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Les Origines de la Saga des esclaves du Marquis d'Evans (Année 1784)

Chapitre 21

SM / Fétichisme
Année 1784 - L’initiation d’une jeune aristocrate (2) - Emma de Fontanges -
Donatien, Marquis de Sade et si Cher Ami du Marquis d’Evans termine la lecture de la lettre que Ce dernier vient de lui mettre entre les mains...
— "Quels émouvants aveux (s’enthousiasme De Sade avec perversité) cette jeune Emma me semble tout à fait prise dans vos filets, Cher Ami. J’avoue que je n’aurai cru que vous parviendrez à un tel résultat en si peu de temps. Pourtant, la donzelle me semblait réellement coulée dans la plus pure des matières. Une véritable madonne... de plus si bien éduquée par votre si pieuse cousine !"...
Et les Deux Seigneurs de se remémorer l’émotion ressentie, quelques mois plus tôt, lorsque la si pure Emma de Fontanges était arrivée au château, dans la suite de la Comtesse et Cousine du Marquis d’Evans... Le Marquis fait sauter le bouchon d’une bouteille de son meilleur champagne et tous deux évoquent cette arrivée, cette... apparition qui a tant émoustillé leurs sens !
Emma de Fontanges, jeune orpheline de petite, mais fort ancienne, noblesse a été recueillie par la Comtesse, qui l’a prise sous son aile et s’est chargée de son éducation. Pieuse au-delà du raisonnable, La Comtesse a inculqué à la jeune femme les plus rigides principes en parallèle aux plus savantes connaissances, car pour la vieille dame, il était indispensable de pouvoir compter sur la présence quotidienne d’une personne de qualité, apte à comprendre ses profondes réflexions et à lui apporter une contradiction intelligente et argumentée. La pupille a satisfait sa généreuse adoptante de la plus belle des façons. La jeune femme est pieuse, prévenante, dévouée... mais aussi cultivée et subtile. Elle est le rayon de soleil de ses vieux jours. Aussi n’est-ce pas sans un peu d’inquiétude qu’elle arrive chez son cousin d’Evans, Un Homme dont elle apprécie fort l’intelligence et la répartie, mais dont elle craint les passions. Et que serait-ce si elle avait la moindre idée des goûts et passions réels du Marquis !
Car Le Seigneur d’Evans, qui apprécie également beaucoup cette cousine malgré sa profonde bigoterie, lui tait la réalité d’un certain nombre de Ses pratiques. Ainsi, à la veille de la venue de la Comtesse, les esclaves ont tous été parqués dans les cachots du sous-sol et enchaînés. Seuls les plus présentables auront parfois l’occasion d’accéder aux salles du Château où ils seront alors vêtus en livrée de domestiques et s’acquitteront au quotidien des tâches ménagères... Les autres demeureront enchaînés, à l’exception des nuits où ils seront menés dans l’une des salles aménagées des tréfonds du Château, afin de satisfaire leur Maître et Son Ami en toute discrétion ...La Comtesse arrive donc au Château, où Les Deux Seigneurs l’accueillent avec force et embrassades. Mais alors qu’il rend hommage à la belle santé de la vieille dame, le regard Du Marquis d’Evans s’égare sur la pupille qui demeure en retrait, dans une virginale robe anglaise, patiente, discrète, les yeux humblement baissés... C’est comme si la foudre s’abattait à l’instant sur lui, faisant fi de toute logique naturelle. Certes Le Marquis connaissait Emma, mais elle n’était alors qu’une adolescente timide, n’osant guère s’immiscer dans les conversations de ses Nobles Proches... Mais la chrysalide a donné naissance au plus somptueux des papillons. Elle était devenue simplement femme. Et malgré la sobre tenue, la jeune femme dégage une aura qui ne laisse indifférents ni Le Marquis d’Evans, ni de Sade dont le regard, également, ne peut se détacher de la nouvelle arrivante. Un visage si fin, un petit nez retroussé, des boucles d’or qui s’échappent de part et d’autre du bonnet de dentelle, une peau d’albâtre... Une image parfaite de la plus extrême pureté... La beauté à l’état naturel...
La Comtesse saisit, sans en imaginer les méandres, la fascination des deux Hommes et fait signe à Emma de s’approcher.
— "Emma de Fontanges, ma douce pupille... Mais Vous la connaissez mon Cousin"...— "Certes, cousine, mais je constate que l’enfant dont j’avais souvenir a fort bien grandi", répond Le Marquis...— "Eh ! Mon cher cousin ! Nulle fleur ne demeure en bouton ! Celle-ci s’est épanouie et Votre étonnement montre bien qu’il y a trop longtemps que nous ne nous sommes vus ! Je suis heureuse de vous retrouver enfin. Et Vous constaterez que l’esprit a su suivre l’épanouissement du corps. Ma si chère Emma est fort savante et ne dépareillera pas dans nos longues conversations. Comme je ne doute pas que Votre ami, ici présent, ne manquera pas de nous divertir par son esprit"... lance La Comtesse...
Il ne fallut pas, en effet, plus d’une soirée pour que Les Deux Marquis ne soient sous le charme d’Emma... Nourrie au sein de l’Encyclopédie, mais également fort bonne musicienne et habile joueuse de cartes... La première soirée dans le salon du Château fut un délice. Tandis que La Comtesse ferraillait sur bien des sujets avec Les Deux Marquis, Emma se tenait respectueusement en retrait, mais elle savait cependant apporter ici et là quelque subtile réflexion, tombant toujours fort à propos.
Durant des jours, le temps sembla suspendu dans le domaine d’Evans... Jeux, promenades, discussions passionnées et passionnantes... Emma était même une excellente cavalière et pouvait sans crainte accompagner Les Deux Marquis dans leurs plus folles chevauchées. Et Les Deux Seigneurs appréciaient sa présence, son charme... Ils en ressentaient une profonde excitation, d’autant que la belle apparaissait tellement inaccessible, sous la protection incontournable de la si agréable mais fort vigilante Comtesse.
Le soir, lorsque les deux dames avaient regagné leurs chambres, il était fréquent que Les Marquis d’Evans et de Sade se rendent dans les entrailles du Château. Là où les esclaves demeuraient enchaînés. Ils faisaient le tour des cachots, se penchaient sur les unes et les autres... Palpaient les chairs, pelotaient une croupe, un sein ... Puis ils sélectionnaient quelques sujets femelles et mâles et s’adonnaient alors à leurs vices les plus inavouables, non sans avoir quelque pensée pour cette inaccessible Emma... Même en imposant les pires avilissements aux esclaves, en usant et abusant de leurs corps, en les tourmentant sans pitié... Ils ne parvenaient pas à détacher Leurs Pensées de Mademoiselle de Fontanges. Jusqu’au jour où Donatien, Marquis de Sade finit par exprimer ce qu’ils taisaient tous deux...
— "Marquis ! Mon Ami ! Je n’en puis plus ! J’ai beau fourrer vos splendides esclaves, les humilier et en abuser au-delà de l’imaginable, j’ai beau satisfaire mes plus profonds désirs physiques, mon esprit demeure insatisfait ! Je ne puis me taire plus longtemps ! (Il donna une tape sur la nuque de la femelle qui était en train de le sucer avidement et celle-ci redoubla d’ardeur à prendre sa verge au plus profond de sa gorge) Il faut faire quelque chose ! Cela ne peut durer !"
Le Marquis d’Evans éclata de rire... Il cessa de cravacher la croupe du mâle qui était enchaîné écartelé entre deux piliers et dont la croupe était striée d’un véritable maillage de striures rougissantes... Il enfonça le manche de la cravache dans le fondement de l’esclave et se rapprocha de Sade :
— "Oui, je sais précisément ce que vous ressentez. La jeune Emma occupe nos pensées... C’est une réalité évidente. Elle est ... d’une telle pureté... exaspérante ! Il me faut cette si belle dévote ! Je La veux !! Je veux la posséder, l’asservir, souiller cette pureté qu’elle érige comme un étendard !"— "Oui mon cher Charles-Edouard ... Comme Vous définissez parfaitement tout ce qui m’habite ! Cette Emma est le plus grand défi qui nous ait été présenté depuis fort longtemps ! Il faut qu’elle rejoigne notre univers, qu’elle devienne l’un des astres de notre sombre galaxie. Nous devons l’attirer dans nos ténèbres, lui faire découvrir et aimer la face la plus obscure de ce monde et l’y garder éternellement captive !"— "Certes, mon cher Donatien, nous sommes d’accord. Mais il y faudra beaucoup de finesse et de subtilité. Car en aucun cas je ne veux me priver de l’affection de ma cousine la Comtesse. Cette femme m’est très chère et je ne puis l’affliger. Aussi, je veux sa pupille à mes pieds, mais dans la plus absolue discrétion. Il faudra calculer pour Emma tout ce qu’un Homme peut se permettre de perversités, mais sans nous compromettre..."— "Certes... l’affaire est périlleuse et ardue. Mais la récompense n’en sera que plus savoureuse ! Je Vous mets au défi de la conquérir et d’en faire Votre esclave ! Dans le plus grand secret, qu’elle ne vive que pour satisfaire Vos plus perverses pratiques, tout en demeurant auprès de votre cousine, la plus dévouée et dévote des pupilles. Qu’en pensez-Vous , Mon Ami ?"— "J’en pense... que voilà une bien belle perspective. C’est qu’Emma est si parfaite ! Pour être adorable, il lui suffit d’être elle-même. Toute parure est inutile, presque qu’elle lui nuirait. Ce n’est que nue, comme au jour de sa naissance, qu’elle exprimera le plus sûrement toute sa splendeur. Car ce qui la cache la dépare ! A travers quelques unes de ses discrètes tenues, elle est déjà ravissante... Mais il m’est arrivé parfois de pouvoir l’observer lorsqu’elle évolue dans un déshabillé de simple toile, laissant deviner sa taille ronde et souple... Et lorsqu’une simple mousseline ouvre sa gorge ! Mes regards furtifs, mais pénétrants en ont déjà saisi les formes enchanteresses... Même sa gaucherie est élégante. Et c’est ce délicieux bouton de rose que je veux faire s’épanouir, que je veux conquérir et enchaîner. Et Vous avez raison, mon ami ! … Elle n’en quittera pas pour autant la proximité de ma cousine. J’arrangerai les choses, afin qu’elle demeure en apparence dévote, alors qu’en Nos présences, elle devra se comporter comme la plus rouée des catins... "...
Ainsi, le pari était lancé ! Et la tâche fort ardue ! Mais il n’était rien qui puisse faire reculer Le Marquis d’Evans, lorsqu’il avait ainsi relevé un défi ! Au fil des jours, il se comporta avec la plus extrême galanterie, ne manquant pas une occasion de mettre en valeur les raisonnements de la pupille. Mais avec assez de subtilité pour que ses approches demeurent parfaitement innocentes aux yeux de La Comtesse. Peu à peu, il parvenait à apprivoiser la si parfaite Emma de Fontanges. Celle-ci en vint à partager les rires de La Comtesse et Des Marquis. Elle se libérait lentement, mais demeurait cependant d’une extrême pudeur. Les jours s’écoulaient, le départ de La Comtesse approchait et Le Marquis d’Evans se devait de progresser dans sa "traque" avant que le départ des deux femmes ne vienne faire échouer ses plans. Il se devait d’accélérer un peu les choses. Et il n’allait pas manquer de le faire ! …
(à suivre …)
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