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Natasha & Franck

Chapitre 23

Travesti / Trans
   ─ Puisque tout le monde est d’accord pour dire que ce type est un vrai connard, comme Frédérique l’a si bien décrit, je propose que nous fêtions cette unanimité autour d’une bonne assiette.   ─ Je ne voudrais pas m’incruster, répondit timidement Isabelle. Je débarque et je crée déjà des tensions. Je ne sais pas si…   ─ Ce soir ce sera toi la reine. Après les minutes insoutenables que l’autre con t’a fait vivre, je crois que toutes les personnes ici présentes seront d’accord pour te faire vivre la meilleure des soirées. Si tu veux être rassurée, nous pouvons faire un vote à main levée. Mais déjà, je ne vois pas Dimitri râler à l’idée de passer une soirée accompagné de quatre femmes.   ─ Surtout après la confidence que votre ami Albert a faite, plaisanta Frédérique dont l’esprit devait tourner à plein régime pour trouver comment enchaîner après le restaurant.
     Comme l’avait craint Dimitri, Frédérique avait bel et bien entendu tout ce qu’Albert avait pu dire. Même si cela avait été dit sur le ton de la plaisanterie, il n’y avait aucun doute que Frédérique pouvait en détourner le sens. Alice suggéra un restaurant brésilien. Elle avait déjà eu l’occasion de le tester, et visiblement elle en gardait un très bon souvenir. Personne n’avait mieux à proposer.
     Malgré l’heure avancée à laquelle le petit groupe arriva, le serveur acquiesça quand ils demandèrent s’ils pouvaient encore manger. Cependant, certains plats du menu n’étaient plus disponibles. Mais la soirée étant placée sous le signe de la détente, pour compenser les longues minutes tendues qu’avait vécues Isabelle, tout le monde prit le même menu proposé par le serveur. En entrée, un bobo de camarao (soupe de crevettes et de manioc) puis, comme l’avait espéré Alice, en plat principal des pavés de saumon servis avec un coulis de fruits de la passion. Rien qu’à l’énoncé du plat, les estomacs commençaient à réclamer. Et même Isabelle, qui était pourtant la moins encline à boire de l’alcool plus que de raison, se lâcha. Caïpirinha pour tout le monde. Alice reçut les félicitations de toute la tablée pour son excellent choix et l’équipe du restaurant fut encore plus félicitée pour le raffinement du menu. En retour, il y eut une distribution gratuite de caïpirinha et encore une autre… Les tensions qui étaient à l’origine de la soirée étaient complètement oubliées.
     Frédérique et Isabelle n’eurent ensuite aucun mal à convaincre Dimitri et ses amies d’aller faire un tour en boîte. Il n’y eut pas vraiment de difficulté à s’accorder sur le style de musique. Quelques habitués applaudirent Dimitri quand ils le virent arriver accompagné de quatre belles femmes. Certains connaissaient aussi Alice et Cyrielle, mais c’était surtout Isabelle qui attirait les regards. Se sentant un peu trop observée, inconsciemment elle se tenait toujours très près de Dimitri, comme si elle cherchait à faire passer le message qu’il n’était pas question qu’on vienne la draguer. Frédérique avait perçu le mouvement et elle s’en amusait déjà.
     Imperceptiblement, elle se rapprocha des amies de Dimitri, le laissant protéger involontairement Isabelle. Frédérique suspecta les deux amies d’avoir eu parfois des intermèdes saphiques entre elles, sans toutefois être des lesbiennes inconditionnelles. Et ce n’était pas pour lui déplaire. Elle commença par être plus tactile avec elles. Ce n’était encore qu’une main posée sur un bras ou sur une épaule au cours d’une discussion, mais elle avait commencé inexorablement son approche. Puis elle dirigea les discussions sur des considérations plus sexuelles, sans en faire l’unique sujet des échanges. Ses gestes se faisaient plus aguicheurs, le tout étant de ne pas attirer les personnes qui ne faisaient pas partie de ses plans. Notamment quand, commandant quelques boissons, elle se glissa entre deux personnes pour atteindre le bar. Heureusement, la foule y était compacte, et le plus souvent les hommes étaient tellement concentrés sur leur boisson qu’ils ne remarquèrent même pas que Frédérique exhibait crânement son string qui dépassait de son jeans. Elle l’avait intentionnellement un peu moins remonté lors de son dernier passage aux toilettes. Alice et Cyrielle, juste derrière elle, ne pouvaient qu’apprécier la vue. Elle se retourna, demandant confirmation de la boisson que souhaitait Cyrielle, mais c’était surtout pour s’assurer que les deux amies mataient bien dans la bonne direction. Elles lui envoyèrent un sourire qui ne laissait pas de doute sur la réception du message. Frédérique leur adressa un clin d’œil et récupéra les canettes de bière fraîche qui venaient d’être déposées sur le zinc.     Elles trinquèrent toutes les trois, firent un geste avec la bouteille dans la direction de Dimitri et Isabelle qui avaient une tournée de retard.
   ─ Je vous propose de continuer – et surtout de finir – la nuit chez moi. Ne vous inquiétez pas, il y a de la place. Demandez confirmation à Demi, il est déjà venu.
     Alice et Cyrielle s’échangèrent un double sourire. Un premier parce que la suite du programme les enchantait, et un deuxième parce que Frédérique avait balancé, certainement volontairement, qu’elle avait déjà couché avec Dimitri, qui ne verrait certainement pas d’un mauvais œil la tournure que prenait la rencontre. D’ailleurs lui-même perçut la portée de la phrase que venait de prononcer la secrétaire. La peau de son visage prit la teinte caractéristique des personnes qui viennent de se faire attraper. Heureusement, dans la chaleur de la discothèque, cela pouvait passer pour un coup de surchauffe et personne ne releva. Ou ne voulut relever.
     Dimitri était serré entre ses deux amies à l’arrière de la Mini de Frédérique qui conduisait une main sur le volant et l’autre sur la cuisse d’Isabelle. Alice et Cyrielle ne s’offusquèrent aucunement. Quatre minous et une bite, cela annonçait forcément du broutage de chatte entre filles. Et, à moins que leur ami ne se révèle être un surhomme, il serait vite hors course s’il devait honorer autant de femmes en une nuit. Sans compter l’effet de l’alcool qui ne devrait pas arranger ses affaires, même s’ils n’avaient pas bu au point de sombrer rapidement.
     Dans l’ascenseur qui les montait au dernier étage, la répartition imposée par les places du véhicule s’assouplit. Isabelle se retrouva face à un Dimitri qui hésitait entre une entame directe et un reste de vernis écaillé de timidité. Frédérique se trouvait juste derrière la styliste. Elle lui saisit les seins et l’attira contre elle. Elle lui murmura quelques mots à l’oreille et Isabelle s’enhardit. Elle passa ses bras autour du cou de Dimitri, l’attira et l’embrassa. Alice, qui embrassait Cyrielle, n’en perdit pas moins l’occasion de glisser une main dans le pantalon de Frédérique. A l’heure qu’il était, tout le monde se fichait bien de savoir si quelqu’un pouvait intercepter l’ascenseur avant son arrivée à destination.
     Alice et Cyrielle restèrent médusées par le salon tout en tons de rouges. Elles se demandèrent s’il fallait y voir une référence à la chambre rouge de Twin peaks. La lumière chaude et tamisée des lampes disséminées dans toute la pièce renforçait les nuances de rouge, et même le canapé et les fauteuils en cuir bleu semblaient s’embraser.
   ─ Bienvenue à la cour de la reine Pourpre !

     Frédérique proposa de faire du café. Puisque personne n’avait spécialement l’intention d’aller se coucher, tout le monde prit le risque d’être tenu éveillé. Prétextant un besoin d’aide, elle entraîna Dimitri dans la cuisine.
   ─ Alors, présentons-nous Demi à tes amies aujourd’hui ?   ─ …   ─ J’ai une idée pour que cela passe comme si c’était la première fois. Tu n’auras pas à avouer que tu t’es déjà fait déboîter la rondelle. Ni que tu commences à apprécier ça.   ─ Malgré tout, j’aime moyen cette idée-là.   ─ Je suis sûre que tes amies seront ravies de te voir ainsi, et que cela redoublera leur ardeur. Et je suis également certaine qu’Isabelle adorera ça. Encore plus que tu ne le crois.    ─ Je ne crois rien du tout, surtout concernant ce sujet.   ─ Détends-toi. Et tiens, emmène ces tasses avec toi.
     A son retour dans le salon, il constata que les filles avaient déjà ouvert le bal. Isabelle et Cyrielle, face à face, s’embrassaient. Alice s’était assise sur le fauteuil et les regardait tout en faisant coulisser son index le long de sa fente. Quand elle aperçut Dimitri, elle l’invita à plonger son dard dans sa bouche. Il était toutefois hors de question de le laisser décharger trop tôt. Quand il eut une belle érection, elle le fit s’accroupir entre ses jambes. Frédérique arriva à son tour dans le salon pour prendre soin de ses convives en attendant que le café soit prêt. Elle éclata de rire en constatant la célérité dont tout le monde avait fait preuve. Elle maugréa faussement qu’ils auraient pu l’attendre pour commencer, mais de toute manière, personne n’y prit vraiment garde. Se déshabillant, elle s’approcha du fauteuil où Alice, jambes grandes écartées, se tortillait sous les coups de langue de Dimitri. Frédérique se baissa et l’embrassa à pleine bouche puis offrit ses tétons aux lèvres de l’étudiante.
     Elle papillonna ensuite jusqu’à l’autre duo. Elle s’installa derrière Isabelle et posa ses mains sur sa nuque. Elle les fit doucement glisser le long des épaules qu’ainsi elle dénuda comme un rideau qui s’écarterait pour dévoiler une scène. Seules les fines brides blanches du soutien-gorge ornaient encore les épaules de la jeune femme. Elle embrassa la peau noire du cou, et tout doucement ses lèvres suivirent le même trajet. Alice matait les seins ronds, lourds et blancs de Frédérique s’écraser contre le dos sombre et musclé d’Isabelle. Elle fut tant troublée par cette vision qu’elle en resserra les cuisses. Dimitri tenta d’éviter l’étau qui se refermait sur sa tête, mais d’une main autoritaire Alice maintint son visage collé contre sa vulve. Il se fit la remarque que, ces derniers temps, il lui arrivait souvent de se retrouver dans cette posture. Et que c’était loin d’être la pire des choses qui pouvaient lui survenir.
     Isabelle se laissa diriger par son hôte. Elle s’abandonna contre sa poitrine qu’elle sentait écrasée contre son dos. Frédérique lui pétrissait les seins, et le contact des mains par-dessus la dentelle la laissait sans résistance. Cyrielle tenait le visage d’Isabelle entre ses mains avec une telle délicatesse qu’on aurait pu les croire amantes de longue date. Elle l’embrassait du bout des lèvres comme autant de petites touches de pinceau sur une toile. Et entre chaque coup de pinceau elle reculait, comme pour mieux admirer le chef-d’œuvre devant elle. Frédérique pressait les deux seins comme une invitation à venir les lécher. Cyrielle ne put résister longtemps à cette tacite sollicitation. Ses lèvres cheminèrent le long du cou, sans précipitation. D’une main fébrile elle fit glisser les brides qui retenaient le soutien-gorge, et quand sa bouche arriva au contact de ces merveilleux globes, Isabelle soupira ses premières notes de bonheur. Frédérique confia l’offrande aux bons soins de Cyrielle et dégrafa le soutien-gorge de dentelle blanche. Les seins, n’étant plus comprimés par leur écrin blanc, parurent plus petits, mais leur fermeté exceptionnelle compensait largement au change. Les lèvres et la langue de Cyrielle allaient d’un sein à l’autre et Isabelle, d’une voix que le plaisir rendait bien plus basse, la supplia d’en mordre les tétons, comme si ces morsures pouvaient soulager un trop-plein de jouissance concentré au bout de ses seins. L’étudiante ne se fit pas prier et, à la surprise d’Isabelle, elle mordit de bon cœur dans ces petits bouts de chair érigés. Ce fut comme une décharge électrique qui parcourut les seins. Elle cria, brièvement, puissamment.
     Le café finit de glouglouter dans la cuisine, et Frédérique s’empressa de l’amener. Elle n’en remplit qu’une tasse qu’elle vida dans sa bouche. Elle embrassa Isabelle et vida le contenu de sa bouche en une longue pelle aromatisée au moka. Elle fit le tour de ses invités et servit ainsi le contenu de la cafetière en une longue séance de bouche-à-bouche. Jamais café n’avait été autant érotisé.
   ─ Puisque le café est enfin terminé, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses, jugea Frédérique.
      Elle se dirigea tout droit vers sa salle au trésor et en revint les mains chargées de sextoys. Alice et Cyrielle en restèrent admiratives, et remarquèrent par la même occasion que Dimitri avait certainement connaissance de cette abondance tant cela semblait le laisser indifférent. Frédérique s’approcha de Cyrielle, l’embrassa et lui murmura à l’oreille qu’il était peut-être temps de se déshabiller. L’invitée acquiesça mais laissa le soin à son hôte de lui ôter sa robe. Cyrielle se sentit transportée lorsque, levant les bras pour laisser filer la fine pièce de tissu imprimé, les seins opulents de Frédérique entrèrent en contact avec sa peau. Elle avait déjà eu l’occasion de goûter aux plaisirs entre femmes, notamment avec Alice, mais elle n’avait jamais rencontré de femme ayant une telle poitrine. Malheureusement, elle sentit cette poitrine s’éloigner.
     Isabelle se pencha en avant pour déguster la peau nouvellement dévêtue de Cyrielle, mais elle ne s’arrêta sur ses deux petits globes que quelques instants et continua sa route vers l’entrejambe déjà bien trempé. Isabelle se retrouva vite allongée sur le ventre, la tête dans le compas largement ouvert des jambes de Cyrielle qui basculait peu à peu en arrière.
     Frédérique vint offrir sa fente à la langue d’Alice qui elle-même ne se lassait pas de celle de Dimitri. Si elle l’avait su aussi expert en la matière, elle aurait envisagé une autre manière de terminer leurs nombreuses soirées ciné. Ce soir était vraiment une date importante : il y aurait un avant et un après. Frédérique s’installa à califourchon devant le visage de la jeune femme et invita Dimitri à remplacer sa langue par sa queue dans le sexe de son amie. Il ne se le fit pas dire deux fois.
   ─ Maintenant que ta langue est libre, Demi, tu vas pouvoir me bouffer le cul.
     Frédérique se tortillait au rythme des coups de langue ; elle inonda la bouche d’Alice de cyprine. Alors qu’elle jouissait, Dimitri planta deux doigts puis trois dans le cul de la secrétaire ; il passa ensuite la pointe de sa langue sur le sphincter distendu. Il tenta même d’infiltrer sa langue entre le muscle anal et les doigts. Frédérique avait du mal à résister au traitement que lui infligeait Dimitri. Elle prit appui sur le dossier du fauteuil, se cambra violemment et jouit encore une fois dans la bouche d’Alice.
   ─ Ma belle Isabelle, laisse-moi récupérer quelques minutes et je viens m’occuper de ton joli petit cul. Et toi, Demi, partage le goût de ma chatte avec Alice, souffla Frédérique en s’avachissant sur le canapé.
     Mais l’étudiante avait une tout autre idée : après un bref roulage de pelle, Alice lui demanda d’éjaculer dans sa bouche. Dimitri se branla au-dessus de la bouche grande ouverte et n’eut pas à attendre bien longtemps avant que la première giclée ne fuse sur la langue de son amie qui profita ainsi d’une double saveur.
     Frédérique, reprenant ses esprits, fouilla dans le tas de jouets qu’elle avait ramenés et s’équipa d’un harnais qui laissa Alice rêveuse. Sur l’intérieur du harnachement, deux godes n’allaient pas tarder à plonger dans les deux orifices de la porteuse. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Frédérique serait bien fourrée ! Elle choisit ensuite celui qu’elle fixerait à l’avant du harnais. Alice en écarquilla les yeux quand elle vit la taille de l’engin destiné au cul d’Isabelle ; elle en eut presque mal pour elle. Puis elle pensa que les deux ne devaient pas en être à leur coup d’essai, et il lui tardait presque de voir le monstre disparaître dans le cul de la belle Noire.
     Une fois équipée, Frédérique passa les mains sous le ventre d’Isabelle, dégrafa le bouton de son jeans puis fit doucement glisser le pantalon le long de ses jambes, dévoilant une belle dentelle blanche qui contrastait d’une manière outrageusement sexy avec la peau sombre. Alice regrettait presque que le sous-vêtement dût suivre le même parcours, mais le string aurait été une gêne, vu le traitement qui allait suivre.
   ─ Amène ta langue, Demi ! ordonna subitement Frédérique. Lubrifie-moi ce trou avant que je le défonce.
     Alice nota le ton impératif et remarqua que Dimitri obéissait sans broncher. Le garçon se plaça derrière Isabelle et colla sa langue sur son petit trou qui, vu de près, semblait avoir vu passer de beaux diamètres. Elle serra les cuisses et il ne put s’occuper que de la corolle anale. Il s’évertua à déposer autant de salive que possible, compatissant à ce qui attendait Isabelle. Il avait cependant du mal à imaginer que sa salive puisse être suffisante à l’introduction complète.
   ─ Alice, viens donc déposer toi aussi un peu de salive pour faciliter le passage de la fusée dans la Lune, suggéra Dimitri.   ─ Et ensuite amène donc ta petite chatte dégoulinante par ici ! exigea Frédérique qui se tenait assise sur un bras du fauteuil.
     Alice obtempéra et s’empala sur le monstre de latex. Elle ne s’était jamais sentie aussi remplie de sa vie. Après s’être bien ramonée et avoir enduit copieusement l’objet, elle se dégagea et s’installa au premier rang pour bénéficier d’une vue imprenable sur l’évènement.Frédérique plaça le gland contre la rondelle, et inexorablement elle poussa le monstrueux gode dans le rectum. Cyrielle continuait de recevoir des coups de langue entre ses jambes, parfois entrecoupés lorsqu’Isabelle ouvrait grand la bouche pour reprendre son souffle. L’engin était enfoncé au tiers quand Frédérique recula, ressortit entièrement, et à son tour laissa couler toute sa salive dans la raie maltraitée, puis elle replongea aussitôt au cœur de l’action.
     La monstrueuse bite de latex s’enfonçait régulièrement dans la face cachée de la Lune noire. Alice observait avec une certaine incrédulité et se prit à imaginer qu’elle aussi pourrait un jour avaler de si gros volumes. Elle supplia Dimitri de s’occuper de ses orifices pendant qu’elle contemplait le spectacle. Il introduisit le pouce entre ses lèvres détrempées et de ses autres doigts caressa le clitoris, alternant les touches délicates et les frottements plus appuyés.
     Isabelle parvenait difficilement à se concentrer sur le sexe de Cyrielle. Ses coups de langue se faisaient plus sporadiques au fur et à mesure que le gode s’enfonçait en elle. La jeune femme se pencha vers la table basse où étaient entreposés les sextoys, en trouva un dont la taille lui convenait. Elle le plaça sous elle et s’y empala dans un râle qui en disait long sur la frustration qu’elle endurait depuis un moment. Sa main gauche coulissait de manière fort adroite le long de ses lèvres luisantes de cyprine tandis que la droite n’était pas gauche avec son clitoris.
     Isabelle avait totalement absorbé en elle le pieu de latex. Alice et Cyrielle en furent d’abord ébahies, puis admiratives. Frédérique, allongée complètement sur le corps pâmé de son amie, se trouvait à portée de la poitrine de Cyrielle. Elle l’invita à s’avancer pour qu’elle puisse occuper utilement sa langue. Avant de la laisser lui sucer les seins, Cyrielle prit le visage de son hôte entre ses mains et la remercia d’un long baiser. L’étudiante gémit de manière très sonore lorsque la langue vint jouer sur sa poitrine. Soudain, Frédérique se mit à trembler de tout son corps. Ses muscles se contractaient autour des deux jouets que le harnais bloquait en elle, et à chaque soubresaut de plaisir Isabelle encaissait sans sourciller les contractions qui poussaient le gode géant en son séant. Sa main droite griffait le cuir du canapé tandis que la gauche se referma autour de la cheville de Cyrielle. Isabelle jouissait à son tour, la bouche essayant d’articuler un son qui ne parvint pas à sortir tant l’orgasme était violent et profond. Cyrielle pensa à un poisson qu’on venait de sortir de l’eau et qui tentait désespérément de respirer. Si l’image n’était pas des plus glamours, il n’en restait pas moins qu’elle aussi voulait pouvoir ressentir un orgasme d’une telle force.
     Il était temps pour chacun de faire une pause et reprendre ses esprits. Frédérique voulut se retirer mais Isabelle la retint. Elle n’avait ni la force ni le courage de se sentir vidée immédiatement. Il lui fallait redescendre doucement de là où elle avait grimpé. Frédérique s’allongea donc sur elle, la caressa, l’embrassant amoureusement dans le cou, sur les épaules, sur la nuque.

   ─── ∞∞∞∞∞∞∞∞ ───

     Comment Melissa avait-elle pu être aussi aveugle, et surtout si longtemps ? Dans la voiture, elle ne disait pas un mot, comme cela avait été le cas tout au long de la soirée. Son silence énervait François-Olivier, ce qui avait, en retour, le don de l’agacer au plus haut point. Il soufflait comme un bœuf tant il était irrité par la grève de parole que Melissa avait exercée tout au long du repas. Elle avait parfois daigné ouvrir la bouche lors de quelques très rares échanges, mais uniquement lorsqu’il ne participait pas à cette conversation. Le big boss lui-même n’avait pu que remarquer que leur relation semblait particulièrement tendue.
   ─ Je peux savoir ce qui me vaut cette scène, là, ce soir devant mes collègues ?    ─ Ah ! Parce qu’en plus tu n’es pas capable de comprendre par toi-même ?
     Il y eut encore un long silence. Melissa sentait que des larmes ne tarderaient pas à venir, qu’il valait mieux laisser sortir ce qu’elle avait sur le cœur tout de suite. D’ailleurs, en même temps que les larmes, elle sentait monter une colère froide. Elle se sentait telle une guitare électrique : chaque mot, chaque parole et chaque silence était comme un doigt qui heurtait une des cordes. Et elle, elle sentait l’envie de poser le pied sur une pédale de distorsion, et tout ce qui en sortait était des notes qui déchiraient l’air, vrillaient les tympans. Chacune des respirations de cet individu lui faisait l’effet d’une lame qui lui rentrait dans la chair ; il fallait que cela cesse.
   ─ J’en ai marre de ta façon de traiter ma sœur.   ─ Je te signale que la personne que tu appelles ta sœur est en fait ton frère, pérora-t-il.   ─ T’es vraiment un abruti bouché. Arrête-toi ici, je finirai le trajet à pied, ça vaudra mieux : on évitera un meurtre !   ─ Arrête, on n’est vraiment pas dans le quartier le mieux famé de la ville !   ─ Pour le moment, le quartier le moins bien famé de la ville, c’est ta voiture… et je te rappelle que je suis ceinture noire de karaté. Tu veux peut-être une démonstration ?
     Voilà, elle était seule et pouvait enfin se calmer. Il y eut quelques larmes, mais elles étaient là en signe de libération. Melissa attrapa son téléphone qu’elle avait failli projeter au visage de François-Olivier. Subitement, elle eut envie de l’appeler Franco. Elle eut un rapide sourire à cette évocation. Elle se rendit compte qu’il y avait longtemps qu’il ne l’avait plus fait sourire. Elle se demanda si c’était une bonne idée d’appeler sa sœur à une heure aussi avancée ; certes, l’aube était encore loin mais Isabelle avait certainement souhaité se coucher pas trop tard et récupérer après la démonstration de non-intelligence de Franco. Tant pis. Isabelle ne lui en tiendrait pas rigueur, et elle avait besoin de parler. Et il n’y aurait que sa sœur pour comprendre ce qu’elle voulait dire.

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     Un téléphone sonna dans l’appartement de Frédérique. Isabelle mit un moment avant de comprendre qu’il s’agissait du sien. Dimitri capta en premier l’endroit où se trouvait le portable. Il était trop tard pour répondre quand il le trouva, mais le nom affiché était sans équivoque. Il tendit l’appareil à sa propriétaire.
   ─ Tiens, Frédérique, rappelle ma sœur, je suis complètement HS. Demande-lui si c’est important, sinon je la rappellerai demain.
     Frédérique se redressa, ce qui engendra quelques gémissements supplémentaires de la part d’Isabelle. Melissa, qui avait cru que sa sœur était effectivement déjà couchée, répondit très vite.
   ─ Allô, frangine adorée…   ─ Salut, Melissa. Désolée, mais c’est Frédérique. Je suis profondément installée dans son merveilleux petit cul et elle a besoin de souffler, mais elle m’a demandé de me faire la messagère, à moins que le sujet doive rester secret, bien sûr.   ─ Ah ! J’aurais dû me douter qu’avec toi, ma sœur ne serait pas allée se coucher de bonne heure… où avais-je la tête ? Non, il n’y a rien de secret. Peux-tu mettre le haut-parleur, qu’elle entende ce que je voulais lui dire ?   ─ Avant de le faire, je dois te prévenir que nous ne sommes pas seules. Te rappelles-tu des amis croisés au pub, cet après-midi ?   ─ Il n’y a pas de souci. Voilà donc… Chère frangine, ainsi que toute l’assemblée, j’ai décidé de quitter Franco !   ─ Qui ?   ─ François-Olivier.   ─ Je m’en doutais que c’était lui. Je trouve ce surnom tellement… vrai. Mais dis-moi, c’est une décision qui s’arrose, ça ! Où es-tu ? Tu veux nous rejoindre ?   ─ Je suis dans la rue Duval. Je suis à pied, je n’ai pas voulu continuer avec cet imbécile. Quel est le chemin le plus direct pour venir chez toi, Frédérique ?   ─ Tu veux qu’on aille te chercher ?   ─ Pourquoi pas ? Ça a l’air d’être chaud, ce que tu me proposes… autant gagner un peu de temps.   ─ Bien, je t’envoie quelqu’un, ta sœur ne veut pas me laisser sortir.
     Melissa raccrocha. Elle eut un petit picotement dans le bas-ventre : il y avait longtemps que Franco ne la satisfaisait plus avec sa sexualité à deux balles. Il l’avait comme anesthésiée. Réalisant cela, elle souhaitait presque se faire accoster par un de ces Don Juan irrésistibles dont le QI se noierait dans une rigole à purin. Un de ces humanistes qui ne comprennent que la fille qu’ils abordent n’est aucunement sensible à leur charisme – qui rendrait un blobfish presque gracile – que lorsque le pied ou le genou de la dite jouvencelle leur remonte le service trois-pièces d’un mouvement sec et rapide. Mais il n’y eut aucun de ces délicats dragueurs pour tenter de la séduire de son éloquence de CP et suicider sa paire de roustons. Non. Elle aurait dû laisser son genou s’exprimer tant que Franco était là. Ou même chez ses amis.
     Quand la voiture s’arrêta à son niveau, elle eut cependant un léger frisson. Elle reconnut les visages de Cyrielle et Alice qui, en baissant la vitre, rirent en même temps qu’elles lancèrent un « Oh, Mam’selle, tu viens avec moi dans ma caisse ? » Elle crut un instant que les deux filles lisaient dans ses pensées.
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