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La Manif

Chapitre 1

Lesbienne
Je suis étudiante et, comme beaucoup, je suis contre tout. Je milite, et chaque fois qu’une manifestation se déroule – et peu importe contre quoi – j’y vais. Parfois plus pour faire le nombre que par conviction. Ayant des avis sur tout et surtout des avis, en réalité, mis à part ma petite personne, le reste je m’en balance. J’aime faire chier, quoi ; je n’ai aucun besoin : papa et maman m’entretiennent. Je ne comprends pas pourquoi certains étudiants doivent travailler ni même pourquoi tous ne roulent pas en Porsche ou en Mercedes. J’ai un appart, un frigo plein, une voiture et de l’argent sur mon compte en banque. Je vais à la fac quand ça me dit ; passant mes soirées dans les boîtes de nuit, je ne me lève pas avant midi.
Pour le reste, je suis assez sérieuse ; j’ai un petit copain mais je ne couche pas avec. Loin d’être vierge, il me faut être sûre d’aimer pour coucher. Mon dernier petit ami avant celui-là m’a un peu dégoûtée ; il m’a trompée avec ma meilleure copine : ça, je n’ai pas pardonné. Puis bon, le plumard, ce n’est pas mon truc. Je ne sais pas si je suis frigide ou quoi, mais j’ai du mal à jouir. Je dirai que je m’ennuie dans un lit.

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Je suis là depuis une heure, un chapeau en paille sur la tête, en jeans, tee-shirt et baskets. La manif tarde à démarrer. Je ne sais même pas pourquoi nous manifestons ; j’essaie de voir ce qu’il y a écrit sur les banderoles pour avoir l’air moins courge que ce que je suis. Des gens distribuent des tracts. J’essaie d’en avoir un. Tiens, une manif pour le mariage pour tous. Bof… Pourquoi pas ? Je ne comprends pas l’homosexualité ; mais s’ils veulent avoir droit au divorce, pourquoi pas ? Car en fait, c’est bien de cela qu’il s’agit : le droit au divorce pour tous. Un groupe de filles crie plus fort que les autres à quelques dizaines de mètres. J’essaie de me frayer un passage dans la foule. Après tout, autant me mêler à un groupe.
Quelques filles tiennent des banderoles aux slogans évocateurs et tout aussi idiots que de vouloir se marier. « Droit à l’adoption pour tous ! » ; «Le mariage pour tous ! » et bien d’autres revendications qui me font sourire. Ce qui me surprend le plus, c’est que toutes les filles du groupe sont seins nus. Il y en a même quelques-unes carrément à poil.
Je regarde ces filles nues – ou à demi – en me mêlant au groupe. Il y en a des moches, ça c’est sûr ; par contre, je remarque une très jeune fille avec des seins magnifiques, bien ronds, au galbe parfait, avec de toutes petites aréoles roses et des tétons qui se dressent fièrement. Je la dévisage ; elle croise mon regard de ses yeux bleus, presque gris. Très joli visage : nez parfait à l’arête fine, lèvres sensuelles, cheveux blonds tombant sur ses épaules très fines. Merveilleux petit bijou, aussi grande que moi ; elle aussi est en jeans et baskets. Je remarque ses longues jambes fines. Elle a de petits pieds ; c’est sûr, elle ne doit pas chausser plus que du trente-six. Petits par rapport aux miens : je chausse du trente-neuf.
J’ai beaucoup de mal à la quitter du regard tant elle est belle, attirante même, je devrais dire. Pourtant, les filles, ce n’est pas du tout mon truc ; mais là, je dois avouer que je reste scotchée sur elle. À tel point qu’elle s’en rend compte et vient vers moi. Il faut qu’elle approche sa tête de la mienne pour que j’entende ce qu’elle me dit. Sa bouche est à quelques centimètres de mon oreille, je peux sentir son odeur de blonde en sueur et son souffle chaud au doux parfum de menthe fraîche.
— Tu fais quoi là, tu es venue pour mater ?— Pas du tout !— Alors regarde autre chose que mes nichons ; et si tu veux rester dans le groupe, tu fais comme les autres !— Mais je ne regarde pas vos seins, voyons.— Tu regardes quoi alors ? Mon nombril ? Tu montres tes nichons ou tu dégages de là !
Je pose ma besace que j’ai en bandoulière, retire mon tee-shirt sous lequel je suis seins nus. Elle regarde mes seins ; je vois qu’elle met ses lèvres comme pour siffler et approche à nouveau ses lèvres de mon oreille.
— Ils sont magnifiques ; pourquoi les cacher ? Tu es lesbienne ?
— Mais non, voyons. Pourquoi cette question ?— Qu’est-ce que tu fais là, alors ? — Je viens manifester !— Tu n’as rien d’autre à foutre ?— Non.
Nous restons côte à côte pendant toute la manif. Une brune un peu forte – je dirais même grosse – aux seins énormes qui pendent vraiment et qui doit avoir au moins trente ans est de l’autre côté de la blondinette et lui prend la main de temps en temps. À un moment, elle l’embrasse même sur la bouche et passe son bras autour de sa taille. La manif se termine ; le groupe reste un moment à discuter, le temps que la foule se disperse. Je reste, je ne sais pourquoi, à côté de ma blondinette que l’autre tripote sans vergogne. La brune me remarque et demande qui je suis sans s’adresser à la blondinette.
— C’est qui, celle-là ?— Je ne sais pas ; une qui n’a rien à foutre.— Tu es mignonne, dis donc. T’attends quoi à mater Sylvie ?— Rien, je vais y aller.— Tu es lesbienne ?— Non.— Dommage… Tu es un sacré petit lot ! Viens boire un café, on te présentera aux autres, sait-on jamais, des fois que ça te donne des idées. C’est quoi ton petit nom ?— Jennifer.— Moi c’est Audrey, et elle Sylvie. Tu es vraiment mignonne ; je te mangerais bien toute crue… — Hé, je suis là, quoi !— Et alors ? Le mariage pour tous, ça ne veut pas dire la fidélité. — Tu es gonflée : ça fait deux jours qu’on est ensemble et tu en regardes une autre. — Dis donc, si tu lui as parlé, c’est que toi aussi tu la trouves mignonne. Si c’est pas pour la draguer, c’est pour quoi que tu lui as adressé la parole ? — Elle matait mes seins.— Et tu as pensé te la faire ; moi aussi : un lit, c’est assez grand pour trois et je n’ai jamais dit que je passerai ma vie avec toi. En plus, tu baises mal et je n’aime pas les pucelles.— Tu fais bien de le dire. En plus, tu es moche ; alors tu vois, j’en ai rien à foutre !
Je remets mon tee-shirt et les laisse à leur discussion, qui ne me plaît pas du tout. Je fais quelques pas quand Sylvie me rattrape en me saisissant par la main.
— Jennifer, attend ; c’est une conne, il faut l’excuser. Je t’invite à boire un pot. Tu viens ?— OK. Excuse-moi de vous avoir fait disputer. — Pas grave : je ne serais pas restée avec elle, de toute façon. Je n’aime pas son genre ; je suis juste sortie avec elle parce que je n’avais pas de copine en ce moment.
Nous passons deux heures à discuter devant une tasse de café. Elle est charmante et très sympa. Sous ses airs de gamine délurée se cache une fille très intelligente et espiègle. Nous sympathisons vraiment, jusqu’au point d’échanger nos numéros de portables. Je la laisse devant un arrêt de bus, et nous nous quittons en nous faisant la bise.

[à suivre]
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