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La louve

Chapitre 2

Zoophilie
LA LOUVE (2)
Je dois avouer que depuis mon plus jeune âge, j’avais toujours eu des relations singulières avec les chiens. Toute petite déjà j’avais une telle phobie des canidés en général, que je ne pouvais voir l’un d’eux sans me mettre à suer et à trembler de tout le corps. Quant aux chiens, dès qu’ils me voyaient ou sentaient ma présence, ils entraient dans une telle agitation, se mettaient à aboyer avec une telle férocité, que je prenais vite mes jambes à mon cou. En rapport sans doute avec tout cela, une tache de naissance, d’envie, bien particulière, juste sous mon épaule gauche, me préoccupait invinciblement l’imagination. Elle ressemble à se méprendre à une patte de chien, ou de loup, noire, pigmentée, et légèrement renflée comme si on me l’avait collée sur la peau, à la manière de ces décalcomanies d’autrefois. En grandissant la tache descendit un peu plus avant de finir par se fixer sur le moelleux de l’épaule, ce qui ne manque pas d’attirer l’attention quand je me mets en petite tenue ou en maillot de bain. Mon père étant décédé bien avant ma naissance, je vivais toute seule avec ma mère, Yvonne, une belle femme de trente cinq ans qui aimait bien la vie et savait s’accommodait de son veuvage. J’allais sur mes treize ans, mais très précoce je faisais plus que mon âge avec mon jeune corps en plein épanouissement comme ces jeunes pousses de printemps en pleine sève et bourgeonnant à profusion. Pour je ne sais quelle raison Yvonne m’avait prénommée comme ma défunte grand-mère maternelle, Paulette, alors qu’elle m’appelait toujours Paula ; elle trouvait ce diminutif plus sympathique, plus à la mode. Quand elle me faisait prendre le bain elle ne tarissait pas d’éloges sur ma beauté juvénile, ma peau laiteuse, lisse, s’extasiait sur mes petites formes, mes jeunes seins qui prenaient peu à peu la forme de belles petites poires et qu’elle n’arrivait que difficilement à saisir avec ses mains savonneuses. Cela me chatouillait énormément et nous faisait rire aux éclats. Une fois, elle prit entre ses doigts très doux mes petits tétons aussi roses que deux petites fraises et pointus comme des clous et se mit à les presser avec grande délicatesse en guettant ma réaction : « Dis-moi Paula, ma chérie…, tu aimes quand je te caresse les seins, tu as du plaisir ? » Je ressentis aussitôt des espèces d’élancements dans tout le corps, une petite chaleur intérieure, alors que mes tétons s’étaient mis à enfler et à durcir jusqu’à devenir comme des aiguillons. C’était très excitant et je le lui fis savoir entre deux petits râles, deux gémissements de plaisirs. Elle se déshabilla alors rapidement et me rejoignit dans le grand demi-tonneau en bois qui nous servait de baignoire et me montra toutes les autres partie du corps où le plaisir était encore plus délicieux, plus agréable. C’était sans doute la toute première fois où le plaisir était si fort que je sentis comme une décharge électrique me submerger subitement tout le corps. Yvonne venait de me faire jouir. Nous étions très complices, plus copines-copines que mère et fille, presque des amantes accomplies, et on s’entourait d’une aménité si charmante, si exquise, que notre solitude et notre isolement du monde extérieur ne pouvaient qu’accroître notre rapprochement. D’une certaine manière Yvonne profitait de ces merveilleux moments de tendresse, d’intimité, étroite et familière, pour faire mon apprentissage de la vie, m’entretenir, m’initier à ces doux plaisirs de la chair que toute adolescente, partagée entre la peur et le désir, avait hâte de découvrir, de goûter. Cependant malgré toute notre complicité, elle n’avait jamais réussi à me donner une explication claire, à satisfaire ma curiosité sur cette fameuse tache de naissance, sinon qu’il s’agissait-là d’une chose de tout à fait naturelle, de congénitale : « Paula, ma petite chérie !..., il ne faut surtout pas t’en inquiéter, en faire un drame. C’est comme pour les autres petits grains de beauté que tu as un peu partout sur le corps, me disait-elle pour me rassurer. D’autant plus que cela te fait une jolie épaule que les garçons ne manqueront pas de remarquer, ajoutait-elle avec un sourire malicieux au coin des lèvres.» Nous habitions une fermette en rase campagne dans l’Ardèche, où en plus d’une basse-cour ma mère entretenait aussi un grand jardin potager. Grande de taille, bien en chair sans être pour autant corpulente, elle ne rechignait pas à la tâche, était bonne cuisinière et savait manier aussi bien la bêche que le râteau. Cependant pour certaines récoltes de légumes ou pour faire retourner la terre, elle n’hésitait pas à embaucher un ouvrier agricole pour l’aider. Généralement elle le choisissait parmi les étrangers de passage à la recherche de travail, jeune et vigoureux ; un Espagnol, un Portugais, voire même des fois un Africain, à qui elle offrait pour un temps le gîte et le couvert. J’ai pleins de souvenirs de ces visages souriants, de ces hommes tous aussi gentils les uns que les autres, qui le soir venu me prenaient sur leurs genoux, assistaient à mon bain, jouaient souvent à ‘saute-mouton’ avec Yvonne.Notre seul voisin, Thomas, un veuf d’une quarantaine d’années, tenait lui aussi une ferme située à une demi- lieue environ de la notre. Il avait deux enfants, Pierre, seize ans, qui avait abandonné ses études après le certificat d’étude pour aider son père à la ferme, et Marc, quatorze ans, qui allait à la même école que moi et rêvait de devenir marin une fois qu’il sera grand. Par devoir, Thomas qui était un ami à mon défunt père, nous rendait visite de temps à autres pour prendre de nos nouvelles. Comme il trouvait que ma mère, qui était d’un commerce charmant, prenait plaisir et s’enchantait un peu plus à chacune de ses visites, il multiplia alors celles-ci jusqu’à devenir un véritable ‘ami’ de la famille. Depuis le temps que cela durait, des années maintenant, il ne s’en était jamais lassé et nous rendait visite chaque fin de semaine, une bonne bouteille dans une main et un carton plein de victuailles et de douceurs dans l’autre. A la maison, il avait maintenant ses habitudes et passait toute la soirée avec nous et des fois même la nuit. A l’occasion Yvonne n’hésitait pas à nous mijoter un de ses succulents plats dont elle avait le secret et à sortir elle aussi une de ses meilleures bouteilles. Pendant qu’elle cuisinait, Thomas m’aidait à dresser la table. Comme toujours il était très gentil avec moi, trouvait que je grandissais vite, que pour mon âge j’étais pleine de promesses. Ses compliments m’allaient droit au cœur, me faisaient énormément plaisir. Pour rendre l’atmosphère plus intime, mettre de l’ambiance, je sortais le grand chandelier avec de belles bougies de couleurs, remontait le phonographe et préparait les grands disques microsillons qu’Yvonne affectionnait, de la musique douce, des valses, des slows. Après avoir préparé le dîner ma mère se faisait une beauté, se parfumait, s’habillait comme pour aller à un bal. Elle était si belle avec ses robes toute vaporeuses, qui soulignaient plus qu’elles ne cachaient son magnifique corps avec ses formes si voluptueuses, si ondoyantes, qu’elle aurait sans doute fait le bonheur du peintre le plus méticuleux, de l’amant le plus exigeant. A table, les yeux étincelants de luxure, Yvonne et Thomas ne se quittaient presque pas du regard, me laissant découvrir toutes les réjouissances des amants lorsqu’ils se retrouvent. Dès qu’ils se mettaient à danser, leurs slows étaient si langoureux, si chauds, que même lorsque le disque s’arrêtait de tourner ils restaient pendant longtemps encore étroitement enlacés, remuant à peine le corps, comme si la musique continuait dans leur tête. Sans être jalouse, j’enviais énormément Yvonne. Comme Thomas gardait toujours un de ses costumes dans la chambre de ma mère, le dimanche matin il s’habillait chez nous, puis on partait tous à l’église après avoir récupérer ses enfants.Pour nous rendre au village le plus proche, le jour de marché pour écouler nos produits et faire quelques courses, et les autres jours pour aller à l’école, on se faisait accompagner par Thomas qui nous prenait dans sa calèche tirée par un grand cheval de trait au tablier blanc cendré. A pieds cela prenait facilement plus d’une heure, d’autant plus qu’il fallait emprunter un long chemin forestier avant d’atteindre la grande route puis de là prendre l’autobus pour gagner le village. Les jours de marché, alors que ma mère prenait toujours place à l’avant à côté de Thomas sur le siège surélevé de la voiture, je montais à l’arrière avec Marc, à côté des cageots de légumes, des caisses de fruits, des paniers à œufs et des cages à poulets ou à lapins. Durant tout le trajet on entendait Thomas et Yvonne bavarder, discuter de leur quotidien, papoter comme deux bons amis. Des fois Yvonne lâchait un grand éclat de rire en se donnant des tapes sur les cuisses ou en donnant des coups d’épaule à Thomas ; un rire si énorme, si contagieux, qu’à l’arrière on se mettait nous aussi à rire sans en connaître la raison. Les autres jours de la semaine c’était généralement Pierre qui nous accompagnait Marc et moi à l’école. Les rênes entre les mains, je me retrouvais alors coincée entre les deux garçons sur le haut siège de la voiture, où les cheveux au vent et la robe retroussée jusqu’au haut des cuisses, je me laissais griser par la vitesse et les caresses de l’air frais sur mes chairs nues, alors que Pierre et Marc s’amusaient à dénombrer tous les grains de beauté que j’avais sur le corps avant que la voiture ne quitte le chemin forestier.La toute première fois où Pierre et Marc s’étaient amusés à compter mes grains de beauté, il y avait déjà un certain temps de cela, c’était le jour où Thomas nous avait invité, Yvonne et moi, pour le repas familial qu’on prenait maintenant tous ensemble après le retour de la messe du dimanche. Ma mère et Thomas pensaient que c’était une bonne chose pour nous, que cela rapprochait les enfants. Juste après le repas et voyant que j’étais curieuse de tout, les deux garçons m’avaient entraînée dans la grange puis avaient commencé à me déshabiller tout en se déshabillant eux aussi. Toute excitée je les avais laissé faire jusqu’à ce que l‘on soit tous les trois entièrement nus. Puis à tour de rôle, entre deux rangées de bottes de foin, pendant que l’un partait à la découverte de mes grains de beauté, l’autre me faisait goûter son gros bâton de touron. De voluptueux délices auxquels je mettais vite habituée ; si bien attachée que j’attendais avec impatience le dimanche pour venir m’abreuver du doux nectar de l’un pendant que l’autre me chevauchait avec une fougue de jeune étalon, m’entraînant dans la plus chaude et la plus voluptueuses des cavalcades. La nuit, ou lorsqu’on s’absentait pour la journée, et afin d’éviter de nous faire voler par des maraudeurs, ma mère enfermait tous les animaux dans la grange, une grande bâtisse en dur qui fermait avec une solide porte de fer. Au crépuscule quand la nuit commence à tomber, les chiens et les autres bêtes sauvages qui pullulaient dans la région, faisaient entendre leurs aboiements, leurs cris. En pleine nuit ils venaient rôder jusque dans la cour de la maison à la recherche de quelques nourritures. Morte de peur je les entendais venir jusqu’au seuil de la porte et lancer, comme une meute de loups affamés, de féroces hurlements. Aussi courageuse que généreuse, ma mère allait à leur rencontre, leur donnait à manger, passait un bon moment avec eux. Par temps froid ou pluvieux, elle n’hésitait pas à revenir accompagnée d’un grand chien noir, toujours le même, qu’elle gardait à la maison jusqu’au petit matin. J’ai plein de ces souvenirs d’enfance, où ma mère et ce grand chien jouaient au bouc et à la chèvre. Une fois, encore adolescente, dans le silence et la solitude de la nuit, alors que le sommeil me fuyait, j’avais perçu sous ma fenêtre la présence d’un chien, son grognement sourd à peine perceptible et le craquement des persiennes comme sous l’effet d’une forte poussée. Prenant mon courage à deux mains, je m’étais levée en silence pour regarder à travers une claire-voie. Une grande bête, un mâle, un chien ou un loup sans doute, était bien là. Le corps immense et les poils blancs luisants sous le clair de lune, il avait la tête levée vers la fenêtre. Je ne savais pas s’il me voyait mais j’étais certaine qu’il sentait ma présence car les oreilles dressées, à l’écoute lui aussi, il s’était mis aussitôt à gémir en se mettant sur ses pattes de derrière et en grattant fortement avec celles de devant les persiennes. Sans réfléchir, tremblante de tout le corps et les chairs moites, j’ouvris les volets en penchant la tête en avant pour mieux le distinguer. Comme je ne portais qu’une fine chemise de nuit, je sentis l’air frais s’engouffrer dans la pièce, me caresser les jambes, puis s’infiltrer tout doucement sous la chemise jusqu’à me faire frissonner tout le corps. Le chien tendit à son tour son cou puis colla son museau à l’endroit exact où ma tête se trouvait avant de se mettre à me renifler bruyamment à travers la claire-voie, son souffle chaud sur mon visage me faisant frémir toutes les chairs. Effarée, sidérée par l’attitude du chien, j’avais vite refermé les volets avant de partir en courant me réfugier dans le lit de ma mère. Avec une affection et une tendresse sans égales, Yvonne qui n’arrivait pas non plus à fermer l’œil à cause sans doute du bruit que faisait dehors la meute de chiens, me serra fortement contre son corps nu et chaud, ses formes voluptueuses qui cherchèrent vite les miennes. Les yeux fermés je m’étais abandonnée alors entre ses bras comme une amante avide de sexe, de plaisir, oubliant très vite le chien, mes angoisses, ma peur. Au petit matin lorsque mon cartable à la main je sortis attendre Pierre et Marc, la meute de chiens avait disparu. Tous les alentours de la ferme, le sommet de la colline toute proche et la lisière de la forêt d’où partait le chemin vers la grande route, étaient déserts, silencieux. Mais je savais que le grand chien blanc était là, qu’il m’épiait, et que cette nuit aussi il viendra pousser de longs gémissements sous ma fenêtre…
XDarine069
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