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Nicole, prête à tout

Chapitre 13

Travesti / Trans
13.L’hiver se poursuivait, mais les températures remontaient doucement. Après trois semaines d’absences, Charlène revint sur Arcachon. Même si depuis le début de l’année, je passai régulièrement mes nuits avec Isabelle ou Igor, son retour me fit chaud au cœur. Et c’est ainsi, alors que Jean-Charles avait peine passé le seuil de la maison et embrassé sa femme, que je courus vers lui pour lui sauter au cou et l’embrasser. — eh bien, tu es contente de me voir on dirait. — tu m’as manqué, dis-je. — à ce point ? — oui. Même si j’ai beaucoup de plaisir à servir Isabelle. — laissez-moi me changer et on aura tout le temps de parler.
Isabelle suivit son mari. — quel accueil ! dit Jean-Charles. Je ne m’attendais pas à ça. — moi non plus, dit Isabelle. Ça m’a surpris même. Les hormones peut-être. — peut-être. Bon, je me douche, je me change, on mange et on baise. Tu m’as manquée mon cœur, dit Jean-Charles en prenant sa femme par la taille. Tu me rejoins sous la douche ?— bien sûr ! Pourquoi je suis là d’après toi ?
La soirée se passa comme l’avait planifié Charlène. Je pris mon pied entre les mains du couple avec qui je passai la nuit. Le lendemain soir, nous reçûmes la visite de Nathalie, Philippe, ou plutôt Agnès, et Clarisse. Encore une fois, je dus jouer avec Clarisse au jeu « actif/passif » et encore une fois, je fus passive et dus m’empaler sur Clarisse assise sur le canapé. Et encore une fois, les deux femmes jouèrent seules dans leur coin.
Il était minuit passé lorsque les invités se préparèrent à partir.— oh, j’oubliais, c’est pour toi, dit soudainement Agnès en me tendant une enveloppe kraft.— euh merci. Mais qu’est-ce que c’est ? — tu le sauras quand tu l’ouvriras toute à l’heure, répondit Agnès avec un sourire énigmatique.
J’ouvris donc l’enveloppe mystère devant Isabelle et Charlène. Ce qui s’y trouvait me rendit perplexe : une carte d’identité et un passeport. Mais en regardant de plus près, je me rendis compte que ces documents étaient libellés à mon nom de fille : Nicole Tardieu. Mais sans mon deuxième prénom.
— ils sont faux ? demandé-je encore incrédule. — je ne crois pas non ! répondit Charlène. Ils sont tout ce qu’il y a de plus vrai. Bon, d’accord, ils sont un peu faux dans les informations. Normalement, il t’aurait fallu avoir suivi tout le protocole de changement de sexe pour avoir des papiers officiels. Mais on n’avait pas le temps d’attendre. — on ? — moi, Isabelle, Igor, Nathalie, Agnès, etc. — mais comment c’est possible alors ? — disons qu’Agnès, en étant magistrat, a quelques passe-droits. Mais qui ira nous chercher des noises ?— des trans jalouses par exemple ? — oui. Mais on n’est pas obligées de le chanter sur tous les toits. Si tu vois ce que je veux dire. — je vois. Motus et bouche cousue. — tu as tout compris !
Charlène resta la semaine, même si elle restait enfermée dans son bureau pour travailler. Mais cela ne nous empêchait de faire l’amour. Igor aussi me demandait mes faveurs. Souvent avec Isabelle, mais aussi que nous deux. Mais dans ces moments d’intimité, Igor changeait de comportement. Si Isabelle était avec nous, il se montrait sauvage, mais avec moi seule, il se faisait plus doux, plus prévenant.
J’avais été embauchée pour être objet sexuel et que je prenne du plaisir ou pas, n’avait presque pas d’importance. Par chance, j’éprouvais du plaisir, beaucoup de plaisir. Mais Igor me faisait l’amour tendrement, comme si j’étais sa petite amie, pour ne pas dire sa femme. Cette constatation me troubla. Et si … ? Non, pas possible. Igor ne pouvait pas être amoureux de moi. Je n’étais qu’un travesti et dès le premier jour, il voulait me mettre à la porte. Je rangeai mon délire aux oubliettes et continuai ma vie. Je baisai presque tous les jours. Avec Isabelle, Igor, mais aussi Rosette dont le popotin généreux me troublait toujours autant, Michel son mari. Le printemps arriva puis l’été. Je quittai mes bas pour passer aux robes légères que je portais parfois sans mes faux-seins. Les hormones féminines commençaient à faire effet et mes seins poussaient doucement. Oh, bien sûr, je n’étais pas passée du jour au lendemain de rien au quatre-vingt C, mais le simple frottement du tissu contre mes tétons me rendait follement femme. Isabelle me fit subir une nouvelle épreuve : la plage. Si je n’avais plus aucune gêne pour me promener en fille, mes vêtements, aussi légers furent-ils, protégeaient mon secret. L’idée de mettre en maillot de bain me terrorisait. Même si je cachais mes attributs pour les rendre quasi invisibles, un bikini me trahirait à coup sûr. — tu n’auras qu’à faire attention et ne pas écarter les cuisses commet tu le fais dans mon lit, m’avait dit Isabelle, mettant fin à la discussion.
Ce fut donc avec une boule d’angoisse énorme que l’on se rendit à la plage des Abatilles. On installa nos serviettes et Isabelle, topless, me demanda de lui passer de la crème dans son dos. Elle en fit autant avec moi ensuite. On alterna baignage dans l’eau encore fraiche (qui eut l’avantage de refroidir mes ardeurs) et séance de bronzage. A cause de mes seins juvéniles, je n’avais pas osé enlever le haut. Si bien qu’en fin d’après-midi, la marque des fines lanières se dessinait sur mes épaules. En me regardant dans le miroir, je trouvai ces marques charmantes, pour ne pas dire excitante. J’en fis part Isabelle qui arriva à la même conclusion. Et l’excitation fut telle qu’elle fit ma fête aussitôt dans la salle de bains.
Nous revînmes à la plage presque tous les jours. Je devins aussi plus confiante en moi et me pavaner en bikini ne me gênais plus. Parfois Igor nous accompagnais. Et sa présence avait un effet dissuasif sur les mateurs de tout poil qui nous lorgnaient sans vergogne quand nous étions seules.
Au mois d’août, Eléonore vint passer quelques jours en compagnie d’Abbygail. Et effectivement, sa poitrine était vraiment imposante. Même si je désirais ardemment d’avoir de vrais seins volumineux, jamais, ô grand jamais je n’aurais voulu avoir les siens. Je la plaignais car ça ne devait pas être simple à gérer au quotidien. Mais bon dieu que ça devait être bon de jouer avec ! Toutefois, pendant tout son séjour, les conversations se firent en anglais. Même Igor y participait quand on lui demandait son avis. En fait, il n’y avait que moi qui restais sur la touche. Bien sûr, on me traduisait certains propos, mais je restais dans l’ignorance du reste des conversations. C’est à ce moment-là que je me rendis compte que mes années de fainéantise, de laxisme, d’entrainement intensif aux jeux vidéo portaient enfin leurs fruits. J’étais d’une inculture totale. Et Isabelle avait bien vu en disant que mes seules compétences se trouvaient dans ma culotte. Il était temps que je me reprenne car le cul, ça allait encore marcher quelques années. Mais après, vers cinquante, soixante ans ?
L’été toucha à sa fin. Les touristes avaient déserté les plages. La ville reprit son train-train. Mon bronzage était parfait, dessinant de jolies marques sexys sur mon corps fin et de plus en plus féminin.Les températures commencèrent à descendre gentiment. Si les journées restaient encore chaudes et ensoleillées, je ne pouvais résister à l’appel des bas fins et transparents que je me remis à mettre quotidiennement, même avec des sandales.
Ce jour-là, je m’installai sur la table à l’ombre d’un pin pour me refaire les ongles. Isabelle me suivit et attendit que je termine mes petits doigts pour me tendre les siens. J’appliquai la laque consciencieusement lorsqu’Igor, toujours aussi bavard, nous apporta un plateau de rafraîchissements. Il nous servit et patienta jusqu’au séchage complet de la deuxième couche. — Nicole, ça te dit de venir avec moi faire une ballade ? Double choc ! Non seulement, Igor parlait, mais il s’adressait à moi seule. Je jetai un coup d’œil à Isabelle qui me fit signe d’y aller.
Je montai dans son 4x4 et on fila vers l’aérodrome de La Teste. Il se gara devant un bâtiment, me demanda d’attendre deux minutes puis on se dirigea vers un hélicoptère. Je dus remonter ma jupe droite sur mes hanches, dévoilant mes jarretelles noires. Igor en profita pour lâchement pour déposer un bisou sur ma fesse. Puis il s’installa aux commandes. — tu sais piloter cet engin ? demandé-je, incrédule— ben oui ! répondit-il comme si c’était évident.
On décolla. C’était mon premier vol. Mon baptême de l’air. Voir le sol s’éloigner à toute vitesse me ficha une trouille pas possible et je me cramponnai à ce que je pouvais. Du coin de l’œil, je voyais Igor sourire. Il stabilisa l’hélicoptère et il me fit un survol complet du bassin : la dune du Pyla, Arcachon avec le survol de la maison, les cabanes tchanquées de l’ile aux oiseaux, le Cap Ferret et sa maison où habitaient encore ses parents. Le vol dura une petite demi-heure, mais c’était déjà bien et je n’étais pas fâchée de revenir sur le plancher des vaches— merci beaucoup Igor. C’était mon baptême de l’air sais. — oh, répondit Igor toujours aussi laconique. Je passai mes bras autour de son cou et l’embrassai. — merci encore pour ce joli cadeau. — de rien. Est-ce que tu voudrais m’appeler Alain en dehors de la maison— euh, oui, si tu veux, répondis-je, sans trop savoir le pourquoi d’une telle demande.Puis après un silence, et alors que je m’éloignai : — tu es très jolie comme ça. Je n’en revenais pas. Je revins vers lui et déposai un bisou sur sa joue, laissant la trace de mon rouge à lèvres que j’effaçai du pouce.
Nous rentrâmes en milieu d’après-midi. Igor n’avait plus décroché la mâchoire. — alors ? demanda Isabelle. C’était bien ? — tu savais ? — non, mais je me suis doutée. — oui sympa. C’était mon baptême de l’air. Mais je passai outre l’étrange requête d’Igor de l’appeler par son vrai prénom.
En fin de soirée, alors que je regardai la télé dans ma chambre, on frappa à ma porte. Igor entra presque timidement. — j’aimerai faire l’amour avec toi, demanda-t-il. La demande me fit sourire. En effet, lui le militaire aguerri, capable de démonter et remonter un fusil d’assaut les yeux fermés, qui avait participé à de multiples combats en opérations réelles et surement tué des hommes, était là devant moi, tel un petit garçon, à me demander de faire l’amour. D’autant plus qu’il n’avait même pas à demander puisque que c’était mon job. La logique aurait donc voulu que les rôles soient inversés. — bien sûr, dis-je. Pourquoi tu me demandes ? — je ne sais pas.
J’éteignis la télé et m’approchai d’Igor. Je l’embrassai tendrement puis lui ôtai son pyjama, un simple caleçon et un t-shirt. Son sexe était déjà presque dressé.— hummm, je te fais de l’effet, minaudé-je avant de prendre son sexe dans ma main.Igor rougit légèrement. Je le masturbai un moment puis m’agenouillai et le mis en bouche. Igor se dégagea et m’amena sur le lit. Je repris ma fellation mais après quelques minutes, il se dégagea pour venir m’offrir une gâterie. Il me suçait divinement, prenant un plaisir évident à jouer avec mon clito hors normes. Je gémissais. — prends-moi, dis-je avant de ne plus pouvoir me retenir
Je me mis en levrette et il entra tout doucement en moi. Parfois, ses mains abandonnaient mes hanches pour jouer avec mes tétons de plus en plus sensibles et de plus en plus érectiles. Il ne me baisait pas, il me faisait l’amour. Tendrement, amoureusement. On changea de position. Je m’allongeai sur le dos, ramenai mes jambes sur ma poitrine. Igor joua de nouveau avec mes petits seins. Mon Dieu que c’était délicieux. Je me rendis compte que je devais plus m’occuper des seins d’Isabelle à l’avenir. Il revint en moi. Je sentais son sexe glisser dans mon conduit. Je sentais presque ses veines. Après le survol d’Arcachon dans l’après-midi, il avait décidé de m’emmener au septième ciel. Et il y arriva.
Igor continuait, s’arrêtant parfois pour embrasser ma bouche ou mes seins. Je passai mes jambes autour de sa taille, mes bras autour de son cou. Sa chaleur m’envahit. Le plaisir monta doucement, mais pas comme avant, un plaisir plus fort. Je sentis la semence de mon amant remplir mon boyau. Soudain une décharge électrique parcourut mon corps. Le cri de ma jouissance mourut dans ma gorge. Sensation étrange que je n’avais jamais ressentie jusqu’à présent et qui me laissa totalement vidée de mes forces. Igor resta en moi et sur moi encore quelques instants, à bout de souffle malgré son entrainement sportif quotidien— merci beaucoup, me dit-il en se retirant doucement. — merci à toi. J’ai joui comme je n’avais jamais joui jusqu’à maintenant. — j’en suis ravi. Il se leva, repris son pyjama et quitta la chambre. — Alain, reste, S’il te plait, dis-je.
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