Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 97 J'aime
  • 4 Commentaires

Nicole, prête à tout

Chapitre 1

Travesti / Trans
Et voilà ! Ça devait bien arriver un jour. Mais je ne pensais pas que cela viendrait si vite. Premier avril. Et ce n’était pas un poisson. Cela dit, je l’avais bien cherché aussi. Me voilà donc à la rue. L’huissier, accompagné de deux policiers pas vraiment aimables, venait de me raccompagner sur le trottoir devant l’HLM que j’occupais depuis deux ans et dont je ne payais plus le loyer depuis longtemps.
Je m’étais déjà fait virer de chez mes parents qui en avaient eu marre de me voir glander sur le canapé à rien faire de mes journée si ce n’est à regarder la télé, jouer à la Playstation et mettre les pieds sous la table pour manger. La nième diffusion de Tanguy les avait décidés à franchir le pas pour me jeter dehors en s’assurant que je ne me retournerai pas juridiquement contre eux.
Les minimas sociaux m’avaient permis de trouver ce minuscule studio mais ma fainéantise chronique m’avait poussé encore une fois à la rue.
J’étais fiché un peu partout : Pole Emploi, la Banque de France, la police même, suite à vol à l’étalage de rien du tout, fait pour rigoler avec un pote. Il n’y avait que la paix qui ne voulait pas de moi. J’avais beau hurler « fichez-moi la paix ! », rien à faire.
J’errai dans les rues de Bordeaux, faisant connaissance avec mes camarades aussi crasseux qu’imbibés, me renseignant sur les centres d’accueil. Cette fois la réalité de la vie sans confort me sautait à la figure. Un vrai match de boxe pendant lequel je jouais les poings liés dans le dos. J’en prenais plein la gueule.Je me mis à pleurer, maudissant mon caractère de merde, mes crises de rébellion envers mes parents qui finalement ne voulaient que mon bien, mon poil –mes poils– dans la main. Mais à mon âge, sans diplôme, sans la moindre compétence professionnelle, à quoi pouvais-je prétendre ? J’avais bien tenté de m’inscrire dans des boites d’intérim. Mais même le travail le moins qualifié me soulait et je quittais mon poste sans terminer la semaine. Je fus vite blacklisté de ces officines.
Petit à petit, je trouvais mes marques. Je faisais la manche dans le tram. Même si j’étais un glandeur, je tachais d’avoir bonne allure et d’être propre sur moi. Ainsi, j’arrivais à vivoter tant bien que mal. Les beaux jours arrivaient et c’était cool. L’été approchait et je décidai d’aller vers Arcachon pour profiter de l’afflux des touristes. Le voyage me demanda quelques jours, posant mon sac sur les bancs publics pour la nuit avant de repartir sous un soleil de plomb.
Les premières semaines se passèrent particulièrement bien. Les touristes se montraient assez généreux. Mais contrairement à mes confrères, j’acceptais les dons en nature mais refusais l’alcool. Je n’avais que vingt-cinq ans et je n’envisageai pas de prendre dix ans tous les ans et ressembler à une éponge moisie au tiers de ma misérable vie.
Septembre. Les touristes désertèrent les plages. Il ne restait que des couples sans enfants ou des retraités. Pas la meilleure clientèle. Je restais encore jusqu’à la fin du mois pour profiter des derniers jours de beau temps avant de migrer vers Bordeaux.
Six mois maintenant que je vivais dans la rue. J’avais commencé par le meilleur. Avec l’hiver qui pointait le bout de son nez, ça allait être autre chose. Le moment de vérité en quelque sorte. Je trouvai un banc en bord de plage. Je regardai les vagues s’échouer sur le sable. Les restaurants étaient fermés, la promenade déserte. Finalement, cette vie me convenait. Certes, mon confort était des plus spartiates, mais d’un autre côté, pas de contraintes, pas de frais. Pas de télé, pas de jeux, pas de sexe. Mais paradoxalement, ça ne me manquait pas.J’avais juste assez d’argent pour manger et ça me convenait. Et je me dis que si je grugeais les transports en commun, je pourrai voyager et voir un peu de pays.
Un journal, poussé par la légère brise du soir roula jusqu’à mes pieds. L’édition de la veille. Je pris mon temps pour la lire. Et du temps j’en avais. Je n’avais que ça du reste. J’attaquai les petites annonces à la lueur du réverbère. Ventes de maison, de voitures, annonces de service. Je détaillai ces dernières. Avec un peu de chance, je trouverai peut-être le job de ma vie, le genre de job bien payé sans rien faire ou presque. Et pour une fois, la chance fut avec moi ce soir-là. Presque irréelle. Une annonce plus grande que les autres, dans un encadré en milieu de page : « Couple nouvellement installé dans la région, cherche personnel pour s’occuper de leur demeure ». Et pourquoi pas ? Qu’avais-je à perdre de plus ? Je déchirai la page que je glissai dans la poche de mon blouson poussiéreux. Puis je terminai la lecture du journal. Je m’allongeai sur mon banc, calant ma tête sur mon sac à dos, mon seul bien matériel en ce bas monde et songeai à mon futur emploi. Que je n’aurai surement pas.
Une pluie légère me réveilla. Malgré tout, je profitai de la douche de la plage pour faire un brin de toilette avant de me présenter chez les bourges. Je repérai l’adresse sur un plan et me dirigerai vers le quartier d’hiver, celui-là même où s’alignaient des bâtisses datant de la seconde moitié du dix-neuvième siècle, érigée avec l’essor du chemin de fer et du thermalisme. Car en dehors des journaux, je connaissais par cœur tous les dépliants touristiques. D’ailleurs cela me faisait penser que l’an prochain je pourrai faire guide touristique.
Je pris mon temps, admirant les maisons plus belles les unes que les autres et arrivai enfin devant le portail de mon futur employeur. Je sonnai et attendis. — oui, c’est pourquoi ? demanda une voix grave. — bonjour, je viens pour l’annonce. — quelle annonce ? répondit la voix étonnée— ben, celle paru dans le journal d’hier.— bougez pas, dit la voix après un court silence. Quelques instants plus tard, le portillon se déverrouilla. J’entrai, me demandant tardivement, ce que je venais faire ici. La demeure était impressionnante tout comme le parc boisé de pins des Landes.
Je fus accueilli par un homme vêtu d’un pantalon de toile et d’un polo noir. Sa figure arborait une grande cicatrice qui partait du menton vers son oreille dont il manquait un morceau. — suivez-moi, me dit-il après m’avoir toisé de la tête aux pieds.Il me fit entrer dans le vestibule. L’odeur de la maison patinée par quinze décennies et surement autant de générations familiales qui s’y étaient succédées me monta aux narines. Je patientai un bon quart d’heure jusqu’à ce que j’entende des claquements de talons sur le carrelage d’un autre temps.— bonjour Monsieur. Je suis Isabelle de Veragne, propriétaire des lieux. — Bonjour Madame. Je m’appelle Xavier. Je venais pour l’annonce. — oui, je me doute. Je n’imagine pas que vous soyez venu par hasard. Quoique, ajouta-t-elle en me regardant avec une moue dédaigneuse. Quelles sont vos compétences ? — ben, ça dépend de ce que vous cherchez. — je vois … si je résume, vous cherchez le gite et le couvert pour les jours à venir. — je ne le voyais pas comme ça. Je suis vraiment à la recherche d’un job, mais si en plus, je suis logé et nourri, pourquoi pas. — bon, je recherche quelqu’un pour faire des petits travaux d’entretien du parc, de la maison, aider au ménage. Rien de compliqué ni d’insurmontable. — ça devrait être dans mes cordes, mentis-je. Car le bricolage, et encore moins le jardinage, n’était vraiment mon fort. Mais ça, elle n’était pas obligée de le savoir. Si je me débrouillais bien, je pouvais donner le change. — bon, je vais vous donner une chance. Vous avez jusqu’à la fin de la semaine pour faire vos preuves. Sinon, je vous renvoie là d’où vous venez. — merci Madame. Je ne vous décevrai pas. Elle haussa les épaules et tourna les talons. — Igor, amenez notre ami dans ses quartiers et montrez lui ce qu’il doit savoir et faire. — Bien Madame.
Le ton était donné. Igor, donc, le majordome ou le valet, je ne savais pas trop, sortit de la maison sans un mot. Ce ne fut que quelques secondes plus tard que je compris qu’il valait mieux que je le suive. Il m’amena vers l’arrière de la maison, dans ce qui semblait être le local technique avec la tondeuse, l’atelier avec des clés, des tournevis, des marteaux, et encore plein d’outils aussi dangereux les uns que les autres. Igor ouvrit une porte et m’invita à entrer. Il s’agissait d’une petite chambre avec un petit cabinet de toilette attenant. — laissez vos affaires ici, je vous emmène à la cuisine.
On continua le tour de la maison. Le parc était vraiment immense. Enfin, selon mes critères. Je regrettai déjà d’être venu. J’étais fatigué avant même d’avoir commencé. Cependant, les odeurs du repas me réconcilièrent avec mon futur travail. Igor me présenta Rosette, la cuisinière. Une femme ronde, un peu trop même, à mon gout. On se présenta mutuellement et me servit un café et des tartines de pain à la confiture maison. Igor en profita pour faire une pause lui aussi.
— bien, dit-il. Commençons par des choses simples. Vous allez nettoyer le tour de la maison. Je me dirigeai vers les outils sous l’œil presque moqueur d’Igor qui s’éclipsa. Je trouvai ce qui ressemblait à un râteau et mis à la tâche. Je fis des tas de feuilles à intervalles réguliers. Le vent léger ne m’aidait pas vraiment, se faisant un malin plaisir d’éparpiller mon travail sur la pelouse.
En fin de matinée, Igor vint me chercher pour aller déjeuner, non sans faire un détour par le fin fond du parc pour me monter le bac à compost, bac dans lequel je devais y jeter les feuilles que j’avais ramassé. Je me remis à l’ouvrage après le bref repas –un festin par rapport à ce que je connaissais– et un café. En fin d’après-midi, Igor vint me mettre au repos pour le soir et me donner le programme du lendemain.
La semaine se déroula ainsi, entre corvées diverses et variées et dans lesquelles je me débrouillais tant bien que mal. Plus mal que bien en fait, mais ni Igor, ni la maitresse de maison ne me firent de remarques.
Diffuse en direct !
Regarder son live