Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 54 J'aime
  • 7 Commentaires

Les fantasmes de Mélodie

Chapitre 2

Erotique
Quand elle recula pour vérifier sa tenue et lisser sa robe, la première chose qu’elle remarqua fut sa poitrine manifestement libre sous la robe ; ses beaux seins étaient gonflés et tendaient peu discrètement le tissu. Elle soupira de nouveau avant de s’engager dans l’escalier, et chaussa ses lunettes de soleil en arrivant à sa table. Charles souriait, de ce sourire absent qui n’arrivait pas jusqu’aux yeux, alors qu’elle s’asseyait en face de lui.
— Enlève tes lunettes, juste un instant, que je voie si tu as obéi. Bien, tu t’es caressée, pas de doute. Pour le soutien-gorge, tu l’as enlevé, c’est évident. Pour la culotte… Donne-la moi.
Estomaquée par l’outrecuidance de cet homme qu’elle connaissait à peine depuis une demi-heure, elle se raidit un instant avant de hocher la tête et d’ouvrir sa petite sacoche. Quand elle lui tendit les deux fragiles bouts de tissu, il se contenta de sourire un peu plus.
— Garde-les dans ton sac à main, je n’ai rien pour les ranger. Alors, tu as failli jouir trois fois et tu t’es retenue à temps ?— Oui, répondit-elle d’une voix étranglée, le rouge lui montant délicieusement aux joues.— Parfait ; et tu as aimé ?— Oui, mais…— Tu aurais voulu jouir, je sais. Patience, Mélodie.
Il regarda l’heure sur sa luxueuse montre en métal doré avant de relever les yeux sur Mélodie.
— Tu finis de travailler à quelle heure demain ?
Elle comprit à ce moment qu’il allait la laisser dans cet état, qu’il n’allait pas profiter de la situation en fin de compte, et répondit simplement :
— Demain, c’est mardi, donc vers 17 heures, je pense. Je ne pointe pas, mais c’est assez calme dans l’édition d’auteurs russes actuellement.— Demain, ici même à 17 heures pile. Pas de sous-vêtements et une robe plus sexy que celle-là ; tu as ça ?— Je dois pouvoir trouver dans ma penderie, en effet, répondit-elle avec effronterie. Mais vous pensez que je vais vous obéir comme ça ?— Je ne pense pas, j’en suis sûr. Le produit que tu as bu t’oblige à m’obéir. Rassure-toi, son effet n’est pas permanent et il n’a aucun effet indésirable. Tout au plus agit-il aussi comme aphrodisiaque, mais ce n’est aucunement indésirable, n’est-ce pas ?
Il se moquait ouvertement d’elle maintenant, elle en était convaincue. Mélodie resta cependant impassible, s’obligeant à réguler sa respiration pour garder son calme. Zen.
— Tu ne réponds pas… Bien, je te laisse donc. Interdiction de te caresser et de jouir d’ici notre rendez-vous, bien entendu.— Bien entendu, répliqua-t-elle. Et si mon ami a envie de faire l’amour ?— Propose de lui tailler une pipe, il devrait apprécier, non ?
La jeune femme rougit jusqu’aux oreilles. Elle n’aimait pas trop pratiquer de fellation et s’en acquittait parfois juste pour le plaisir de son partenaire. Si Serge aimait bien, par contre il manifestait un désintérêt certain pour les jeux de l’amour depuis plusieurs semaines.
Charles se leva et tendit la main pour aider Mélodie à quitter son fauteuil ; c’est quand ils furent debout face à face qu’elle réalisa combien il était grand : il la dépassait d’une bonne tête. Elle estima rapidement qu’il devait dépasser les deux mètres, soit trente bons centimètres de plus qu’elle. Un vrai géant, et pas maigrichon avec ça, songea-t-elle. En se demandant si tout était en proportion chez lui…
— Merci. À demain donc ici ?— Tu y seras, j’en suis sûr. Tu ne peux faire autrement, lui rappela-t-il.— Et votre produit miracle, vous allez m’en donner d’autre à prendre ?— Demain il fera encore effet. Mais oui ; j’ai des gélules à prendre tous les jours, tiens. Tu en absorberas une tous les matins. Sans faute.
Il lui remit un tube de plastique blanc sans logo ni prescription ; elle l’ouvrit et découvrit qu’il était rempli de petites gélules blanches.
— Tu en as trente. Trente jours à m’obéir. À l’issu de ce temps, je te demanderai si tu veux continuer, librement ou non.— Marrante, votre façon d’aborder les femmes. Vous draguez toujours comme ça ?— Non, tu es la première ; des chimistes de mon groupement viennent de mettre au point ce produit.— Et si je le fais analyser, je trouverai quoi ?— Tu en as envie ?— Mon frère travaille au laboratoire de toxicologie de la police scientifique, place Mazas. Ce n’est pas très loin, il peut me faire ça en une heure.— Tu n’es pas joueuse, Mélodie.— Je n’ai pas envie d’être empoisonnée, surtout.— Regarde-moi dans les yeux ; tu crois que je suis capable de t’empoisonner ?— Je ne crois pas, non ; mais si je ne vous connais pas, reconnut-elle.— Alors tu fais comme tu veux, je ne t’interdis pas de faire analyser une gélule.
En vérité, Mélodie avait envie de faire confiance à Charles ; mais croire qu’il existe un produit chimique qui oblige quelqu’un à obéir, c’est comme croire au Père Noël ; elle avait passé l’âge.
— Merci, je vais y réfléchir. Que comptez-vous faire de moi demain ?— Si je te le disais, tu ne me croirais pas. Sois donc prête à tout. A demain, Mélodie.
La jeune femme secoua la tête, dépitée, alors qu’il s’éloignait à grand pas. Il l’avait excitée à mort et maintenant il décampait ! Elle décida alors de passer par le labo de son frère Jérôme ; il était encore là, un vrai bourreau de travail en blouse blanche de laborantin. Après des embrassades rapides - ils se voyaient quand même souvent, habitant tous deux sur Paris -, elle lui tendit une gélule sans rien dire.
— Allez, c’est quoi ce truc, Mel ?— Si je suis ici, c’est pour le savoir, justement, répliqua-t-elle.— Non, je voulais dire, c’est quoi cette histoire ? Tu as acheté ça sur Internet ? Bon, allez, donne ça, je vais faire une chromato...
Jérôme ouvrit la gélule sur une coupelle et ils purent voir qu’elle était pleine d’une poudre blanche ; il renifla avec mépris en toisant sa sœur :
— J’espère que ce n’est pas de la cocaïne, sœurette !— Je ne sais pas, à vrai dire...— J’ai besoin d’un toute petite dose ; là, je la dilue dans mon solvant de base...
Il récupéra le liquide contenant la poudre diluée avec une seringue neuve et l’injecta dans un gros appareil et attendit.
— C’est notre dernier chromatographe en phase gazeuse ; sa base de données associée contient des millions de molécules. Bref, un truc de ouf qui coûte un bras.— Et ça te donne un résultat rapidement ? Et sous quelle forme ?— L’analyse est finie, maintenant l’appareil consulte sa base de données, et celles d’autres sites pour trouver le nom des molécules... Oui, il y en a trois distinctes... Banco !
L’imprimante dédiée crachait une série de feuilles A4 mais Jérôme consultait les résultats sur un écran en se grattant le menton d’un air suspicieux.
— Bon, une connue, la testostérone ; les autres sont référencées aux USA comme étant de la flibansérine et du sildénafil. Ah oui ! Alors ma chérie, tu trimbales l’équivalent féminin du Viagra ou du Cialis. À priori rien de nocif, mais d’après ces publications l’effet est rapide, et c’est un aphrodisiaque féminin puissant.— Merci, grand-frère !— Euh ; ce n’est pas Serge qui te l’a donné, ce truc ; n’est-ce-pas ?— Non ; tu sais bien qu’on est sur le point de se séparer.— Oui, mais ce n’est pas une raison pour t’embarquer dans une affaire louche. Promets-moi de faire attention à toi, ces trucs vont te rendre dingue. Je devrais d’ailleurs en filer à Manu...
Emmanuelle, la jolie épouse de Jérôme ; ils étaient follement amoureux depuis des années. Mélodie garda pour elle le fait que la petite brune n’avait sûrement pas besoin d’expédients chimiques car son tempérament volcanique et sa sensualité à fleur de peau transparaissaient à chaque geste.
— Tiens-moi au courant, petite sœur !
Mélodie regagna son domicile à pas lents, comme si marcher lui pesait. Alors, pour se changer les idées, elle se rendit à la salle de fitness qu’elle fréquentait régulièrement ; elle y passa presque deux heures, douche comprise, mais au moins elle était exténuée, certains muscles à la limite de la douleur, et le cerveau lavé de toute scorie et impureté. Prête pour la confrontation.
Diffuse en direct !
Regarder son live