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Mélanie, étudiante à Bordeaux

Chapitre 16

Trash
— Elle a quel âge, cette esclave ? demanda Sandrine.— Vingt-deux. Presque vingt-trois, je pense.— Elle a de gros seins. C’est naturel ?— Presque. Traitement hormonal, pas de silicone, en tout cas. Tâte, c’est du vrai.
Sandrine était pensive. Elle se rendait compte que la situation l’excitait au plus haut point. Voir cette superbe jeune femme exposée et sans défense la troublait, en frissonnant elle s’imaginait à sa place et mouillait sa petite culotte.
Sur une impulsion, elle cracha dans la bouche béante, l’esclave hoqueta et gémit.
— Silence, 32 ! intima Lenoir. Tu seras punie pour tous tes manquements, n’aie crainte.
Se tournant vers Sandrine, il lui demanda :
— Tu mouilles en voyant cette petite chienne mal dressée ? Tu vas la punir, et durement j’espère. Voici une cravache, c’est l’instrument parfait pour une femme comme toi ; tu vas frapper fort, elle a la couenne solide. — Moi ? Vous croyez ? Je n’ai jamais...— Je me doute que tu n’as jamais ! Mais vas-y, et frappe fort, sinon c’est toi qui tâteras de la cravache ; et je ne serai pas tendre.
Mélanie vit sa mère s’empourprer en entendant ces mots. Elle retint un gémissement de honte, elle était coincée, complètement à la merci de Lenoir et de ses manigances. Sa propre mère allait la punir, et sa seule consolation était son anonymat. Perdue dans ses pensées moroses, elle ne vit pas venir le premier coup. Pas très puissant mais asséné sur sa poitrine, il percuta le globe droit qui se déforma un instant.
Incertaine, Sandrine s’était reculée, cravache baissée, et observait l’onde de douleur traverser le corps voluptueux de sa victime. Soudain, un barrage craqua dans son esprit et elle asséna un autre coup, bien plus violent, sur l’autre sein. 32 se tordit mais ne poussa pas le cri auquel elle s’attendait, aussi elle recommença, un coup, un autre, encore...
Lenoir retint son bras et elle reprit pied, à nouveau consciente des personnes autour d’elle. Lenoir qui la dominait, une main sur son épaule, l’autre retenant son bras ; le grand Italien, Freddy, et le colosse Noir couvant les deux femmes d’un même regard affamé ; et 32, la si jolie esclave, qui tremblait comme une feuille, la peau luisante de sueur et les seins cruellement marqués.
« C’est moi qui ai fait ça ? » se demanda-t-elle, confuse. « Ça lui apprendra à être si belle, si fraîche, si désirable, à cette petite pute ! »
— C’est bon pour le moment, mais tu reprendras la punition après le repas. Passons à table.
Pleurant à l’abri de ses verres fumés, Mélanie servit du champagne aux quatre convives ; Sandrine la remercia d’un signe de tête gêné, mais les hommes l’ignorèrent superbement. À pas lents, elle regagna la cuisine, prête à intervenir à la moindre demande. Elle entendait tout, bien sûr, et elle comprit rapidement que sa mère était au centre des conversations de plus en plus grivoises et même vulgaires.
— Alors, Sandrine, interrogea Freddy, tu es libre et dispo, pas de mari, de petit ami ?— Et bien, non, je suis divorcée ; ma foi, je ne m’en porte pas plus mal.— Tu vis seule ? Tu es ici, à Bordeaux ?— Oui et non. Je vis seule à Périgueux. Ma fille habite Paris, maintenant.— Ah ! Mélanie ! Elle doit revenir ici, je crois, intervint Don.— Oui, expliqua Sandrine, elle a réussi le concours pour être juge. Je ne la comprends pas toujours, mais c’est une tête, je suis fière d’être sa mère, se rengorgea-t-elle.— Et toi, tu fais quoi dans la vie ?— Pff... Hôtesse d’accueil, caissière, quoi !— Personne ne te drague, au travail ? Les clients, le patron ?— Si, ça arrive, c’est vrai.— Ton patron ? Et alors ?— Oui... Je n’ai pas trop le choix, si je ne veux pas être virée. — Tu le suces ?— Oui... J’ai honte, mais...— Tu n’as pas à avoir honte, coupa Lenoir. Lui si. C’est tout, tu le suces ? Ou il te baise aussi.— Oui, aussi. Mon dieu...
Mélanie voyait sa mère rougir jusqu’aux oreilles en répondant. Elle baissa la tête sur sa coupe qu’elle vida d’un trait pour se donner une contenance. Silencieusement, 32 vint resservir les quatre personnes.
— Et il t’encule, aussi ? demanda Lenoir, impitoyable.— Oh mon dieu...— Dieu n’a rien à voir là-dedans ! tança Freddy. Réponds-nous !— Oui... murmura Sandrine, à l’agonie.— Tu es vraiment une pute, si tu te fais enculer par ton patron. C’est bien ça ?— Je vous en prie, non...— Je répète : tu es une pute, non ?— Oui... répondit Sandrine, accablée, dans un soupir.— Parle plus fort, cria Freddy, personne n’a entendu !— Oui, je suis une pute... pleurnicha la petite blonde.— Alors va dans ta chambre, tout de suite. Tu as sur ton lit tout ce qu’il te faut porter, et rien de plus. Tu as compris, petite pute ?— Oui...— Oui Monsieur ! À partir de maintenant, tu nous appelles tous Monsieur, c’est compris ?— Oui Monsieur.— Allez, dépêche-toi, tu as dix minutes, si tu as même une minute de retard tu seras punie.
Tête baissée, les joues brûlantes de honte et le ventre en fusion, Sandrine hocha la tête avant de se lever précipitamment et de gravir l’escalier. Sur son lit, plusieurs articles soigneusement alignés, bien en évidence : un soutien-gorge et une culotte en latex noir, deux bottines à talon haut en cuir noir, et un plug un plastique également noir. Sandrine fit la grimace en le découvrant, la partie ovoïde lui semblait volumineuse, bien trop pour ce qu’elle était sensée en faire.
Elle avisa un pot de lubrifiant posé sur son chevet et se décida d’un coup. Elle se déshabilla rapidement, sans prendre le temps de plier ses vêtements, se rua aux toilettes pour se soulager, nettoyer et lubrifier son anus. En se mordant la lèvre inférieure, elle pesa sur la large base du plug et tenta de se décontracter. Ses muscles cédèrent non sans douleur et l’œuf se nicha dans ses reins.
Sandrine mit une bonne minute à passer la culotte et le soutien-gorge, puis chaussa les bottines en grimaçant à nouveau : elles étaient étroites et un peu petites. Elle les laça néanmoins rapidement, consciente du temps écoulé. Se redressant, elle se vit dans le grand miroir près de la porte d’entrée, et frémit. Le fin latex adhérait à sa peau et même sa fente intime était moulée d’obscène manière. Elle soupira un peu plus ; elle allait être exposée crûment, sûrement utilisée sexuellement par ces hommes qu’elle connaissait à peine.
Et le pire était qu’elle en avait désespérément envie. Son corps avait besoin d’être possédé sans tendresse, son bas-ventre liquide en témoignait. Depuis son divorce, prononcé il y avait bien longtemps, quelques hommes s’étaient succédés dans son lit, mais aucun ne l’avait séduite. Au contraire elle avait été déçue par leur comportement trop mièvre, leur attitude trop conformiste.
Ici, rien de tout cela, elle allait plonger dans un monde qu’elle ne connaissait pas, qui lui faisait peur et l’attirait, comme la lumière attire les papillons. Elle songea que souvent, les papillons se brûlaient les ailes au contact de la chaleur. Et mouraient. Et bien tant pis, elle irait au bout de ses fantasmes.
Se tenant à la rampe car ses jambes n’étaient pas assurées, elle descendit l’escalier et entra dans le séjour pour s’immobiliser. Elle ne put se résoudre à observer la réaction des trois hommes à son entrée et resta tête baissée, les mains jointes dans le dos. L’image de l’innocence même.
Les convives s’étaient tus et la scrutaient de leurs yeux brûlants de convoitise.
— Tu as mis douze minutes, lança Lenoir, impitoyable. Tu seras punie ce soir. Une fessée, vingt coups.— Je comprends, oui.— Tu as oublié Monsieur. La fessée reste à vingt coups, mais de ceinture. Viens t’asseoir, j’ai faim.— Oui, Monsieur.
Mélanie servit l’entrée en s’appliquant, ce qui n’était pas facile : la salive s’écoulait en continu de sa bouche béante et elle devait éviter de souiller le plat qu’elle portait.
— Salade de doucette aux noix, magret fumé et foie gras, annonça Lenoir. Bon appétit !
Sandrine, gênée par le plug qui, maintenant qu’elle était assise, pénétrait profondément son fondement, se tortillait pour trouver une position plus confortable. Ce que voyant, Freddy lui demanda :
— Tu as un problème, petite pute ?— Non, Monsieur. C’est juste le... — Oui ? Tu finis ta phrase ?— Je ne suis pas habituée, le sextoy me fait un peu mal. Monsieur, se rattrapa-t-elle.— Attention à toi, menaça Lenoir. Si tu te plains, je vais t’enfoncer dans le cul le même engin que celui que porte 32. Et là, tu sauras pourquoi tu as mal. Compris ?— Oui, oui Monsieur. Pardon Monsieur...
Morte de honte, Sandrine plongea le nez dans son assiette et se le tint pour dit. Puis elle lança des coups d’œil à la dérobée à 32, qui restait debout devant la cuisine, immobile à part sa volumineuse poitrine qui se soulevait au rythme de sa respiration. Ainsi elle portait un gros plug, en plus de tout le reste ? La pauvre fille, elle devait déguster ! Mais si elle aimait ça...
Mélanie desservit puis présenta le plat suivant, dont l’odeur la fit saliver de plus belle.
— Pibales et bichettes en fricassée à l’Espelette et à l’ail rose de Lautrec, précisa Lenoir, manifestement ravi. C’est meilleur préparé au dernier moment, mais je n’ai pas de cuisinière à demeure pour l’instant.
Son regard lourd et insistant couvait Sandrine alors qu’il disait cela. Gênée, elle n’osait lever les yeux de son assiette, songeant que si à cet instant il lui demandait de rester, elle le ferait, malgré toutes ses incertitudes, toutes ses craintes.
Elle était subjuguée par les manières brusques et autoritaires de cet homme, et se sentait prête à basculer dans son monde.
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