses mains claquer son fessier. Je ne fus pas du tout choqué par ce geste, ayant appris à mieux connaître cet homme au cours de la soirée ; il ne se souviendrait certainement pas de ce qu’il avait fait car il devait être totalement pompette après avoir ingurgité la moitié de ma meilleure bouteille de whisky.
Je retenais de cette soirée sa proposition de venir durant la semaine suivante monter tous les meubles que j’avais laissés de côté. Je suis certain que j’aurais excellé dans cette activité, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’essayer, et il est vrai que le temps me manquait. Je savais maintenant qu’il ne me proposait pas cela par courtoisie, mais vraiment parce qu’il aimait se rendre utile. Je lui promis de lui rembourser ses services d’une façon ou d’une autre.
Le lundi, ma femme se plaignit que notre voisin n’avait pas arrêté de critiquer sa tenue ; il aurait été offusqué de distinguer aussi nettement les marques de sa culotte à travers son pantalon trop serré. Bien que je ne prête guère d’importance à ce genre de détail, notre voisin avait un goût esthétique très sûr, vu comme sa haie et notre rosier avaient été parfaitement taillés.
Le mardi, ma femme se plaignit encore. De ce qu’elle me dit, il n’avait pas arrêté de la draguer. Je sus la convaincre qu’il s’agissait de la part de notre voisin uniquement de politesse, et qu’il serait bon qu’elle y mette un peu de bonne volonté.
Le mercredi, je commençai à être exaspéré : elle prétendait qu’il avait essayé de dégrafer à plusieurs reprises son soutien-gorge. Cette fois, je me suis fâché ; je n’en pouvais plus de l’entendre geindre ainsi. Il fallait qu’elle fasse preuve d’une réelle hospitalité à l’égard de cet homme qui avait le cœur sur la main. Elle partit bouder.
Je me félicitai d’avoir dû élever la voix : cela avait été très bénéfique car elle ne me narra plus aucune méchanceté sur notre voisin le jeudi et le vendredi soir. De plus, je vis dès le samedi qu’entre eux deux il n’y avait plus aucune animosité. Ma femme avait fait des efforts payants : sous son pantalon trop serré, aucune marque de culotte ne transparaissait ; ainsi, il ne put le lui faire remarquer. Elle avait parfaitement compris la gentillesse de notre voisin et ne s’offusquait plus des mots doux qu’il lui adressait. Également taquine – et juste pour embêter le vieil homme – elle laissa son soutien-gorge dans son armoire. L’homme ne pouvait plus jouer à essayer de le dégrafer ; cela devait fortement le frustrer. J’étais très fier de ma femme.
Le temps passant, ma femme se bonifiait vraiment. Elle avait toujours été très jolie ; cependant, elle ne savait pas se mettre en valeur. Notre voisin avait un véritable don : il savait parfaitement conseiller ma femme sur les tenues qui lui convenaient le mieux, et il n’était pas moins doué pour suggérer de nouvelles coiffures ou tenter une nouvelle façon de se maquiller. Pour ma part, je la préférais au naturel ; je me suis bien gardé de le dire afin d’éviter de créer une mauvaise ambiance, mais je la trouvais souvent trop peinturlurée, au point de lui trouver un air vulgaire. De toute façon, cela restait entre nous, et lorsque le vieil homme repartait elle redevenait celle que je connaissais.
Mon voisin avait coupé sa haie encore plus bas qu’auparavant : elle arrivait à peine à hauteur des genoux. Ma femme était ravie, se sentant effectivement bien plus en sécurité, se sachant surveillée. L’homme avait même pensé à y créer un passage, un accès rapide pour intervenir au cas où le besoin se ferait sentir ; je l’enviai d’avoir d’aussi bonnes idées.
Je ne voyais pas souvent ma femme nue, faisant notre petite affaire mensuelle totalement dans le noir. J’avais cependant perçu une petite différence par rapport aux fois précédentes, ne m’en inquiétant pas plus que cela à ce moment-là. Mais quelques jours plus tard, je la vis par hasard dans le plus simple appareil ; je remarquai que ses poils pubiens avaient disparu. Je lui en fis part, étonné de cette drôle d’envie de retirer ce que la nature lui avait donné. Elle me répondit qu’il s’agissait d’une question d’hygiène, pour éviter que le moindre parasite pouvant se cacher dans l’herbe de notre jardin ne puisse créer un nid dans sa petite jungle personnelle. Elle m’étonnait, elle m’épatait : elle aussi avait de bonnes idées !
Je ne savais plus comment remercier notre voisin de passer autant de temps à occuper ma femme. Je savais qu’il était venu juste en regardant la quantité de whisky restant dans la bouteille. Entre nous, l’entente était bien plus que cordiale, pour ne pas dire familière. Il ne fallait pas être susceptible avec lui car il donnait facilement de petits sobriquets qui auraient plus en blesser plus d’un ; heureusement que je n’avais pas ce défaut. Il m’appelait souvent « cocu » ou « petite bite », ce qui me faisait bien rire et amusait fortement ma femme.
En ce qui concerne « cocu », je ne pouvais pas mal le prendre ; c’était tout simplement impossible : ma femme m’aimait d’un amour si grand qu’elle ne pouvait regarder un autre homme. Pour « petite bite », je sais que ma femme ne lui en a jamais parlé : aucune discussion touchant à la sexualité, de près ou de loin, ne l’intéressait. De toute façon, on dit bien que la taille ne compte pas, et je peux l’assurer : même si elles ne me l’ont jamais dit, j’ai parfaitement vu dans le regard de toutes les femmes que j’ai honorées l’immense surprise que je leur ai procurée. J’étais un étalon – certes pas très bien membré – mais qui savait donner du plaisir comme elles le méritaient. Je ne pouvais qu’en déduire que, malgré son accès très prononcé du sud-ouest de la France, notre ami le voisin avait quelques origines provenant du nord.
Je n’étais pas du genre à me laisser faire, aussi en contrepartie je l’appelai « le bavard ». J’espérais ne pas trop abuser tout de même, et ne pas le brusquer ou l’offusquer ; mais il était un bon vivant, me faisant regretter de ne pas l’avoir connu avant. Oui, il aurait été certain qu’à mon enterrement de vie de garçon, malgré une ambiance déjà excellente, l’homme aurait su la faire monter d’un cran. Il ne connaissait pas Star Wars ; cela aurait été l’occasion pour lui de découvrir cette saga extraordinaire (dont nous avons regardé la trilogie d’origine) et de rêver avec mes amis et moi que la princesse Leia nous embrassait tendrement, vêtue de son accoutrement de prisonnière ou juste de sa robe blanche.
Mais voilà, j’ai décidé de déménager : je ne pouvais laisser notre voisin continuer de se fatiguer pour toutes ces tâches qui m’incombaient, d’autant que son âge était bien avancé. Je culpabilisais également d’être si loin de notre maison pour aller travailler et laisser seule bien trop longtemps ma femme qui attendait avec impatience mon retour chaque soir.
J’avais bien compris que je n’avais pas le temps de m’occuper d’un jardin, bien que j’en aie si longtemps rêvé. C’est pourquoi j’ai opté pour un appartement plus proche de mon travail, mais également situé dans un quartier plus urbain. Nos fenêtres donnaient sur une faculté. J’espérais que ma femme, très triste d’avoir dû s’éloigner de notre ami le voisin, puisse rapidement s’acclimater à cette nouvelle vie.
Quoi qu’il en soit, je remercie encore les déménageurs pour leur excellent travail. Peut-être avaient-ils compris que je suis un homme très occupé. En tout cas, ils revinrent le lendemain, bénévolement, pour aider ma femme à monter les meubles alors que je travaillais. Me sentant coupable de laisser ainsi ma femme avec ces hommes dont la propreté laissait à désirer, j’étais revenu plus tôt pour aider ; c’est là que je me suis rendu compte de la difficulté de ce travail manuel : il restait beaucoup à faire. Je fus très agréablement surpris de voir que ces hommes avaient le cœur sur la main, tout comme mon ancien voisin. Ils proposèrent de revenir le lendemain pour finir ce qu’ils avaient commencé, m’évitant ainsi de devoir y passer tout mon week-end ; je n’étais pas en mesure de refuser.
J’ai tout de même eu peur en rentrant dans l’appartement : il y régnait une terrible chaleur, due à tous ces corps en action, à tel point que les trois déménageurs avaient dû se dévêtir et qu’ils travaillaient juste en sous-vêtements. Ma crainte était liée à la réaction potentielle de ma femme, qui risquait de se plaindre de leur accoutrement. Je fus rassuré en la voyant : elle avait compris la situation aussi bien que moi, s’étant mise elle aussi en tenue de circonstance, une robe très légère qui lui permettait de résister à cette atmosphère chargée.
Les hommes ne sont pas restés. Ma femme fut très reconnaissante avec chacun d’eux, les prenant tour à tour dans ses bras pour les remercier chaleureusement. Je fis de même, mais en leur serrant la main. C’était bien naturel, car en échange ils ne demandaient rien.
Ils revinrent le lendemain. Je ne pouvais être présent, ma journée étant bien trop chargée. Ils avaient bien travaillé, à tel point que ma femme était si fatiguée qu’elle dormait déjà lorsque je suis arrivé. Tous les meubles étaient montés. Le seul bémol, c’est que ça devait être notre soirée… Je n’ai pas osé la réveiller. La date allait passer ; j’espérais juste qu’elle ne serait pas frustrée de devoir attendre un mois de plus pour que je puisse l’honorer.
Rapidement, elle se fit plein d’amis parmi les étudiants de la faculté. Je compris qu’ils voyaient en elle une mère qui pouvait s’occuper de leurs petites affaires : bien qu’elle voulût certainement me le cacher pour ne pas m’inquiéter, je découvrais de temps à autre des vêtements sales appartenant à ces étudiants. Je me remémorai qu’à mon époque, beaucoup ne lavaient que trop rarement leurs affaires ; ma femme étant très généreuse, elle s’en occupait. Je ne lui ai pas dit que j’avais tout compris ; si elle voulait m’en parler, elle savait très bien que j’étais prêt à l’écouter.
Fréquenter des personnes plus jeunes avait une incidence sur son comportement et sa façon d’être. Il n’y avait cependant rien d’alarmant. Je regrettais pourtant les bons petits plats qu’elle me préparait : elle n’avait plus de temps pour cuisiner. Même si je ne connaissais pas le nombre de jeunes à qui elle prêtait main-forte, je me doutais qu’il était conséquent car je la retrouvais souvent le soir très fatiguée, alors je me contentais de plats tout faits qu’il fallait juste réchauffer dans le four à micro-ondes.
Malgré toutes ces heures qu’elle devait passer à s’occuper de corvées pour faire plaisir à ces jeunes, ma femme ne se laissait pas aller. Elle continuait à bien s’habiller et se maquiller, se bonifiant continuellement.
Un jour, elle m’annonça qu’elle était invitée à l’une de leurs soirées. Avant qu’elle ne me propose de l’accompagner, je lui ai annoncé que j’étais trop fatigué. Elle fit semblant de ne pas être contrariée de devoir y aller seule ; je savais qu’elle feignait cela afin de me rassurer pour que je ne culpabilise pas. Je lui rappelai cependant que c’était notre soir : encore une fois, elle joua à celle qui avait oublié. Elle me proposa alors une idée afin de pimenter la chose : sauter cette fois-ci afin que la suivante soit bien meilleure.
Ma femme est de celles qui n’aiment pas les préliminaires : plus l’acte est rapide, plus elle prend du plaisir. En général, je tourne autour de la minute. Cependant, une fois – peut-être étais-je alors plus excité que d’habitude – j’ai battu tous les records, descendant en dessous de trente secondes ! Ma femme avait été aux anges et fantasmait que cet exploit puisse être renouvelé. Cette idée me plaisait bien. J’ai accepté de repousser jusqu’au mois suivant pour l’honorer et l’ai laissée se préparer pour la soirée.
Je fus très surpris par sa tenue ; elle m’assura que c’était ainsi que toutes les filles s’habillaient maintenant. N’y connaissant rien en mode, je lui fis confiance. À mon époque, les jupes étaient déjà très courtes, arrivant jusqu’à mi-cuisses ; je ne savais pas que celles d’aujourd’hui ne couvraient qu’à peine les fesses. Lorsque je l’ai regardée alors qu’elle s’était baissée pour enfiler ses chaussures, je découvris qu’il lui manquait quelque chose et ne pus m’empêcher de lui sortir : « Tête de linotte ! Tu as oublié de mettre une culotte. » Cependant, elle était déjà très en retard ; et comme il n’est pas poli de faire attendre ses hôtes, elle partit précipitamment. J’espérai qu’elle ferait bien attention : il aurait été dommage que ces jeunes lui créent une réputation qui était loin d’être méritée…
Pour ma part, je me suis couché tôt, fantasmant sur la manière dont j’allais l’honorer le mois suivant. Je dormais comme un loir bien avant que je ne l’entende rentrer. Elle alla aussitôt prendre une douche ; je savais que c’était pour éviter de m’importuner : lors de cette soirée, les jeunes avaient certainement fumé, et elle sait que l’odeur du tabac froid m’a toujours donné des nausées.
Heureusement que nous étions le week-end : elle est revenue à presque six heures du matin. Avec toute la fatigue qu’elle venait d’accumuler, je ne pouvais imaginer qu’elle puisse tenir une journée entière à assumer des corvées pour ces jeunes. Elle se glissa délicatement dans le lit pour ne pas me faire sortir des bras de Morphée. Je lui ai alors annoncé que j’étais réveillé ; elle en profita pour me demander ce que j’avais fait de ma soirée.
Sa question n’était pas innocente ; elle en dissimulait une qui l’inquiétait vraiment. C’est vrai qu’il s’agissait d’un sujet dont nous n’avions jamais parlé, et j’étais heureux que ma femme en ait pris l’initiative. Je l’ai rassurée : non, je ne consultais aucun site pour adultes. Afin d’éviter que cela puisse se produire, et comprenant sa crainte qu’un jour j’aie un moment d’égarement, je lui avais donné les clés du système qui gère tous les accès. Par défaut, elle avait bloqué tous les sites. Je lui demandais l’ouverture de certains au fur et à mesure de mes besoins. Même si elle n’avait vraiment aucune raison de s’inquiéter, j’’étais heureux de la savoir jalouse : elle démontrait ainsi à quel point elle tenait à moi.
Après quelques mois, j’ai à nouveau décidé de déménager, inquiet pour ma femme car ces jeunes adultes n’arrêtaient pas de la solliciter. S’il n’y avait eu que leur linge à laver, ça aurait pu aller, mais elle était régulièrement invitée à leurs soirées et ne savait pas refuser. Pour ma part, j’étais bien content de ne pas y être convié ; ça me permettait de me reposer.
J’ai tout de même eu un pincement au cœur le jour de notre déménagement. Une vingtaine de ces étudiants étaient venus lui dire adieu. C’est à leur mine que j’ai compris à quel point elle était importante à leurs yeux. Elle aussi était très triste de devoir partir. Je ne pus rien faire d’autre que de lui proposer de me laisser seul avec les déménageurs – j’avais eu la chance d’avoir les mêmes que la première fois – afin de lui offrir un dernier moment de complicité avec ses amis.
Ils partirent ensemble à la résidence étudiante. Ma femme ne revint que quelques heures plus tard, toute chamboulée, le visage empourpré. Je pouvais imaginer la souffrance qu’elle devait endurer de les quitter ainsi. J’ai commencé à culpabiliser lorsque je me suis rendu compte que les coutures de sa robe étaient visibles. Mon Dieu, elle l’avait mise à l’envers ! Si seulement je m’en étais aperçu avant, elle ne se serait pas présentée ainsi devant ses amis. J’espérais du fond du cœur qu’ils ne s’en étaient pas aperçu et qu’ils garderaient à vie une excellente image de ma femme.
Tout comme la première fois, les déménageurs aidèrent bénévolement ma femme à monter les meubles. La tâche devait être plus délicate car au lieu de deux jours, il leur fallut une semaine entière. On m’expliqua que c’était normal, car à force de démonter et remonter le mobilier, celui-ci s’use. Je fus très heureux d’avoir un niveau d’expertise aussi élevé ; je ne pouvais que leur faire confiance.
Ma femme, si timide à nos débuts, avait su développer un véritable don : elle se liait d’amitié avec n’importe qui en un temps record. En quelques jours seulement ma femme était devenue très amie avec une autre habitante de l’immeuble. Je n’en fis la connaissance qu’assez tardivement.
Je n’étais pas très enclin à cette relation d’amitié. Ma femme, en plus de sa timidité, avait commencé depuis longtemps à perdre sa pudeur. Je ne comprenais pas vraiment ce besoin de porter des habits courts ou moulants, oubliant volontairement les sous-vêtements, et ce depuis l’épisode avec notre vieux voisin à l’époque de notre première maison. Je ne pensais pas qu’elle avait été autant marquée par ses remarques à peine déguisées.
Je lui avais demandé pourquoi elle s’habillait aussi légèrement ; elle me répondit qu’elle se sentait femme ainsi. J’ai rétorqué que c’était inutile, qu’elle n’avait pas besoin de se vêtir si peu pour me plaire. Je comprenais également que sa vie de femme au foyer n’était pas des plus faciles et qu’elle avait besoin de s’évader un peu, peut-être trop soumise aux dictats de notre société qu’elle pouvait voir à la télé ou dans les magazines qu’elle feuilletait.
Aussi je ne voyais aucun mal à ce qu’elle sorte chaque soir avec son amie la voisine, que je ne connaissais pas encore. Je tentai tout de même de comprendre pourquoi, alors même qu’elles avaient passé la journée ensemble, les deux amies avaient besoin de quelques heures supplémentaires en compagnie l’une de l’autre. N’avaient-elles pas eu assez de temps pour échanger tous leurs secrets sur la façon de tenir une maison ? Car, oui, cette amie était également femme au foyer, n’ayant pas plus travaillé que ma douce et tendre bien-aimée.
Je fis donc la connaissance de cette amie et de son conjoint, le mari. Je ne me suis guère intéressé à cette voisine : le seul regard que j’avais porté sur elle m’avait fait comprendre à quel genre de femme j’avais à faire. Portant une tenue bien trop légère, elle n’était forcément pas de bonnes manières, voire même vulgaire. Ma femme n’était pas du tout ainsi ; cela m’étonna qu’elles fussent d’aussi bonnes amies.
Laissant les deux femmes sortir ensemble, j’ai pu discuter avec le mari. Je n’en revenais pas à quel point nous avions de points communs : il était évident que nous allions devenir amis. Je n’ai toutefois pas osé aborder un sujet qui me taraudait, ne voulant pas briser déjà le lien qui se formait entre nous deux. Bien que nous nous ressemblions sur de nombreux points, une chose nous séparait. J’ai le nez pour ça : je peux le sentir à des lieues à la ronde. Sa femme n’était pas aussi parfaite que ce qu’il me racontait : elle le trompait, c’était une évidence même si je n’en ai jamais eu la preuve. Mon pauvre ami portait d’immenses cornes, ce dont je me serais aperçu, même borgne ou aveugle !
Fin
PS : merci à Lioubov pour y avoir apporté 681 modifications.
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