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Manon ou l'amour interdit

Chapitre 6

Lesbienne
6.A partir de ce jour, la vie de Manon bascula doucement, insidieusement. Si la première fois, elle avait tout fait pour oublier son aventure saphique avec Julia, maintenant, elle faisait tout pour garder le souvenir de leur rencontre. Elle tachait de se remémorer son parfum, ses baisers, ses caresses, sa jouissance. Paradoxalement, Manon ne ressentait cela qu’avec Julia. Isabelle, que Jean-Charles avait mise dans la confidence, lui avait refait des avances, avances que déclina poliment Manon.Au fil des jours, le désir de revoir Julia se fit de plus en plus fort. Mais cette fois, elle n’osa pas redemander à Jean-Charles de la contacter.
Les rapports avec Cédric commencèrent à se détériorer. Oh, pas de manière flagrante. Cela commença par leurs rapports sexuels pendant lesquels Manon se surprit devoir simuler. Elle se montrait moins câline. Désormais le contact de Cédric, sa peau contre la sienne, était moins agréable et Manon regrettait la peau douce de Julia.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque Julia l’appela en ce début d’après-midi d’été. — coucou mon petit chat. Je suis au même endroit que la dernière fois. Tu me rejoins. — j’arrive ! cria presque Manon. Par chance, elle travaillait chez Isabelle de Veragne. Elle savait qu’elle ne lui ferait pas d’histoire. Elle laissa en plan le chiffon à poussières et fila vers la promenade. Elle reconnut Julia du premier regard. Mais aujourd’hui, une robe légère blanche avait remplacé les sempiternelles tenues rouges ou noires. — bonjour chaton. Tu me fais la bise ? Manon ne se le fit pas dire deux fois. — tu m’as manquée, dit Manon. Je pense à toi tout le temps.— tu me tutoies maintenant ? La jeune femme rougit de son effronterie, ce qui fit rire Julia. — mais non, tu peux. Je crois qu’on est assez intime.
Manon ne quittait pas Julia des yeux. Elle la trouvait encore plus belle dans cette robe vaporeuse à fine bretelle. Son regard glissa le long de son corps, jusqu’à ses pieds habillé de sandales blanches à lanières et au talons très fin et très hauts. Elle s’attarda un instant sur ses pieds ongles vernis de noir et dont le deuxième orteil était paré d’un anneau. — on peut aller chez toi ? demanda Julia. — oui, bien sûr. Cédric ne rentre pas avant ce soir.
Elles quittèrent le bar et remontèrent les rues du centre-ville. Si Julia ne portait pas de soutien-gorge, le large dos nu en témoignait, elle avait habillé son intimité par ce qu’il semblait être un string dont Manon pouvait voir par transparence le triangle de dentelle en bas de son dos. Manon se porta à sa hauteur et lui prit la main.
— tu n’as pas peur de t’afficher avec moi ? demanda Julia. Si des voisins te reconnaissaient ? — je m’en fiche ! Je suis trop bien avec toi.
Elles entrèrent dans l’appartement, et sitôt la porte claquée, Manon lui sauta au cou pour l’embrasser fougueusement. — eh bien dis-donc ! — j’ai trop envie de toi, dit Manon en l’embrassant de nouveauElles firent l’amour deux fois. Manon inonda une nouvelle fois le parquet. — je ne sais pas pourquoi je suis si bien avec toi, dit Manon allongée à coté de Julia sur le clic-clac déplié. — je n’en sais rien, dit Julia. — j’aimerai que tu restes. — ton copain ne va pas apprécier. Et tu sais, moi, les hommes…— oui, je sais, dit Manon en se rembrunissant. Dis-moi, tu as déjà fait l’amour avec un homme ? — bien sûr. Et à chaque fois, je me dis que c’est bien meilleur avec une femme.— avec toi, c’est meilleur qu’avec Cédric. — tu es trop gentille mon petit chat. Elles restèrent silencieuses. Manon dessinait des arabesques avec son doigt sur la poitrine, le ventre, les cuisses de Julia. Elle se pencha vers elle et l’embrassa tendrement. Puis roula sur son corps pour une caresse « body-body ». Julia glissa sa cuisse entre les jambes de la jeune femme pour qu’elle se masturbe en même temps. Soudain Manon s’arrêta, se redressa sur les coudes et regarda Julia dans les yeux. — emmène-moi avec toi.— mon petit chat, tu sais bien que ce n’est pas possible. Ma vie est à Paris, la tienne ici. Et puis, je ne suis pas faite pour vivre en couple. Tu sais ce que je pense de la fidélité. J’aime faire l’amour avec toi, de temps en temps. Mais ça n’ira pas plus loin. Je suis désolée chaton. Embrasse-moi.
Manon posa ses lèvres sur les siennes. Des larmes coulèrent sur ses joues avant de tomber sur celle de Julia. — ne te mets pas dans ces états-là. Je reviendrai régulièrement. Ou je me débrouillerai pour que tu viennes passer un week-end avec moi à Paris ou à Bordeaux. Et on fera l’amour autant que tu le voudras. Je te le promets. — je … je … je veux rester avec toi. Je t’aime Julia. — moi aussi je t’aime mon petit chat. Mais pas comme ça. Je n’ai jamais aimé personne comme ça et je n’ai pas envie de commencer maintenant, répondit Julia en lui caressant le visage mouillé de larmes. Julia la serra contre elle. — tu me plais beaucoup Manon. Mais notre relation ne peut pas aller au-delà. Je suis comme ça. Il faudra t’y faire. Mais si ça doit te faire trop mal, alors il vaut mieux ne pas aller plus loin. — non ! cria Manon. Je ne supporterai pas de ne plus te voir, de t’embrasser, de te caresser, de te faire l’amour. — on fait comme ça alors ?— oui, dit Manon, la mort dans l’âme.
Elles s’étreignirent encore une fois et Julia se prépara pour prendre congé. Manon vint se serrer contre elle. — ne part pas, insista-t-elle— il le faut chaton, il le faut. Mais promis, je reviens te voir très vite.— je t’aime Julia. Tu me manques déjà. — aime-moi si tu veux mais pas comme ça. Il ne faut pas. Pas aussi fort. Je ne suis pas faite pour toi.Manon s’accrocha à elle, espérant la faire changer d’avis. — allez mon petit chat, je dois y aller. Je t’appelle très vite. Un instant Julia fut tentée de lui laisser son numéro. Mais vu sa réaction, elle se dit que ce ne serait pas une bonne idée. Sauf si elle voulait être harcelée.
Elle embrassa sa bouche et quitta l’appartement, laissant Manon désespérée et en pleurs. La porte se referma. Manon s’appuya contre elle et se laissa glisser au sol. — je t’aime Julia, murmura Manon pleurant à chaudes larmes.Elle resta prostrée un moment. Puis elle se leva, replia le canapé et rangea sommairement le salon. Elle se dirigea vers la salle de bains. Le reflet dans le miroir lui fit presque peur. Les yeux rouges d’avoir trop pleuré, les cheveux en bataille suite à ses étreintes avec Julia. Julia. Comment pourrait-elle s’allonger à coté de Cédric maintenant ? Jamais il n’aurait la douceur de son égérie. Jamais il n’aurait sa tendresse. Jamais il ne l’enverrait au septième ciel comme Julia le faisait à chaque fois. Jamais. Jamais elle ne pourrait attendre sans rien dire, sans rien montré que Julia l’appelle pour se revoir dans un bref cinq à sept, espérant que Cédric ne rentre pas à l’improviste. Jamais. Sur l’étagère de verre, les ciseaux couple ongles la narguait. Jamais …
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