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Les douze servitudes d'Hélène

Chapitre 16

SM / Fétichisme
êta et le philosophe (fin) –
Anamystène avait quitté la maison pour quelques heures, laissant ses esclaves à demeure... Confiant dans ses deux esclaves personnels, et comme à son habitude, il les avait laissés libres de leurs mouvements, ce qui n’était pas le cas de êta. La blonde esclave qui avait été confiée au philosophe par l’Amazone Lysippée était enchaînée dans le jardin. Par cette belle journée ensoleillée sur le Pont-Euxin (Royaume de la Mer Noire), Anamystène n’avait pas eu le coeur d’enfermer êta dans un cachot. Il lui avait donc mis un collier d’acier autour du cou, relié par une fine mais solide chaîne à un tronc d’arbre. Une gamelle de terre cuite avec une eau limpide et fraîche était posée à côté d’elle...
Profitant de l’ombre salutaire, êta parcourait du regard l’horizon ouvert sur l’étendue de la mer dont la surface brillait au soleil. Son esprit vagabondait. Elle parvenait à se remémorer en détails tout ce qu’elle avait vécu depuis son arrivée, amnésique, inerte et inconsciente sur la plage. Le pêcheur puant et brutal, les guerriers aux muscles saillants, le poulpe et ses tentacules si étrangement impudiques puis son passage parmi les pornaï du port et tous ceux qui avaient usé et abusé de son corps... puis le camp hittite et la cour de la Reine des Amazones... De tout cela, elle se souvenait avec une acuité qui la surprenait elle-même. Elle ressentait presque la chaleur des corps, leurs parfums, l’haleine de ceux qui avaient collé leurs visages au sien, leurs lèvres aux siennes... la dureté des pénis qu’elle avait reçus et satisfaits... elle se souvenait de tout, mais avant la plage... Rien ! Un trou noir absolu. Qui était-elle ? D’où venait elle ? … Elle regardait la mer, par où elle avait abordé ce monde. Mais avant ? Perdue dans ses pensées, êta se sentait excitée par ces sensations dont elle venait de remuer le souvenir. Comme elle aimait ce qu’elle était ! Elle prenait plaisir à s’abandonner totalement et à s’offrir aux plaisirs de Celles et Ceux qui la choisissaient. Rien ne lui semblait impossible, inacceptable ! Même si, parfois, elle ressentait un peu de honte, celle-ci s’effaçait promptement pour laisser place à la plus extrême jouissance. Même la douleur, les tortures s’effaçaient vite, le plaisir de ce qu’elle avait subi se substituant rapidement à la cruelle douleur qu’on lui avait infligé...
C’est à ce moment là qu’elle entendit le craquement d’une brindille. Elle tourna la tête et découvrit Ashoura et Emheb qui l’observaient. Depuis la séance sur le toit, Emheb ne lui avait pas adressé la parole, la rendant visiblement responsable de ce qu’il avait du subir ce jour là. Et la belle Ashoura ne lui avait jamais prêté attention... Mais aujourd’hui, ils la fixaient de leurs regards intenses et sombres. Elle en ressentir presque un frisson malgré la chaleur de l’air. Ils la regardaient en silence. Puis Emheb franchit les quelques mètres qui les séparaient. Il vint au-dessus d’elle qui était assise sur le sol, adossée au tronc. Elle lui sourit mais le visage de l’esclave égyptien était impénétrable. Il se pencha sur elle et la saisit par son abondante chevelure qui avait été lavée, parfumée et peignée le matin même. La forçant à se relever, Emheb poussa êta contre le tronc de l’arbre. Il approcha son visage tout près du sien, la fixant dans les yeux... Puis tandis qu’il la maintenait d’une main,il se servit de l’autre pour la serrer aux joues et la forcer à ouvrir la bouche avant d’y cracher.
— Avale chienne ! lui ordonna-t-il méprisant et êta obéit... Nous allons te dresser, nous ! ajouta Emheb.
Ashoura les avait rejoints. Elle jouait avec une branche de buisson épineux...
— Tiens là par derrière, dit-elle d’un ton venimeux
Emheb tout en tirant les bras d’êta, alla se placer de l’autre côté du tronc, offrant le visage, la poitrine, le ventre d’êta à Ashoura... Sans un mot de plus, celle-ci cingla le ventre d’êta de la branche épineuse. Elle recommença à plusieurs reprises, jusqu’à voir un fin filet de sang s’échapper de la peau si blanche de l’esclave blonde. Protégée par les Dieux, êta exprimait sa douleur simplement par des petits cris mais sans hurler comme cela aurait du être le cas. Surprise, Ashoura vint à son tour tout contre elle et, à son tour, lui cracha dans la bouche et lui intimant d’avaler si elle ne voulait pas recevoir une nouvelle volée d’épines. L’Assyrienne avait lâché sa branche et collait son corps à celui d’êta... Elle se frottait à elle, répandant le sang de la cruelle flagellation sur leurs deux corps. Elle passait doucement son genou entre les cuisses d’êta et le faisait aller et venir. Puis elle commença à pincer un téton. Lentement, longuement, jusqu’à le sentir gonfler entre ses doigts qui se refermaient comme une pince sur la chair gorgée de sang. Le téton était dur et gonflé, Ashoura ne cessait pas de serrer, guettant une grimace de douleur sur le visage de sa blonde "rivale" ainsi qu’elle avait toujours considéré êta. Emheb tirait fort sur les bras d’êta qui sentait le frottement désagréable de l’écorce du tronc contre la peau fine et délicate de son dos.
— A genoux, ordonna Ashoura en appliquant une torsion au téton qu’elle torturait déjà.
La blonde soumise s’inclina et Emheb vint se placer devant elle. Il sortit son sexe qui était déjà tendu et força le passage des lèvres d’êta qui l’accueillit. L’égyptien poussait sa verge dure jusqu’au plus profond de la gorge qu’il pénétrait brutalement. Le sexe allait et venait sans ménagement entre les lèvres d’êta, s’enfonçait presque à l’étouffer, se retirait à peine, puis s’enfonçait à nouveau. Emheb agissait autant pour son plaisir que pour sentir la souffrance qu’il voulait imposer à la blonde esclave agenouillée. Ashoura contemplait le spectacle en poussant, de ses deux mains, la tête de êta par la nuque afin de lui imposer le rythme effréné de la fellation forcée... Emheb donnait des coups de boutoir pour posséder aussi pleinement que possible cette bouche dans laquelle, brusquement, il ne put s’empêcher de répandre un flot abondant de sa semence... Il s’enfonça alors une dernière fois et se maintint ainsi, pour que toute la giclée de semence soit bien envoyée dans la gorge d’êta. Il resta ainsi un long moment, possédant cette bouche amplement remplie et attendant que sa verge ramollisse avant de daigner enfin se retirer... Durant tout ce temps là, êta ne semblait nullement s’étouffer car la Volonté Divine lui permettait de respirer normalement sans haut-le-cœur … D’ailleurs, elle avait l’air de se délecter en avalant le foutre de l’égyptien ...
— Tu n’es qu’un trou ! Lui cracha-t-il. Ou plutôt, des trous, d’immondes trous ouverts à tous les désirs ! Ta présence ici a corrompu l’harmonie créée par Le Maître ! Nous étions si bien avant ! Mais tu vas payer chienne, sale truie !— Je n’ai rien demandé, répondit d’un ton calme êta, Lysippée m’a menée ici et reviendra me chercher, c’est tout. Votre Maître prend du plaisir lorsqu’il en a envie, c’est là sa philosophie je crois…
Une paire de gifles violentes vint la faire taire
— Ta bouche n’est qu’un cloaque ! Tu ne dois pas te permettre de prononcer certains mots, tel le si beau mot de philosophie, lui cracha Ashoura. D’ailleurs, je vais te montrer la seule utilité de ta bouche. Allonges toi et garde la bouche grande ouverte, chienne !
Et aidée d’Emheb, l’Assyrienne força êta à s’allonger sur le sol malgré la courte chaîne qui la maintenait au tronc par le collier. La perverse Ashoura vint s’accroupir au-dessus du visage d’êta... Elle prit de longues bouffées d’air et commença à lentement pisser sur le visage de l’esclave allongée sur le sol caillouteux. Rapidement, Ashoura ne put continuer à contrôler le débit de son urine et elle inonda le visage tout en essayant tout de même de viser au mieux la bouche maintenue ouverte de êta. Elle pissa ainsi longuement avant de céder la place à Emheb. Lui choisit de rester debout et se plaçant au-dessus d’êta, il commença à pisser, un jet dru en commençant par asperger le visage et les cheveux, puis promenant son jet tout au long du corps nu et offert... Lorsqu’il en eut fini à son tour, il ordonna à êta de s’agenouiller, ce qu’elle fit docilement.
— Regarde nous ! ordonna-t-il, se tenant face à elle, Ashoura à son côté.
Tous deux, bien droits, contemplaient êta agenouillée, nue, le ventre zébré des griffures infligées par la flagellation des épines et dégoulinante d’urine...
— Est-ce là cette beauté sans pareilles ! Celle que chante parfois Notre Maître ? demanda Ashoura …— Non, ce n’est qu’une latrine ambulante ! répondit Emheb en riant, Voit, sent cette odeur ! J’ai une idée, nous devrions proposer ses services aujourd’hui ! Ha ! ha ! ha ! …
En riant, ils détachèrent la chaîne du tronc de l’arbre et forcèrent êta à les suivre à quatre pattes sur le sol hérissé de petits cailloux tranchants qui lui blessaient mains et genoux. Ils la traînèrent ainsi jusqu’au bord de la route poussiéreuse qui serpentait un peu en contrebas de la villa d’Anamystène. Là, ils s’installèrent à l’ombre d’un arbre et intimèrent à êta l’ordre de se tenir agenouillée au bord de la route. La tête renversée en arrière, bouche ouverte... Lorsqu’un promeneur ou un voyageur venait à passer, il s’interrogeait bien sûr, sur la présence de cette belle femelle nue au bord de la route.
— Son nom est latrine, répondaient alors Emheb et Ashoura en riant... Si tu as besoin de te soulager, profites-en, elle est là pour ça. Il ne t’en coûtera qu’un drachme— Un drachme seulement !? s’étonnaient les passants …
Et tous supposaient qu’il s’agissait d’une punition infligée par un Maître pervers à une esclave fautive. La plupart donnaient donc un drachme et soulageaient leur vessie dans la bouche et sur le corps d’êta pour le plus grand bonheur de ses deux cruels accompagnateurs. Cela dura une longue partie de la journée. Ce qui surpris encore amplement Emheb et Ashoura, c’est que tout semblait naturel chez êta toujours souriante pour chaque passant. Ils ne pouvaient que constater avec stupéfaction que la belle esclave blonde trouvait même un véritable plaisir à être ainsi souillée, humiliée de la sorte…
Puis vint à passer un homme sombre à l’imposante carrure. Il regarda êta, puis Ashoura et Emheb.
— Un drachme... ?
Il lança la pièce, dégagea son sexe et commença à pisser. Il poussait de petits grognements tout en se soulageant d’interminable façon. On eut dit qu’il n’avait plus pissé depuis une éternité. Enfin il termina. Puis regarda longuement la blonde esclave qui puait et dégoulinait d’urines mêlées... Le beau sourire charmeur et les magnifiques yeux envoûtants de êta ne manquèrent d’attirer l’attention de l’homme :
— Elle n’a pas l’air mal cette latrine... dit-il...
Il sortit un glaive et joua avec la lame et sur un ton menaçant adressé aux deux acolytes ...
— Pour en faire un tel usage, elle ne manquera guère à quelqu’un. Je vais la garder finalement, pur un drachme, c’est une bonne affaire. Et pour vous aussi, si vous déguerpissez, car son prix c’est votre vie… Compris !!?
Apeurés, désemparés et sans demander leur reste, Ashoura et Emheb paniqués prirent leurs jambes à leur cou et partirent en courant vers la villa d’Anamystène, préférant ne pas penser à ce qui les attendaient quand ils devraient confesser à leur Maître que êta, qu’on leur avait confié, avait été enlevée...
Sur la route, le colosse regardait la blonde esclave...
— Il y a une fontaine un peu plus loin, tu vas aller t’y laver. Désormais, tu es à moi, dit-il un instant plus tard.
Il admirait le corps parfait aux formes idéales dont il venait de faire l’achat pour le plus ridicule des tarifs. Il riait tout en contemplant cette créature dont les cheveux d’or luisaient dans le soleil couchant tandis qu’êta les lavait dans l’eau de la fontaine... Pirate et marchand d’esclaves à l’occasion, il pensait déjà aux plaisirs qu’il allait en retirer et savait déjà où et à qui il la vendrait, car la satisfaction de son trésor de guerre comptait plus encore pour lui que la jouissance de son sexe ! Une heure plus tard, menant êta en laisse derrière lui par la chaîne qui était toujours accroché au collier d’acier qui scellait le cou de la belle femelle, le pirate regagnait son navire, accosté au port, et ses hommes, pourtant aguerris demeuraient muets devant la parfaite beauté nue de celle qu’il menait à sa suite...
(A suivre …)
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