Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 3 J'aime
  • 0 Commentaire

Les fantômes du désir

Chapitre 1

Voyeur / Exhibition
Chapitre I
Aujourd’hui, le café est noir de monde. Plus une place en terrasse. Entre les afters télé pathétiques et les soirées en boîte où des filles coincées vous font passer pour un gros rustre à vos propres yeux, c’est encore deux jours de la fin de sa jeunesse qui venaient de s’envoler. L’été avance, et Ferdinand s’enfonce dans la dépression sexuelle...Les clients viennent faire bronzette en sifflant des demis ou des sodas aux couleurs chatoyantes. Son regard glisse sur quelques femmes vêtues aussi légèrement que la pudeur le permet ; une exhibition de chair nue et de décolletés plongeants. Il se faufile entre les tables, s’installe au comptoir et commande une bière. La décoration désuète de l’établissement n’a pas changé depuis l’ouverture, qui date des années 60. Il est un peu préoccupé par l´absence de sa femme. Il y a une semaine de ça, il avait découvert par hasard sur le portable de sa femme la trace de nombreux échanges téléphoniques entre elle et son patron. Il en avait éprouvé un sentiment étrange. Elle l’avait regardé avec un air très sérieux ; elle changeait vite d’humeur, quelles que soient les circonstances : c’est ce qu’il avait aimé chez elle. Ainsi, son épouse Béatriz sortait pour rencontrer son patron... Après quelques vaporisations de parfum, elle était partie. Elle ne doutait point qu´il serait encore là à son retour.
On était le 3 novembre, et il pleuvait toujours. Le chiffre 3 se détachait, énorme, très noir, avec une sorte de gros ventre, sur le blanc cru du calendrier fixé à droite de la caisse, contre la cloison en chêne sombre séparant le magasin de l´étalage. Encore un obèse sur le calendrier... Il y avait exactement vingt jours, puisque cela avait eu lieu le 13 octobre, que la première femme avait été attaquée près de l´église Saint-Sauveur, à quelques pas du canal.Or, il pleuvait depuis le 13 octobre. On pouvait dire que, depuis vingt jours, il pleuvait sans interruption. C´était le plus souvent une longue pluie crépitante et, quand on courait la ville en rasant les maisons, on entendait l´eau couler dans les gouttières ; on choisissait les rues à arcades pour être un moment à l´abri ; on changeait de souliers en rentrant chez soi ; dans tous les foyers, des pardessus et des chapeaux séchaient près du poêle ; et ceux qui manquaient de vêtements de rechange vivaient dans une perpétuelle humidité froide. Il faisait noir bien avant quatre heures et certaines fenêtres étaient éclairées du matin jusqu’au soir. Il était quatre heures quand, comme chaque après-midi, Ferdinand avait quitté l’arrière-magasin où des têtes de bois de toute taille étaient rangées sur les étagères. Il avait gravi l’escalier en colimaçon, dans le fond de la Chapellerie. Sur le palier, il avait marqué un temps d’arrêt, tiré une clef de sa poche et ouvert la porte de la chambre pour faire de la lumière. Est-ce qu´avant de tourner le commutateur il avait marché jusqu’à la fenêtre dont les rideaux en guipure, très épais, poussiéreux, étaient toujours clos ? Probablement, car il baissait habituellement le store avant d´allumer. À ce moment, il avait pu voir en face, à quelques mètres de lui à peine, quelqu´un arriver. Alors, il s´était éloigné de la fenêtre.
Ferdinand est commerçant dans une grande ville ; sa belle épouse, Béatriz, travaille aussi. Ils sont tombés dans une certaine routine sexuelle et, pour les émoustiller, il exposait ses fantasmes à sa femme. Il essayait de lui faire partager ses fantasmes, et tentait de lui faire exprimer les siens. Il s´asseyait pour boire son vin blanc, suivait le jeu. Il adorait penser que son épouse pourrait être avec son amant. Il était un cocu consentant. Une habitude que le couple avait prise depuis des années, chacun se sentant suffisamment libéré de tout préjugé pour vivre une aventure immorale gardée le plus souvent secrète tout au fond de sa mémoire. La résidence de Ferdinand était située au premier étage, au-dessus de sa boutique. Les moindres détails de la pièce se dessinaient comme sur une gravure au burin : les fleurs de la tapisserie, les chiures de mouches sur le miroir, le morceau de craie plate et grasse qui pendait à une ficelle. Les patrons en papier brun accrochés au mur et Ferdinand, assis sur sa table, les jambes repliées sous lui avec, à portée de la main, une ampoule électrique sans abat-jour qu´il rapprochait de son ouvrage à l’aide d´un fil de fer. La porte du fond, qui donnait dans la cuisine, était toujours entrouverte ; pas assez, la plupart du temps, pour qu´on voie l´intérieur de la pièce. On devinait néanmoins la présence de quelqu’un...
Le hall du motel, éclairé comme un soir de spectacle, était complètement désert, si ce n’est le réceptionniste derrière son comptoir. Un type mûr, très grand, avec une allure de rugbyman. Il sortit de sa torpeur en remarquant Béatriz dans sa petite robe d’été et devint très avenant. Pendant qu´elle remplissait la fiche de renseignement, il annonça, avec un large sourire, qu’ils bénéficieraient de la meilleure chambre de l’établissement : la 114, au rez-de-chaussée. Très chère, simplement belle, sublimement femme. C’est comme si sa présence illuminait le musée de mille feux, comme si d’un seul coup vous éclipsiez de votre divine beauté toutes les Vénus et les Aphrodite qui peuvent exister dans les musées du monde entier… Très belle et avec une attitude de « naïveté » provocante. Il ne savait jamais discerner si elle était ingénue ou libertine, pure ou perverse. Sa poitrine se balançait légèrement au rythme de ses pas. Elle le frôla. Alors, il écouta ses pas et… elle apparut revêtue d’une très, très courte robe d’été à fines bretelles en tissu fluide et de magnifiques sandales à bride et à talons très hauts. Elle marqua un bref arrêt, à demi tournée dans sa direction. Bruit de chasse qui couvre les craquements des marches de bois. Et quelle splendeur… Comme le modèle d’un statuaire grec : des hanches en amphore, une poitrine ronde, lourde, ample. C’était sa luxuriance ! Elle l’embrassa langoureusement.– C´est moi... Bonsoir, mon cœur, lui dit-elle.– Bonsoir ; mais d’où viens-tu habillée comme cela ? lui répondit-il, étonné et légèrement agacé.Béatriz était très enjouée ce soir-là ; ses yeux brillaient comme mille saphirs, oui enfin… ils brillaient. Elle était magnifique, et son sourire resplendissant. Mais elle éclata de rire devant le regard incrédule de son mari.– J’aime être habillée comme ça.Il savait trouver dans son regard cette petite lueur qu´il qualifiait de perverse, de défi aux limites de la bienséance.– J’aime cette sensation de nudité, d’être exposée, mise en danger : ça m’excite. Tu m’as fait découvrir combien j’aime ce sentiment de provocation et de trouille mélangés lorsque je m’exhibe. Quand je dépasse certaines limites, je peux lire dans ton regard que tu es fier de moi, que tu as envie de moi et ça, c’est excitant. Je sens des fourmillements gonfler mes lèvres intimes et je mouille en pensant au plaisir que nous allons partager.– Je te préfère en robe courte, tu le sais très bien... D’où viens-tu ?– Pour être sincère, moi aussi. De chez mon amant ! répondit-elle du tac au tac, avec un grand sourire. C’est bien ce que tu voulais mon amour, que je te trompe ?– C´est qui, lui ?– Le plus talentueux de sa génération.– Viens, mon trésor. Qu’est-il a arrivé ? Raconte-moi tout, s’il te plaît. Tu as couché avec quelqu’un ?– Oui. Veux-tu des preuves ? répondit Béa avec un regard cette fois brillant d’excitation.
– Tu es super…– J’y ai pensé. Descends vers mon string et regarde… Tu sais que j’adore ça, et j’ai envie de faire plaisir à mon petit mari. Tu sais aussi que je t’aime comme une folle.– Plus rien ne sera comment avant.– Désolée ; je suis imprévisible.– Je ne te reproche...
Béatriz gardait des traces de sperme sur le menton ; l’intérieur de ses cuisses était poisseux de foutre. Elle sourit, radieuse, et se blottit contre lui en murmurant à son oreille, avec une voix rauque et sensuelle :– Merci, mon amour… – Comment est-il, ton amant ?– Il avait de fort belles mains, un peu grasses, d´une blancheur étonnante.– Et sa queue ?
Il attendit sa réponse pendant quelques minutes, puis il redemanda :– Alors chérie, elle est comment, sa queue ?– Dure, dit-elle avec de la satisfaction dans la voix.– Et elle est grosse ?– Oh oui !Décidément elle était avare de commentaires.– Et elle est longue, aussi ? hasarda-t-il.– Oui ; elle est très longue, aussi.– Il en a une plus grosse que moi ?Elle ne répondit pas.– Il a une plus grosse queue que moi ? répéta-t-il.– Oui : elle est très grosse !
Puis, sans attendre, il se mit à genoux et releva doucement et sensuellement la robe de sa femme. Il l’embrassa langoureusement le long des ses jambes, jusqu’à son string. Là, il le lui retira doucement. Il vit ce qui était incontestablement les traces de son plaisir. Il renifla son sous-vêtement. Fou de désir, il la fit asseoir sur la malle de l’entrée et lui écarta les jambes. Là encore, il vit son plaisir couler entre ses lèvres épilées.– Alors, tu l’as fait ? Tu es vraiment une salope, ma salope !– C´est pour te faire plaisir.– Nous sommes complices…
L’expérience qu’ils avaient connue avec son patron avait été une vraie réussite. Non seulement, il avait pleinement réalisé son fantasme mais, de plus, Béatriz y avait aussi trouvé un plaisir nouveau qui l’avait exaltée.

À suivre…

Ivan Ribeiro Lagosteresinapr@hotmail.com
Diffuse en direct !
Regarder son live