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La Muse

Chapitre 9

Erotique
Chapitre 9 : Mars 2006 : la découverte

Ma nuit fut très agitée ; cette séparation brutale et toujours inexplicable me taraudait l’esprit. Au beau milieu de la nuit, je suis descendue me réfugier sur le canapé, roulée en chien de fusil dans un plaid ; je réfléchissais. Mon chagrin était toujours là avec de la colère. Une envie de vengeance s’empara de moi ; j’échafaudais déjà un plan. Cette salope allait me le payer, et lui aussi !
Maman me réveilla au petit matin avec toujours le même sourire, prépara un petit déjeuner digne d’une princesse et installa tout sur la table de la salle à manger ; je la rejoignis.
— Jen, dis-moi, que vas-tu faire maintenant ?— Maman, je vais suivre tes conseils. Hier, tu m’as raconté beaucoup de choses sur toi ; je vais faire comme toi : je vais, comme tu le dis si bien, « profiter de la vie ».— Et Rémi et sa… Caro, tu comptes faire quoi ? Car hier tu étais prête à les mettre au poteau d’exécution.— Maman, ne me parle plus d’eux, s’il te plaît ! Je m’en occuperai en temps et en heure. Comment tu dis ? « La vengeance est un plat qui se mange froid. » C’est ça ? Dis-moi, pourquoi tu n’as pas voulu continuer hier soir ?— Tout simplement parce que cela ne se fait pas, et je ne veux pas le faire. Excuse-moi, je suis allé trop loin ; oublie ça s’il te plaît. Si tu veux faire des choses avec une fille, demande Cécile : je crois savoir que c’est une sacrée coquine.
Cécile, une coquine ? Maman exagérait, mais elle avait raison. Je décidai de prendre un rendez-vous au salon.
Quelques jours plus tard, je pris ma titine pour aller me réinscrire à la salle de sport où, il y avait encore un an, je pratiquais le karaté, puis je suis passée au salon.
Une fois sur place, pas de Cécile : elle était en soins avec une cliente. La patronne m’indiqua qu’elle serait disponible dans dix minutes, et qu’ensuite sa journée était terminée. En attendant, je pris un rendez-vous pour un soin total avec épilation intégrale. Quand Cécile apparut, elle me demanda ce qu’il se passait car, vu ma tête d’enterrement, elle se doutait que quelque chose ne tournait pas rond.
Nous sortîmes du salon. Elle me guida vers la terrasse d’un café situé dans le quartier des artistes, la Taverne Gutenberg. J’aimais bien cet endroit où quelques artistes venaient boire ou manger. Devant notre soda, je lui racontai mes malheurs ; elle fut d’abord surprise, puis compatissante. Quand je lui dis que je voulais m’éclater, et comme elle m’avait proposé de faire des trucs ensemble, je lui demandai si elle était toujours d’accord.
— Pas de souci, ma belle ; j’en connais un qui va être ravi, depuis le temps qu’il a envie de me voir faire l’amour avec une fille… et une blonde en plus ; on va bien s’amuser tous les trois !— Super ! On fait ça quand ? — Ce week-end, on n’a rien de prévu. J’en parle avec Bruno et je t’appelle.— Ou tu m’en parles demain : j’ai une séance de soins avec épilation.
— Avec qui ?— Je ne sais pas.— Je m’en occupe, trancha-t-elle.
Ainsi nous pourrions mettre notre partie de cul au point. Cécile s’était arrangée pour me prendre en soins, aussi j’ai pu me confier. Elle me rassura et me dit qu’un bon plan cul allait me remettre sur pieds.
Aveuglée par mon joli principe de fidélité, je m’étais tout simplement ramassée la tronche. Je devais me relever, me faire plaisir avant tout et m’amuser : tel était son langage. Cette séance de soins fut bénéfique au plus haut point : Cécile m’avait redonné une patate d’enfer ; j’allais goûter au plaisir du partage ! J’étais surprise qu’elle ait accepté de partager son mec, mais elle me confia qu’ils étaient tous deux terriblement exhibitionnistes et adoraient cela.
Maman me trouva métamorphosée après cette séance de soins. Je lui expliquai le projet ; elle m’encouragea, après quelques recommandations sur la santé et le reste.
Le samedi suivant, je me préparais. Pour l’occasion, il fallait que je sois la plus sexy possible. Ma tenue ? Simple et efficace : jambes nues sous un micro-string et une micro-jupe noire, moulante à souhait. En haut, un mini-soutien-gorge et un chemisier à la limite de la transparence. Aux pieds, des escarpins pour terminer la tenue. À côté dans un sac, des affaires de toilette, des capotes, des dessous de rechange, une nuisette et mon trench avec encore une minijupe, un haut et un jogging. J’envoyai un texto à maman : prévenir était une habitude. En retour, un « Amuse-toi bien, ma puce ! Bisous. »
Ce magnifique instrument nommé GPS était alors inconnu ; c’est donc avec l’aide de plans et de cartes que je pus me diriger. Arrivée à bon port, à l’entrée de l’immeuble, une sonnette marquée « Cécile & Bruno … » je ne sais plus quoi (de toute façon, on ne s’appelle que par nos prénoms). Je sonne. La douce voix de mon hôtesse me répond :
— Oui…— C’est Jen.— Je t’ouvre ; quatrième droite. À tout de suite.
Mon sac, et quatre étages plus haut j’étais devant la porte entrouverte d’un appartement. Dans ma tête, tout allait très vite ; j’avais ce qu’on appelle « le trac ». Étais-je en train de faire une connerie ? Je n’en savais rien. De toute façon, il était trop tard pour reculer, la porte venait de s’ouvrir en grand. Cécile, en paréo à fleurs, m’accueillit avec ce sourire et ce regard pétillant qui la caractérisent. Elle me fit la bise et appela Bruno.
— Tu viens, chéri ? Jen est là.
Dans la seconde qui suivit, un beau garçon apparut. Avec Cécile, ils formaient un très beau couple. Dans leur regard pétillant, il y avait une joie de vivre et une complicité certaine. Je ne sais pas pourquoi, mais je pris peur tout à coup. Poussée pas une pulsion de fuite, je bafouillai :
— Euh, j’ai oublié un truc… Je reviens…— Tu as oublié quoi ? me répondit Cécile.
En me prenant la main, elle venait d’arrêter net mon plan d’évasion. Je réfléchissais à toute vitesse, il fallait que je trouve une solution.
— En fait, je voulais apporter quelque chose et j’ai oublié de l’acheter. Je vais aller à Carrefour chercher ça.— Mais tu voulais prendre quoi ? On a tout ce qu’il faut, Jen ; ce n’est pas la peine de faire des frais : tu es notre invitée.— Si, si, j’y tiens. Je vais aller prendre une bouteille de vin et deux-trois trucs à grignoter.— Ah, si ce n’est que ça, ce n’est pas bien grave. Si tu veux vraiment prendre un truc, il y a une petite superette à deux pas ; je t’accompagne.
J’étais un peu en panique. Impossible de me défiler : je venais de me faire prendre à mon propre jeu.
Alors que Cécile ouvrait son paréo et enfilait un jogging, Bruno retourna à ces occupations.M’entraînant vers le magasin, elle me dit en chemin :
— Jen, j’ai l’impression que tu n’es pas en forme.— Si, si, ce n’est rien, ça va aller.— Tu as un peu peur, c’est cela…
Elle distingua le petit « oui » que je lui répondis. Elle me rassura en me disant que la première fois, c’était parfois un peu difficile, mais me promit qu’ils feraient tout pour que tout aille bien et que je passe un week-end inoubliable.
Arrivées au magasin, nous fûmes accueillies par une charmante jeune dame.
— Bonjour, Cé ; bonjour…— Jen. Moi, c’est Jen.— Bonjour, Jen.
Pendant que Cé et la vendeuse engageaient la conversation, je partis dans le rayon vins pour trouver le prétendu truc oublié. Les deux filles me rejoignirent ; elles discutaient de week-end, de sauna.
— Tenez, prenez ça, c’est très bon : c’est du « Prosecco », un champagne italien. Vous m’en direz des nouvelles !
Je pris deux bouteilles au cas où et des petits gâteaux. En partant, la vendeuse nous dit :
— À demain peut-être ; bisous !
Cé m’expliqua que c’était une amie et qu’ils se retrouvaient de temps et temps dans un sauna libertin. J’imaginai immédiatement que cela devait faire partie du programme qu’elle et Bruno avaient élaboré. J’en eus confirmation dans l’escalier ; demain nous irions au sauna. Arrivées en haut de l’escalier monté au pas de course, Cécile m’interrogea :
— Ça va ?— Oui, je suis prête.
J’étais prête à passer ces deux jours où l’activité s’annonçait riche en événements, mais j’étais loin de me douter de ce qu’ils m’avaient réservé !

[À suivre]
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