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Les malheurs (?) de l'avocat

Chapitre 12

Gay
LA REUNION
L’avocat rentre assez tard du Palais de Justice. Une journée sans baiser ou être enculé, cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps ! Il va pouvoir se consacrer à ses femmes, Martine en particulier… Zut ! Le rendez-vous avec Jérôme !… Il a oublié de passer chez le traiteur comme promis. Cela lui donnera l’excuse de reporter la réunion dont il a peur…
Pas de chance Jérôme y a pensé, lui. Il accueille son associé sans cravate, en bras de chemise. — Comme tu étais toute la journée au Palais je me suis douté que tu n’aurais pas le temps de commander à manger. J’ai téléphoné au traiteur. Il montre plusieurs boites fermées et une bouteille de Bordeaux. — Mets-toi à ton aise. André hésite, on commence par la veste et on termine par… D’un autre coté, l’attitude de Jérôme est naturelle puisqu’ils sont seuls. Il suspend veste et cravate et déboutonne sa chemise. Il a un peu honte des poils qui dépassent mais son collègue ne fait pas de remarque. Les deux avocats s’installent et ouvrent les dossiers. Peu à peu André se décontracte et au bout d’une heure, ils ont étudié les cas difficiles et épuisé l’ordre du jour. — Ouah ! s’étire Jérôme, on a bien travaillé. Regardons ce que nous a préparé le traiteur… Voyons… Une salade composée… Des cuisses de poulet… Du gratin dauphinois… Et de la salade de fruit. Cela me semble fort bon. Ouvre la bouteille s’il te plait, je fais réchauffer la viande et le gratin au micro-onde. Durant l’étude des dossiers ainsi que tout au long du repas, Jérôme n’esquisse aucun geste équivoque. « Il a du se rendre compte du danger d’une aventure dans le cadre du bureau », pense André, soulagé à la perspective de rentrer tôt à la maison. — Range la vaisselle, je vais chercher des cafés. Tout en empilant les assiettes, André cherche une excuse valable pour s’éclipser sans froisser son associé. Celui revient avec deux gobelets fumants. Il s’assied sur le canapé et invite son collègue à le rejoindre. — Tiens, bois pendant que c’est chaud. Ils sirotent leur boisson en silence. Au moment où André va se lever et s’excuser de partir, Jérôme se tourne vers lui. — Tu as eu une bonne idée de faire la réunion ici, je te remercie. Il glisse la main sous la chemise de son voisin et caresse le torse. Un frisson parcourt André. Jérôme n’a rien oublié ! Comment faire pour s’en dépêtrer ? Les doigts insistent sur les petits tétons qui s’érigent. André ne savait pas cette zone si sensible. — Tu sais, toute la journée j’ai eu peur que tu te décommandes… Jérôme doit être devin car c’est ce qu’a pensé André. Les mains déboutonnent la chemise, arrivent à la ceinture. Une brusque bouffée de désir dilate son sexe. L’avocat est contrarié. Une telle manifestation est incongrue, pourvu que Jérôme ne s’en aperçoive pas, il imaginerait que cela plait ! — Il y a longtemps que j’espérais un tête à tête dans l’intimité… André, lui, trouvait que leurs relations avant suffisaient et n’avaient pas besoin d’une connotation sexuelle. Ce n’est pas l’avis de Jérôme dont les doigts dégrafent le pantalon et baisse la fermeture de la braguette. Le sexe gonflé, pousse le slip par l’ouverture. Jérôme caresse d’un doigt léger la protubérance. — Je vois avec plaisir que tu es de mon avis. André, avec un soupir, accepte la défaite (« Je serai moins en forme que prévu pour ma fille chérie ! ») Il laisse son collègue libérer la verge et l’entourer de ses doigts. Il n’est plus temps de regretter. A ce stade, une seule question demeure : qui va enculer l’autre ? André n’a pas changé d’avis et préférerait subir plutôt que pénétrer dans un cul… Comment disait-il ? Ah oui : Un cul fané… Non, flétri… Euh… C’est la même chose. Jérôme se penche. André est étonné de voir son associé se baisser pour le sucer, et ne peut empêcher un gémissement de plaisir s’échapper de ses lèvres.
— Mmmh ! Il est habile, mais pas autant qu’Annie, juge André. En fermant les yeux il s’imagine celle-ci lui prodiguant la même caresse. Jérôme n’insiste pas. Il se redresse et pose les lèvres sur les tétons, remonte sur le cou. André craint qu’il l’embrasse sur la bouche. Cela ne lui dit rien qu’un homme introduise la langue, mais comment refuser s’il insiste ? Ouf ! Il n’en est rien ! — Tu sais ce qui me ferait plaisir ? — Euh… — C’est que tu mettes toi-même le préservatif sur mon sexe. Donc Jérôme veut l’enculer, tant mieux. — Euh… Où sont-ils ? — Ne bouge pas, je reviens. Il ouvre un tiroir et sort une capote scellée qu’il tend à André. — Tu sais, on ferait mieux de se mettre à l’aise, invite-t-il en retirant son pantalon. André hésite puis hausse les épaules… Au point où ils en sont… Il quitte même sa chemise. Après avoir soigneusement plié ses affaires sur une chaise, il se retourne. La taille du sexe de Jérôme le fait sursauter. Il n’est plus aussi sûr de préférer être enculé ! En le regardant de près au moment de le recouvrir de latex il juge qu’il n’est pas plus gros que celui de Gérard, il le supportera facilement. Jérôme le guide sur le canapé et le fait s’appuyer contre l’accoudoir, le cul proéminent. — Aah ! Que fais-tu ? — Je mets du gel. Ce n’est plus le doigt qui appuie sur l’anus. André imagine le gland tenter d’écarte les chairs. Un réflexe de peur lui fait serrer les fesses, l’engin de Jérôme n’est-il pas trop gros ? Non, il ne faut pas, sinon il aura mal. Il s’efforce de se décontracter. Le bouclier passe sans difficulté le barrage musculaire. André soupire. Son associé s’arrête inquiet. — Je te fais mal ? — No… Non, pas du… Mmmh !… Du tout. On est loin de la brutalité de Luc sans parler de Gérard ! Le manchon de chair se fraye en douceur un passage dans le cul perméable. Un spasme de plaisir ébranle André. Il n’a pas l’habitude de tant de prévenance. Il se laisse gagner par les ondes bienfaisantes qui irradient dans tout le corps. Ce serait parfait si Jérôme caressait son sexe en même temps…
— Tu es encore là Jérôme… Ooh ! Michel s’encadre dans la porte ouverte. — Tu… Tu ne m’aimes plus ? Jérôme arrête ses coups de rein sans sortir du cul d’André. — Mais si, mais si. — Pfft ! On ne dirait pas… La dispute entre les deux amants amuserait André si elle ne signifiait pas la fin de son plaisir. La verge qui palpite dans son sphincter lui redonne espoir… Oui, son partenaire reprend ses vas et viens… Avec lenteur… C’est délicieux ! — J’étais venu chercher des documents… J’ai vu la lumière dans ton bureau… Je me faisais une joie de te rencontrer… Je ne m’attendais pas à une telle trahison… — Écoute, entre ou sors, mais ne reste pas planté à la porte. Le jeune avocat hésite. La curiosité et le désir sont plus forts que sa fierté. Il pénètre dans la pièce et referme derrière lui. — Tu me déçois beaucoup Jérôme… — Au lieu de geindre tu ferais mieux de te déshabiller et de nous rejoindre. — Pfft ! Pour tenir la chandelle ? marmonne-t-il tout en ôtant sa veste. André le regarde plier ses affaires avec soin. Il est agréablement surpris. Le jeune homme possède un corps d’athlète, que l’avocat est ravi de découvrir. — Allez ! Ne fais pas ta mauvaise tête, encourage Jérôme. Il attire à lui André et le décolle du canapé. Prenant la verge en main, il la décalotte. — Regarde comme elle est belle ! Ne te fait-elle pas envie ? — Je ne veux pas te tromper moi. — Qui te parle de tromper ? C’est moi qui te ferai l’amour par procuration. Michel ne peut détacher le regard de la queue qu’une main agite devant lui. — Pourvu qu’il accepte ! murmure en lui-même André. Ce doit être un plaisir de l’enculer, lui… — Ce que tu ne me fais pas faire… Michel se dirige vers le tiroir aux préservatifs puis s’agenouille devant André. Il revêt la queue de latex et l’enduit de gel. Pendant ces préparatifs, Jérôme maintient l’excitation par de lentes pénétrations. Michel prend place contre l’accoudoir et écarte ses fesses. Jérôme pousse André qui guide le gland en bonne position. Un nouveau coup de rein et les deux verges s’enfoncent jusqu’à la garde. — Mmmh ! Les trois hommes accordent leurs mouvements. André est aux anges, une queue dans le cul et la sienne dans un tendre orifice, le pied ! Il s’efforce de calmer son excitation. Pas question de s’effondrer trop vite, il doit profiter à plein de ces instants merveilleux. Dans son dos, Jérôme ahane de plus en plus fort trahissant une jouissance proche. André est fier de résister plus que son associé. Michel à son tour gémit son plaisir. C’est le moment ! Il peut enfin laisser libre cours à l’orgasme. - Ouiiii ! clame Jérôme. Des grognements presque des cris lui répondent…
Au bout d’une bonne minute les respirations s’assagissent. André libère Michel. Il repousse Jérôme qu’il assied sur le canapé à coté du jeune avocat. Les deux hommes se serrent l’un contre l’autre. Revenu du cabinet de toilette André commence à se rhabiller. — Tu pars déjà ? interroge Jérôme. — Oui, j’ai promis à Odile de ne pas rentrer trop tard. Ils le regardent enfiler ses affaires en silence. — Dis… Pour la prochaine réunion… André interrompt son nœud de cravate. — Oui ? — Est-ce que Michel… Euh… Peut-il participer ? — Michel ? Je pense, son avis nous sera utile. — Oh merci ! André sourit, la joie de Jérôme et de Michel fait plaisir à voir. — Bon, ben, je vous laisse. — Transmets mes amitiés à Odile. — Je n’y manquerais pas. Il se retourne au moment de fermer la porte. Jérôme et Michel s’embrassent sur la bouche. Lui n’oserait pas… Pas encore… De toute évidence pour ces deux là la soirée n’est pas terminée… Qui va enculer l’autre ? se demande l’avocat.
Sur le chemin de la maison André se souvient de la jouissance intense éprouvée entre les deux hommes. Plus fort que ce qu’il éprouve avec Luc. Est-ce qu’avec une femme ce serait la même chose ? Il rêve que Martine se tenait à la place de Michel… Il rejoint sa femme endormie dans le lit. — C’est moi ma chérie. — Tu as bien travaillé ? — Oui, rendors-toi. Il la prend dans les bras, une main sur un sein l’autre sur le ventre…
A suivre…
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